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Titre de la page : Centre des Archives du Féminisme (CAF)

Le Centre des Archives du Féminisme (CAF), abrité au sein de la Bibliothèque universitaire d'Angers, conserve des archives d'associations et de personnalités féministes françaises des 19e, 20e et 21e siècles, d'envergure nationale.

Centre des Archives du Féminisme
Présentation
Pays France
Ville Angers
Adresse Bibliothèque universitaire d'Angers

(site de Belle Beille)

5, rue Le Nôtre 49045

Fondation 3 octobre 2000
Informations
Site web BU Angers
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Historique[modifier | modifier le code]

Le Centre des Archives du Féminisme (CAF) est né d'une convention de partenariat entre l'Université d'Angers et l'association Archives du féminisme. Cette convention, signée par le président de l'Université d'Angers et la présidente de l'association Archives du féminisme, est établie pour une durée de cinq ans renouvelable par tacite reconduction. La première convention, signée par Jacques Louail, alors président de l'Université d'Angers et Christine Bard, présidente de l'association Archives du féminisme, date du 3 octobre 2000. Elle a été renouvelée le 26 avril 2007 avec les signatures de Daniel Martina, ancien président de l'Université d'Angers et de Christine Bard. La dernière convention, datée du 11 mai 2012, a été signée par Jean-Paul Saint-André, alors président de l'Université d'Angers et Christine Bard.

L'idée de la création de ce centre revient à Christine Bard. Cette professeure d'histoire contemporaine à l'Université d'Angers avait été contactée par Marianne Baruch et Marc-olivier Baruch, la petite-fille et l'arrière-petit-fils de Cécile Brunschvicg, qui recherchaient un lieu de conservation pour les archives de leur aïeule. Christine Bard a proposé l'idée de créer un centre d'archives féministes à la Bibliothèque universitaire d'Angers à Jean-Claude Brouillard qui dirigeait alors cet établissement. Ce directeur, amateur de manuscrits, avait déjà permis la constitution de fonds d'archives littéraires à la Bibliothèque universitaire d'Angers depuis les années 1990. C'est pourquoi il accepta de créer ce centre avec l'accord de la présidence de l'Université[1].

Le Centre des Archives du Féminisme (CAF) a été inauguré le 18 avril 2001[2], à 18 heures, à la Bibliothèque universitaire d'Angers (site de Belle Beille), par une exposition inaugurale intitulée « Visages du féminisme réformiste (1901-1939) »[3], en présence de représentants des collectivités territoriales et de personnalités politiques nationales (notamment Jean-Claude Antonini, maire socialiste d’Angers, Roselyne Bachelot, députée RPR et vice-présidente du Conseil régional des Pays de la Loire, Élisabeth Verry, directrice des Archives départementales de Maine-et-Loire, Marie-Claude Caillaud, chargée de mission aux droits des femmes de Maine-et-Loire). Durant la deuxième quinzaine d'avril, cette exposition présentait l'action des militantes réformistes à travers une série de portraits, de reproductions de documents d'époque, ainsi qu'une sélection de pièces originales (archives, objets, photos, affiches) extraites principalement du fonds Brunschvicg. L'inauguration du CAF a été précédée, à partir de 14h, à la Maison des Sciences humaines, des premières rencontres « Archives et histoire du féminisme »[2], sous la présidence de Michelle Perrot, historienne. À cette occasion Marianne Baruch et Marc-Olivier Baruch ont pris la parole[3] pour donner un portait « intime » de celle qui fut la présidente de la plus importante association suffragiste de la IIIe République et l’une des trois femmes du gouvernement de Front populaire et pour expliquer le sens de leur dépôt des archives de Cécile Brunschvicg à l'Université d'Angers, au CAF.

Le fonds Laure Beddoukh, écrivaine féministe fondatrice du groupe marseillais de l'Union Française pour le Suffrage des Femmes, est le second déposé au CAF à l’occasion de l’inauguration du Centre, par sa fille, Françoise Seligmann, résistante, journaliste, ancienne sénatrice et présidente d'honneur de la Ligue des Droits de l'Homme.

