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Jardin cultivé en permaculture dans le nord de la France.

La permaculture est une méthode systémique et globale qui vise à concevoir des systèmes (par exemple des habitats humains et des systèmes agricoles, mais cela peut être appliqué à n'importe quel système) en s'inspirant de l'écologie naturelle (biomimétisme ou écomimétisme) et de la tradition[1][source insuffisante]. Elle n'est pas une méthode figée mais un « mode d'action » qui prend en considération la biodiversité de chaque écosystème. Elle ambitionne une production agricole durable, très économe en énergie (autant en ce qui concerne le carburant que le travail manuel et mécanique) et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques, tout en laissant à la nature « sauvage » le plus de place possible[2],[3].

L'inspirateur de ce modèle d'agriculture naturelle est Masanobu Fukuoka[4] (1913-2008). Cette méthode a été théorisée dans les années 1970 par les Australiens Bill Mollison (biologiste) et David Holmgren (essayiste). Le terme permaculture signifiait initialement « agriculture permanente » (permanent agriculture[5]), mais il a été rapidement étendu pour signifier « culture de la permanence » car les aspects sociaux faisaient partie intégrante d'un système véritablement durable[6]. Cette dernière signification est encore aujourd'hui sujette à polémique[réf. nécessaire].

Avec ce sens étendu, la permaculture forme des individus à une éthique ainsi qu'à un ensemble de principes (design permaculturel). L'objectif étant de permettre à ces individus de concevoir leur propre environnement, et ainsi de créer des habitats humains plus autonomes, durables et résilients, et donc une société moins dépendante des systèmes industriels de production et de distribution (identifiés par Mollison comme le fondement de la destruction systématique des écosystèmes).

Elle utilise entre autres des notions d'écologie[7], de paysagisme, d'agriculture biologique[7], de biomimétisme, d'éthique, de philosophie et de pédologie[5]. La permaculture invite à mettre ces aspects théoriques en relation avec les observations réalisées sur le terrain de façon harmonieuse[8].

Histoire[modifier | modifier le code]

Origine du mot[modifier | modifier le code]

Le terme « permaculture » est un mot-valise. Il est issu de l'expression américaine « permanent agriculture » qu'utilisa l'agronome américain Cyril G Hopkins dans son livre de 1910 Soil Fertility and Permanent Agriculture[5]. Franklin Hiram King (en) la reprit dans son livre de référence de 1911 Farmers of Forty centuries: Or Permanent Agriculture in China, Korea and Japan. L'expression « permanent agriculture » sous-entend des méthodes culturales qui permettent aux terres de maintenir leur fertilité naturelle[9]. En 1929, Joseph Russell Smith a résumé sa longue expérience de cultures pour l'alimentation humaine et animale avec des fruits et des noix dans le livre Tree Crops : A Permanent Agriculture[10].

Le terme « permaculture » lui-même a été utilisé pour la première fois par Bill Mollison et David Holmgren dans leur livre Permaculture One paru en 1978[11].

Les influences[modifier | modifier le code]

L’Australien Percival Alfred Yeomans introduisit dans les années 1950 la méthode des contours (« Keyline Design ») (en) comme méthode d’approvisionnement et de distribution en eau d’un site[12]. Cette approche de l'aménagement influença fortement les fondateurs de la permaculture.

Jusqu'à ce que Bill Mollison rencontre Masanobu Fukuoka en 1973[13] et lise son livre, "La révolution d'un seul brin de paille" (1975, traduit en anglais en 1978), il se demandait comment intégrer de manière satisfaisante les céréales et les légumineuses dans la permaculture[14]. Les travaux du Japonais en agriculture naturelle le mirent sur la voie. Il avait réussi notamment la culture du riz et de l'orge sans travail du sol (sous une couverture permanente de trèfle blanc), sans désherbage mécanique, sans engrais préparé et sans pesticide, tout cela avec des rendements égaux et parfois supérieurs à ceux de l'agriculture chimique. Bill Mollison, dans son second livre Perma-Culture 2, fait doublement référence à Fukuoka : il s'appuie sur ses travaux agricoles, mais le cite aussi en introduction comme celui ayant le mieux énoncé la philosophie de la permaculture.

Le travail de Howard T. Odum fut aussi une influence importante, surtout pour David Holmgren[15]. Le travail d’Odum s’est surtout axé sur l’écologie des systèmes, en particulier le principe du maximum de puissance (en), principe duquel découle l'idée cardinale que les écosystèmes tendent à optimiser l'utilisation de l'énergie.

Une autre influence précoce fut le travail d’Esther Deans, qui fut le pionnier des méthodes de non travail du sol[16]. D’autres influences récentes incluent le système VAC au Viêt Nam.

