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Financement et retombées économiques

Recettes de l’UER et contribution des membres

Les revenus de l’UER, libellé en francs suisse CHF, s’élèvent en 2021 à 324,84 millions CHF issus notamment par la vente de droits (125 millions CHF), de réseau (104 millions CHF), et de contribution des membres (51,8 millions CHF). Il reçoit de ses membres que 51,8 millions de francs suisse dont 24 millions de contribution obligatoires et 27.8 millions de cotisations. Les contributions obligatoires ont été réduites de 5% par rapport à 2020.

Financement du Concours par le pays-hôte

Mais seul la chaîne publique du pays hôte finance l‘eurovision notamment les principales infrastructures. Chaque délégation participante doit en revanche financer bien entendu la restauration et l'hôtellerie de ses délégués.

Le pays hôte perçoit depuis 2004 :

• Une partie des recettes de sponsoring;
• Toutes les recettes générées par le vote téléphonique;
• Les recettes des ventes de tickets d'entrée dans la salle de spectacle.
• En outre, chaque pays membre de l’UER contribue à hauteur de 7% à titre de “participation solidaire”, au financement des trois prime times, des deux demi-finales et de la finale. Ce qui correspond à un total de 5 millions d’euros pour le diffuseur organisateur.
• Enfin, le concours ayant une portée internationale, chaque gouvernement hôte peut, mais ne n’est pas obligatoire, accorder un financement spécial en dégageant une ligne de dépense sur son budget national.
• Par la suite, il y a les nombreuses retombées économiques notamment touristiques qui se font sentir de nombreux mois après le concours.

Ainsi donc, le coût global du concours dépend donc en grande partie du projet de spectacle envisagé par le pays hôte et surtout s’il y a lieu ou non de construire une nouvelle salle de concert ou simplement de l’adapter. Par exemple, le coût dépensé par la Russie en 2009 est de 16 millions d'euros, 15 millions pour la Suède en 2013 et 22 millions pour le Portugal en 2018. En revanche, le Danemark y consacra près de 45 millions en 2014. Toutefois, le record revient en 2012 à l’Azerbaïdjan qui y consacra plus de 780 millions.

Car il faut non seulement préparer la salle de concert avec un somptueux décor, installer les régies techniques, accueillir toutes les délégations candidates, ce qui porte à plusieurs milliers de personnes. Sans compter les 1 200 journalistes qui couvrent l’évènement et les dizaine de milliers de spectateurs faisant le déplacement.

Coût et revenus des diffuseurs.

En ce qui concerne le budget que consacre France Télévision pour participer au concours :

Le diffuseur français consacre en moyenne entre 600 000 à un million d’euro pour participer à l’Eurovision. Cela comprends :

• 392 000 euros de frais de contribution au Concours ;
• Et 600 000 euros pour l’émission en elle-même et sa diffusion. Cela comprends les :
  • 4 000 euros de cachet pour les commentateurs français ;
  • 200 000 euros pour les frais de déplacement de la délégation française qui compte en général autour de 40 personnes.
  • Les castings et frais de sélections
  • Les frais de costumes, des danseurs, choristes ou musiciens (Cinq maximum par délégation.)
  • Les frais de diffusion.

Mais les recettes sont indéniables même si elles sont difficiles à quantifier :

• Les chanteurs obtiennent une renommée internationale, sont invités à travers toute l’Europe dans de nombreuses émissions populaires et sont vu et écoutés par plus de 200 millions de téléspectateurs. C’est pourquoi les maisons de disques rivalisent pour réussir à faire nominer un de ses poulains.
• Les ventes du disques sont également importantes après le concours car si la chanson se place dans le top trois des votes, elle est garantie de faire alors partie des meilleurs ventes de singles et des vingts titres les plus diffusés en radio durant plusieurs semaines.
• Les fortes audiences télévisuelles garantissent également de très forts revenus publicitaires et de sponsoring.
• On estime à 300 000 le nombre d’appels et de SMS surtaxés en France.
• Enfin, 70 000 euros de droits audiovisuels générés pour la SACEM pour les trois minutes de chant de la candidate française.