Parmi les premiers fonds déposés quelques mois plus tard au CAF figure celui du Conseil National des Femmes Françaises, l'une des plus anciennes associations féministes (fondée en 1901), toujours en activité aujourd'hui.

Depuis lors, de nombreux fonds d'archives ont rejoint le CAF[4], au rythme d'environ trois nouveaux fonds chaque année, par don ou par dépôt à l'Université d'Angers[5]. Les propositions de don doivent être validées en conseil documentaire de la Bibliothèque universitaire. Les contrats de dépôt sont signés par le.la déposant.e et par le président de l'Université d'Angers, le dépositaire. La plupart des fonds déposés sont la propriété de l'association Archives du féminisme. En décembre 2016, le CAF totalise cinquante-cinq fonds d'archives, dont quarante-neuf sont classés.

Certains fonds relèvent de la première vague du féminisme que l'on peut faire coïncider avec la troisième République. On parle de mouvement suffragiste car les féministes de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle centraient essentiellement leurs revendications sur l’accès des femmes à la citoyenneté et le pacifisme. Cette première vague, qui commença vers 1870, prit fin avec l’obtention du droit de vote des Françaises en 1944. Elle est représentée notamment par les fonds Cécile Bruschvicg, Marie Bonnevial, Laure Beddoukh ou Marie-Josèphe Réchard.

Une majorité de fonds relèvent de la seconde vague du féminisme, vague qui a commencé à la suite de mai 68. Les mobilisations féministes qui ont émergé à cette époque ont marqué le renouvellement du militantisme féministe. Les fonds de cette seconde période reflètent la grande diversité des revendications féministes. Certaines associations, certaines féministes concentrent plus précisément leurs efforts sur la défense d’une cause principale : le droit pour les femmes de disposer de leur corps (comme les fonds Mouvement pour la Liberté de l'Avortement et de la Contraception, Groupe Information Santé ou Pierre Simon), la revendication de la parité en politique (comme les fonds Françoise Gaspard ou Colette Kreder), la défense de l’image et du rôle des femmes dans les médias (comme le fonds Association des Femmes Journalistes), la lutte contre le sexisme (comme le fonds No pasaran, Les Chiennes de garde[6], La Meute contre la publicité sexiste[7]), la mixité dans l’éducation et dans les études scientifiques (comme le fonds Huguette Delavault), la lutte contre les mutilations sexuelles féminines (tels les fonds Luce Sirkis et Marie-Hélène Franjou), mais tous les fonds – et particulièrement les fonds les plus volumineux - abordent et croisent différentes problématiques (le fonds Benoîte Groult concerne notamment la féminisation du langage, les mutilations sexuelles féminines et la parité). Certains fonds, tels les fonds Florence Montreynaud ou Yvette Roudy, tentent d’englober tous les domaines de la société et de la connaissance du point de vue féministe. Ces fonds ont une dimension globalisatrice.

En complément de ces archives, la bibliothèque universitaire d'Angers développe un fonds documentaire unique sur l’histoire des femmes, le féminisme et l'antiféminisme constitué de plus de 10 000 ouvrages[8] et plus de 200 titres de revues féministes[9].


Fonctionnement[modifier | modifier le code]

Le CAF s'insère dans un réseau universitaire, archivistique et féministe. Ses orientations générales sont définies par un comité de suivi composé de la responsable des fonds spécialisés et du CAF, de la directrice de la Bibliothèque universitaire d'Angers, du directeur du CERHIO (Centre de recherches historiques de l'Ouest) ou de son.sa représentant.e, d'un.e responsable de la filière archives de l'Université d'Angers, de la directrice des Archives départementales de Maine-et-Loire, d'une représentante des Archives nationales, de la présidente et d'un membre de l'association Archives du féminisme ainsi que de personnes pouvant être librement conviées par le comité à titre d'invitées. La responsable des fonds spécialisés de la bibliothèque universitaire d'Angers s'occupe de toute la chaîne de traitement du CAF et des fonds littéraires de la bibliothèque, depuis la collecte des fonds, le contact et le suivi avec les donateur.trice.s et les ayants droit, l'élaboration des contrats, le classement et le conditionnement des archives, la communication au public et la valorisation des fonds. Lors du comité de suivi annuel, elle expose les propositions de nouveaux dons ou dépôts pour l'année en cours afin qu'elles soient validées, présente le rapport sur les travaux effectués dans l'année écoulée et propose les projets à venir.

