Utilisateur:Groupir !/Jules Borkon
Nom de naissance | Julius Ilyich Borku |
---|---|
Naissance |
Empire russe (Lettonie) |
Nationalité |
lettonne française (naturalisé) |
Décès |
(à 71 ans) Sainte-Geneviève-des-Bois France |
Profession |
Producteur de spectacle vivant Producteur de cinéma |
Films notables |
Les Yeux sans visage Ni vu, ni connu |
Jules Borkon, de son vrai nom Julius Ilyich Borku, né le à Daugavpils dans l'Empire russe (actuelle Lettonie) et mort le à Sainte-Geneviève-des-Bois en France, est un producteur de spectacles et de cinéma qui a principalement vécu et travaillé en France.
Au cinéma, touchant à tous les genres, il a notamment produit Papa, maman, la Bonne et moi et sa suite, Les salauds vont en enfer, Crime et châtiment, Les Aventures d'Arsène Lupin, Les Yeux sans visage et Le Dialogue des carmélites. Il est aussi le premier producteur à avoir offert des premiers rôles au cinéma à Louis de Funès, dans Comme un cheveu sur la soupe et Ni vu, ni connu.
Biographie[modifier | modifier le code]
Julius Ilyich Borku naît le dans la partie de l'Empire russe qui deviendra plus tard la Lettonie. Il se marie à Militza Vladimirovna de Fawitzky, née le . À partir de 1923, il vit à Berlin[1].
, à la stature imposante
Spectacles[modifier | modifier le code]
Julius Borku arrive à Paris en 1931[1]. En arrivant en France, on lui conseille de changer son nom Borku et il opte pour « Borkon ».
Travaillant dans le milieu du spectacle, il organise, entre autres, la tournée de Michael Tchekhov à Paris, et des spectacles de Sacha Guitry et de Maurice Chevalier[1]. Il travaille aussi pour le célèbre clown Grock. Dans les années 1930, il produit les représentations à Paris et la tournée en Amérique du Théâtre d'art de Moscou, dirigé par Leonid Leonidov[1].
Il est l'imprésario de Django Reinhardt pendant l'Occupation[2]. Quelques temps avant la Libération, il découvre le chanteur Georges Ulmer, qu'il placera en tête d'affiche de nombreux spectacles[3]. En 1949, il est l'un des organisateurs de la commémoration à Paris du centième anniversaire de la mort de Frédéric Chopin puis, en 1950, de commémorations autour de Piotr Ilitch Tchaïkovski[1]. En 1950, il organise les concerts de Duke Ellington au palais de Chaillot, à Paris[4].
À une époque où la danseuse plus ou moins habillée devient un secteur porteur, il produit de nombreux spectacles et ballets de ce type.
Pour l'état civil, sa profession est celle de directeur de théâtre, car il possède et revend plusieurs théâtres tour à tour, certains faisant du théâtre de boulevard, d'autres du spectacle dit « de genre » comme le music hall.
Cinéma[modifier | modifier le code]
La cinquantaine venue, Jules Borkon crée une société de production de cinéma en 1950, son « autorisation d'exercer l'activité de producteur, carte no 360-4104 » lui étant délivrée par le CNC en octobre 1951. Ses bureaux se trouvant sur l'avenue des l'avenue des Champs-Élysées, il nomme sa société de production Champs-Élysées Production[5].
En 1954, Jules Borkon produit le film Papa, maman, la Bonne et moi de Jean-Paul Le Chanois, une comédie avec Robert Lamoureux à grand succès, et rencontre Louis de Funès, alors simple « second couteau » qui enchaîne les petits rôles et parfois quelques seconds rôles remarqués. Lors du tournage de la suite en 1955, Papa, maman, ma femme et moi, Borkon propose à de Funès d'être la vedette de son prochain film.
En 1959, constatant le succès auprès du public français de films d'horreur britanniques comme Frankenstein s'est échappé ou Le Cauchemar de Dracula , Jules Borkon produit Les Yeux sans visage de Georges Franju, l'un des premiers et plus célèbres films d'horreur français[6]. En 1964, il produit l'unique réalisation de Darry Cowl au cinéma, le film Jaloux comme un tigre.
2010 : Jérôme Revon et Stéphane Gateau, Nous nous sommes tant aimés : Louis de Funès, France 3
convainc Louis de Funès d'avoir un rôle principal, alors que celui-ci voulait s'établir comme un second rôle demandé
Apparence[modifier | modifier le code]
Mort[modifier | modifier le code]
Jules Borkon meurt le à Sainte-Geneviève-des-Bois (à l'âge de 71 ans) et y est enterré (probablement dans le cimetière russe de la ville) ; son épouse meurt huit ans plus tard, le , et est enterrée avec lui[7].