Mais l'idée est beaucoup plus ancienne comme Christophe Gatineau le décrit dans son ouvrage Aux sources de l'agriculture, la permaculture : illusion et réalité : déjà aux XVIIe et XVIIIe siècles, on trouve des précurseurs de la permaculture dans des ouvrages tels que L'agronome. Le dictionnaire portatif du cultivateur de Pons Augustin Alletz[17] qui écrit en 1760 :

« C’est une chimère que de prétendre donner une méthode d'Agriculture générale : il en faudrait une différente pour chaque province ou chaque canton ; car chaque province ne doit travailler à perfectionner que ce qu'elle possède, et ne faire d'essais que sur les productions analogues à son terroir. »

Ou : « … C'est donc une nécessité pour le progrès de l'Agriculture de ne suivre que des exemples tirés d'un terrain, qu'on sait être semblable à celui qu'on veut fertiliser. »

Chaque province ne doit travailler à perfectionner que ce qu'elle possède… Ce concept de diversité s'oppose à l'uniformité et à la mondialisation des pratiques et des savoir-faire agricoles ajoute l'auteur de cet essai. Ce nouvel éclairage est à prendre en considération d'autant qu'à cette époque l'agriculture n'était pas un ensemble de techniques mais un « art » à part entière (une méthode globale cohérente), ce que tous les écrits de l'époque confirment, à commencer par l’article « agriculture » du Dictionnaire de l’Académie française[18].

Mollison et Holmgren : cofondateurs de la permaculture[modifier | modifier le code]

Au milieu des années 1970, les australiens Bill Mollison et David Holmgren commencèrent à développer des idées pouvant être utilisées pour créer des systèmes agricoles stables. Ce travail résultait de leur perception d’une utilisation toujours plus importante de méthodes agro-industrielles destructrices qui empoisonnaient l’eau et la terre, réduisant la biodiversité et érodaient des millions de tonnes de terres auparavant fertiles. Une approche appelée « permaculture » fut leur réponse et fut rendue publique pour la première fois avec la publication en 1978 du livre Perma-Culture 1, une agriculture pérenne pour l'autosuffisance et les exploitations de toutes tailles.

Le terme permaculture signifiait initialement « agriculture permanente » mais fut rapidement étendu à « culture permanente », tant les aspects sociaux faisaient partie intégrante d’un véritable système durable.

Après la publication de Permaculture One, Mollison et Holmgren affinèrent et développèrent leurs idées en effectuant la conception de centaines de sites selon la méthode permaculture.[pas clair] et en organisant cette information dans des livres plus détaillés. Mollison enseigna dans plus de 80 pays et son cours certifié de 72 heures fut suivi par des centaines d’étudiants[réf. nécessaire]. La permaculture vise à ce que le plus grand nombre d'individus se l’approprie, c’est pour cela que les principes de conception en permaculture sont le prolongement de la position qui veut que « la seule décision éthique est de prendre la responsabilité de notre propre existence et de celle de nos enfants »[19]. L’intention étant qu'en formant rapidement les individus à un ensemble fondamental de principes de design[Quoi ?], ces individus pourraient aménager leur propre environnement et construire des territoires toujours plus autonomes, interconnectés, résilients et durables.

À partir du début des années 1980, le concept avait évolué et était passé d’un système de conception de systèmes agricoles à un processus de conception plus holistique de création de sociétés humaines jugées durables.

À partir du milieu des années 1980, un grand nombre d’étudiants s’étaient transformés en pratiquants chevronnés et avaient commencé à enseigner les techniques qu’ils avaient apprises. Très rapidement des groupes, projets, associations et instituts de permaculture s’établirent dans plus d’une centaine de pays[réf. nécessaire].

En 1991, un documentaire en quatre parties d’ABC production appelé ‘the global gardener’ montrait la permaculture appliquée à différentes situations à travers toute la planète, portant le concept à l’attention d’un public plus large.

Le formateur anglais en permaculture Patrick Whitefield, suggère qu’il y a deux mouvements de permaculture : la permaculture originelle et la permaculture de design[20].

  • La permaculture originelle (agriculture permanente) est la conception consciencieuse et la gestion de systèmes agricoles productifs qui possèdent les caractéristiques de diversité, de stabilité et de résilience des écosystèmes naturels. C'est l'intégration harmonieuse de l'homme dans son environnement pour qu'il puisse en retirer ce qui lui est nécessaire, la nourriture, l'énergie, le logement, ou plus généralement tout ce dont il a besoin de matériel ou non pour vivre de manière soutenable.
  • La permaculture de design considère les connexions dans un écosystème ainsi que son fonctionnement, et en dérive des principes d’efficacité énergétique applicables à tous les types de systèmes humains (transport, société, agriculture…). À travers une observation minutieuse des énergies naturelles, des systèmes de design efficaces peuvent être développés. Ceci est maintenant connu sous le nom de Design de Systèmes Naturel[21].

L'éthique de la permaculture[modifier | modifier le code]

La permaculture s'appuie sur une éthique. C'est un ensemble de valeurs fondamentales qui gouvernent la réflexion et l'action.

L'éthique de la permaculture peut être résumée ainsi[22] :

  • Prendre soin de la Nature (les sols, les forêts, l’eau et l'air)
  • Prendre soin de l’Humain (soi-même, la communauté et les générations futures)
  • Créer l’abondance et redistribuer les surplus.

Les principes de la permaculture[modifier | modifier le code]

Ce Mandala de la permaculture résume les principes de la permaculture.

