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Contexte[modifier | modifier le code]

Le contexte historique[modifier | modifier le code]

En tant que divertissement princier et scénographie du pouvoir, la fête remonte à la plus haute Antiquité. Sans remonter plus avant que l'ère chrétienne, les célèbres fêtes de Néron dans sa Domus aurea en sont l'illustration à Rome, au Ier siècle[1]. De nombreuses chroniques à travers les âges[2],[3],[4] témoignent de la persistance de cette activité : au Moyen Âge avec les fastes de la cour de Bourgogne (ainsi, les féeries du Vœu du faisan), sous la Renaissance italienne où artistes, ingénieurs et artificiers des Médicis et des ducs de Ferrare inventent des décors, machineries et pyrotechnies spectaculaires. À la même époque, la cour de France développe un art consommé de la fête, notamment sous Henri II, dont la passion pour Diane de Poitiers suscite bals, divertissements et carrousels.

Louis XIV est le premier souverain à codifier cet exercice et en faire, de façon organisée, un instrument au service de sa gloire. Son objectif est double : s'assurer une cour docile et se construire une image qui lui survive[5]. En 1661, à l'âge de 23 ans et alors que Versailles n'est pas encore reconstruit, il détaille de façon précise pour le Grand Dauphin qui vient de naître, les raisons devant pousser un souverain à organiser des fêtes :

« Cette société de plaisirs, qui donne aux personnes de la Cour une honnête familiarité avec nous, les touche et les charme plus qu'on ne peut dire. Les peuples, d'un autre côté, se plaisent au spectacle où, au fond, on a toujours pour but de leur plaire ; et tous nos sujets, en général, sont ravis de voir que nous aimons ce qu'ils aiment, ou à quoi ils réussissent le mieux. Par là nous tenons leur esprit et leur cœur, quelquefois plus fortement peut-être, que par les récompenses et les bienfaits ; et à l'égard des étrangers, dans un État qu'ils voient d'ailleurs florissant et bien réglé, ce qui se consume en ces dépenses qui peuvent passer pour superflues, fait sur eux une impression très avantageuse de magnificence, de puissance, de richesse et de grandeur […][6] »

Le contexte artistique[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Yves Perrin, « Néronisme et urbanisme », Neronia III. Actes du 3e Colloque international de Société internationale d'études néroniennes,‎ , p. 65-78
  2. Matthieu de Coussy, Chroniques (1449), G. du Fresne de Beaucourt, Paris, 1864.
  3. Chroniques de Ferrare (1561). In Luciano Chiappini, « Indagini attorno a chronache e storie ferraresi del sec. XV », Atti e memorie della deputazione provinciale ferrarese di storia patria, vol. 14, appendix 6,‎
  4. Giuseppe Pavoni, Diario delle feste celebrate nelle solennissime nozze delli serenissimi sposi, il sig. don Ferdinando de' Medici et le sig. donna Christina di Lorena, graduchi di Toscana, Bologna, Giovanni Rossi, , cité par Roberto Ciancarelli in Charles Mazouer, Les lieux du spectacle dans l'Europe du XVIIe siècle : actes du colloque du Centre de recherches sur le XVIIe siècle européen, Université Bordeaux III - Gunter Narr Verlag, , 408 p. (ISBN 978-3823361909), p. 136
  5. Jean Duron et Centre de musique baroque de Versailles, Regards sur la musique au temps de Louis XIV, vol. 2, Mardaga, , 157 p. (ISBN 978-2870099773, lire en ligne), p. 108
  6. Louis XIV, Mémoires pour l'instruction du Dauphin, Paris, Imprimerie nationale, , 281 p. (ISBN 978-2110812308), p. 135


Les Plaisirs de l'Île enchantée[modifier | modifier le code]

Théâtre éphémère monté dans les jardins de Versailles pour la représentation de La Princesse d'Élide, comédie galante de Molière (Les Plaisirs de l'Île enchantée, journée du ).

Les Plaisirs de l'Île enchantée est le nom donné à un ensemble de fêtes données par le roi Louis XIV, en 1664, au château de Versailles.

Historique[modifier | modifier le code]

En 1664, alors que les travaux d'agrandissement du château n'ont commencé que depuis deux ans, Louis XIV donne son premier grand divertissement à Versailles pour un public très restreint : Les Plaisirs de l’Île enchantée.

