Utilisateur:Leznodc/Marie Chiurlia de Baro

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Marie Chiurlia de Baro
Autres noms Marie de Bari
Marie Kyriel de Bari
Maria de Amerusio
Marie de Trian
Titre Dame de Triggiano et de Noha
Comtesse consorte d'Alife
Vicomtesse consorte de Tallard
Dame consorte de Castelneau de Montmiral
(v 1300-1302 - 1328)
Prédécesseur Bonusmiro Chiurlia de Baro
Allégeance  Royaume de Sicile
(Naples)
Souverains Charles II d'Anjou
Robert Ier de Naples
Biographie
Naissance v 1280
Inconnu
Décès
Probablement Avignon
Père Bonusmiro Chiurlia de Baro
Mère Inconnue
Conjoint Arnaud de Trian
Enfants Arnaud II de Trian
Jeanne de Trian

Image illustrative de l’article Leznodc/Marie Chiurlia de Baro

Marie Chiurlia de Baro, appelée aussi Marie de Bari, Marie de Trian, Marie Kyriel de Bari[1] ou même Maria de Amerusio, née vers 1280-1288 en Pouilles (probablement à Bari) est une aristocrate italienne, héritière des seigneuries de de Triggiano[note 1] et de Noha (aujourd'hui Noicàttaro[note 2]), qui épouse en 1305 Arnaud de Trian, neveu du Pape Jean XXII, et devient ainsi l'une des personnes les plus influentes de son époque.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Date et lieu de naissance[modifier | modifier le code]

On ne sait rien de certain à son propos, avant un projet de mariage, établi en 1301, qui prévoit de la marier, ainsi que ses deux soeurs avec les trois fils Risone, Riccardo et Giovanni, de Pietro della Marra, seigneur de Racale et de Lucera[2]. Ces mariages n'ont pas lieu, probablement à cause du décès de son père.

Ascendants[modifier | modifier le code]

Marie de Baro est la fille du Chevalier Bonusmiro de Baro, qui a exercé les fonctions de gouverneur de la Principauté citérieure pour le compte du roi Charles II[3], et qui est pour l'année d'indiction[note 3] 1297-1298, juge des affaires maritimes (en latin « prothontinus » et en italien « protontino ») de Bari[4].

Bonusmiro de Baro est le fils d'Aminando de Baro dont le père Matteo de Baro était le frére de Sparano de Bari « le jeune ». En 1294, Bonusmiro de Baro est nommé par son cousin Giovanni de Baro d'Altamura, conjointement avec Flandina della Marra, mère de Giovanni, et Riccardo dell'Aquila, comte de Fondi, et second époux de Flandina, tuteur des trois filles de Giovanni[2].

L'hypothèse qui fait de Marie de Baro une descendante de la famille « de Amerusio[5] » semble résulter d'une confusion. La famille de Amerusio, sans doute d'origine normande, possédait la seigneurie de Triggiano depuis l'époque des rois normands. Son dernier titulaire, Barthélémy Amerusio, qui était châtelain de Trani en 1266, avait tenté d'aider la reine Hélène, veuve du roi Manfred Ier de Sicile, qui voulait gagner, avec ses enfants la principauté de son père. L'entreprise échoua, et les biens de la famille Amerusio furent confisqués, puis donnés à la famille de Sparano de Bari « le jeune »[6],[7].

Frères et sœurs[modifier | modifier le code]

Marie de Baro a deux soeurs :

  • Jourdaine (en italien « Giordana ») qui épouse en 1309 ou peu de temps avant Jacques della Marra (en italien « Jacopo della Marra ») dit de Trani[3].
  • Pascarelle (en italien « Pascarella ») qui épouse un membre de la famille de Montefuscolo.
Marie de Baro reste fortement liée avec cette soeur et sa famille tout au long de son existence. Giovanni de Montefuscolo, l'un des enfants de Pascarelle, est son vicaire au Royaume de Naples, et administre en son nom ses seigneuries[3],[8].

Union[modifier | modifier le code]

Descendants[modifier | modifier le code]