Une des innovations de la conception en permaculture est d’apprécier l’efficacité et la productivité des écosystèmes naturels par l’observation minutieuse, et d’en dériver des principes directeurs universels, applicables par tous. Les principes de design sont vraiment au cœur de tout système de permaculture. Chaque permaculteur peut développer son propre système de principes. Certains ajoutent ainsi de nouveaux principes par rapport à ceux qui font référence (voir ceux de Bill Mollison et de David Holmgren par exemple). Ces principes, dont le nombre limite n’est donc pas fixé, évoluent au fil du temps en fonction de l’affinage des connaissances. Ils constituent une base croissante qui forme un filtre, un mode de pensée, une vision et une compréhension du monde que l’on peut avoir à un moment donné et qui accompagne le processus de design tout au long de sa création. Plus ces principes sont intégrés dans l'individu, plus ils deviennent automatiques, et font partie du mode de pensée et d’action. Ils font ainsi partie de notre culture, en nous faisant évoluer vers une « culture » permanente.

Le design permaculturel[modifier | modifier le code]

Le design permaculturel est une méthode de conception de système. C’est une manière :

  1. d’appréhender un système ou un problème dans sa globalité ;
  2. d’observer comment les parties d'un système sont reliées ;
  3. de réparer des systèmes défaillants, en appliquant des idées apprises de systèmes durables matures en fonctionnement ;
  4. d’apprendre des systèmes naturels en fonctionnement, pour planifier l’intégration de l’être humain dans les écosystèmes où il s’est implanté et qu’il a abîmé avec ses systèmes agricoles et urbains, par manque de connaissance et d’éthique ;
  5. d’inclure ceux qui n'ont jamais entendu parler de la permaculture.

Par exemple, en s'associant avec les paysans qui développent des semences locales adaptées à un terroir et reproductibles. Par exemple, à Byron Bay en Australie, le « Seed Savers Network »[23] est un réseau local de jardiniers producteurs de semences. C'est un fils de paysan des Hautes-Vosges expatrié sous les tropiques, qui a commencé et continue ce travail avec sa femme Jude Fanton.

Ce mode de pensée est applicable tout aussi facilement à un outil de cuisine qu’au re-design d’une zone industrielle ou d’une ferme. Les pratiquants de la permaculture l’appliquent à tout ce qui est nécessaire pour construire un futur selon eux durable. D’une manière générale, les initiatives des permaculteurs tendent à évoluer :

  • en partant de stratégies qui se concentrent sur l’efficacité (par exemple une minimisation des déchets),
  • pour aller vers des stratégies de substitution (par exemple, passer des biocides à des moyens de contrôle biologiques plus spécifiques),
  • pour aboutir aux stratégies de re-design- changements fondamentaux dans le design et le management de l’opération[24].

« La permaculture, c’est aider les gens à faire des choix de re-design : fixer de nouveaux buts et apporter un changement dans la manière de penser qui affectent non seulement leurs actions chez eux mais également leurs actions sur leur lieu de travail, leurs emprunts et leurs investissements » (A Sampson-Kelly et Michel Fanton 1991). Des exemples incluent le design et l’emploi de solutions complexes de transport, une utilisation optimale des ressources naturelles comme l’énergie solaire, et « le design radical des systèmes de polyculture multi étages riches en information » (Mollison et Slay 1991).

« Cette progression implique généralement un changement dans la nature de sa dépendance – passer d’une dépendance à des interventions universelles, achetées, importées, et basées sur la technologie, à une dépendance d’interventions plus spécifiques, locales et basées sur des savoir-faire et connaissances disponibles localement. En général, cela implique finalement un changement fondamental de la vision du monde, de la perception des significations et modes de vie associés (Hill 1991) ».

« Mon expérience est que, même si l’efficacité et les initiatives de substitution peuvent apporter des contributions significatives à la soutenabilité sur le court terme, des améliorations bien plus importantes sur le long terme ne peuvent être accomplies que par des stratégies de re-design ; et, de plus, cette étape doit intervenir au début de la réflexion pour assurer que les stratégies d’efficacité et de substitution peuvent servir comme tremplin et non comme barrière au re-design… » (Hill 2000).

La permaculture a développé un large suivi international de la part des individus qui ont suivi les formations à travers des cours intensifs de permaculture, généralement sur deux semaines (72 heures)[réf. nécessaire].

Le design en permaculture[modifier | modifier le code]

Le concept de design est central dans la permaculture. Ce terme anglais est difficile à traduire directement en français et signifie à la fois une conception, une création et l'aménagement d'un système, c'est-à-dire que cela désigne à la fois « le fond et la forme ».

Tandis qu'en anglais le mot est resté tel quel, il s'est scindé en deux mots distincts dans la langue française : les mots dessin et dessein sont tous deux issus du mot italien disegnare qui avait déjà le même double sens. Le mot dessin est issu du mot dessein (il pouvait s'écrire desseing, César-Pierre Richelet écrit en 1680 : « Quelques modernes écrivent le mot de dessein sans e après les deux s, mais on ne les doit pas imiter en cela[25]. »)

Il existe aussi le mot « désigner », très proche étymologiquement et finalement le néologisme designer pour traduire le verbe to design se prononce de la même manière. Ce mot est emprunté au latin designare « marquer d'un signe, signaler à l'attention » et « choisir, nommer pour une fonction, une charge ». C'est ce que fait la permaculture, elle « marque d'un signe » et « nomme pour une fonction » (désigne) chaque élément introduit dans la terre agricole, rien n'est là par hasard mais est présent à dessein, chaque élément devant avoir idéalement, d'après D. Holmgren et B. Mollison, 7 fonctions, c'est-à-dire sept associations utiles à un ou plusieurs autres éléments du système. Ainsi se distinguent la permaculture de Holmgren & Mollison de l'agriculture naturelle de M. Fukuoka, et, agricultures à propos desquelles Fukuoka avait d'ailleurs pu dire qu'elles étaient deux voies menant au même sommet : la première est intellectualisée et la seconde intuitive. Holmgren et Mollison l'exprimant aussi : à la page 8 de Permaculture 2 de Holmgren et Mollison on lit : « Yeomans est un maître de la planification, Fukuoka un maître de la stratégie ». Par la suite il est expliqué qu'eux se basent sur la planification.

