Utilisateur:Mabelina/Nanteuil

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Famille de La Barre de Nanteuil (amélioration provisoire)[modifier | modifier le code]

De La Barre de Nanteuil
Image illustrative de l’article Mabelina/Nanteuil
Armes de la famille.

Blasonnement De gueules à trois merlettes d'argent
Devise Veritas liberavit et servabit (la)
Période titre de pair (cr. 1816)
Pays ou province d’origine Drapeau de la Normandie Normandie
Allégeance Drapeau de la France France
Demeures Nanteuil, Coatfrec et d'ailleurs

D'ancienne extraction, les La Barre de Nanteuil appartiennent aux familles subsistantes de la noblesse française. Leur présence est attestée dès les premières années du XIIIe siècle aux Andelys, dans le Vexin, où ils s’agrégèrent manifestement à la noblesse dès le début du XVe siècle, sinon avant.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Parmi les La Barre présents dans les environs des Andelys au Moyen Âge, on connaît notamment :

  • Osmond Ier de La Barre, premier membre connu de cette famille, fut l’un des bourgeois d’Andely qui déposèrent à propos des droits de régale appartenant aux archevêques de Rouen, vers 1210[1]. Son fils Macé de La Barre est cité dans une charte passée le au d’Petit-Andely, en faveur des religieux de Sancerre, par Jehan de Grainville ainsi que Guillaume Le Borgne et Alice, sa femme, tous deux habitants d’Andely[2].
  • Raoul Ier de La Barre enquêta sur les droits de messire Jehan de Trie († avant 1342), fils aîné de Mathieu III de Trie et de Jehanne de Vieuxpont, seigneur de Fontenay et sans doute aussi de Radeval, en la forêt d’Andely[3].
  • Jehan Ier de La Barre était receveur de la reine Blanche de Navarre (1333-1398), en la vicomté de Neufchâtel en 1380[4], et vicomte de Neufchâtel pour la reine Blanche le 19 novembre 1381[5][6]. Toujours en charge le , Jehan de La Barre taxa des amendes pour le terme de Pâques de cette dernière année[7]
  • Jehan II de La Barre, probablement fils du précédent, fut "commis par justice" à la charge de garde du scel des obligations de la vicomté de Neufchâtel, qu’il exerçait les et [8]. Le , Jehan de La Barre, probablement le même, était "lieutenant commis en la vicomté et ressort du Neuchastel de monsieur le bailly de Caux"[9]. Jehan II de La Barre fut présent aux assises qui se tinrent en cette ville le dernier jour de février 1423 ou 1424, en sa qualité de "substitut à Neuchastel, du procureur du roy au bailliage de Caux". Des lettres patentes données par le jeune Henri VI d'Angleterre, le ou plutôt 1425, le mentionnent encore en possession de cette dernière charge[10].
  • Nicolas Ier dit Colin Barres ou de La Barre, de même que messire Pierre de La Barre, francs-juges en la forêt du Neubourg en 1394, occupaient chacun un manoir en la paroisse de Calleville qui relevait de l’archidiaconé du Neubourg, au diocèse d’Évreux. La réunion de ces deux manoirs donna naissance au fief des Barres, qui devint par la suite la seigneurie proprement dite de La Haye-de-Calleville, aux mains des Graveron dès 1517.
  • Colin de La Barre, peut-être le même, se vit accorder la sergenterie de Lyons-la-Forêt, vacante par la mort de Pierre Marcel, par lettres du roi Charles VI de France datées du [11].
  • Raoul II de La Barre, sergent de meubles à Gaillefontaine – paroisse de l’élection de Neufchâtel dont le château-fort fut la demeure du roi Charles IV –, suivit la fortune du roi Charles VII si bien que, considéré comme "unquore rebelle et desobeissant" par Henry V, roi d’Angleterre, il vit sa charge confisquée et donnée le à Simon de Maubuisson, qui avait manifestement été vicomte et receveur de Neufchâtel pour la reine Blanche de 1389 à 1394. Raoul II de La Barre vivait encore à Gaillefontaine en 1436[12].
Vue du Petit-Andely depuis la forteresse de Château-Gaillard.

