Utilisateur:Lo' noix de coco/brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

En France, pendant la Première Guerre mondiale, il y a eu 1 397 000 morts, 3 595 000 blessés dont 1 100 000 invalides permanents. Ce qui représente beaucoup pour les 18 000 médecins mobilisés, étant dépassés par les évènements et ayant donc plus de travail que prévu.

Une nouvelle organisation[modifier | modifier le code]

Une mise en place progressive[modifier | modifier le code]

Le 9 octobre 1914, le grand quartier général (G.Q.G.) décide de créer une direction générale du Service de santé pour que l'évacuation des blessés se fasse le plus rapidement possible. Pour cela des chirurgiens sont envoyés près des lignes afin de soigner ceux qui en ont besoin dans des structures hospitalières correctes réapprovisionnés en matériels médico-chirurgicaux performants. Cette organisation n'est restaurée qu'à partir de novembre 1914.

Le 1er juillet 1915, un sous-secrétariat d'État est crée pour le Service de santé.

En juin 1917, le général Pétain fait une demande d'acceptation pour avoir une vraie armée qui soigne et qui opère sous la haute autorité du commandant en chef, mais indépendamment des autres services.

Le rôle des infirmières[modifier | modifier le code]

L'infirmière, surnommée "ange blanc", "ange gardien" ou "dame blanche", est une figure féminine centrale de la Grande Guerre. Dès le mois d'août 1914, de nombreuses femmes s'investissent avec enthousiasme dans ce qui apparaît comme une mission à la fois patriotique et féminine: soigner. Dévouées, les infirmières incarnent une figure maternelle de remplacement auprès des soldats infantilisés par leur blessure ou leur maladie. Malgré tout ça, on leur reproche leur faible compétence médicale, mais aussi les relations affectives qu'elles entretiennent avec leurs patients. Néanmoins, l'infirmière reste le personnage féminin le plus célébré de la période. La moitié des femmes médaillées sont infirmières.

Les progrès de la médecine[modifier | modifier le code]

Une meilleure prise en charge des blessés[modifier | modifier le code]

Le 22 avril 1915, les Allemands inaugurent les attaques au chlore à Ypres. Au total 52 000 tonnes d'agents toxiques sont déversées par les Allemands de 1915 à 1918. Le nombre d'intoxiqués va jusqu'à 200 000 et celui des morts, jusqu'à 10 000. La vaccination contre les maladies infectieuses comme la variole, la typhoïde, le tétanos et la gangrène, donne des résultats satisfaisants. Le 31 décembre 1915, sur 37 638 cas de typhoïde il y a eu 4 000 décès. En 1916, Justin Godart, député qui fut le premier sous-secrétaire d'État au Service de Santé, crée une commission de neurologie car l'augmentation du nombre de soldats atteints devient alarmante. En 1917, les patients sont traités de façon plus individuelle et plus ferme afin de pouvoir les mettre dans des catégories grâce à Salmon. L'examen de radiologie systématique de toutes les blessures devient obligatoire car il renseigne sur un certain nombre de choses qui ne sont pas à négliger; comme la localisation des agents vulnérants ou l'existence de fractures quelconques. A partir de juillet 1917, Jeanbrau diffuse sa méthode avec du sang citraté. Frédérick Grant Banting, était un médecin canadien qui a découvert l'insuline. Il redonne alors de l'espoir pour tous les dibétiques. Ses recherches lui valent une reconnaissance internationale en 1920 et il reçut un Prix Nobel.

Les progrès de la chirurgie[modifier | modifier le code]

Les progrès les plus importants ont lieu en chirurgie. En 1914, les blessures abdominales n'étaient pas soignées. De plus le traitement des fractures des membres, blessures les plus fréquentes, se résume à l'immobilisation par gouttière métallique. Cependant avec la radiologie, les chirurgiens explorent de plus en plus les blessures et concluent soit en faisant une incision, une excision, une ablation des corps étrangers ou une suture.

En 1915, les postes de stérilisation sont créés dans les hôpitaux. Grâce à ces postes, les fractures ouvertes sont fermées, les traitements sont plus aisés, ce qui donne des résultats orthopédiques améliorés. Sous le contrôle d'examens simplifiés, les microbes disparaissent grâce à la technique d'irrigation continue ou de l'intermittente des plaies.

A partir de septembre 1916, une cinquantaine de laboratoires de bactériologie sont créés dans la zone de l'avant. Proust applique la méthode antiseptique avec succès. D'autres chirurgiens pratiquent la méthode "à ciel ouvert", qui consiste à ne suturer aucune plaie, par peur d'enfermer des germes qui, à l'abri de l'air, pourraient faire éclore la terrible gangrène gazeuse. En novembre 1916, la suture est recommandée pour les blessures de moins de douze heures. Il existe plusieurs méthodes, comme celle de Mencière, utilisant le phénol et le gaïacol, la méthode Delbert qui préfère le chlorure de magnésium. La plus connue est la méthode de Carrel qui a reçu un prix Nobel de médecine en 1912. Celle-ci utilise un système d'irrigation des plaies, continu ou discontinu, avec la liqueur de Dakin. Cette dernière a évité l'amputation à plusieurs centaines de milliers de soldats.

Le traitement des plaies des nerfs connaît également des progrès avec la chirurgie réparatrice de face qui a connu un vrai essor en 1914-1918, et a permis de redonner aux "gueules cassées" leur identité, qui a socialement cessé de vivre. Ces techniques diminuent fortement la mortalité. L'anesthésie se généralise en 1915. De plus, Godart, en 1916, organise une conférence interalliée pour l'étude de la rééducation professionnelle des invalides de guerre. La loi relative à cette rééducation professionnelle et à la création de l'Office national des mutilés et réformés de la guerre est promulguée le 3 janvier 1918.

En outre, sur le front, les chirurgiens utilisaient le chloroforme à l'aide de la compresse ou du masque d'Ombredanne jusqu'en 1917. Puis, l'éther et l'anesthésie locale prennent place. En avril 1917, les Américains diffusent l'utilisation du protoxyde d'azote. L'examen radiologique devient obligatoire pour détecter des fractures.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Jacques FERRANDIS "Services de santé" dans l'inventaire de la grande guerre écrit sous la direction de François LAGRANGE chapitre 6 "le front" page 326 à 321.
  • Jean-Yves le NAOUR "Dictionnaire de la Grande Guerre" page 161 à 163 "chirurgie de guerre", p.244 à 245 "gueule cassée", p.253 "infirmière", p.294 à 295 "médecine".