Il s'agit d'une série de fêtes étalées sur sept jours, manifestation qu'il dédie officiellement aux deux reines, sa mère Anne d'Autriche et sa femme Marie-Thérèse, et, secrètement, à sa jeune maîtresse âgée de 20 ans Louise de La Vallière[1].

L'ordonnancement de ces fêtes est confié au duc de Saint-Aignan, premier gentilhomme de la chambre et membre de l'Académie française[2].

Les fêtes durent du 7 au . Leur titre général, Les Plaisirs de l'Île enchantée, s'inspire d'un épisode du Roland furieux de L'Arioste, où la magicienne Alcine retient le chevalier Roger et ses compagnons prisonniers sur son île.

Pendant une semaine, la cour se voit offrir une succession de divertissements (carrousel, course de bague, de têtes, théâtre, ballet, feu d'artifice, collations, promenades, loterie) avant de quitter Versailles pour le château de Fontainebleau.

Les deux artisans principaux de ce divertissement sont Molière et Lully. L'évènement fait l'objet de nombreuses relations et les gravures d'Israël Sylvestre répandent dans toute l'Europe les fastes versaillais, au point que les « Plaisirs » sont toujours considérés comme l'archétype des fêtes royales[réf. nécessaire].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Date Lieu Evénement
7 mai Entrée de l'Allée royale Carrousel, courses de bague, ballet, collation
8 mai Milieu de l'Allée royale La Princesse d'Élide, comédie galante mêlée de musique et d'entrées de ballet
9 mai futur Bassin d'Apollon Ballet et feu d'artifice
10 mai Fossés du château Courses de têtes
11 mai Ménagerie Promenade
Vestibule du château Les Fâcheux, comédie
12 mai Fossés du château Courses de têtes
Château Loterie
Vestibule du château Tartuffe (3 actes), comédie
13 mai Fossés du château Courses de têtes
Vestibule du château Le Mariage forcé, comédie

Références[modifier | modifier le code]

  1. Blandine Bricka, Molière, Jeunes Éditions, , 251 p. (ISBN 978-2844723314, lire en ligne), p. 28-29
  2. Robert Lafont, L'État et la langue, Éditions Sulliver, , 222 p. (ISBN 978-2351220474, lire en ligne), p. 196

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens connexes[modifier | modifier le code]

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Grand Divertissement royal[modifier | modifier le code]

Théâtre éphémère monté dans le petit parc de Versailles pour la représentation de Georges Dandin ou le Mari confondu, de Molère et Lully (Grand Divertissement royal, ).

Le Grand Divertissement royal est une fête donnée par le roi Louis XIV le au château de Versailles.

Historique[modifier | modifier le code]

Le , Louis XIV donne une fête pour célébrer la paix d'Aix-la-Chapelle et la première conquête de la Franche-Comté. Connu sous le nom de Grand Divertissement royal, cet évènement ne dure qu’une soirée. Le livret est publié[1].

La fête se déroule dans les jardins, suivant un parcours qui, partant du château, mène la cour à travers les jardins où se succédent une collation au bosquet de l'Étoile, une comédie de Molière et Lully sur un théâtre provisoire (emplacement du futur bassin de Saturne), un festin (à l'emplacement du futur bassin de Flore), un bal (à l'emplacement du futur bassin de Cérès) et un feu d'artifice tiré depuis la pompe de l'étang de Clagny.

L’attraction principale en est la comédie en musique de Molière et Lully, George Dandin ou le Mari confondu, dont Pierre Beauchamp compose la chorégraphie. Elle se termine par un grand ballet final : Les Fêtes de l'Amour et de Bacchus. Ce genre de spectacle, nouveau en France, nécessite plus de cent danseurs. Des tapisseries et des chandeliers de cristal ornent la scène.

Lors de la soirée, mille deux cents personnes sont assises sur les gradins, trois cents autres sur le parterre. De cette comédie-ballet, Félibien écrit : « On peut dire que dans cet ouvrage le sieur Lully a trouvé le secret de satisfaire et de charmer tout le monde ; car jamais il n'y a rien eu de si beau ni de mieux inventé ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. Robert III Ballard, Le Grand Divertissement royal de Versailles, Paris, Robert Ballard, seul imprimeur du Roy pour la musique, , 20 p. (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens connexes[modifier | modifier le code]

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Divertissements de Versailles[modifier | modifier le code]

Première journée des Divertissements () : représentation d'Alceste de Lully dans la cour de Marbre.
Troisième journée des Divertissements () : représentation du Malade imaginaire dans la grotte de Thétis.