Filiation prouvée[modifier | modifier le code]

La filiation prouvée de cette famille ne remonte toutefois qu’à Regnault Ier de La Barre, qualifié "noble homme" et "escuier" en deux aveux qui lui furent rendus le par Robert II Le Pelletier[13] († après 1481) qui fut lui-même anobli en 1468, acquit le fief de Bonnemare à Farceaux avant 1475, et fut l’ancêtre des Le Pelletier de Longuemare.

Renaissance[modifier | modifier le code]

De Regnault Ier de La Barre et de son épouse, probablement née Le Séneschal ("d’or, à une bande de sable"), naquirent plusieurs enfants dont Jehan III, qui suit, et Pierre Ier, qui suivra :

  • Jehan III de La Barre (avant 1502 - après 1530), titré "escuier" en des lettres du greffe de la cour et parlement de Rouen datées du et signées de la main de Jehan Surreau, écuyer, seigneur de Farceaux et Bois-Héroult[14], occupa lui-même la charge lucrative de garde-du-scel en la châtellenie d’Andely, de 1525 à 1531[15].
  • Pierre Ier de La Barre (avant 1506 - entre 1540 et 1548), frère du précédent, titré "escuyer" en des lettres d’abréviation expédiées en la chancellerie du parlement de Rouen le , signées par le conseiller B. Garin, fit partie des habitants d’Andely qui firent appel le devant la cour dudit parlement au sujet d’une sentence rendue par le lieutenant du bailli de Gisors et permettant à Jehan Le Prévost, marchand de Paris, de vendre et de distribuer ses vins selon son bon plaisir en la ville d’Andely[16]. Il avait épousé avant 1517 Jehanne de La Barre († après 1540), probablement sa parente. Ils sont les ancêtres de la famille à laquelle est consacrée cet article.
  • "Haut et puissant seigneur messire" Nicolas III de La Barre (ca 1550 - ca 1605), petit-fils de Pierre Ier, écuyer, seigneur de Nanteuil et du Mesnillet, homme d’armes de la Cie de Charles Ier d’Aumale (1555-1631), en 1572, fut nommé gouverneur de la forteresse de Château-Gaillard en 1592 et commandant d'une compagnie d’infanterie de 100 hommes d’armes par brevet du roi Henri IV de France daté du [17];

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

Portrait armorié, en buste, de Raoul IV de La Barre de Nanteuil (1743-1833), huile sur toile, École française du XVIIIe siècle, coll. part.

Issu de Nicolas III à la troisième génération, voici le dernier ancêtre commun de tous les La Barre de Nanteuil qui vivent actuellement :

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Au siècle suivant, parmi les descendants de Raoul IV de La Barre de Nanteuil, se sont notamment distingués :

  • Louis, Eustache, Théodore II de La Barre de Nanteuil (Saint-Domingue, avant 1802 - Port-Louis, Île Maurice, avril 1871), chef de nom et d’armes, avocat en l’Île Maurice, substitut du procureur du Roi, docteur en droit, bâtonnier de l’ordre des avocats en la cour royale de l’Île Bourbon (aujourd’hui La Réunion), auteur d’un célèbre manuel de droit local intitulé Législation de l’Île Bourbon. Répertoire raisonné des lois, ordonnances royales, ordonnances locales, décrets coloniaux, règlements, arrêtés d’un intérêt général, en vigueur dans cette colonie (Paris : Jean-Baptiste Gros) imprimé en trois volumes grands in-8° et dédié le à son beau-frère le commissaire général - ordonnateur Achille Bédier de Prairie (1791-1865)[20] ainsi qu’à Charles-Ogé Barbaroux (1792-1867)[21], alors procureur général de l'Île Bourbon.

