Aller au contenu

Utilisateur:MadamePétou/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jean Aslanidès
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance

Annecy
Décès
(à 96 ans)
Lyon
Pseudonyme
ASLA
Nationalité
Française
Activité
Galvanoplaste, doreur-argenteur en orfèvrerie et bijouterie, dinandier
Père
Hellène
Mère
Savoyarde
Conjoint
Croix-roussienne
Enfant
4 enfants dont un ingénieur
Autres informations
Membre de
Syndicat des Industrie des Revêtements Electrolytiques et des Protections et Décorations des Métaux. Syndicat Général des Maitres Artisans Joailliers, Orfèvres et métiers rattachées Lyon et sa région.
Œuvres principales
Vase, Musée des Beaux-Arts de Lyon

Jean Aslanidès, né le 8 Juin 1918 à Annecy et mort le 5 Avril 2015 à Lyon, est un artiste autodidacte dinandier français, actif à Lyon. Méconnu du grand public, il a été éclipsé sous la figure de Claudius Linossier autre dinandier de la ville. Formé à la galvanoplastie, il s'adonne plus tard à l'orfèvrerie avant d'avoir une révélation qui l'engage dans la dinanderie. Il cherche à rétablir le procédé manuel de la dinanderie qui a tendance à se mécaniser et développe de nouveaux modes de décorations issu de ses expériences en électrolyse qu'il dépose sous forme de brevet. Une de ses productions artistiques se trouve aujourd'hui conservée au Musée des Beaux-Arts de Lyon.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Jean Aslanidès naît en Savoie, dans la ville d'Annecy d'où se trouve originaire sa mère. Son père est lui d'origine grecque et exerce en tant que chef cuisinier. Jean Aslanidès n'a pas la chance de beaucoup le connaitre, celui-ci meurt en 1926, l'enfant n'a que sept ans. Seule avec trois enfants, Jean a deux sœurs, sa mère le place à l'internat du Collège du Petit Séminaire de La Roche-sur-Foron.

Études et formation[modifier | modifier le code]

Jean Aslanidès fait ses études secondaires au Collège du Petit Séminaire de La Roche-sur-Foron mais doit arrêter en troisième car sa mère n'a pas les moyens de lui offrir des études supérieures. Il travaille alors à l'Usine de Cluses, second centre d'horlogerie de France, jusqu'en 1938. Jean Aslanidès suit une formation de galvanoplastie et acquière un savoir-faire en cuivrage, en nickelage, en chromage, en dorure et en argenture. Spécialisée en pièces de précision d’horlogerie, de marine ou d’aviation, la formation de Cluses lui offre la précision et le doigté essentiel à la réalisation future de ses œuvres d’art en dinanderie. Jean Aslanidès est un jeune homme curieux qui est toujours en soif d'apprendre, il se spécialise par goût en dorure et argenture. Il peut s'adonner au métier de Doreur-Argenteur en Orfèvrerie et en Bijouterie. En 1938, il quitte sa formation afin de réaliser son service militaire obligatoire.

Captivité en Silésie : 1940-1945[modifier | modifier le code]

Prisonnier de guerre[modifier | modifier le code]

Jean Aslanidès en est à son onzième mois de service militaire lorsque que la seconde guerre mondiale éclate en 1939. Il est alors enrôlé dans le 158ème régiment de Strasbourg en tant que mitrailleur. Son statut de clairon-trompette lui offre d'être également agent de transmission. Il est très vite fait prisonnier en Belgique en 1940 et est envoyé en Silésie en Mai 1940. Il restera en captivité pendant 5 ans.

Recherches en captivité[modifier | modifier le code]

Entre Mai 1940 et Mai 1945, Jean Aslanidès réussit à étudier pendant sa captivité. Il fait ses recherches le soir, après ses lourdes corvées quotidiennes, grâce à des livres qu’il arrive à se faire envoyer a propos de l'électrolyse et ses applications. Grâce à ses recherches, il arrive à supporter le lourd travail et la captivité. Il aboutit à de nombreuses réflexions et expériences qu’il projette de tester à son retour en France notamment sur le travail de la transformation des sels en métal. Il recherche la manière de créer des colorations spéciales sur métal et invente des formules chimiques issues de l'électrolyse. Il reçoit à son retour la croix de guerre du combattant et du prisonnier.

