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Les équipements militaires et les distinctions honorifiques[modifier | modifier le code]

Publicité des Magasins réunis pour la vente de décorations honorifiques et militaires
Publicité de la Maison des Magasins réunis pour la vente d'équipements militaires

Outre un abondant rayon consacré aux articles de mode, les clients des Magasins réunis pouvaient également se constituer tout un équipement militaire. Il était possible d'acheter des produits à l'unité, tels que des épaulettes, des casques de cavaliers, des sabres, ou encore des képis ou bien des uniformes complets.

Les Magasins réunis mettaient également en vente tout un rayon de décorations et de rubans officiels de tous les Ordres officiels français, ou étrangers. Il était ainsi possible de s'y procurer des médailles du mérite agricole, des palmes académiques, des médailles militaires ou encore la légion d'honneur. À titre d'exemple, la croix du chevalier de la légion d'honneur était vendue 11,50 francs, tandis que la croix d'officier de la légion d'honneur se vendait au prix de 14,50 francs.


Les jouets[modifier | modifier le code]

Comme dans beaucoup de grands magasins, les Magasins réunis de Nancy possédaient un rayon dédiés aux jouets en tout genre. À l'approche de la Saint-Nicolas, de Noël et du Nouvel An, les Magasins réunis de Nancy, achalandés, mettaient en avant leurs rayons de jouets et d'objets utiles pouvant faire office de cadeaux pour les fêtes. Les vitrines étaient décorées pour l'occasion et les publicités dans les journaux faisaient la promotion de leur grand choix de jouets vendus à des prix concurrentiels. Ces dernières étaient parfois accompagnées de courts poèmes et d'illustrations de Saint Nicholas, d'enfants ou de cadeaux.

Les Magasins réunis de Cherbourg-en-Cotentin est un ancien grand magasin, s'étalant du no 2 au 10 de la rue Gambetta et du no 46 au 56 de la rue des Portes.

Histoire[modifier | modifier le code]

Lucien Ratti naît en 1870 à Domèvre-sur-Vezouze[1]. Commerçant, il s'installe à Cherbourg-en-Cotentin en 1904 et achète progressivement plusieurs habitations mitoyennes, rue Gambetta et rue des Portes[2]. La même année, Lucien Ratti ouvre rue Gambetta le magasin « À la frileuse, Nouveautés, Confection, Maison L. Ratti », dans un bâtiment du XIXe siècle construit sur le modèle de la Samaritaine[3].

En 1920, charge l'architecte René Levavasseur de rassembler l'ensemble des bâtiments dont il avait fait l'acquisition, en un seul grand magasin[2]. Le chantier s'achève neuf ans plus tard, en 1929. Les Grands magasins Ratti sont inaugurés le 1er et le 4 juillet 1929[3].

En 1954, l'édifice est acquis par la société des Magasins réunis[3]. Baptisé une première fois « Nouveaux Magasins Ratti », il est finalement nommé « Magasins réunis » à partir de 1962[2]. Néanmoins, l’appellation d'origine « Magasin Ratti » reste fréquemment employée, même après ce changement.

Comme beaucoup d'autres Magasins réunis, celui de Cherbourg devient la propriété du Printemps en 1982. En 1994, le magasin est racheté par l'enseigne Eurodif, puis par Eurinvest en 2008[3].

Description[modifier | modifier le code]

Ce bâtiment de style art déco, est construit en béton armé, métal et enduit, et s'étend sur cinq niveaux (rez-de-chaussée, trois étages et combles)[3].

La façade[modifier | modifier le code]

En façade, le premier et le deuxième étage sont reliés par de longs pilastres cannelés et disposées de part de d'autre de larges baies. Entre 1969 et 1970, ces ouvertures ont été condamnées par un panneautage de marbre blanc, ne laissant comme source de lumière que quelques bandeaux vitrés[3].

Le troisième étage, prenant la forme d'un attique, est éclairé par plusieurs triples baies à frontons brisés[3]. L'étage des combles est quant à lui éclairé par des lucarnes rampantes[3].

L'entrée, surmontée d'une marquise en tôle pliée, s'effectuait par le pavillon en saillie situé à l'angle de la rue des Portes et de la rue Gambetta. Le tympan art déco de ce dernier comporte encore le nom de l'enseigne « Ratti » écrit en mosaïque dorée, et est surmonté d'un clocher octogonal ajouré, lui-même coiffé d'un dôme recouvert d'ardoises[3]. Le toit en forme de pavillon est également recouvert d'ardoises[4].