L'association Archives du féminisme favorise le travail en réseau du CAF, de la Bibliothèque Marguerite Durand, de la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC) et du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir de Paris à l'occasion notamment des réunions du conseil d'administration et de l'assemblée générale de l'association. Les représentant.e.s de ces établissements sont aussi membres de l'équipe de rédaction du bulletin Archives du féminisme, périodique annuel de l'association.

Le classement des archives s'effectue en partenariat avec les filières archivistique et bibliothéconomique de l'Université d'Angers. En effet, les étudiants de première année de Master Histoire, parcours Archives, peuvent choisir de faire leur stage de fin d'année (de mi-novembre à mi-décembre) à la bibliothèque universitaire d'Angers pour classer un fonds d'environ trois mètres linéaires. En seconde année de Master, le stage consiste à classer un fonds d'environ seize mètres linéaires et de mener un projet de valorisation archivistique. D'une durée de trois mois au printemps, il donne lieu à une gratification. Ces stages sont encadrés par une enseignante d'archivistique référente et par la responsable du CAF, tutrice de stage. Les étudiant.e.s de deuxième année de Master Histoire, parcours bibliothèques, peuvent eux aussi classer des petits fonds d'archives avec leur enseignant.e, dans le cadre de cours d'initiation à l'archivistique. Enfin, la bibliothèque universitaire d'Angers recrute régulièrement des archivistes l'été pour classer des fonds particulièrement volumineux. La responsable du CAF peut elle aussi classer de petits fonds d'archives (tels les fonds Benoîte Groult ou Josie Ceret). Elle relie systématiquement les travaux des étudiant.e.s avant de publier leurs inventaires sur le site web de la Bibliothèque universitaire d'Angers et dans Calames.

D'autres partenariats sont mis en place. L'association Mnémosyne, association pour le développement de l'Histoire des femmes et du genre, fait don, chaque année, à la Bibliothèque universitaire d’Angers, d'une quinzaine de mémoires d'Histoire ayant concouru pour le prix Mnémosyne. La bibliothèque intègre dans son catalogue tous les mémoires reçus, dont celui qui a obtenu le prix[10].

Valorisation des fonds[modifier | modifier le code]

Expositions à l'Université d'Angers[modifier | modifier le code]

« Quant le CAF sort de sa réserve »[modifier | modifier le code]

L'exposition « Quand le CAF sort de sa réserve », conçue par la responsable du CAF avec l'aide technique de son équipe, a été organisée à la bibliothèque universitaire de Belle Beille, dans l'ancien espace Burgess, du 20 mai au 30 juin 2010. Une centaine de visiteurs étaient présents au vernissage le 21 mai, à 18 heures, à l’issue du colloque sur la seconde vague du féminisme[11] tenu à la Maison des sciences humaines de la Faculté des Lettres de l'Université d'Angers les 20, 21 et 22 mai 2010.

Quelques documents uniques ont pu être révélés au public, notamment une statue en métal fabriquée par de jeunes ajusteuses mécaniciennes et offerte à Yvette Roudy alors Ministre des droits de la femme, les premiers stérilets et les premières pilules contraceptives du fonds Pierre Simon, des photographies argentiques de manifestations féministes de Béatrice Lagarde et de Manuel Vimenet.