  • Arnaud II de Trian.
dont l’homonymie avec son père est certainement à l'origine de confusions. Sa présence est attestée à la Cour papale d'Avignon en 1334-1335. Il hérite, au décès de sa mère, des seigneuries dont elle est propriétaire au Royaume de Naples.
Il cède, avant 1335, la seigneurie de Noha à Bertrand IV des Baux de Berre, Comte d'Andria et de Montescaglioso[9],[note 4].
Il décède avant le , car le roi Robert de Naples, donne, à cette date, à Bertrand IV des Baux de Berre, Comte d'Andria et de Montescaglioso, le château de Triggiano qui était revenu à la couronne après le décès sans enfants d'Arnaud II de Trian[10],[note 5].
  • Jeanne de Trian.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Louis Barthélemy, Inventaire Chronologique Et Analytique Des Chartes De La Maison De Baux, Marseille, Barlatier-Feissat, père et fils, (lire en ligne).
  • (it) Matteo Camera, Annali delle Due Sicilie dall' origine e fondazione della monarchia fino a tutto il regno dell' augusto sovrano Carlo III. Borbone, vol. 2, Naples, Stamperia e cartiere del Fibreno, , 491 p. (lire en ligne).
  • (it) Giuseppe di Cesare, Storia di Manfredi, Re di Sicilia e di Puglia, vol. 2, Naples, Raffaele de stefano e Socii, (lire en ligne).
  • (it) Ferrante della Marra et Camillo Tutini (Editeur technique), Discorsi delle famiglie estinte, forastiere o non comprese ne' seggi di Napoli imparentate colla casa della Marra. Composti dal signor Ferrante della Marra duca della Guardia, dati in luce da Camillo Tutini, Napoli, Ottaviano Beltrano, (lire en ligne).
  • (it) Camillo Minieri-Riccio, Studi storici su' fascicoli angioni dell'archivio della Regia Zecca di Napoli, Napoli, Alberto Detken, (lire en ligne).
  • Jean Antoine Pithon-Curt, Histoire de la noblesse du Comté-Venaissin, d'Avignon, et de la principauté d'Orange, dressée sur les preuves, t. premier, Paris, Veuve De Lormel & Fils, (lire en ligne).
  • Joseph Roman, Bulletin de l'Académie delphinale : Autour d'Arnaud de Trians, Vicomte de Tallard, Grenoble, Académie delphinale chez Prudhomme, (lire en ligne), pp. 245-284.
  • (it) L. Syros, Japigia, Rivista Pugliese di Archeologia, Storia e Arte : I Normanni di Puglia, vol. année 2, fascicule 2, Bari, Museo Provinciale di Bari dalla Libreria Domenico Palladino, (lire en ligne), pp. 129-148.

Références et notes[modifier | modifier le code]

  • Références :
  • Notes :
  1. Triggiano apparaît dans les documents médiévaux sous les noms de « Trivianum », « Triviano », « Tribiano » et « Trigiano » Open Puglia, « Il territorio, Bari et Provincia, Triggiano. », sur Open Puglia (consulté le )
  2. « Noha » est, la plupart du temps, dans les documents anciens, appelée « Noja », « Noia » où même « Noa ». Et il est souvent difficile de savoir s'ils font référence à cette ville ou au lieu-dit de la commune de Galatina qui porte le même nom. Après l'unité italienne, l'administration, animée d'une volonté de simplification, invita les communes qui avaient des homonymes à le clarifier ou à en adopter un autre. En octobre 1862, le conseil municipal de Noja prend la décision de la rebaptiser « Noicàttaro », sur la foi d'un conte qui prétendait qu'elle avait été crée par les habitants de « Càttaro » ou « Katry », une cité légendaire, qui aurait été détruite par les Sarrasins, et dont une partie des habitants auraient créé Noja, et les une autre partie Kotor. En 1865, le conseil municipal qui s'était rendu compte du caractère farfelu de la mystification dont il avait fait l'objet, demanda à l’administration de pourvoir change le nom de la commune en « Noja in Puglia ». Mais le ministère répondit qu'il existait déjà une délibération à ce sujet et que celle-ci constituait une décision définitive. (it) « Noicàttaro o Noja in Puglia? », sur Noja in Puglia (consulté le ). Selon l'érudit local (it) « Giacomo Settanni », le terme « Noa » désignait au moyen-âge, en Pouilles, un essart ou un terrain fraichement labouré (it) Vito Didonna, « Noja: l’enigma del passato. », sur Noicattaro Web - La voce del Paese, . On admet généralement, que « Noha », dont un membre de la famille des Baux, prénommé Guillaume, était le principal seigneur au XVe siècle et portait le titre de « Comte de Noha », voulait dire Villeneuve.Maria Zaccaro Verni, « Storia, Riti e Tradizioni: Un pò di storia. », sur Comune di Noicattaro, . La ville, située à 15 km de [Bari] et à 6 km, à peine de la mer, abritait au moyen-âge une communauté de culture grecque relativement importante Giacomo Rizzello, « Noicattaro sotterranea, rinvenuto un probabile sepolcreto. », sur Noicattaro Web - La voce del Paese,
  3. Dans les royaumes de Naples et de Sicile, sous les rois de la maison capétienne d'Anjou, l'année d'indiction est l'année financière, elle commence au 1 septembre et se termine au 31 août.
  4. Le document du introduit probablement une confusion car il s'agit vraisemblablement du résultat d'une intervention d'Arnaud, Vicomte de Tallard, en faveur de son fils, Arnaud, seigneur de Triggiano et de Noha.
  5. Divers documents, notamment ceux relatifs à ses démêlés avec le Dauphin Humbert II de Viennois, attestent de la survie d'Arnaud de Trian au delà de cette année.