Sous la corniche séparant le deuxième et le troisième étage est sculptée une guirlande composée de motifs floraux et de divers ornements (perles, vagues)[3]. Les corniches, les tympans ainsi que le clocher sont quant à eux ornés de frises de roses à côté desquelles figurent les initiales entrelacées « LR », de Lucien Ratti.

L'intérieur du magasin[modifier | modifier le code]

L'intérieur s'articulait selon un système de galeries courant sur tout le pourtour du bâtiment. Elles étaient rythmées par des piliers et des gardes-corps en fer forgées ornés de frises végétales[3]. Les galeries donnaient sur le rez-de-chaussée, alors éclairée d'une grande verrière qui faisait profiter l'ensemble du magasin d'une lumière zénithale. Au dernier étage se trouvaient des corniches agrémentées de consoles architecturales décorées de motifs floraux ainsi que de soleils[3].

À l'intérieur du magasin se déployait un grand escalier en bois qui desservait les trois étages. Dans les années 60 sont entrepris des travaux de rénovation. L'escalier est remplacé en 1960 et en 1963, des escaliers mécaniques sont installés pour faciliter les accès aux étages[2].

Les Magasins réunis-Étoile est un ancien Grand magasin situé au n° 30, à l’angle de l'avenue des Ternes et de l’avenue Niel, dans le 17ème arrondissement de Paris.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ancien bâtiment des Magasin réunis-Étoile, devenu aujourd'hui la Fnac Paris Ternes.

Après l’ouverture du premier grand commerce Magasins réunis à Nancy en 1890, Antoine Corbin, constatant un succès considérable, développe son commerce en s’installant en province, mais également à Paris. À Paris, Corbin crée alors Les Magasins réunis - république en 1894, Les Magasins réunis-Étoile en 1914 et les Magasins réunis-Montparnasse dans les années 1920.

En 1912, Marcel Oudin, architecte, et Émile Robert, ferronnier d’art, ayant tout juste terminé l’aménagement des Magasins réunis- République à Paris, se voient confier le projet par M. Boisselat de construire un grand bâtiment commercial, abritant l'enseigne À l'Économie Ménagère[5]. En 1914, le magasin À l'Économie Ménagère est racheté par Eugène Corbin. Le magasin prend alors le nom de Magasins réunis-Étoile.

Pendant la première guerre mondiale, Félix Amiot y installe la Société d’emboutissage et de constructions mécaniques. Dans les années 80, le magasin est affilié au Printemps. L'enseigne des Magasins réunis disparaît en 1983. Depuis 1991, ce magasin est occupé par la Fnac Paris Ternes[6].

Description[modifier | modifier le code]

Détail de la coupole des Magasins réunis-Étoile, comportant le nom de l'enseigne.

Le bâtiment des Magasins Réunis - Étoile a été construit dans un style art nouveau.

Considéré par les architectes comme symbole de l’architecture moderne[7] et certainement pour faire écho au nom de l’enseigne À l'Économie Ménagère, le béton armé est employé par Marcel Oudin pour la construction de l’édifice. Les façades sont recouvertes de grès qui sert autant pour sa fonction décorative que pour son action de protection du béton et de l’armature contre la corrosion[5]. En utilisant ce revêtement, Oudin veille à ne pas masquer la structure du bâtiment ; il utilise le grès habilement de manière à souligner les lignes de force de la façade et ainsi mettre en valeur l’architecture de l’édifice[5].

Les standards architecturaux des grands magasins sont tout de même repris. On retrouve alors une marquise, de larges baies vitrées, des vitraux art nouveau signés Jacques Grüber datant de 1924 ainsi qu'un grand hall. La façade de grès a aujourd'hui disparu, de même que le dôme en ciment en forme d'obus, la construction d'un étage supplémentaire ayant nécessité sa destruction[8]. En remplacement, une coupole d'angle, recouverte d'ardoises et comportant le nom de l'enseigne : Magasins réunis a été construite[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Généalogie de Lucien RATTI », sur Geneanet (consulté le )
  2. a b c et d « Cherbourg : vos souvenirs et projets pour Ratti », sur actu.fr, (consulté le )
  3. a b c d e f g h i j k et l « magasin de commerce dit magasin Ratti - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur inventaire-patrimoine.normandie.fr (consulté le )
  4. « Magasin de commerce Ratti », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  5. a b et c Bernard Marrey, Les grands magasins: des origines à 1939, Éditions du Linteau, (ISBN 978-2-37497-005-9), p. 149
  6. Karl LASKE, « A Paris, la Fnac des Ternes locataire de Kadhafi », sur Libération (consulté le )
  7. Encyclopædia Universalis, « ARCHITECTURE (Matériaux et techniques) - Béton », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  8. a et b « La FNAC des Ternes, Les Magasins réunis Étoile », (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]