Les visiteur.euse.s étaient accueilli.e.s dans la bibliothèque par des lettrines avec des slogans féministes des années 1970 apposées sur le mur de la cage de l'escalier principal, indiquant ainsi la direction de la salle d'exposition. Dans le hall d'accueil un diaporama faisait défiler diverses archives du CAF. L'exposition s'organisait autour de huit thématiques : « Femmes et mouvement suffragiste », « Quand Yvette Roudy apprend qu'elle est nommée Ministre des droits de la femme », « Femmes et politique », « Femmes, formation et insertion professionnelle », « Femmes et 8 mars », « Femmes et maternité » (2 vitrines) et « Violences faites aux femmes ». Sur les murs, des affiches de différents fonds proposaient une autre illustration de ces thématiques.

Cette exposition a donné lieu à des articles dans Le Courrier de l’Ouest et Ouest France (24 mai 2010), un reportage télévisé dans le JT 12-13 de France 3 Pays-de-la-Loire du 27 mai 2010, des signalements dans le Monde Magazine n°37 et dans la revue féministe ProChoix, sur le site du Service des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes (synthèse de l’actualité du 17 mai 2010). Barbara Wolman a également filmé cette exposition pour le site Télédebout[12] (dans "Le off de la 2e vague - partie 4").

Cette exposition faisait écho à une autre exposition sur des militantes féministes dont les archives sont conservées au CAF, dans le hall de la MSH.

« Portraits de féministes du Centre des Archives du Féminisme »[modifier | modifier le code]

Des étudiant.e.s de Master 2 (Histoire et métiers des archives et des bibliothèques, parcours bibliothèques), encadrés par Valérie Neveu et Christine Bard, ont réalisé une exposition[13] sur une quinzaine de militantes féministes dont les fonds d'archives sont conservés au CAF. Cette exposition[14], financée par l'association Archives du féminisme, a débuté en mai 2010 et a duré un mois dans le hall d'accueil de la Maison des Sciences Humaines de l'Université d'Angers. Constituée de panneaux, elle peut désormais être prêtée à d'autres institutions.

« Relire Benoîte Groult à la lumière de ses archives »[modifier | modifier le code]

A l'occasion du colloque sur Benoîte Groult[15] des 11 et 12 avril 2014 à l'université d'Angers, une double exposition a été organisée par la Bibliothèque universitaire d'Angers : « Relire Benoîte Groult à la lumière de ses archives » (organisée par la responsable du CAF avec l'aide de ses collègues Laurence Le Gal et Létizia Cavarec) et « Lieux de Benoîte Groult » (photographies de l'écrivaine par Geneviève Hofman), révélant des archives résolument humanistes. Manuscrits et tapuscrits de romans, de préfaces et de conférences, correspondance reçue, documentation annotée, photographies, ont fait pénétrer les visiteur(euse)s dans les coulisses d’une création sans cesse renouvelée[16].

Ce colloque et ces expositions ont donné lieu à des articles dans Ouest France et Le Courrier de l'Ouest, à un reportage télévisé dans le Journal du 25 avril 2014 de Angers télé et à un reportage vidéo par l'université d'Angers[17].

« La loi Veil d'hier à aujourd'hui »[modifier | modifier le code]

Du 26 février au 26 avril 2016, la BU d’Angers a accueilli l'exposition « La loi Veil d'hier à aujourd'hui », conçue et prêtée par l'université François-Rabelais de Tours, avec des reproductions d'archives du CAF.

Dix panneaux mettaient en lumière l'histoire de l'avortement, tant du point de vue médical que sociétal et juridique, avant et après la Loi Veil de légalisation de l'avortement. Elle abordait aussi les thèmes de l'éducation à la sexualité et à la contraception et dressait un bilan de la situation de l'avortement dans le monde. Une sélection d'archives et de livres complétait cette exposition qui a suscité des réactions assez vives dans le livre d'or (pour la plupart élogieuses, mais certaines misogynes).

Cette exposition a été signalée en une de Ouest France (13 avril 2016) et dans Le Courrier de l'Ouest (25 mars 2016). Elle a donné lieu à un reportage de Angers Télé dans le Journal du 15 avril 2016[18]. Différents sites internet l’ont mentionnée, tels la Synthèse de l'actualité du Service des droits des femmes et de l'égalité de la Direction générale de la cohésion sociale du 14 mars 2016, le site du département de Maine-et-Loire (rubrique Agenda), le site de Mobilis (Pôle régional de coopération des acteurs du livre et de la lecture en Pays de la Loire), ou le site du magazine d’information Angers Mag.