Les Divertissements de Versailles sont un ensemble de six journées de fêtes ordonnées par Louis XIV en 1674 au château de Versailles.

Historique[modifier | modifier le code]

Ces divertissements se succédent entre le et le et célèbrent la reconquête de la Franche-Comté.

Lully y donne en concert L'Églogue de Versailles et l'on joue également Le Malade imaginaire de Molière, mort l'année précédente. Lors du dernier divertissement de nuit, le 31 août, les parterres, terrasses, degrés et le grand canal sont illuminés aux flambeaux et le roi, la reine ainsi que toute la cour, embarquent sur des gondoles envoyées en présent par le doge de Venise[1]. Un des feux d'artifice est composé par le premier peintre du roi lui-même, Charles Le Brun[2].

Cet ensemble de fêtes est décrit par Félibien[3].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Date Lieu Evénement
4 juillet Bosquet du Marais Collation en musique
Cour de marbre Alceste, tragédie lyrique
Château Médianoche
11 juillet Trianon L'Églogue de Versailles
Bosquet de la Salle des Festins Souper
19 juillet Ménagerie Collation
Grand Canal Promenade en gondole
Grotte de Thétis Le Malade imaginaire, comédie-ballet
28 juillet Bosquet du Théâtre d'eau Collation
Allée du Dragon Les Festes de l'Amour et de Bacchus, pastorale
Grand Canal Feu d'artifice
Cour de marbre Médianoche en musique
18 août Bosquet de la Girandole Collation en musique
Orangerie Iphigénie, tragédie
Grand Canal Feu d'artifice à machines
31 août Grand Canal Illumination
Grand Canal Promenade en gondole

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Robert W. Berger et Thomas F. Hedin, Diplomatic tours in the gardens of Versailles under Louis XIV, University of Pennsylvania, , 184 p. (ISBN 978-0812241075, lire en ligne), p. 21
  2. Château de Versailles, « Versailles et les fêtes de cour au XVIIe siècle - Divertissements de Versailles (1674) », EPV
  3. André Félibien, Les Divertissemens de Versailles donnez par le roy à toute sa cour au retour de la conqueste de la Franche-Comté, Imprimerie royale, , 51 p. (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]



Divers[modifier | modifier le code]

  • Jewellery by Joel Arthur Rosenthal (JAR) can be seen in four galleries of the Gilbert Collection at Somerset House in London, The Spectator, 28 décembre 2002

American by birth, Rosenthal has lived and worked in Paris for a quarter of a century. With a handful of artisans, JAR produces 70 to 80 pieces of jewellery a year, using pearls, rubies, emeralds, diamonds, enamels and so on

  • Barbara Amiel, Bedazzled by the gems of JAR, The Telegraph, 1er novembre 2002 lire en ligne (page consultée le 22 mars 2011)


  • 17 items JAR Magnificent Jewels of the collection Ellen Barkin, Christie's lire en ligne
  • Notice, Lot 351 : A pair of imperial topaz, ruby and diamond ear pendants, by JAR, catalogue Christie's vente 2347 du 20 octobre 2010 lire en ligne

JAR, one underlying theme runs through his creations: exceptional craftsmanship. Passion and perfectionism are terms freely used in a world that revolves around exaggerated sensation, but these two words seem to perfectly sum up the extraordinary creativity and drive of this unique individual.

Joel Arthur Rosenthal founded JAR in 1977 with his Swiss business partner, Pierre Jeannet. Remarkable both for their imaginative settings and the diversity of materials, his jewels are often created around exceptional gemstones. Rosenthal will spend years searching for the perfect stones, matching unique pairs of gems and often using uncommon semi-precious stones such as coral, tourmalines, topaz and vari-colored sapphires, as well as Golconda diamonds, old Colombian emeralds and fine Burmese rubies. In contrast to the production of most jewelers today, each JAR jewel is a handmade, one-of a kind creation. Because he employs traditional artisan techniques that are extremely time-consuming, only 60 to 70 items are produced each year, with each one destined to pass into the realm of the most esteemed private collections.

