Utilisateur:Leonard Fibonacci/Conquête romaine de la Grande-Bretagne

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Les peuples celtes du sud de l'Angleterre.

Verica de la tribu des Atrébates demande l'aide des Romains:

  • Années 40 apr. J.-C.: Les Catuvellauni avaient conquis les Trinovantes et devinrent le royaume le plus puissant du sud-est de la Grande-Bretagne, prenant possession de l'ancienne capitale trinovantienne de Camulodunum (Colchester). La tribu des Atrebates, dont la capitale était, Calleva Atrebatum (Silchester) avaient des relations commerciales et diplomatiques amicales avec Rome et Verica fut reconnu par Rome comme leur roi. Cependant, les Catuvellauni de Caratacus conquirent tout son royaume peu après 40 apr. J.-C. et poussèrent Verica a quitter la Grande-Bretagne pour trouver refuge à Rome[1],[2].
  • En 43 apr. J.-C., peut-être en rassemblant les troupes que Caligula avait utilisé en 40 apr. J.-C., Claudius monta une force d'invasion placée sous la responsabilité d'Aulus Plautius, un sénateur romain distingué[3]. La réinstallation sur le trône des Atrébates du roi exilé à Rome, Verica, a été utilisé par les romains pour justifier l'invasion.
  • La résistance britannique était dirigée par Togodumnus et Caratacus, fils du défunt roi des Catuvellauni, Cunobelinos.
  • Après la venue de Claude (43) en renfort d'Aulius Plautius, l'ancienne capitale trinovantienne de Camulodunum (Colchester) qui était devanu celle de Caractacus après sa conquête est devenue celle des Romains.
  • Caratacus, de son côté, s'échappa avec sa famille, ses serviteurs et son trésor afin de continuer la résistance plus à l'ouest.
  • Verica fut remplacé sur le trône des Atrébates (peut-être après sa mort ou parce qu'il était trop vieux) par Cogidubnus (probablement son héritier) qui fut aussi nommé roi d'un certain nombre de territoires comme récompense et allié des romains[4].
  • À la fin de l'an 47, le nouveau gouverneur de la province romaine de Bretagne, Publius Ostorius Scapula, lanca une campagne militaire contre les tribus du Pays de Galles moderne et des plaines du Cheshire. Les Silures du sud-est causèrent des problèmes considérables à Ostorius et défendirent farouchement leurs frontières. Caratacus lui-même mena cette campagne de guérilla mais fut vaincu lors d'une bataille décisive. Il s'enfuit dans la tribu des Brigantes, état client des romains. Cependant, leur reine Cartimandua, ne réussit ou ne souhaita pas le protéger, peut-être étant donné ses propres accords avec les romains, et le livra aux troupes romaines.
  • En 51, selon Tacite[5], Caratacus mène les Silures et les Ordovices du pays de Galles contre le propréteur Publius Ostorius Scapula. Ostorius le défait dans une bataille, mais Caratacos parvient à s’échapper, tandis que sa famille est prise. Prenant la direction du nord, il se réfugie chez Cartimandua, la reine des Brigantes, mais celle-ci le trahit et le livre aux Romains. Il est conduit à Rome pour orner le triomphe du vainqueur avec toute sa famille, mais le discours qu'il prononce devant l'empereur Claude le sauve. Lui et sa famille peuvent vivre dans la paix à Rome.
  • Selon les soures Brittoniques et Galloises une partie de sa famille dont Bran (donné comme étant son père) sont autorisés à rentrer en Britannia après 7 ans de captivité. Ils rentrent accompagnés de 4 prêcheurs qui se sont sont ralliés au mouvement de Jésus (Arwystly, Ilid, Cyndaf et xxdraw) qui sont donc les premiers évangélisateurs de la région, avec pour chef Arwysti (Aristobule).
  • En 60 - 61, la reine Boudica (Boadicée) entre en révolte car elle est entièrement dépossédée du royaume de son mari, le roi Prasutagos. Comme elle a protesté elle est battue de verges et ses filles sont violées. Profitant de l'absence des forces de Caius Suetonius Paulinus (2 légions) qui menait une expédition dans l'île de Mona (l'actuelle Anglesey), au nord du pays de Galles, elle réunit une armée de 120 000 Bretons (tribus celtes). Elle commence par remporter la Bataille de Camulodunum. Devant la tournure des événements, le procurateur Catus Decianus s'enfuit en Gaule. Suetonius Paulinus, revenu de Bretagne, se refusa à livrer immédiatement bataille et, malgré les lamentations des habitants, abandonna la ville de Londinium (Londres) à son sort. Tous ceux qui n'avaient pas quitté la ville furent massacrés. Le municipe de Verulamium subit le même sort. Mais finalement l'armée bretonne est exterminée lors de la Bataille de Watling Street (60 ou 61).
  • 69: Après la capture de Caratacus, Venutius était devenu le chef le plus important de la résistance contre l'occupation romaine. Profitant de l'instabilité de l'Empire pendant l'année des quatre empereurs, Venutius se révolta encore en l'an 69. Cartimandua demanda plus de troupes des Romains, qui ne purent qu'envoyer des auxiliaires. Cartimandua fut évacuée et Venutius prit le royaume.
  • Tacite dit que Vespasien, (autrefois ?) empereur, dut « récupérer » l'île de Bretagne.
  • Quintus Petillius Cerialis (gouverneur de 71 à 74) fit des campagnes contre les Brigantes, mais ils ne furent soumis qu'après de longues décennies.
  • Frontin sert d'abord avec distinction dans la province romaine de Bretagne, puis succède à Cerialis dans le gouvernement de cette province, entre 74 et 77 ou 78[6]. Il y subjugue, par les armes, les Silures, « après avoir, outre la valeur des ennemis, triomphé des difficultés des lieux[6] ».
  • Agricola (gouverneur de 78 à 84), paraît avoir lutté en territoire brigante ; le poète romain Juvénal et le géographe Pausanias parlent de guerres menées contre les Brigantes dans la première moitié du Ier siècle.