« Benoîte Groult, Mon évasion, un manuscrit à partager »[modifier | modifier le code]

A l’occasion de la journée d’études « Crowdsourcing et édition : Benoîte Groult, Mon évasion »[19], organisée par Cécile Meynard, le 21 octobre 2016 à la Maison de la Recherche Germaine Tillion à l'Université d'Angers, la responsable du CAF et Cécile Meynard ont conçu l’exposition « Benoîte Groult, Mon évasion, un manuscrit à partager », aidées en cela par Nathalie Clot, directrice de la Bibliothèque universitaire d'Angers (à qui revient le titre de l'exposition), Maxime Szczepanski, responsable de la BU Belle Beille et Laurence Le Gal. Cette exposition, ouverte à tous du 21 octobre au 16 décembre 2016, se composait de cinq vitrines présentant des feuillets manuscrits de Mon évasion[20], des photographies de Benoîte Groult (prises par la responsable du CAF en 2011) et de traductions étrangères de son autobiographie. Des aphorismes de l’écrivaine émaillaient les murs de la galerie haute et de l’escalier de la BU Belle Beille. Ces archives montraient comment Benoîte Groult a repris et refondu en 2008, dans une perspective autobiographique, un livre qu’elle avait publié en 1997, Histoire d’une évasion[21], pour donner naissance à Mon évasion.

Les filles aînées de l’écrivaine féministe, Blandine et Lison de Caunes, ont participé à l’hommage rendu à Benoîte Groult durant le vernissage, le 21 octobre 2016.

D’autres projets devraient voir le jour en 2017, autour des manuscrits de Benoîte Groult, notamment la tenue d’un colloque sur les discours et les conférences de l’auteure d’Ainsi soit-elle[22] et sur la transcription collaborative, accompagné, éventuellement, d'une exposition à la BU d’Angers.

  • Exposition « La loi Veil d'hier à aujourd'hui »
    Exposition « La loi Veil d'hier à aujourd'hui »

Participation à des expositions hors l'Université d'Angers[modifier | modifier le code]

« Dones, els camins de la llibertat (Femmes, les chemins de la liberté) » au Museu d’Història de Catalunya[modifier | modifier le code]

Quatre pièces d’archives du CAF ont été prêtées au Museu d’Història de Catalunya (musée d’histoire de Catalogne) de Barcelone pour une exposition qui s'est déroulée du 17 avril 2008 au 20 juillet 2008 : trois documents du fonds Conseil National des Femmes Françaises et une archives du fonds Cécile Brunschvig.

Cette exposition Dones, els camins de la llibertat (Femmes, les chemins de la liberté) était organisée dans la salle des expositions temporaires du musée. Elle visait à faire connaître la lutte des femmes dans le processus d’obtention de leurs droits politiques, civils et sociaux, au cours de l’histoire.

Une archive du « Projet de statuts du Conseil National des Femmes Françaises » est reproduite dans le catalogue de l'exposition[23].

« Les chantiers de l’égalité » à l’Hôtel du département de Nantes[modifier | modifier le code]

Des archives du CAF ont été prêtées au Conseil général de Loire-Atlantique (Direction de la Citoyenneté et de l’Information) et exposées du 26 novembre 2009 au 25 avril 2010 à l’Hôtel du département de Nantes dans le cadre de l'exposition « Les chantiers de l’égalité » : une carte postale du fonds Marie Bonnevial « Les femmes ne votent pas / Women don’t vote » (vers 1920), une carte postale de l’Union Française pour le Suffrage des Femmes (UFSF) appartenant au fonds Cécile Brunschvicg (1923), un livret « États généraux du féminisme : 14-15-16 février 1929 » du fonds Conseil National de Femmes Françaises et une affiche du fonds Yvette Roudy « À l’école, orientons-nous toutes directions. Aujourd’hui, les métiers n’ont pas de sexe. Ministère des droits de la femme » (1984). Cette collaboration est mentionnée dans le catalogue en ligne de l'exposition[24].

