Utilisateur:Kornate/brouillon

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La Première Guerre mondiale débute à la suite de l'assassinat de l'archiduc héritier du trône d'Autriche, François Ferdinand à Sarajevo, le 28 juin 1914. C'est alors que par le jeu des alliances, l'Allemagne, la France, la Russie, l'Autriche Hongrie et l'Angleterre rentrent en conflit. Cette guerre durera quatre longues années et elle marquera à jamais les esprits, bien que la France ne compte plus de témoins soldats encore en vie qui ait vécu cette tragédie, car Lazare Ponticelli, le dernier poilu, est décédé le 12 Mars 2008, à 110 ans. Cette période dut un ensemble de perte et de souffrance, pour l'ensemble de la population des pays bélligérants. Certains écrivains et certains témoins ont laissé une trace de cette période grâce à leurs écrits ainsi que leurs témoignages. Ceux-ci ont ainsi permis de garder un souvenir de cette Grande guerre, car l'histoire n'est pas mémoire : elle s'appuie sur les mémoires au sens premier de souvenirs, pour dégager les lignes de force qui ont marquer les événements historique .


Support des témoignages[modifier | modifier le code]

Nous savons tous que l'histoire se construit à partir des traces laissées par les hommes ayant vécu à des périodes qui échappent le plus souvent au regard des historiens. L'histoire cache de véritables interrogations à la fois sur la méthode et sur la nature de son écriture. l'histoire pose d'emblée la question qu'elle peut laisser aux témoins. Elle s'appuie sur les mémoires au sens premier des souvenirs pour dégager les lignes de forces qui sous-entendent les caractéristiques d'une période donnée. La Grande Guerre a été reconstituée le plus souvent grâce à des des traces écrites soit sur des cartes-lettre de plusieurs pages refermant quelquefois un journal de route, soit sur des carnets de notes et souvenirs de campagne, sans oublier les témoignages photographiques dont la richesse informative commence à peine à être prise en compte par les historiens, près d'un siècle après cette tragédie. Mais la plupart des témoignages recueillis par les historiens leurs provient des institutions, des États, qui sont censés garder précieusement leurs archives. Mais par la suite les historiens se sont de plus en plus intéressés aux hommes ordinaires, pour essayer de se rapprocher au plus près des sociétés et de leurs cadres culturelles au sens large. Après la guerre, les témoins direct écrivirent de plus en plus et laissèrent des sources, des témoignages d'une période donnée, d'un événement, d'une simple vie qui se situe en marge de la mémoire officielle, car la mémoire officielle se limitait généralement au haut commandement et non au soldat, qui vécurent beaucoup moins bien cette horrible période, et qui furent pour la plupart choqués, terrorisé, ou marqués a vie. Les écrivains de guerre ont pu écrire pour eux-mêmes, pour ceux qui leur étaient proches, élite savante ou artistique, ou dans l'espoir d'atteindre un lectorat de masse. Pour déterminer correctement le genre de récit auquel on a affaire et le régime de vérité qui lui est associé, il convient donc de dégager non seulement les choix narratifs opérés par l'auteur ou gouvernés par son milieu. Les carnets de guerre sont tenus durant toute la mobilisation. [1]Le témoin c'est le seul arbitre de l'expérience. Aujourd'hui, la télévision et ses images instaurent un système de vérité orignal. Les témoins de la Première Guerre mondiale quant à eux instaurent ce système de vérité dans les livres. Un journal de tranchée invite ainsi les soldats à coucher au plus vite sur le papier les traces de leur expériences. L'acte d'écrire lui-même durant cette période pourra fixer l'expérience dans les mots et donc contribuera à stabiliser l'identité de celui qui relate pour lui-même comme pour toute la société qui l'entoure. Des milliers de combattants français affrontèrent leur expérience extraordinaire du temps par l'intermédiaire de leur carnet de guerre. Ces carnets individuels s'ouvrent souvent au moment de la mobilisation et ne se ferment qu'au moment où leurs auteurs quittent définitivement le combat, lors d'une blessure ou de la démobilisation, par l'interruption de la mort.