Les éléments du design[modifier | modifier le code]

Le design identifie au sein d'un système les différents éléments qui le constituent (plantes, vent, soleil, eau, construction, relation de prédation, etc.) et cherche à les relier de manière complexe, en s'inspirant de l'observation du fonctionnement des écosystèmes naturels. Les éléments ainsi entremêlés, le design reproduit l'efficacité écosystémique où les produits d’un premier élément subviennent aux besoins d’un second. Chaque élément est analysé pour connaître ses propriétés, ses besoins et ses produits, afin de l'insérer le plus efficacement possible au sein du design. La synergie entre les éléments est obtenue en minimisant les déchets, le besoin en travail ou les besoins en énergie. Un design de permaculture exemplaire évolue au fil du temps, et peut devenir une mosaïque extrêmement complexe de sous-systèmes conventionnels et inventifs qui produisent une haute densité de produits (nourriture, matériaux, organisation sociale, infrastructures, information) et ceci pour un effort minimum.

Les étapes de réalisation d'un projet en permaculture[modifier | modifier le code]

Il est possible d'appliquer la permaculture à travers une approche d'ingénierie nommée OBREDIM, acronyme anglais pour Observation, Boundarie (limite), Resource (ressource), Evaluation (évaluation), Design, Implementation (mise en œuvre) et Maintenance. C’est un outil de planification qui permet de réaliser le design d’un site (une petite propriété, une région ou une zone industrielle par exemple).

  • L’observation permet de récolter des informations qui serviront à comprendre le fonctionnement naturel du site. Ce n'est pas à proprement parler une étape, car l'observation doit être continue, si elle démarre pour la conception d'un système, elle est ensuite maintenue durant toute sa gestion. L'observation d'un site sur une année entière, au travers des quatre saisons, permet de considérer de multiples facteurs : la topographie, les cycles biologiques de la faune, de la flore et du sol, les vents et leurs caractéristiques, l'écoulement des pluies et leur densité, l'ensoleillement et les ombres, le débit des cours d'eau, etc.
  • Les bordures sont les facteurs limitants du projet, aussi bien matériels (limites géographiques, ressources financières) qu'immatériels (compétence, législation).
  • Les ressources incluent les personnes impliquées, les finances, ce que vous pouvez faire pousser ou produire dans le futur, ce que vous voulez voir et faire sur le site.
  • L’évaluation de ces trois premières étapes vous permet maintenant de vous préparer pour les trois suivantes. C’est une phase ou l’on prend en considération toutes les choses à portée de main avec lesquelles on va travailler, existantes ou que l’on souhaite avoir, et où l’on regarde en détail leurs besoins spécifiques, afin d’identifier ses propres besoins en termes d’information (besoin d’une personne ressource compétente dans un domaine).
  • Le design est toujours un processus créatif et intense et l’on doit utiliser au maximum ses capacités à voir et à créer des relations synergiques entre tous les éléments listés dans la phase ressources.
  • L’implémentation est littéralement la première pierre posée à l’édifice, quand on aménage soigneusement le site en fonction de la chronologie et de l’agenda décidé.
  • La maintenance est nécessaire pour garder le site à son maximum de santé, en faisant des ajustements mineurs si nécessaire. Un bon design évitera le besoin de recourir à des ajustements majeurs.

L'utilisation de motifs et du zonage[modifier | modifier le code]

Une illustration du concept de zonage en cercles concentriques

L’utilisation des motifs naturels et réutilisables est une clef pour les design en permaculture. Certains auteurs font écho à cette approche en architecture par exemple[26].

Dans l’application de motifs, les designers sont encouragés à développer[réf. nécessaire] :

  1. la conscience des motifs existant déjà dans la nature (et comment ils fonctionnent)
  2. l’application de ces motifs sur le site afin de satisfaire des besoins spécifiques au design.

Le concept de zonage en permaculture rencontre une racine prestigieuse chez l'économiste Allemand Von Thünen qui théorisa l'aménagement de l'espace en cercles concentriques où la mise en valeur (ou le design selon la terminologie en permaculture) est différenciée en fonction de sa distance avec le centre[27]. Plus la zone est éloignée de ce centre, et plus la viabilité économique de certaines productions diminuera. Si ce centre pour Von Thünen est la ville, on retrouve souvent en permaculture la maison à cet emplacement. Il convient de noter qu'en permaculture, ce n'est pas tant la viabilité économique que la moindre utilisation de l'énergie qui conduit à une organisation de l'espace équivalente[28]. Ainsi, les zones en permaculture sont une manière d’organiser les éléments du design dans un environnement humain basé sur la fréquence de ses utilisations, la fréquence des déplacements nécessaires pour y accéder et le temps passé dans chaque zone. Il est traditionnellement fait référence à 5 ou 6 zones, selon que l'on décrive la maison comme une zone en soi ou non. Les éléments du système fréquemment récoltés, manipulés ou visités sont situés près de la maison en zones 1 et 2, alors que les éléments moins fréquemment manipulés sont situés plus loin. Les 6 zones[20] sont[réf. nécessaire] :

  • Zone 0 : La maison elle-même.
  • Zone 1 : Le jardin et les éléments nécessitant une attention quotidienne et soutenue.
  • Zone 2 : Le verger et la basse-cour.
  • Zone 3 : Les pâturages et les céréales. Cette production tend à être plus orientée vers la vente.
  • Zone 4 : Les pâtis et les bois. Cette zone est souvent laissée aux plantes indigènes.
  • Zone 5 : Espace sauvage. L'intervention humaine se limite à la récolte de plantes utiles spontanées.