« Au bazar du genre » au MuCEM[modifier | modifier le code]

Quatorze pièces d'archives du CAF ont été prêtées à Marseille, au MuCEM (Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée). Ces documents des fonds Pierre Simon et Josie Céret étaient exposés dans le cadre de l’exposition inaugurale du musée, « Au bazar du genre », qui s'est déroulée du 29 mai 2013 au 6 janvier 2014.

Deux archives ont été reproduites dans l'album de l'exposition[25]. De plus, l’audioguide sur iPod du MuCEM, consultable pendant la visite de l'exposition, présentait un objet du fonds Pierre Simon (modèle gynécologique du vagin et de l’utérus).

Journée d'études et colloque[modifier | modifier le code]

Journée d'études « Femmes, une histoire en mouvement »[modifier | modifier le code]

Une présentation filmée du CAF[26] a été effectuée le 8 mars 2008 par la responsable de ce centre, à la Bibliothèque universitaire d'Angers (site de Belle Beille), lors de la Journée Internationale des Femmes. Cette présentation s'inscrivait dans une série de conférences intitulée « Femmes : une histoire en mouvement », organisée par Christine Bard et Olivier Tacheau, alors directeur de la bibliothèque[27]. Des articles de Ouest-France (jeudi 6 mars 2008) et de Ouest-France mensuel (mars 2008) rendent compte de cet événement qui a été filmé par canalc2.tu (chaîne des colloques et de conférences[26].

Une autre présentation du CAF a eu lieu au cours de l'émission télévisée « Faut s'attendre à tout » sur la chaîne Angers 7, le 10 mars 2008 à 18 heures. Des objets appartenant à différents fonds d'archives ont pu y être présentés par la responsable du CAF[28].

Colloque international sur Benoîte Groult[modifier | modifier le code]

Dans la continuité du don des archives de Benoîte Groult à l'Université d'Angers, un colloque international sur cette écrivaine[29] s’est tenu dans cet établissement les 11 et 12 avril 2014, à l'initiative de Sylvie Camet. Il a pu réunir des actrices importantes du féminisme, notamment Benoîte Groult elle-même, Yvette Roudy, ancienne Ministre des droits de la femme, Corine Bouchoux, sénatrice de Maine-et-Loire, Roselyne Bienvenu, adjointe au maire d'Angers, Marie-Claude Caillaud, déléguée départementale de Maine-et-Loire aux droits des femmes et à l'égalité... Un hommage à l’ensemble de l’œuvre et aux principaux engagements de l’écrivaine a pu être rendu[30], grâce à un partenariat de la Bibliothèque universitaire d'Angers, du CERIEC, de la SFR Confluences (programme GEDI) et de l'association Archives du féminisme. Les actes du colloque ont été publiés aux Presses Universitaires de Rennes en 2016[31].

Ce colloque fut complété par une lecture théâtralisée d'extraits de l'oeuvre de Benoîte Groult par Violaine de Carné, comédienne[32].

Notoriété du CAF[modifier | modifier le code]

Des visites du CAF sont proposées aux membres de l'Université d'Angers et à toute personne extérieure intéressée. À titre d'exemple, le 26 février 2016, la responsable du CAF a présenté ce centre au député de la 1ère circonscription des Français établis hors de France - Amérique du Nord, Frédéric Lefèbvre, accompagné de l'ancienne déléguée régionale aux droits des femmes des Pays de la Loire, Annick Le Ridant, d'une élue de Saint-Nazaire, Florence Beuvelet et d'une éditrice, Francine Giron[33].

Peu après cette visite, le député a lancé une pétition demandant la création « d'un vrai droit opposable et immédiat pour chaque femme à l'égalité de salaire sur son lieu de travail »[34].

Une affiche du fonds Yvette Roudy a été reproduite dans un manuel scolaire d'Histoire-Géographie, Education civique de 1ère Bac Pro des éditions Foucher de 2010[35]. Cette affiche figure dans la partie de l'ouvrage « Les femmes dans la société française de la Belle époque à nos jours » et concerne la scolarisation des filles.