XXe siècle[modifier | modifier le code]

Parmi les nombreux porteurs du nom du siècle dernier et de l’époque contemporaine, se sont notamment distingués :

Titres portés[modifier | modifier le code]

Eu égard aux plus de cinq siècles de sa famille au service de la monarchie, Raoul IV sollicita en 1816 du roi Louis XVIII le titre de comte, "non par majorat mais par grâce spéciale émanant de sa bonté". Dans un brevet daté du par lequel le roi des Français lui conférait le grade de chef de bataillon en retraite, il l’appela "comte" sans toutefois lui conférer officiellement le titre sollicité[19]. Depuis lors, les aînés de ses descendants mâles portent le titre de courtoisie de comtes, que les mâles de la branche aînée déclinent en vicomtes et ceux de la branche puînée en barons, selon l’usage mondain inspiré par la déclinaison des titres chez les enfants des pairs de France.

Armoiries portées[modifier | modifier le code]

  • Blason : "de gueules, à trois merlettes d’argent, posées 2 en chef et 1 en pointe."[24]
  • Timbre : "un casque d’argent, taré de front, fourré de gueules et ouvert de cinq grilles d’or."
  • Couronne : "de comte, qui est d’or, garnie de pierreries et grêlée de neuf perles d’argent."
  • Cimier : "un masque de léopard d’or."[25]
  • Lambrequins : "de gueules doublés d’argent."
  • Supports : "deux lions regardant d’or, lampassés de gueules."
  • Terrasse : "de sinople."
  • Devise : "Veritas liberavit et servabit, c’est-à-dire La Vérité vous a rendus libres et vous sauvera."[26]

Alliances contractées[modifier | modifier le code]

Parmi les alliances les plus considérables des La Barre de Nanteuil, on citera celles contractées avec les familles suivantes : Le Pelletier de Longuemare (1548), Grouchy (1597), Feuguerolles de Cantelou (1611), Caradas du Héron (1647), Aprix de Vimont (1663), Deschamps de La Londe (1711 & 1714), Le Moine de Boisgaultier d’Abancourt (1741), Allorge de Gamaches (1747), Hallé de Rouville (1777), Cadusch (1789 & 1789), Margeot de Saint-Ouen (1837), Saint-Martin de Tourempré (1850), Prud'homme de Fontenoy (1854), Parcevaux (1858), Le Flo (1876), Chalus (1876), Graveron (1878), de Martimprey (1906), Andia-Irarrazabal (1907), Poulpiquet du Halgouet (1907), Saint-Just d’Autingues (1922), Cochin (1924), Bizemont (1924), Bousies (1948), Macé de Gastines (1953), Mercier du Paty de Clam (1953), MacDonald (1970), Chavagnac (1963), La Gorgue de Rosny (1968), Charette de La Contrie (1977), Cossart d’Espiès (1977), de Rougé (1983), d’Andigné (1985) et Chergé (1997).

Fiefs possédés et implantations postrévolutionnaires[modifier | modifier le code]

Dans le Vexin normand, les La Barre acquirent des religieux augustins des Deux-Amants deux fiefs sis à Bus-Saint-Rémy (Saint-Rémi ca 1564 et Vauguyon en 1575)[27] puis à d’autres propriétaires féodaux dont les Le Picard de Radeval, six fiefs sis aux Andelys (Le Mesnillet 1572-1767, La Rivière 1600-1767, Le Mesnil-des-Planches-sur-Andeli ou Nanteuil 1599-1767, Radeval 1569-1572, Le Mesnil-Bellanguet 1762-1789, Feuguerolles 1780-1789) ainsi que les seigneuries de Léomesnil à Boisemont (ca 1645- ca 1653) et des Buspins ou Daubeuf-de-Nanteuil à Daubeuf-près-Vatteville (1789-ca 1815).
Après la double alliance qu’ils contractèrent en 1789 avec les Cadusch ou Cadouche, influents colons d’origine suisse et propriétaires d’importantes plantations de canne-à-sucre à Saint-Domingue, plusieurs représentants de la famille de La Barre de Nanteuil passèrent successivement en l’Île de Saint-Domingue, en l’Île Bourbon (aujourd’hui La Réunion) et enfin en Inde, où plusieurs d’entre eux dirigèrent les Conseils généraux des Comptoirs français de Pondichéry, Kârikâl et Chandernagor.
Enfin, en métropole, ils passèrent également au Pays de Caux où ils possédèrent dès 1797 le manoir seigneurial de L’Écluse et le château d'Écultot à Criquetot-l'Esneval ; en Lieuvin où ils possédèrent le château du Parc à Grand-Camp (Eure) (1854-1959) ; dans le Boulonnais où ils possédèrent l’hôtel de Saint-Martin, actuelle Bibliothèque municipale de Boulogne-sur-Mer, et le château du Denacre à Wimille ; dans le Perche-Gouet où ils possédèrent les châteaux de La Chevallerie en Arçonnay (1866 - ca 2010), de Maleffre à Saint-Paterne (1866 - ca 1990) et de Moire à Coulombiers (Sarthe) (de 1866 à nos jours) ; en Bretagne où ils possèdent le château du Nec’Hoat à Ploujean de 1876 à nos jours ; dans la Vallée de l’Eure où ils possédèrent le château du Valtier à Hondouville (1878 - ca 1980) et possèdent le château de La Chapelle-du-Bois-des-Faulx depuis 1870 ; en Poitou où ils possèdent le château de La Forge de Verrières Lhommaizé ; et enfin en Picardie où ils possèdent le château de Sorel à Orvillers-Sorel depuis 1941.