Although his work has enjoyed a cult-like following among the fashion cognoscenti for decades, JAR remained something of a best-kept secret until the landmark sale of the Ellen Barkin collection at Christie's, which drew so many exceptional examples of his work into the spotlight. These imperial topaz ear pendants were part of that group of 17 JAR creations, the largest and most significant group of JAR jewels ever offered at public auction. Each ear pendant is set with an elongated oval-cut Imperial topaz and accented with a circular-cut diamond surround enhanced by circular-cut ruby clusters. Ms. Barkin famously wore the ear pendants on the night of the Academy Awards in 2005, coordinating them with a stunning orange-hued dress.

JAR's skill in blending colors of gemstones is legendary. A singular sense of color, as displayed in this pink sapphire ring, is a hallmark of his creations. Designed as a circular-cut pink sapphire violet blossom, set with a circular-cut yellow diamond pistil, this jewel reflects the spirit and personality of the individual for whom it was commissioned, yet it has a universal appeal.

Despite such publicity, JAR purposefully maintains a very small and private enterprise with one shop, one designer and a small staff. His client list remains exclusive and intensely loyal, and the company's salon on Place Vendome in Paris bears no sign, has no jewels on display, and may be visited only by appointment. Over the years, Christie's has had the honor of offering several significant collections of JAR jewels in its salerooms and both of these genius creations by JAR, the Imperial Topaz, Ruby and Diamond Ear Pendants and the Pink Sapphire Ring, would be the glory of any modern day collection.


À son origine, le pectoral est un accessoire hautement symbolique. Situé sur une région fragile et exposée du corps humain, siège de l'âme et du souffle selon de nombreuses civilisations, religions et croyances[1], il constitue d'abord un élément de protection magique ou spirituel pour l'individu qui le porte. Cette fonction en fait un accessoire précieux. Du soin mis à la fabrication d'un tel objet, découle un

  1. Catherine Despeux, Âme et animation du corps, la notion de shen dans la médecine chinoise antique, Revue Extrême-Orient, Extrême-Occident, vol. 29, année 2007.


  • Inde
  • Dorane Vignando, Les 150 ans de Boucheron, 24 janvier 2008 lire en ligne (page consultée le 20 mars 2011)

Le maharadjah de Patiala, Bhupindra Singh « le Magnifique » n’hésite pas à s’en remettre au savoir faire de la célèbre maison pour lui commander de sertir ses somptueux cailloux. La légende raconte qu’il arriva un jour de 1928 au 26 Place Vendôme avec plus de 7000 diamants et pas moins de 1500 énormes émeraudes pour se faire créer un spectaculaire plastron.

En Chine, le pectoral fait partie intégrante du costume de cérémonie. Son dessin distingue le rang de celui qui le porte : le fonctionnaire civil de 1re classe arbore une cigogne, le militaire de même rang un unicorne, etc.

  • Marie René Roussel de Courcy, L'Empire du milieu, p. 287, Didier et Cie, Paris, 1867 lire en ligne (page consultée le 20 mars 2011)


  • en:Hoshen
  • Anthony Garcia, Comment porter le plastron sans ressembler à un sapin de noël ?, Grazia, 20 janvier 2010 lire en ligne
  • Collier-plastron en argent (Delfina Delettrez) - Rêves de bijoux, Elle, p. 148-149 lire en ligne
  • Éliane Georges, Boucheron, dans l'écrin raffiné d'un joaillier de légende, Gala, lire en ligne (page consultée le 20 mars 2011)

Le 2 août 1928, flanqué d’une douzaine de sikhs athlétiques, le maharaja de Patiala, Bhupindra Singh « le Magnifique », faisait irruption chez Boucheron avec six cassettes de fer gris. A l’intérieur ? Tout son trésor ! On relèvera dans l’inventaire 7 571 diamants (566,61 carats), 2 lots de rubis, 14 perles et surtout 1 432 des plus grosses émeraudes du monde (soit 7 800 carats au total). Le maharaja voulait arborer, pour les cérémonies, un spectaculaire plastron de diamants et d’émeraudes, et s’en remettait au savoir-faire de Boucheron pour monter ses somptueux cailloux. Ce jour-là, il passa d’un coup cent quarante-neuf commandes pour lui et son harem ! Aujourd’hui, il suffit qu’on vous ouvre la porte du 26, place Vendôme – une adresse mythique – pour revivre ces « très riches heures » de Boucheron. Texte en gras