Filmographie[modifier | modifier le code]
- 1953 : Lettre ouverte de Alex Joffé
- 1953 : Pattes de velours (L'Incantevole nemica) de Claudio Gora
- 1953 : Virgile de Carlo Rim
- 1954 : Papa, maman, la Bonne et moi de Jean-Paul Le Chanois
- 1954 : J'y suis, j'y reste de Maurice Labro
- 1955 : Village magique de Jean-Paul Le Chanois
- 1955 : Papa, maman, ma femme et moi de Jean-Paul Le Chanois
- 1955 : Les salauds vont en enfer de Robert Hossein
- 1956 : Rencontre à Paris de Georges Lampin
- 1956 : Crime et châtiment de Georges Lampin
- 1957 : Les Aventures d'Arsène Lupin de Jacques Becker
- 1957 : Comme un cheveu sur la soupe de Maurice Regamey
- 1957 : L'amour est en jeu de Marc Allégret
- 1958 : Ni vu, ni connu d’Yves Robert
- 1958 : Ni vu… Ni connu… d’Yves Robert : Léon Blaireau
- 1958 : Taxi, Roulotte et Corrida d'André Hunebelle
- 1959 : Toi, le venin de Robert Hossein
- 1959 : Signé Arsène Lupin d'Yves Robert
- 1959 : Les Yeux sans visage de Georges Franju
- 1960 : Le Dialogue des carmélites de Philippe Agostini et Raymond Leopold Bruckberger
- 1961 : Pleins Feux sur l'assassin de Georges Franju
- 1961 : Saint-Tropez Blues de Marcel Moussy
- 1963 : Du mouron pour les petits oiseaux de Marcel Carné
- 1963 : Strip tease de Jacques Poitrenaud
- 1964 : Jaloux comme un tigre de Darry Cowl
- 1968 : Ce sacré grand-père de Jacques Poitrenaud
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Stéphane Guezennec et Gérard Gargouil, Le dico fou de Louis de Funès, Paris, Hugo BD, , 96 p. (ISBN 2755611219).
- Raymond Léopold Bruckberger, À l'heure où les ombres s'allongent, Albin Michel, .
- (en) Luca Cerchiari, Laurent Cugny et Franz Kerschbaumer, Eurojazzland : Jazz and European Sources, Dynamics, and Contexts, UPNE, , 484 p. (ISBN 1584658649, lire en ligne) (pages 195 et 196).
- (en) Michael Dregni, Django: The Life and Music of a Gypsy Legend, Oxford University Press, , 326 p. (ISBN 019516752X).
- (en) {{Ouvrage}} : paramètre
titre
manquant.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Jules Ilyich Borkon sur www.findagrave.com
- Dregni 2004 : « He signed on with a new manager, impresario Jules Borkon, replacing his informal business relationship with Delaunay. »
- André Bernard, « Georges Ulmer, 1945 - 1955 », sur www.fremeaux.com (consulté le ) : « Peu avant la Libération, Georges Ulmer monte à Paris où il auditionne devant le célèbre imprésario Jules Borkon, quelques mois plus tard, celui-ci ne tardera pas à faire de lui une tête d’affiche »
- (en) « Ellington's Ork to tour Europe », sur books.google.fr, Nielsen Business Media, Inc., (ISSN 0006-2510, consulté le ) : « The tour was set by Cress Courtney thru Jules Borkon, French impresario, who brought Ellington to Europe last summer for a tour with a four-man unit. », p. 46
- http://www.unifrance.org/annuaires/societe/81785/champs-elysees-production
- * (en) Peter Normanton, The Mammoth Book of Slasher Movies, Hachette UK, coll. « Mammoth Books », , 160 p. (ISBN 1780330413, lire en ligne).
- Militza Vladimirovna de Fawitzky Borkon sur www.findagrave.com
Liens externes[modifier | modifier le code]
- « Jules Borkon » (présentation), sur l'Internet Movie Database
- « Jules Borkon » (fiche bio), sur Allociné
[[Catégorie:Producteur français [[Catégorie:Producteur de spectacle vivant [[Catégorie:Naissance dans l'Empire russe [[Catégorie:Naissance à Daugavpils
Liens pour les références[modifier | modifier le code]
- Ellington
- Reinhart
- Ballets
- De Funès
- Cinéma