Utilisateur:Geneviève Gauron L./Brouillon

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Vue panoramique du vieux Séminaire de Saint-Sulpice, avec vue sur la Basilique Notre-Dame de Montréal.

Subdivision canadienne de la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice établie à Montréal en 1657. Ils ont initialement agit à titre de missionnaires et d'éducateurs dans la Nouvelle-France et sont toujours présents de nos jours.[1]

Historique[modifier | modifier le code]

En 1639, Jean--Jacques Olier fonde la Société Notre-Dame de Montréal. Cette société a pour buts premiers d'évangéliser les Amérindiens du territoire et d'établir une colonie française à Ville-Marie.[2]

Le 12 août 1657 les quatre premiers sulpiciens envoyés par Jean-Jacques Olier arrivent à Ville-Marie: le diacre Antoine d'Allet et les prêtres Gabriel Souart, Dominique Galinier et Gabriel Thubières de Levy de Queylus.[3]Leur arrivée fait suite à la demande de Paul de Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance afin que les sulpiciens prennent la succession des Pères jésuites. Cette succession permet la création d'un clergé stable à la tête de la colonie française.[3]

Les sulpiciens de Montréal œuvrent comme prêtres de paroisse dans la région de Montréal, d'abord dans la paroisse Notre-Dame et à Bon Secours. Suivant l’accroissement et le déplacement des populations, ils œuvrent dans onze paroisses rurales de Montréal en plus d'être responsables, par temps variables, de paroisses éloignées de Montréal.[3]

De 1663 à 1840, la seigneurie de Montréal est dirigée par les sulpiciens qui laissèrent des traces importantes dans l'organisation urbaine de la ville.[4]

En 1840, ils fondent le Grand Séminaire de Montréal.[2]

Influence sur la bibliothéconomie québécoise[modifier | modifier le code]

Oeuvre des Bons Livres (1844)[modifier | modifier le code]

Les sulpiciens créent l'Oeuvre des bons livres en 1844.

Le but premier de l'Oeuvre des Bons livres était de combattre ce qui était considéré comme de mauvais livres, ou livres immoraux. Par ces livres, le clergé assumaient et promouvaient une identité religieuse et une identité sociale recommandée chez son lectorat.[5] Cette vision religieuse de la bibliothèque était en contradiction avec la seconde bibliothèque francophone d'importance de l'époque, l'Institut canadien de Montréal, qui était une institution laïque.

L'Oeuvre des Bon Livres agissait auprès des classes défavorisées. Pour le lectorat, l'emprunt de livre était un tranquillisant, leur permettant de trouver réconfort et accompagnement chrétien dans leurs privations quotidiennes.[6] L'emprunt de volumes leur permettait également d'acquérir des indulgences, [5]

Sur les 2 400 volumes présents dans la collection de l'Oeuvre des Bons livres à son inauguration, environ la moitié étaient à vocation catholique.[5] Un exemplaire du catalogue de l'Oeuvre des Bons Livres imprimé en 1845 affirme qu'après un an, 4 000 volumes étaient en circulation et que 800 familles bénéficiaient des services de l'Oeuvre[7]. Entre 1845 et 1850, un total de 25 000 volumes étaient prêtés chaque année et ce pour une population francophone de 23 000 personnes à l'époque.[5]

En 1855, la collection est passée à 11 000 volumes à la suite de la nomination de Louis Regourd à la tête de la bibliothèque. [5]

Cabinet de lecture paroissial (1857)[modifier | modifier le code]

Contrairement à l'Oeuvre des bon livres, le Cabinet de lecture paroissiale visait la classe bourgeoise.[6]

Le Cabinet a vu le jour en février 1857, en réaction aux activités politiques entamées par l'Institut Canadien de Montréal vers la fin de la décennie 1840.[5]

En 1860 un immeuble de trois étages comportant 800 places assises est bâti pour le Cabinet. Dans cet immeuble, il était possible de consulter des livres, des journaux catholiques, et des revues, dont L'Écho du Cabinet de lecture paroissial, publié de 1859 à 1875.

On y offrait également des lectures, ou conférences publiques, en plus d'y tenir des Cercles Littéraires. [5]

  1. Michel Thériault, « Sulpiciens », sur Encyclopédie Canadienne,
  2. a et b Les Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal, « Bref historique: La compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice au Canada », sur Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice Province du Canada (consulté le )
  3. a b et c Rolland Litalien, « Les sulpiciens au Canada de 1657 à aujourd’hui », Cap-aux-Diamants, numéro 58,‎ , p. 14-19 (ISSN 1923-0923, lire en ligne)
  4. Denys Chouinard, « Les Sulpiciens de Montréal, 1657-2007 : 350 ans d’une présence marquante », sur Archives Montréal (consulté le )
  5. a b c d e f et g Marcel Lajeunesse, « L'Œuvre des bons livres et le Cabinet de lecture paroissial : d'une bibliothèque paroissiale à un complexe culturel catholique », À rayons ouverts,‎ été 2009, no 80, p. 19-21 (lire en ligne)
  6. a et b Marcel Lajeunesse, « “La bibliothèque au Québec, une institution culturelle au cœur des débats sociaux », Culture, institution et savoir. Culture française d’Amérique,‎ , p. 171-179 (lire en ligne)
  7. Bibliothèque paroissiale de Notre-Dame, Montréal, Imprimerie de Louis Perreault, , 48 p. (lire en ligne)