Une affiche du fonds Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception a été reproduite dans un manuel de Français, Histoire-géographie, éducation civique des éditions Foucher de 2011[36].

Le catalogue d'exposition de 2011 De femmes en femmes : regards sur l’histoire des femmes dans le Nord : exposition présentée au musée de l’Hospice Comtesse publie une photographie du fonds Cécile Brunschvicg[37].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Christine Bard. Dir., Annie Metz. Dir., Valérie Neveu. Dir., Véronique Fau-Vincenti. Coord., avec la collaboration de Colette Avrane, Sylvain Bertoldi, Françoise Flamant, Hélène Fleckinger, Magali Lacousse, Anne-Marie Pavillard et Elisabeth Verry, Guide des sources de l'histoire du féminisme de la Révolution française à nos jours, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2006 (Archives du féminisme)

« 8 minutes pour le 8 mars », film de présentation du CAF, Angers : Bibliothèque universitaire d'Angers, 2012

France Chabod, « Les acquisitions patrimoniales de la Bibliothèque universitaire d'Angers depuis 2008 », in Revue Archives d'Anjou n°17 (2014)

France Chabod, « le fonds Hervé Bazin et le Centre des Archives du Féminisme », vidéo publiée sur le site de l'Enssib dans le cadre des Rencontres Henri-Jean Martin : faire vivre la documentation régionale du 13 octobre 2014, Lyon : Enssib, 2014

Nathalie Clot, présentation du Centre des Archives du Féminisme, vidéo publiée sur le site de Mnémosyne, association pour le développement de l'histoire des femmes et du genre, in Journée d'études 2015 « Dans les coulisses des archives : où sont les femmes ? »

France Chabod, « Les archives de Benoîte Groult à l’université d’Angers : histoire d’un don, genèse d’une écriture humaniste » in Actes du colloque sur Benoîte Groult à l’université d’Angers les 11 et 12 avril 2014, Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2016

Christine Bard. Dir., Sylvie Chaperon Collab., Dictionnaire des féministes de la Révolution à nos jours, Paris : PUF, 2017

