Utilisateur:Isère-Musée Résistance/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pierre Flaureau[1][modifier | modifier le code]

Pierre, Louis, Jean Flaureau, résistant isérois (Pel), né à Riom-ès-Montagnes (Cantal) le 28 mai 1904 et décédé en 1990[2].

Ingénieur radioélectricien. Militant de la CGTU et du Parti communiste. Secrétaire général du Comité départemental de Libération nationale pour l'Isère.

Études et premiers engagements[3][modifier | modifier le code]

Fils d'un voyageur de commerce, Pierre Flaureau fait ses études à Grenoble (Isère), à l'école Vaucanson, puis à l'Institut électrotechnique où il obtient un diplôme d'ingénieur radioélectricien. À son retour du service militaire, en 1926, il adhère au Parti communiste et organise le syndicat CGTU des mécaniciens, chauffeurs et assimilés de l'industrie automobile dont il est le secrétaire local. Placé par le patronat sur une liste noire à la suite d'une grève victorieuse des transports routiers locaux qu'il avait dirigée en 1926, il quitte Grenoble pour trouver du travail, en Auvergne d'abord, puis à Lyon.

Il revient à Grenoble pour ouvrir son propre petit atelier. Il participe à la fondation de l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR). Il est également nommé secrétaire local des Amis de Commune et fonda en 1936 avec Darves-Bornoz l'association « Peuple et culture » patronnée par la CGT. Il joue à cette époque un rôle important dans le Parti communiste dont il devient le délégué en janvier 1936 au VIIIe congrès du Parti à Villeurbanne. Il est, en 1936, l'organisateur de la campagne électorale de François Campiglia et en 1937, devient membre du bureau régional du Parti communiste[4].

Entrée dans la Résistance[5][modifier | modifier le code]

Peu connu à l'extérieur du Parti et ayant échappé à la vigilance de la police, il est l'un des rares militants responsables à échapper à la répression qui, deux fois de suite, en 1939 et 1940, décapite le PC dans l'Isère. Son rôle pendant la guerre et sous l'Occupation est important. Il est, avec André Dufour, l'un des fondateurs du Front national à Grenoble en mai 1941, puis il devient représentant du Parti communiste dans « La France combattante » de la Résistance. Il est également délégué par le Parti communiste au comité départemental de libération nationale (CDLN) dont il était en 1944 le tout-puissant secrétaire général sous le nom de Pel. Il préside ensuite le Comité d'épuration et la commission pour la reconstruction économique.

L'après-guerre[6][modifier | modifier le code]

Malgré sa forte implication dans le Résistance grenobloise et étant l'un des représentants du Parti communiste, il ne joue après la guerre qu'un rôle très secondaire. Il laisse ses fonctions au CDLN en septembre 1945. Il est candidat aux élections municipales en 1945 et en 1947. En 1956, il est secrétaire de la cellule Robespierre et membre du comité de section de Grenoble. Le 6 juin 1956, à la conférence fédérale de l'Isère, il se prononce contre le point 22 des thèses du Comité central du PCF (caractère inévitable des guerres impérialistes) et contre les positions de Khrouchtchev sur la paix et la coexistence pacifique auxquelles il oppose la thèse de Lénine sur le caractère inévitable des guerres en régime capitaliste.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le Travailleur Alpin », Le Travailleur Alpin,‎ 1944, 1945, 1955, 1956
  2. État civil Riom-ès-Montagnes
  3. Paul Billat, Parti communiste, Front national, Francs-Tireurs et Partisans français dans la Résistance dauphinoise, Grenoble, 41 p.
  4. Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère
  5. « Grenoble Libérée - Grenoble 40-44, une ville en résistance », sur www.grenoble-resistance.fr (consulté le )
  6. Le XXe congrès du PCUS et la Fédération de l'Isère du PCF, J. Mascotto et Cl. Wild, Mémoire IEP de Grenoble, 1974

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Giolitto, Grenoble 40-44, Perrin, (ISBN 2262013268)
  • Pierre Bolle (dir.), Grenoble et le Vercors : De la Résistance à la Libération, 1940-1944, Lyon, La Manufacture,
    • nouvelle édition Pierre Bolle (dir.), Grenoble et le Vercors : De la Résistance à la Libération, 1940-1944, Presses universitaires de Grenoble, (ISBN 270610998X)
  • « FLAUREAU Pierre, Louis, Jean », dans Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français (lire en ligne)
  • Gilles Vergon, Le Vercors : histoire et mémoire d'un maquis, Editions de l'Atelier, (ISBN 2708243713)
  • Jean-William Dereymez, Être jeune en Isère (1939-1945), Editions L'Harmattan, , 208 p. (ISBN 2296183379)
  • Philippe Barrière, Histoire et mémoires de la seconde guerre mondiale : Grenoble en ses après-guerre, 1944-1964, Presses universitaires de Grenoble, , 651 p. (ISBN 2706111275)
  • Michèle Gabert, Isère, des hommes et des femmes dans la Résistance, Presses Universitaires de Grenoble, , 350 p. (ISBN 2706108908), p. 298-299
  • Guerres mondiales et conflits contemporains, Edizioni 209-212, Presses universitaires de France, , p. 60
  • Pierre Maury, La résistance communiste en France, 1940-1945: mémorial aux martyrs communistes, Temps des cerises, , 567 p., p. 260