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https://www.pinterest.com/pin/532480355916778381/ Carl jung and Andreas Speiser at Eranos 1940 Find this Pin and more on Carl Jung by foteinimalli. Carl Jung Depth Psychology: Carl Jung on his contribution to Mathematics Walking in the Footsteps of Eranos In 1940, due to the war and travel restriction, Froebe arranged for a symbolic Eranos conference. Only one speaker, Andreas Speiser, a Swiss professor of mathematics at the University of Zürich, was scheduled to give a lecture on “Plato’s Unknown God.” Unexpectedly, forty people attended, including Jung, who gave an extemporaneous lecture on “The Psychology of the Trinity.” Jung and Speiser appear together outside of the lecture hall in this 1940 photograph.

Contributions à recycler[modifier | modifier le code]

==== Les enjeux philosophiques des théories de l'évolution ==== Ces débats ont des racines antiques[1] : La cosmogonie mythologique des anciens Grecs fait surgir l'ordre du chaos primordial. Cette énigme est à l'origine de nombre de supputations métaphysiques. Les débats engagés chez les pré-socratiques se sont poursuivis durant vingt siècles donnant lieu à des courants de pensées opposés : monisme, dualisme, matérialisme, spiritualisme, réalisme, idéalisme, mécanisme, vitalisme...

Les monistes voient l'univers formé d'une seule réalité fondamentale (les milésiens et les atomistes grecs : Démocrite, Épicure), alors que les dualistes séparent le monde matériel et le monde spirituel – l'au-delà (Platon[2], Aristote[3]).

Issu du monisme, le matérialisme considère qu'il n'y a pas d'autre substance que la matière. La pensée, la conscience dérivent par transformation de la matière. Le matérialisme rejette l'existence de tout principe non réductible à une substance fondamentale (pas d'esprit transcendant la matière, d'âme, de dieux et d'au-delà). Au contraire pour les spiritualistes, l'univers possède une nature spirituelle, supérieure à la matière. L'homme, par sa conscience, son esprit ou son âme, ne se réduit pas à la seule matière.

L'opposition idéalisme/réalisme, quant à elle, porte sur l'origine de la connaissance (celle du spiritualisme et du matérialisme porte sur la nature de l'Être). Pour les tenants de l'idéalisme, il n'y a pas de réalité indépendamment de la pensée. Le monde réel n'existe qu'à travers les idées et les états de conscience. Le monde et même l'être se réduisent donc aux représentations que nous en avons. À l'inverse pour un réaliste, l'homme connait les choses telles qu'elles sont réellement en elles-mêmes et elles n'existent pas en dehors de leur matérialisation.

Issus de ces débats, deux courants (et les tentatives de synthèses attenantes) ont traversé les siècles. D'un coté une vision du monde « moniste et causale » où les phénomènes naturels sont produits par le jeu des forces physico-chimiques immanentes à la matière. De l'autre, une conception « dualistique », où l'explication mécanique est tenue pour valable dans le domaine inorganique, mais non valable pour le vivant.

Le matérialisme moniste explique tout par les causes efficientes. Au contraire, selon les non-matérialistes, des principes différents opèrent selon qu'il s'agit du vivant ou de l'inanimé. Pour le vivant, la doctrine dualistique introduit des causes finales et met à l'origine des organismes soit un plan de développement, soit la décision d'un créateur qui a disposé chacune des espèces selon un plan : d'un coté les mécanistes et de l'autre les vitalistes ; d'un coté les déterministes (les formes sont le résultat du jeu des causes efficientes) et de l'autre les finalistes (il existe un but, une cause finale qui dirige l'évolution des formes).

Au début du XXe siècle, les progrès des sciences physiques et biochimiques ainsi que la théorie darwinienne produisent un monde où la frontière entre vivant et inanimé semble devoir disparaître. Différentes personnes considèrent l'explication mécaniste comme universellement valide mais restent toutefois attachées à la présence d'une cause finale. Elles considèrent que les êtres vivants sont des totalités (wholes) inanalysables qui ne s'expliquent pas par un assemblage de parties ; il y a quelque chose, selon ellex, qui ordonne ces parties et qui n'est pas de l'ordre de la causalité efficiente. Elles postulèrent l'existence de formes, de types d'organisation qui tendent à se réaliser, de potentiels qui guident l'évolution vers un but assigné, poursuivant en cela un débat engagé vingt-trois siècles auparavant par Aristote sur la forme, organisatrice et conservatrice de l'être vivant (« forma est qua ens est id quod est »)

Pour synthétiser les enjeux philosophiques des théories de l'évolution on peut distinguer plusieurs familles philosophiques :

« L'objectivité cependant nous oblige à reconnaître le caractère téléonomique des êtres vivants, à admettre que dans leurs structures et performances, ils réalisent et poursuivent un projet. Il y a donc là, au moins en apparence, une contradiction épistémologique profonde. Le problème central de la biologie, c'est cette contradiction elle-même, qu'il s'agit de résoudre si elle n'est qu'apparente, ou de prouver radicalement insoluble si en vérité il en est bien ainsi[4]. »

1) Les déterministes :

« La pierre angulaire de la méthode scientifique est le postulat de l'objectivité de la Nature. C'est-à-dire le refus systématique de considérer comme pouvant conduire à une connaissance "vraie" toute interprétation des phénomènes donnée en termes de causes finales, c'est-à-dire de "projet". [...] Postulat pur, à jamais indémontrable, car il est évidemment impossible d'imaginer une expérience qui pourrait prouver la non-existence d'un projet, d'un but poursuivi, où que ce soit dans la nature. Mais le postulat d'objectivité est consubstantiel à la science, il a guidé tout son prodigieux développement depuis trois siècles. Il est impossible de s'en défaire, fût-ce provisoirement, ou dans un domaine limité, sans sortir de celui de la science elle-même[4]. »

Cette position philosophique qui fonde la science fut d'une fécondité indiscutable. La rationalisation qui s'en suivi, aboutit pour la première fois dans l'histoire à des guérisons innombrables - applications pratiques des compréhensions fines et des découvertes biologiques lié à l'hérédité, l'organogenèse et les mécanisme bio-moléculaire de l'évolution. Ce tronc philosophique du déterminisme est l'origine de la théorie synthétique de l'évolution (déterministe, mécanistes et réductionniste).

2) Les finalistes :

  1. Résumé de : LARGEAULT J., Réductionnisme et holisme, Encyclopédia universalis, (2000) vol. 19, p. 523-527
  2. Platon, Apologie de Socrate, Criton, Phédon, trad. M.-J. Moreau, ed. Gallimard, Folio Essais, 1985.
  3. Aristote, La Métaphysique, trad. Annick Jaulin, PUF, 1999
  4. a et b Jacques MONOD Le Hasard et la Nécessité, éd. du Seuil, coll. Points, pp. 37-38
  5. Smuts, Jan. Holism and Evolution. Londres: Macmillan & Co Ldt, 1926, 362 p.