Carrière à Lyon[modifier | modifier le code]

Doreur-Argenteur aux établissements Catheland[modifier | modifier le code]

A la fin de la guerre en 1945, Jean Aslanidès est libéré et rentre en France. Il va alors reprendre sa carrière dès 1946 à Lyon en tant que Doreur-argenteur à la Maison Amédée Catheland. Il n'arrive pas à vivre de ce métier qui lui rapporte trop peu et il décide de rentrer à l'Usine Berliet en Avril 1952. Il exerce dans un premier temps en tant que polisseur puis obtient la promotion de Chef d'Equipe Manutention. Il travaille à l'Usine jusqu'en 1955. Des revenus plus importants lui permettent de subvenir aux besoins de sa famille, mais surtout de s'adonner à son art. Jean Aslanidès a fait son choix, il veut être artisan d'art. Dès lors il travaille le métal toutes les nuits et tous les dimanches pour mener à bien ses expérimentations[1].

Enseignant en galvanoplastie à la Chambre des Métiers de Lyon[modifier | modifier le code]

En parallèle de son métier aux Usines Berliet, Jean Aslanidès donne des cours du soir à la Chambre des Métiers de Lyon. Il est nommé dès 1946 professeur de galvanoplastie par la région lyonnaise. Cette nouvelle charge ne l'empêche pas de consacrer tous ses loisirs et ses heures libres à expérimenter des nouvelles réactions chimiques pour parfaire son art.

Artiste dinandier[modifier | modifier le code]

Deux ans seulement après avoir commencé à expérimenter les recherches qu'il envisage en Silésie, Jean Aslanidès s'installe en 1947 à Saint-Just en tant qu'artisan d'art. Commence alors son œuvre d'artiste dinandier qu'il continu à pratiquer durant son temps libre. Il devient officiellement artisan membre de la Chambre des Métiers de Lyon. Ouvrir son atelier contribue à installer sa renommée à Lyon et lui offre de pouvoir vendre ses réalisations. C'est grâce à cela qu'il commence à participer à des expositions dès 1950. Il se consacre entièrement à ce nouveau métier en 1955 lorsqu'il quitte les Usines Berliet car il réussit à vivre de son art. Il devient professionnel libéral en 1958.

Dinanderie[modifier | modifier le code]

La dinanderie est un savoir-faire aujourd’hui très rare, on compte moins d'une dizaine de professionnels en France, qui remonte au XIIème siècle issu de la ville de Dinant connue pour ses cuivres. Il s'agit de réaliser des ustensiles de cuisine et de vaisselle en cuivre jaune, cependant on se rend vite compte que c'est un matériaux cher et lourd qui peut être remplacé. De nos jour, les pièces de dinanderie sont assimilées à des objets d'art, de collections qui n'ont plus leur fonction première utilitaire.

La dinanderie est une technique relativement connue à Lyon sous la figure de Claudius Linossier, artisan d'art au XXème siècle. Jean Aslanidès sans connaître jamais n'avoir connu ni l'œuvre ni la personne de Claudius Linossier, est souvent considéré comme son pâle copieur et discrédité pour cela à Lyon. Certains considèrent son talent, mais ne peuvent s'empêcher de l'assimiler à Claudius Linossier. C'est le cas de Francisque Collomb, maire de la ville de Lyon, qui parle de lui ainsi : " De la ville de Linossier on est heureux de voir un successeur à cet artiste si réputé et apprécié dans la ville de Lyon et ailleurs. / Aslanidès digne successeur du grand artiste Claudius Linossier (comme chacun le sait, Linossier n'a pas fait d'élève)". Or il n’en est rien et s’il découvre son travail par la suite, c’est en créateur autodidacte qu’il s’adonne à la dinanderie. Jean Aslanidès a beaucoup de mal à se faire une place à Lyon face à la figure de Claudius Linossier, pour avoir un avis constructif sur son œuvre il expose ses œuvres à Paris. C’est lors de son exposition au Grand Palais en 1952 qu’il reçoit une confirmation de son talent en dinanderie.