Caractacus[modifier | modifier le code]

Caratacos (latinisé en Caratacus) est un roi et chef militaire breton de la Bretagne insulaire qui a dirigé la résistance à la conquête romaine de la Bretagne par Claude Ier en 43 ap. J.-C. jusqu'à sa capture en 51.

Biographie[modifier | modifier le code]

Selon Dion Cassius[7] il est le fils de Cunobelinos, roi du peuple celte des Catuelanis, mort avant 43 et le frère de Togodumnus. Caratacos et son frère Togodumnos mènent la défense de l'île contre les légions d'Aulus Plautius, mais ils sont défaits dans deux batailles, la première peut-être sur le fleuve Medway et la seconde sur la Tamise. Togodumnos disparaît peu après selon Dion Cassius, et Plautius peut permettre à Claude la capture de la ville de Camulodunum, mais Caratacos survit à cet épisode.

En 51, selon Tacite[8], il mène les Silures et les Ordovices du pays de Galles contre le propréteur Publius Ostorius Scapula. Ostorius le défait dans une bataille, mais Caratacos parvient à s’échapper, tandis que sa famille est prise. Prenant la direction du nord, il se réfugie chez Cartimandua, la reine des Brigantes, mais celle-ci le trahit et le livre aux Romains. Il est conduit à Rome pour orner le triomphe du vainqueur avec toute sa famille, mais le discours qu'il prononce devant l'empereur Claude le sauve. Lui et sa famille peuvent vivre dans la paix à Rome. Selon Dion Cassius[9], quand il vit la richesse de Rome, il aurait dit « comment osez-vous, vous qui possédez tant de luxes, convoiter nos pauvres tentes ? »

Geoffroy de Monmouth[modifier | modifier le code]