Vue du manoir seigneurial de La Rivière au Grand-Andely, propriété des La Barre de 1600 à 1767.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Julien-Ludovic Brossard de Ruville, Histoire de la ville des Andelis et de ses dépendances, Les Andelys : Delcroix, tome II (1864), p. 208.
  2. Julien-Ludovic Brossard de Ruville, Op. cit., p. 320.
  3. Louis-Étienne Charpillon et l’abbé Anatole Caresme, Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l’Eure, Les Andelys : Delcroix, tome Ier (1868), p. 232.
  4. André Lesort, « La reine Blanche dans le Vexin et le Pays de Bray (1359-1398) » in Mémoires de la Société historique et archéologique de Pontoise et du Vexin no 55 (1954), p. 9-88.
  5. Louis-Étienne Charpillon et l’abbé Anatole Caresme, Op. cit., tome II, p. 578
  6. Louis-Étienne Charpillon, Gisors et son canton, 1867, p. 261-262.
  7. Bibliothèque nationale de France, site Richelieu, département des manuscrits occidentaux, Ms. Fr. 26018, f° 288 et 324.
  8. Bibliothèque nationale de France, site Richelieu, département des manuscrits occidentaux, Pièces originales 1202, dossier de La Barre en Normandie 4457, folio 4-8 et 13
  9. Idem, f° 13 (note du XVII ou XVIIIe siècle).
  10. Bibliothèque nationale de France, site Richelieu, département des manuscrits occidentaux, Ms. Fr. 26048, f° 401.
  11. Louis-Étienne Charpillon et Anatole Caresme, Op. cit., tome I (1879), p. 481.
  12. "Rôles normands et français et autres pièces tirées des archives de [la Tour de] Londres [publiées] par Bréquigny en 1764, 1765 et 1766" in Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie (3e série, 3e volume, XXIIIe volume de la collection, 1re partie), Paris : Derache et Didron, 1858, p. 108; Dom Lenoir no 45701, Compte de la vicomté de Neufchastel du terme de Pasques 1436.
  13. Bibliothèque nationale de France, site Richelieu, département des manuscrits occidentaux, Carrés d’Hozier 61.
  14. Bibliothèque municipale de Rouen, Fonds Martainville, Y 102, carton 7, Ms intitulé La généalogie de Nicollas et Georges de La Bare, escuiers, sieurs de Mesnillet et de Sainct Remy (folios 1 et 2 recto et verso)
  15. Julien-Ludovic Brossard de Ruville, Op. cit., tome IInd (1864), p. 189.
  16. Julien-Ludovic Brossard de Ruville, Op. cit., tome IInd (1864), p. 212.
  17. Bibliothèque nationale de France, site Richelieu, département des manuscrits occidentaux, Carrés d’Hozier 61, f° 168-169.
  18. Paul Feuilloley, « De l’Intendant au Préfet : Une page d’histoire administrative de l’Eure » in La Revue administrative (XIe année, no 65, septembre-octobre 1958), Paris : Presses Universitaires de France, p. 468-469.
  19. a et b Édouard Drigon, marquis de Magny, Nobiliaire de Normandie publié par une société de généalogistes, avec le concours des principales familles nobles de la province, Paris : chez l’auteur et Auguste Aubry, Rouen : Lebrument, Caen : A. Massif, tome IIe, 1864, p. 663.
  20. Mireille Lobligeois, De la Réunion à l’Inde française, Philippe-Achille Bédier (1791-1865). Une carrière coloniale, Pondichéry : École Française d’Extrême-Orient, Institut Français de Pondichéry, The Historical Society of Pondicherry, 1993, 198 pp.