Applications de la permaculture[modifier | modifier le code]

L'optimisation des cultures est recherchée, plutôt que leur maximisation à tout prix, ici une spirale d'aromatiques en début d'été.

Agriculture[modifier | modifier le code]

L’agriculture est chronologiquement le premier objet de la permaculture et donc le plus étudié. Il existe une grande diversité d'approches différentes pour l'agriculture en utilisant la permaculture du simple fait qu'il existe une très grande variété de territoires et de climats. Toutefois, ce qui unit ces différentes pratiques est la recherche de la soutenabilité énergétique. C'est bien l'efficacité énergétique qui est toujours recherchée, que cela soit en évitant un travail inutile, faire d'un déchet une ressource, valoriser les services gratuits rendus par les écosystèmes, ou encore réduire les consommations et les déplacements.

Les praticiens agricoles de la permaculture pratiquent de fait une agriculture biologique et n'utilisent pas d'intrants chimiques issus pour la plupart de l'industrie pétrochimique. En permaculture, on pratique presque systématiquement le non labour afin de ne pas détruire la pédofaune et de ne pas oxyder le complexe argilo-humique, garant d'une bonne fertilité du sol. Cette simplification permet également de réduire la pénibilité du travail et l'investissement que représente un labour. La permaculture centre son approche sur l'arbre et la forêt. Ceci se traduit, par exemple, par la revalorisation des haies en bordure des cultures et des bocages comme garant de la biodiversité et de la limitation de l'érosion éolienne.

L’écologue Robert Harding Whittaker a montré qu’un écosystème naturel mature est largement plus productif que n’importe quel système humain de production de nourriture[29]. La productivité primaire nette d'une forêt tempérée caduque est deux fois celle d'une terre cultivée moyenne (1 200 g/m²/an (gramme de matière sèche par mètre carré et par an) contre 650 g/m²/an), du fait d'une utilisation de l’énergie, de l’eau et des nutriments beaucoup plus efficace que celle de l'agriculture dite conventionnelle). La permaculture s’est donc orientée vers la recherche de la mise en place d’agro-écosystèmes productifs s’inspirant du fonctionnement des écosystèmes naturels. L’agriculture naturelle de Masanobu Fukuoka ou les travaux sur la sélection de céréales pérennes du land institute[30] de Wes Jackson en sont de bons exemples.

La forêt, une source d'inspiration majeure[modifier | modifier le code]

La recherche d’autosuffisance dans un petit espace passe par l'utilisation de plusieurs strates, ici à l'imitation des strates forestières dans un jardin-forêt.

Du fait que les écosystèmes naturels sont supposément plus productifs que les systèmes de production humains, la permaculture s'attache à utiliser les modèles d'écosystèmes naturels et à s'en rapprocher autant que possible. Un des modèles fondamentaux est celui de la forêt, composé de sept strates :

  1. la canopée
  2. la couche des arbres intermédiaires (fruitiers nains)
  3. les arbustes
  4. les herbes annuelles
  5. les plantes de couverture
  6. la rhizosphère
  7. la strate verticale (lianes, vignes)
  8. la mycosphère

L'efficacité productive supposée des systèmes forestiers pousse certains pratiquants de la permaculture à recréer des forêts en y introduisant des plantes utiles. On parle de jardin-forêt[31] et aussi d'agroforesterie. Cette pratique ancienne serait particulièrement adaptée au milieu tropical. Elle connait notamment une revalorisation importante depuis que la communauté scientifique s'y est intéressée à partir des années 1970[32].

D'autres approches de la permaculture se focalisent sur la pédologie forestière. Dans ce cas, l'accent est mis sur la création d'humus (ou humification) et à la couverture permanente du sol par paillage (parfois aussi appelé mulch) comme dans les écosystèmes naturels forestiers, où feuilles, branchages et autres déchets forment une litière permanente. Dans ce cas, la présence formelle d'arbres n'est pas nécessaire, comme dans les pratiques du jardin auto-fertile (autrement appelé synergétique) d'Emilia Hazelip, ou dans les pratiques agricoles à base de BRF (Bois Raméal Fragmenté) développées notamment par Gilles Lemieux au Québec.

Le modèle forestier est aussi particulièrement valorisé en permaculture pour sa résilience écologique et son efficacité à lutter contre les problèmes d'érosion du fait d'une couverture végétale et d'un développement racinaire permanent retenant ainsi le sol[32].

La biodiversité[modifier | modifier le code]

Association traditionnelle Maïs/Haricot/Courge au Mexique.

