Utilisateur:Cloéliahg/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fin 2022, une nouvelle affaire éclate autour de Team Jorge, une entreprise privée israélienne spécialisée dans la manipulation d'élection via les réseaux sociaux et le piratage de plusieurs responsables politiques d'Afrique. Cette entreprise vend des services de désinformation auprès de particuliers, principalement dans le but de déstabiliser des élections. (sourcer et rajouter des chiffres) Elle opère via les réseaux sociaux, et dispose en 2022, de plus de 30 000 faux profils automatisés sur Twitter, Facebook, Amazon, Instagram ou encore Bitcoin. Ces faux utilisateurs virtuels sont utilisés par Team Jorge pour poster une multitude de commentaires sur ces réseaux sociaux, et faire monter une polémique sur l'entité choisie. Cette affaire renvoie à celle de Cambridge Analytica, et surtout à la manipulation de masse facilitée par la diffusion des réseaux sociaux, pouvant être utilisée à des fins anti-démocratiques.


rajouter un paragraphe Média social#Les médias sociaux dans la politique

La politique spectacle[modifier | modifier le code]

Le développement d'internet et des réseaux sociaux dans les années 2000 a renouvelé la manière de communiquer politiquement. La communication sur les médias sociaux mène à une spectacularisation de l'information, et des acteurs. Le romancier politique François Médéline exprime dans une interview dans Le Figaro pourquoi le numérique implique une exacerbation des faits politiques :

Nous vivons dans la société du spectacle 2.0, ce moment singulier de l'histoire et de la civilisation où ce que nous appelions le «réel» a perdu pied face à ce que nous appelions le «virtuel». Le réel ne peut pas suivre la rapidité de création et diffusion de ce que nous appelions «informations» et que nous nommons aujourd'hui «data», ces données de plus en plus nombreuses qui circulent à la vitesse de la lumière. Dans ce bruit incessant de data, seules les informations transgressives et violentes émergent.

On observe une explosion des vidéos YouTube politiques, d'un "marketing viral", d'une "twitter-manie", et d'une recherche du buzz. Il se forme alors un tissu d'instruments numériques permettant l’échange et la discussion sur les messages politiques, avec entre autres :

  • Les sites des candidats et des partis
  • les plateformes des vidéo politiques (YouTube, Dailymotion, Tik Tok)
  • Usage de réseaux sociaux en cybercampagnes (Facebook, Instagram)
  • le microblogging politique (Twitter)
  • les espaces d'expression des personnalités publiques (blogs)
  • les pages du Gouvernement
  • l’administration électronique

L'analyse de ces nouveaux outils politiques numériques nous montre que "la politique-spectacle" domine le paysage virtuel (comme ce fut le cas avec la communication "traditionnelle") où se mélange des histoires séduisantes de personnalités, des scandales politiques et l'instrumentalisation des émotions. La viralité des messages accélère et donne l'accès pour tous à l’actualité politique sous la forme d'une mise en scène populaire.

Les nouvelles technologies ont permis une participation divertissante et rapide à la vie politique sous forme de tweet, de réactions immédiates sous formes de commentaires. L'humour politique connaît un réel succès dans le cyber-espace. L'usage de mèmes internet, conçu initialement comme un contenu simple humoristique sert désormais de nouvelle arme politique. Donald Trump s'en est servi alors que le vote du budget pour la construction du mur entre les États-Unis et le Mexique était débattu. Il poste ainsi sur Instagram et Twitter un mème de lui-même récupérant la fameuse phrase de la série Game of Thrones « Winter is coming », pour la transformer en « The Wall Is Coming ».



LIBERTE D'EXPRESSION  :

Une des limites de la modération peut se trouver dans son opposition avec la liberté d’expression. Aux Etats-Unis, la capacité des plateformes numériques à pouvoir supprimer un contenu légal ou garder un contenu haineux est garantie par la section 230 du Communication Decency Act de 1996 qui permet de garantir la liberté d’expression des réseaux sociaux eux-mêmes[1]. Cependant, cette immunité des plateformes peut entrer en opposition avec la liberté des utilisateurs, qui sont dépourvus de contrôle sur le traitement de leur contenu sur les réseaux sociaux. Certains procès ont eu lieu contre les plateformes pour avoir supprimé des contenus ou des comptes jugés inappropriés, comme le cas de CasaPound. En 2019, Facebook supprime la page du parti italien fascite, pour incitation à la haine par les symboles nazis répétés sur leur page. En réponse, les responsables du parti ont saisi le tribunal de Rome pour que la plateforme rétablisse leurs pages.[2]

La juridiction romaine donne raison à CasaPound en considérant que Facebook a porté atteinte à leur liberté d’expression et leur capacité de participer au débat public. Son raisonnement s’appuie sur la position incontournable de Facebook dans l’espace public, les partis politiques devraient donc être en possibilité de l’utiliser pour atteindre leurs électeurs.

Le projet de loi Digital Services Act, porté par la Commission Européenne en 2021 cherche à encadrer ces procédures de modération au sein des réseaux sociaux en Europe, afin de protéger les libertés des internautes européens. Ce projet repose sur une plus grande transparence des processus de modération au sein des plateformes. Il reste critiqué pour la faible contrainte qu’il impose aux réseaux sociaux,  les conditions d’utilisation étant toujours librement déterminées et appliquées par les plateformes.[3]

  1. « Section 230 », sur Electronic Frontier Foundation (consulté le )
  2. « La modération par les plateformes porte-t-elle atteinte à la liberté d’expression ? Réflexions à partir des approches états-unienne (Zhang v Baidu.com, 2014) et italienne (Casapound contro Facebook, 2019) – Egalibex », sur egalibex.univ-lyon3.fr (consulté le )
  3. Modèle {{Lien web}} : paramètre « titre » manquant. [1], sur www.vie-publique.fr (consulté le )