  21. Benoît Jullien, « Les magistrats coloniaux face à l’esclavage : l’exemple de Charles-Ogé Barbaroux, procureur général du Roi en l’Île Bourbon (1831-1848) » in Contributions à l’histoire de l’esclavage, Revue historique des Mascareignes no 2, 2000, p. 117-132.
  22. Comte Anatole de Ségur, Les martyrs de Castelfidardo, Paris : Ambroise Bray, 1861, p. 94-108 ; Abbé Antoine Grillot, Les martyrs de la Santa Casa, Tours : MAME.
  23. Christophe Carichon, Une vie offerte - Agnès de Nanteuil (1922-1944), Perpignan : Artège, 2010, 208 pp.
  24. Probablement plus anciennes, comme l’indiquent leur simplicité, ces armes sont attestées dans le procès verbal de maintenue de noblesse de Pierre II et de Charles de La Barre, écuyers, frères demeurant à Andely, rendu par Jacques Barrin, marquis de La Galissonière, intendant en la généralité de Rouen, le (Bibliothèque municipale de Caen, fonds normand, ms in folio 307, volume IIIe, Élection d’Andely, p. 403). Toutefois, à la même époque, nombre de cadets de cette famille brisaient par les émaux en portant "d’argent, à trois merlettes de sable, 2 et 1", voire "de sable, à trois merlettes d’argent, 2 et 1" comme ce fut le cas du chanoine Jean-Pierre de La Barre (1713-1794).
  25. Ce cimier est attesté en 1668 (ms in folio 307, volume IIIe, Élection d’Andely, p. 403).
  26. Rodger VI de Bodenham, écuyer, seigneur de Rotherwas - fief qui était entré en sa famille à la fin du XIVe siècle, par l’alliance contractée entre Isabelle Barre de Rotherwas et Jehan III de Bodenham de Monington - à Dinedor près de Hereford (Angleterre), épousa en 1582 Brigitte de Baskerville. Contrairement à son épouse signalée parmi les réfractaires à l’Anglicanisme en 1587, Rodger VI se fit anglican et fut fait chevalier de l’Ordre du Bain le en l’église abbatiale de Westminster, par Jacques Ier d'Angleterre. Atteint de la peste en 1606, Rodger VI fut bientôt condamné par les médecins. Toutefois, l’un d’entre eux, Gallois de naissance, l’invita à se rendre en pèlerinage à Holywell, dans le comté de Flint. Lorsque Rodger VI se baigna dans la fontaine miraculeuse - dont la tradition indique qu’elle surgit à l’emplacement du martyre de sainte Winifrède (en anglais saint Winifred) -, il recouvrit à la fois la santé physique et la foi catholique, et vécut encore 17 ans, ne s’éteignant qu’à l’âge de 78 ans. Fort de cette expérience de foi, il choisit pour devise les mots que Jésus-Christ adressa aux Pharisiens dans l’erreur : "Veritas Liberabit" (Jn 8, 32). Cette devise fut modifiée et adoptée par la famille de La Barre de Nanteuil suite à la visite réalisée les 25 et par Auguste III de La Barre de Nanteuil (1837-1921) à lady Irène-Marie Dzierzykraj de Morawski (…-1892), veuve de sir Charles Bodenham (1813-1883), dernier châtelain de Rotherwas, prénommé "Charles-de-La-Barre" en souvenir de l’alliance contractée à la fin du XIVe siècle.
  27. Louis-Étienne Charpillon et Anatole Caresme, Op. cit., tome Ier, p. 112.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]