La permaculture cherche à stimuler la diversité dans ses aménagements agricoles. L'agriculture est donc au minimum sur le principe de la polyculture. Bien plus, elle en recherche constamment les meilleures associations culturales et les compagnonnages de plantes. En cela, la permaculture s'oppose à l'approche intensive de l'agriculture tournée vers les monocultures.

Par exemple, la permaculture valorise les associations culturales traditionnelles qui ont montré leur efficacité comme la culture de la courge avec le maïs et le haricot (Milpa). Pratiquée encore couramment, en Amérique centrale notamment, elle est efficace car sur une surface réduite le haricot permet de fertiliser le sol en fixant l'azote de l'air par les rhizobiums de ses racines, le maïs quant à lui fournit un tuteur pour le haricot, et les feuilles de la courge couvrent le sol et en conservent l'humidité.

De même, les synergies entre différentes plantes sont fortement utilisées. De nombreux compagnonnages sont possibles : poireau avec fraisier, pomme de terre et ail, navet et laitue[33]… Ces associations variétales permettent de bénéficier de plusieurs effets positifs : fertilisation par fixation d'azote, protection contre des nuisibles, utilisation de l'espace optimal tant aérien que racinaire, etc.

Agriculture de conservation, agroforesterie[modifier | modifier le code]

C’est l’agriculture du carbone et du sol vivant, qui vise à terme au non travail du sol et au semis direct, et à nourrir le sol (et non la plante) en accumulant sur le sol une litière qui fait office de mulch et de nourriture pour le sol, et en sous-sol du carbone par les racines des plantes pérennes (agroforesterie) ou annuelles (intercultures en agriculture de conservation) qui meurent selon des cycles réguliers (racines fines). Le sol étant vivant car constamment nourri par des apports de matières organiques réguliers, le travail du sol n’est plus nécessaire, il se fait par le travail de la vie du sol. Le plus délicat dans ce genre d’agriculture est la transition entre les deux phases, dans lesquelles la compaction et le salissement des parcelles sont des problèmes dont les solutions sont à planifier sur plusieurs années pour les éradiquer.

L'effet de bordure[modifier | modifier le code]

Haie de hêtres dans la région de l'Eifel en Allemagne

Avec l'émergence de l'écologie scientifique, ont été analysés de plus en plus finement les effets de frontière écologique. La zone de transition entre deux écosystèmes s'appelle un écotone. Pour un permaculteur, cette bordure entre deux écosystèmes est un lieu privilégié, plus riche en biodiversité et en interactions. En cela, c'est un lieu dont le potentiel productif est particulièrement notable. L'implantation de haies (bocagères ou non) qui font l'interface entre la forêt et la parcelle cultivée, de plans d'eau qui disposent d'une interface entre l'eau et le sol sont particulièrement recherchés dans les designs en permaculture. Afin de stimuler ces effets de bordure entre écosystèmes, les permaculteurs cherchent régulièrement à maximiser ces zones d'échanges en leur donnant des formes ondulantes ou arrondies.

Les plantes vivaces[modifier | modifier le code]

Les plantes vivaces sont souvent utilisées dans les conceptions permaculturelles. Puisqu’elles n’ont pas besoin d’être replantées chaque année, elles ont généralement besoin de moins de maintenance et de fertilisants. Elles sont importantes surtout dans les zones extérieures et dans les systèmes à étages.

Les animaux[modifier | modifier le code]

Un principe stratégique de la permaculture est de favoriser les relations de synergie entre humains et animaux, les canards et les oies, s’ils ne sont pas trop nombreux, ont ici une fonction d’aide au jardinage.

Beaucoup de designs permaculturaux essayent d’utiliser des animaux plutôt que des humains. Les poules peuvent être utilisées comme méthode de contrôle des adventices en liberté ou dans un tracteur à poules et fournissent de multiples produits (œufs, viande, guano). Quelques types de systèmes agro-forestiers combinent les arbres et les animaux brouteurs. Ces animaux sont des animaux domestiques utilisés comme co-travailleurs, en mangeant une nourriture non comestible pour l’humain comme les limaces, les termites, et font intégralement partie de la lutte contre les nuisibles, en fournissant de plus des fertilisants à travers leurs excréments et en contrôlant certaines espèces d'herbes indésirables.

L’énergie[modifier | modifier le code]

Maison autonome des énergies fossiles (type Earthship), construite avec les matériaux récupérés et recyclés à Zwolle, Pays-Bas.

Appliquer les valeurs de la permaculture signifie utiliser moins de sources d’énergie non renouvelable, en particulier les formes dérivées du pétrole. Brûler des combustibles fossiles contribue à l’effet de serre et au réchauffement climatique. La permaculture appliquée à l’agriculture a pour vocation de créer un système renouvelable qui ne dépend que d’une quantité minimale d’énergie. L’agriculture traditionnelle pré-industrielle était intensive en termes de travail, l’agriculture industrielle est intensive en termes d’énergies fossiles, et la permaculture agricole est intensive en design et information. La permaculture est une manière de travailler plus en phase avec les éléments et l’énergie utilisée doit de préférence provenir de ressources renouvelables comme le vent, le solaire passif, ou les biocarburants.