Raisons des témoignages[modifier | modifier le code]

Si les guerres restent dans nos mémoires c'est bien grâce aux témoins, qui osent ou qui expriment le besoin de raconter leur véritable enfer, cette épreuve est douloureuse, mais permet le plus souvent extérioriser les craintes, les douleurs... Les témoignages nous servent à imaginer ce qu'on pu endurer les soldats. Les témoins de la Première Guerre mondiale gardent un souvenir très tragique de leur vie durant la Guerre, qu'elle soit au front ou à l'arrière, car les privations étaient toutes aussi importante durant cette période, pour les personnes qui ne se battaient pas au front, car les rares biens ou nourritures qu'ils leurs parvenaient étaient envoyés au front, pour les soldats. La Grande guerre est rentrée dans l'histoire et demeurera à jamais dans nos mémoires. Celle-ci a aussi son histoire qui n'est pas la grande histoire mais celle des combattants, elle possède sa propre chronologie, ses propres drames. Les témoins apportent les détails des tranchées, des modes de vie de cette guerre, des privations, des drames, de la sensation de mort qui demeure omniprésente. Chaque combattant se devait de tenir un journal, pour leur permettre de rapporter tout ce dont ils voulaient et jugeaient intéressants de noter. Pour eux ce fut un moyen d'exprimer leurs souffrances en espérant que certaines personnes comme les historiens découvrent un jour ces textes et qu'ils puissent les transmettre ainsi aux autres et leur expliquer les circonstances de la guerre, pour que leurs actes ne soient pas oublier par les générations futurs, et pour qu'on n'oublient jamais ceux qui ont défendu leurs pays, leurs patries, en y perdant malheureusement la vie. Beaucoup de témoins sont restés connus car certain de leurs écrits ont été utilisés pour la recherche historienne, pour mieux comprendre les causes de la guerre et les déboires (déceptions, malchances). Mais le témoignage parfait n'existe pas[2]. Témoigner ces aussi prendre des risques mais cela reste une obligation. [3]Les témoins utilisent une méthode stratégique de narration différente qui permirent à des anciens combattants de témoigner autrement.


Vérification[modifier | modifier le code]

Problèmes épistémologiques[modifier | modifier le code]

Lorsque l'on parle de témoignages dans la plupart des travaux littéraires, il s'agit de témoins historique, c'est à dire des rescapés de grande catastrophe. Juxtaposer des faits ne suffit cependant pas à constituer un témoignage. Celui-ci n'existe que par le récit et l'interprétation. Le fait quand à lui peut-être hypothétique, construit par les témoins muets que sont les traces matérielles. Ceux ci se définissent comme témoins oculaires des situations vécues qu'ils décrivent et c'est sur cette définition que Jean Norton Cru, historien et ancien combattant, avait tenté un travail critiques à propos des écrivains combattant de la Première Guerre mondiale, car cela peut également poser des problèmes épistémologiques (réflexion sur la discipline) importants.Épistémologie signifie étymologiquement « étude des sciences ».Car l'historien se doit également de connaître l'identité sociale et/ou militaire du témoin, la destination du témoignage, sa valeur propre en analysant le rapport du témoin avec la réalité vécue et enfin la condition d'écriture. L'historien doit aussi prendre en compte les reconstructions mémorielles car certains témoignages en portent la marque, c'est à dire que certains écris ou livres sont reconstitués à partir de lettres écrites par les combattants ainsi que de leurs carnets quotidiens, cette manière paraît plus réelle que de simples écrits après les conflits, basés sur de simples souvenirs. Moïse Hébrard, un agriculteur du sud de la France, qui va rentrer dans les conflits de la guerre en 1917 et qui y a combattu jusqu'à la fin , va laisser derrière lui une volumineuse et riche documentation. D'apres son petit-neveu ces documents semblent être des strates sédimentées de ce qu'un homme ordinaire avait tout au long de sa vie jugé bon de conserver des multiples écritures auxquelles il s'était adonné. Selon White le récit doit établir une série continue de fait distincts, pour voir si la réalité change en comparant plusieurs témoignages, mais d'une certaine façon, un récit est toujours aussi caractéristiques des singularités propres a l'auteur, donc au témoin.