Curieusement Geoffroy de Monmouth dans son Historia regum Britanniae ignore le personnage de Caratacus et manque l'occasion d'évoquer sa carrière épique. Il comble le vide dans la chronologie de son récit en lui substituant la figure semi-historique d 'Arvirargus. Aucune tradition galloise authentique n'évoque non plus Caratacus à l'exception d'une généalogie qui se termine avec: Caratauc map Cinbelin map Teuhant (Caratacus fils de Cunobelinus fils de Tasciovanus) ce qui est historiquement correct. Mais elle lui donne comme fils un certain Guidgen[10]. En gallois cela correspond à Gwyddien ap Caradog ap Cynfelyn ap Teuhant.

Hector Boece dans son histoire de l'Ecosse[modifier | modifier le code]

Par contre, Hector Boece dans son Historia Gentis Scotorum (histoire du peuple écossais), saisit l'opportunité d'inclure Caratacus dans son histoire comportant des erreurs et peyt-être légendée faisant de lui le fils de Cadallanus, seigneurs des Brigantes, et frère de Voada, la première épouse d' Arvirargus. Plus tard Cadallanus épouse Cartimandua, qui devient de ce fait la belle-mère de Caratacus[11].

Cogidubnus, Togidubnus et Togodumnus[modifier | modifier le code]

L'inscription de Chichester qui associe Cogidubnus à Pudens ([...]ente Pudentini)

Selon Tacite, Togodumnus, le frère de Caractacus est tué dans la bataille de la Tamise, mais Tacite évoque un roi qui règne sur plusieurs territoires comme fidèle allié des Romains à la fin du Ier siècle[12], nommé Cogidubnus dans plusieurs manuscrits mais Togidumnus dans l'un d'entre-eux[13]. Une inscription endommagée, le nommant «...gidubnus», le place à Chichester[14]. La similitude des noms a conduit certains dont Barry Cunliffe de l'université d'Oxford[15], à avancer qu'il s'agissait du même homme. John Hind suppose que Dion a commis une erreur en écrivant que Togodumnus meurt après la bataille de la Tamise : car le mot grec « φθαρεντὸς », c'est-à-dire « péri », doit être une mauvaise interprétation de Dion du mot latin plus ambigu, amisso, signifiant « disparu », utilisé dans une de ses hypothétiques sources. Selon lui, Togodumnus serait défait plutôt que tué, et les Bretons chercheraient à prendre leur revanche plutôt qu'à venger sa mort. Il en vient à proposer qu'ensuite Togodumnus, s'étant soumis aux Romains, est nommé par eux « roi ami » des territoires des Regnenses, Atrébates, Belgae et Dobunni, devenant ainsi le roi fidèle évoqué par Tacite[16].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dio Cassius, Roman History 60:19
  2. John Creighton (2000), Coins and power in Late Iron Age Britain, Cambridge University Press
  3. Dio Cassius, Roman History 60.19–22
  4. Tacitus: Agricola 14
  5. Tacite, Annales, livre XII, 33-38
  6. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Agr1
  7. Dion Cassius, Histoire romaine, LX
  8. Tacite, Annales, livre XII, 33-38
  9. Dion Cassius, Histoire romaine, LXI
  10. HG 16 dans EWGT p.11
  11. Chapitre III.5 - 9
  12. Tacitus, Agricola 14
  13. (en) Charles E Murgia (1977) "The Minor works of Tacitus: a study in textual criticism", Classical Philology 72, p. 339
  14. (en) J. E. Bogaers (1979) "King Cogidubnus in Chichester: another reading of RIB 91", Britannia 10, p.  243-254
  15. (en) Barry Cunliffe (1999), Fisbourne Roman Palace, Tempus (ISBN 0-7524-1408-9)
  16. (en) J. G. F. Hind, "A. Palutius' Campaign in Britain: An Alternative Reading of the Narrative in Cassius Dio (60.19.5-21.2)", Britannia Vol. 38 (2007), p.  93-106)