Un exemple de ce genre de design efficace est la serre poulailler. En accolant le poulailler à une serre solaire, on réduit le besoin de chauffer la serre avec des énergies fossiles, car la serre est réchauffée par le métabolisme des poulets. On utilise également leurs déchets (plumes, déjections, chaleur, grattage du sol) pour diminuer le travail : les déjections fertilisent, les plumes forment l'équivalent d'un paillis, la chaleur diminue la quantité d’énergie à apporter pour garder une température voulue, le grattage permet de se débarrasser des mauvaises herbes et des insectes. Dans une production en batterie, tous ces sous-produits sont considérés comme des déchets, toute l’énergie étant concentrée sur la production d’œufs.

Villes[modifier | modifier le code]

Maison construite avec bottes de paille couvertes d'argile, à Swalmen (Pays-Bas) ; les murs sont biodégradables et produits avec des ressources locales, à très faible empreinte écologique.

Le mouvement des villes en transition a été initié par le permaculteur Rob Hopkins, tout d'abord en 2005 en Irlande, avec les étudiants de l'université de Kinsale, puis en 2006 dans la ville anglaise de Totnes. L'initiative des villes en transition vise à créer des communautés résilientes face à la triple menace du pic pétrolier, du dérèglement climatique et d'une crise économique mondiale.

Économie[modifier | modifier le code]

Un principe de base est d’ajouter de la valeur à une production existante. Un design permaculture cherche donc à fournir un large éventail de solutions incluant ses éthiques de base comme partie intégrante du design final qui a ajouté de la valeur au système considéré. Il pose la question économique de savoir comment faire, soit de l’argent en vendant la production, soit de l’échanger contre du travail ou des services comme dans un SEL. Chaque design final doit donc inclure des considérations économiques ainsi que donner un poids égal pour maintenir l’équilibre écologique, en s’assurant que les besoins des gens travaillant sur le projet sont satisfaits et que personne n'est exploité.

L’économie de la communauté nécessite un équilibre entre les trois aspects que comprend une communauté : la justice, l’environnement et l’économie, aussi appelée le triple facteur décisif, ou triple E (écologique- économique-éthiques). Un marché coopératif de paysans serait un bon exemple d’une telle structure. Les agriculteurs sont les travailleurs et les propriétaires. De plus, toute l’économie est pondérée par son écologie. Aucun système économique ne peut exister indépendamment de son écosystème ; par conséquent tous les coûts externes doivent être pris en compte quand on parle d’économie.

Droits d'auteur et marque déposée[modifier | modifier le code]

Pendant longtemps Bill Mollison a prétendu avoir les droits d'auteur du mot permaculture, et ses livres affirmaient sur la page de copyright « Le contenu de ce livre et le mot Permaculture sont protégés par copyright ». Ces déclarations ont été acceptées au pied de la lettre au sein de la communauté permaculturelle. Toutefois, le droit d'auteur ne protège pas les noms, les idées, les concepts, les systèmes ou les méthodes de faire quelque chose, il ne protège que l'expression ou la description d'une idée, et non l'idée elle-même. Finalement Mollison a reconnu qu'il s'était trompé et qu'il n'existe pas de protection du droit d'auteur sur le mot permaculture[34].

En 2000 l'institut de permaculture de Mollison basé aux États-Unis a cherché une marque déposée pour le mot permaculture lorsqu'il est utilisé dans les services éducatifs tels que des cours, séminaires ou ateliers[35]. La marque déposée aurait permis à Mollison et à ses deux instituts de permaculture (un aux États-Unis et un en Australie) de définir des lignes directrices exécutoires sur la façon dont la permaculture pourrait être enseignée et qui pourrait l'enseigner, en particulier pour le Cours Certifié de Permaculture. La marque déposée a échoué et a été abandonnée en 2001. Toujours en 2001 Mollison demanda en Australie une marque déposée pour les termes « Cours Certifié de Permaculture »[36] et « Conception permaculturelle »[37]. Ces demandes ont été retirées toutes les deux en 2003. En 2009, il a cherché une marque déposée pour ses deux livres Permaculture - A Designer's Manual[38] et Introduction to Permaculture[39]. Ces demandes ont été retirées en 2011. Il n'y a jamais eu de marque déposée du mot permaculture en Australie[40]. En 2013, Olivier Barbié a demandé à déposer la marque permaculture à l'INPI[41] (France) et cette demande a été publiée.

Critiques[modifier | modifier le code]

Linda Chalker-Scott, professeure associée d’horticulture et d’architecture du paysage à l’université d'État de Washington, reproche un manque de rigueur scientifique à la permaculture et soulève le problème de l'utilisation d'espèces envahissantes[42],[43].

Nick Romanowki critique les méthodes et rendements en aquaculture proposés par Bill Mollison dans ses livres Sustainable Freshwater Aquaculture[44] et Farming in ponds and dams[45].

Peter Harper, du Centre for Alternative Technology (Pays de Galles), met en garde contre le mouvement idéologique, qui se développe à côté d'une permaculture qui tente de résoudre les problèmes liés à l'agriculture de manière scientifique, sans dogmatisme et sans idéalisme excessif[46].

Christophe Gatineau, permaculteur, auteur de livres sur l'agriculture, met également en évidence dans ses études un point qui éloigne la permaculture de ses fondements, à savoir un développement durable qui s'appuie sur l'agriculture à la place de l'économie et qui prend en compte les générations futures et la biosphère[47].