Réalité des événements[modifier | modifier le code]

Des historiens vont se pencher d'un peu plus près sur le sujet, sur les détails laissés par les témoins. Le récit de la guerre a fondamentalement remis en cause le mode traditionnel de la relation de l'expérience. Les historiens se sont posés la question de ce qui est vraiment la vérité. Selon certains auteurs, la guerre fait prendre le sens de ce qui est certain. Dans un récit de guerre authentique, rien n'est absolument vrai, tout les événements sont basés sur des témoignages, mais on ne pourra jamais vraiment tous les vérifiés. Il est alors difficile de distinguer ce qui est vérité de ce qui semble être arrivé. L'écrivain Tim O'Brien suppose qu'il existe une vérité, mais qu'il a renoncé à toutes quêtes de cette dernière car selon lui la guerre fait perdre le sens de ce qui est certain. il déclare que sur le champ de bataille, on perd tout sens du certain, donc tout sens de la vérité.[4]La morale de l'histoire a trait à la brutalisation des hommes, c'est à dire à ce processus qui les rend brutaux comme le montre cette joie sauvage qui naît du sentiment d'avoir survécu, d'avoir gagné ce pari que les soldats avaient coutume de faire avec la violence et la mort. C'est par l'effet même de la mise en récit que leurs histoires prennent forme même si les événements relatés ne correspondent pas toujours à une vérité empiriquement démontrable. Même chez les témoins les moins désireux de rendre compte le plus fidèlement possible ce qu'ils ont vécu, la tentation de compléter leur récit par des éléments inventés et adaptés à celui-ci est irrésistible. Ce qui ne revient pas à dire que l'apport des témoins serait dépourvu de toute espèce de valeur pour les historiens. Marc Bloch se fait l'avocat d'une collecte systématique des témoignages des soldats de la Grande Guerre dans les délais les plus rapprochés possible. Les témoins se trouvent placés trop près de ce qu'ils ont vécu pour être en mesure de trier scientifiquement le matériel qu'ils ont rapporté de leur expérience. Ils ne peuvent guère séparer du vrai du faux, pas plus qu'ils ne peuvent repérer les manifestations du folklore. Marc Bloch[5] va appliquer sa réflexion critique sur les fausses nouvelles. Les historiens cessent de considérer les récits comme complétement interchangeables, de même qu'ils ne devraient pas rejeter le notion de vérité. Ils auraient mieux à faire en travaillant à comprendre pourquoi tant individus qui vécurent la guerre trouvèrent la vérité sous des aspects si différents et parfois contradictoire.


Réactions face aux témoignages[modifier | modifier le code]

La réactions des lecteurs n'est pas toujours la même face aux témoignages, aux récits, aux romans, qui décrivent la Première Guerre mondiale grâce aux rapports des témoins directs de la Guerre. Car la première Guerre mondiale est bientôt un siècle derrière nous, mais ces témoignages sont le plus souvent, écris au présent, et lorsque on les lit, on à l'impression de se retrouver à Verdun dans les tranchés ou sur le lieux des deux batailles de la Marne. Ces témoignages s'attachent à faire revivre et comprendre l'expérience des soldats, des femmes et même des enfants durant la Première Guerre mondiale. Les témoignages explorent généralement les aspects du terrible quotidien des soldats, les attaques à répétition à toutes heures, mais des conditions de vies insalubres, et un instinct de survie omniprésent. Comment un lecteur peut il comprendre qu'on est laissé faire une telle chose, comment toutes ces guerres ont pu arriver, et comment a t-on pu répéter la première guerre mondiale quelques décennies plus tard, en 1939, alors que tant de fois, on avait déclaré "plus jamais ça".

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Leonard V.Smith "Le récit du témoin" p.298
  2. Monique Sicard "Qu'est ce qu'un témoin?" p.80
  3. Leonard V.Smith "Le récit du témoin" p.301
  4. Leonard V.Smith "Le récit du témoin" p.297
  5. Leonard V.Smith "Le récit du témoin" p.299

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Léonard v. Smith, « Le récit du témoin. Formes et pratiques d'écriture dans les témoignages sur la Grande Guerre », dans Christophe Prochasson et Anne Rasmussen (direction), Vrai ou Faux dans la Grande Guerre Collection « L'espace de l'histoire », Editeur La Découverte