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ Christine Bard. Dir., Annie Metz. Dir., Valérie Neveu. Dir., Véronique Fau-Vincenti. Coord., avec la collaboration de Colette Avrane, Sylvain Bertoldi, Françoise Flamant, Hélène Fleckinger, Magali Lacousse, Anne-Marie Pavillard et Elisabeth Verry, Guide des sources de l'histoire du féminisme de la Révolution française à nos jours, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, , 442 p. (ISBN 2-7535-0271-4), p. 14 et 234-235
  2. ↑ a et b Christine Bard, « L'inauguration du Centre des archives du féminisme (18h - 20h) », Bulletin Archives du féminisme n°1,‎ , p. 3 - 9
  3. ↑ a et b Corinne Bouchoux, « Le 18 avril, Une date inaugurale », Bulletin Archives du féminisme n°2,‎ , p. 4 - 11
  4. ↑ « Fonds spécialisés de la BU d'Angers », sur calames.abes.fr (consulté le )
  5. ↑ Claudine Quiblier, « Angers capitale du féminisme », Ouest-France,‎ (ISSN 2114-9232)
  6. ↑ Claudine Quiblier, « Les archives des Chiennes de garde à la niche », Ouest-France,‎ (ISSN 2114-9232)
  7. ↑ « La Bibliothèque de Belle-Beille, une référence du féminisme », Le Courrier de l'Ouest n°20276,‎ , Une du journal et page 8 (ISSN 0998-4607)
  8. ↑ « Université Angers : Bibliothèque et archives », sur bu.univ-angers.fr (consulté le )
  9. ↑ « Université Angers : Bibliothèque et archives », sur bu.univ-angers.fr (consulté le )
  10. ↑ « Université Angers : Bibliothèque et archives », sur bu.univ-angers.fr (consulté le )
  11. ↑ « Les féministes de la 2e vague, actrices du changement social (2010) », sur archivesduféminisme.fr,
  12. ↑ « Les féministes de la deuxième vague », sur Teledebout.org
  13. ↑ Christine Bard, « Retour sur le colloque Les féministes de la 2e vague, 22-22 mai 2010 », Bulletin Archives du féminisme,‎ , p. 18, 19 et 21 (ISSN 1765-3371)
  14. ↑ « Les féministes de la 2e vague, actrices du changement social (2010) », sur archivesdufeminisme.fr, (consulté le )
  15. ↑ « Colloque Benoîte Groult / 11 et 12 avril 2014 », sur confluences.hypotheses.org, (consulté le )
  16. ↑ « Première exposition des archives de Benoîte Groult à l'Université d'Angers », sur angersmag.info, 15 avril 2014, modifié le 17 avril 2014 (consulté le )
  17. ↑ « Actes de colloque », sur univ-angers.fr, (consulté le )
  18. ↑ « Le Journal du vendredi 15 avril 2016 », sur angers-tele.fr
  19. ↑ « Crowdsourcing et édition : Benoîte Groult, Mon évasion (Angers) », sur msh-alpes.fr, (consulté le )
  20. ↑ Benoîte Groult, Mon évasion, Paris, B. Grasset, , 333 p. (ISBN 978-2-246-53482-2)
  21. ↑ Benoîte Groult, Histoire d'une évasion, Paris, B. Grasset, , 285 p. (ISBN 2-246-53481-X)
  22. ↑ Benoîte Groult, Ainsi soit-elle, Paris, B. Grasset, , 228 p. (ISBN 2-246-00182-X)
  23. ↑ (ca) Museu d'història de Catalunya (Barcelone, Espagne), Dones, els camins de la llibertat, [catalogue d'exposition du] Museu d'Historia de Catalunya 17 d'abril - 20 de juliol de 2008, Catalunya, Departament de Cultura i Mitjans de Communicacio, , 208 p.
    Contient p.82-83 le document "Projet de statuts du Conseil National des Femmes Françaises" du Centre des Archives du Féminisme de la Bibliothèque Universitaire d'Angers, Fonds CNFF Index. Bibliogr. p.199-203
  24. ↑ « Catalogue de l'exposition « Les chantiers de l'Egalité » », sur calameo.com (consulté le )
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    Reproduction p. 10, de deux archives du Centre des Archives du Féminisme (BU d'Angers). Voir crédit photographique en dernière page.
  26. ↑ a et b « Femmes, une histoire en mouvement le 8 mars 2008 », sur archives-canalc2.u-strasbg.fr,
  27. ↑ {{Article}} : paramètre « titre » manquant, Ouest France,‎ (ISSN 2114-9232)
  28. ↑ « Faut s'attendre à tout », émission télévisée de Angers 7, 10 mars 2008 (18 heures)
  29. ↑ « Colloque Benoîte Groult », sur univ-angers.fr
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    Reproduction, page 29, d'une affiche du fonds Yvette Roudy du Centre des Archives du Féminisme, cotée 5 AF 83 (voir crédit photographique page 176)
  36. ↑ Carole Birouste, Marc Boulanger, Caroline Le Borgne, Français, histoire-géographie, éducation civique, certification intermédiaire BEP, première bac pro, Vanves, Foucher, , 172 p. (ISBN 978-2-216-11731-4)
    Reproduction, page 81, d'une affiche du fonds MLAC (Mouvement pour la Liberté de l'Avortement et de la Contraception) du Centre des Archives du Féminisme (CAF) de la BU d'Angers
  37. ↑ De femmes en femmes, regards sur l'histoire des femmes dans le Nord, exposition présentée au Musée de l'Hospice Comtesse du 4 février au 17 avril 2011, [Lille], [s.n.], [2011], 67 p. (ISBN 2-86059-038-2)
    Reproduction, p. 63, d'une photographie du fonds d'archives Cécile Brunschvicg, cotée 1 AF 462, du centre des Archives du Féminisme (CAF) de la BU d'Angers. Légende de la photo page 42. Remerciements page 66.
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