  1. Sylvaine Anani, Philippe Caillaud et Eric Escoffier, « Synthèse des définitions de la permaculture », sur permaculture-sans-frontieres.org, (consulté le ) : « Par exemple certains systèmes de culture traditionnels très productifs, comme les forêts multi-étagées d'Indonésie, les chinampas du Mexique, les systèmes "ahupua`a" du Pacifique (ou systèmes ohana), les limonias du Moyen-Orient, et bien d'autres choses encore. »
  2. « université populaire française de permaculture », sur permaculturefrance.org (consulté le )
  3. « Permaculture - Ekopedia », sur fr.ekopedia.org (consulté le )
  4. (en) Fukokoa, Masanobu, The One-Straw Revolution, Holistic Agriculture Library, Goa, India, Other India Press, (ISBN 81-85569-31-2)
  5. a b et c Soil fertility and permanent agriculture, Cyril G. Hopkins, Ginn and Company, 1910
  6. Bill Mollison (trad. Jean-Luc Girard et Muriel Gasnier), Introduction à la permaculture, Passerelle Eco (maison d'édition), , 240 p. (ISBN 978-2-9533448-4-4), p. 13.
  7. a et b « Permaculture, agroécologie, agriculture bio : quelles différences ? | Mouvement Colibris », sur www.colibris-lemouvement.org (consulté le )
  8. « Réseau français de permaculture », sur www.permaculture.fr (consulté le )
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  10. (en) Joseph Russell Smith, Tree Crops : A Permanent Agriculture, Island Press, , 408 p. (ISBN 978-0-93328-044-1, lire en ligne).
  11. « Permaculture | », sur generationsfutur.zici.fr (consulté le )
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  13. (en) « Masanobu Fukuoka's Natural Farming and Permaculture | Permaculture & Alcohol Can Be A Gas », sur www.permaculture.com (consulté le )
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  15. (en) David Holmgren, Permaculture: Principles and Pathways Beyond Sustainability, Holmgren Design Services, (ISBN 978-0646418445), xvi
  16. (en) Esther Dean, No-Dig Gardening & Leaves of Life, HarperCollinsPublishers, (ISBN 0-7322-7099-5)
  17. L’Agronome : dictionnaire portatif du cultivateur, contenant toutes les connoissances nécessaires pour gouverner les biens de campagne, & les faire valoir utilement ; pour soutenir ses droits, conserver sa santé, & rendre gracieuse la vie champêtre… (Seconde edition, revue, corrigée et augmentée), t. 1er, Paris, Didot l’Aîné, , xxiv-683, in-8° (lire en ligne).
  18. Dictionnaire de l'Académie française (1re édition), (lire en ligne).
  19. (en) B.Mollison, Permaculture : a practical guide for a sustainable future, Island Press, , 579 p. (ISBN 1559630485)
  20. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées whitefield
  21. Dr M Millington et A Sampson-Kelly
  22. L'essence de la permaculture, tiré de Permaculture Principles & Pathways Beyond Sustainability, David Holmgren
  23. (en) [1]
  24. Hill, SB & MacRae, R 1995. ‘Conceptual frameworks for the transition from conventional to sustainable agriculture’, Journal of Sustainable Agriculture, vol. 7
  25. Voir sur cnrtl.fr.
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  28. (en) B.Mollison et D.Holmgren, Permaculture One: A Perennial Agricultural System for Human Settlements, Tagari, , 128 p. (ISBN 978-0908228034)
  29. (en) Robert H. Whittaker, Communities and Ecosystems, Macmillan USA, , 352 p. (ISBN 978-0024273901)
  30. landinstitute.org
  31. Robert Hart est un des pionniers du jardinage forestier en milieu tempéré (en) Robert A. de J. Hart, Forest Gardening: Cultivating an Edible Landscape, Chelsea Green, , 259 p. (ISBN 978-0930031848)
  32. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées huxley
  33. Jean-Paul Thorez, Le Guide du jardinage biologique : potager et verger, Mens, Terre vivante, , 314 p., 21 cm (ISBN 978-2-90408-275-7).
  34. (en) Russ Grayson, « The Permaculture Papers 5: time of change and challenge — 2000-2004 », www.pacific-edge.info, (consulté le ) : « In a letter to me, the Institute explained that they were seeking the trademarks because they had been mistaken in their belief that the terms were protected by copyright. This belief had endured for years, Bill occasionally making public statements about copyright protecting Permaculture and how it could be used. Copyright protects only the expression of an idea, not the idea itself, the Institute confirmed. Copyright protected Bill’s books as an expression of Permaculture, but the idea of Permaculture itself and the elements that make it up remained unprotected »
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  36. (en) IP Australia, « Enter as a Guest; Basic Search; You can also search by trade mark number: 877106 », Commonwealth of Australia, (consulté le ) : « Word: PERMACULTURE DESIGN COURSE, New Trade Mark Application 28-MAY-2001, Withdrawal Advertised: 09-JAN-2003, Status: Withdrawn, XAF Pty Ltd ACN: 009521260 31 Rulla Road SISTERS CREEK TAS 7325 AUSTRALIA - Bill Mollison 31 Rulla Road SISTERS CREEK TAS 7325 AUSTRALIA - Lisa Mollison 31 Rulla Road SISTERS CREEK TAS 7325 AUSTRALIA, Class: 41 Education and training in the field of sustainable land use and landscape design, Trade Mark : 877106 »
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