Idéologie : à la découverte de la dinanderie[modifier | modifier le code]

Alors qu’il dore des pièces martelées, Jean Aslanidès observe que le travail de ces pièces est trop parfait pour avoir été réalisé entièrement à la main. Il découvre que les pièces de « fausse » dinanderie comme il aime à les appeler, sont lissées et repoussées à la machine et non pas uniquement au marteau. Cette observation détermine Jean Aslanidès à réaliser des pièces lui-même qui sont selon ses propres termes : « vraiment fait la main UNIQUEMENT au marteau » [2]. Pour l’artiste, la dinanderie est une forme de chaudronnerie fine pour laquelle on utilise des marteaux, des tas, des bigornes, des enclumettes et aucune machine. Il s’agit d’un art de débosseler le cuivre pour atteindre une forme harmonieuse au plus proche d’un lissage parfait sans néanmoins supprimer l’imperfection de la main humaine.

« L’esprit et les mains de l’homme, c’est une merveille » Jean Aslanidès

Dès lors, Jean Aslanidès se forme seul, en autodidacte, à la dinanderie. Il va faire de nombreux essais, tenter à force de patience de donner une forme à une plaque de cuivre parfaitement plane au départ. Mais progressivement, il arrive à obtenir des coupes, puis à modeler toutes les formes qu'il souhaite réaliser. A cet art, il ajoute ses expériences en recherche de couleur et parvient à obtenir de véritable œuvres d'art, toutes uniques et réalisées entièrement au marteau sans aide mécanique. En moderne alchimiste, il passe d'une forme de chaudronnerie décorée par l'action du feu à un art réfléchit et travaillé par l'action des acides.

Formation d'une pièce de dinanderie par Aslanidès[modifier | modifier le code]

Jean Aslanidès utilise une pièce en cuivre ou en laiton qu'il façonne uniquement au marteau. Il réalise une marque circulaire qui correspond au fond du vase puis avec la partie pointue du marteau il frappe afin de déformer le métal. Il obtient une forme conique toute bosselée. Il réchauffe ensuite le métal au chalumeau et continu à marteler pour atteindre la forme du vase souhaité, il répète l'opération tant qu'il n'obtient pas ce qu'il cherche. Pour refroidir la pièce après cette étape, il la plonge dans de l'eau, ce qui permet de rendre le métal moins dur et de la travailler au maillet et essayer de retirer les bosses. Pour fermer le vase, il travaille sur une barre de bois qui va permettre d'étirer le métal et ainsi de pouvoir maîtriser l'allongement du col du vase ou au contraire, de restreindre celui-ci. Pour réaliser la cambrure du col du vase, Jean Aslanidès utilise un outils nommé rosingue pour repousser le bord du vase vers l'intérieur.

Brevet et inventions[modifier | modifier le code]

Jean Aslanidès a son retour en France en 1945 va réaliser les expériences auxquelles il a pensé lors de sa captivité. Il travaille sur les réactions chimiques et sur les dépôts d’électrolyse. Il cherche la manière de réaliser des verts antiques en colorant le métal à l’aide de fer et d’acide, celle de réaliser des patines au feu. Une fois ces vert antiques réalisés, il cherche des tons plus riches en expérimentant de nouvelles réactions chimiques. Il travaille aussi sur les motifs en essayant de combler des entailles avec différents métaux par le biais de l’électrolyse, il invente alors l'art de fileter le métal pour l'incruster d'or et d'argent. Le 9 Mai 1951, il fait une demande de brevet d'invention sur ses procédés de décoration d'objets métalliques patinés. Ce brevet lui est délivré le 29 Avril 1953, pour ses travaux de recherches en décoration par électrolyse qui révolutionne la méthode alors utilisée de coloration par patine au feu.

« Résumé

1° Procédé de décoration d'objets métalliques patinés caractérisé en ce que tout ou partie de cas objets reçoit par immersion dans un bain électrolytique au moins un dépôt d'un autre métal, les parties desdits objets destinés à recevoir ce dépôt ayant été préalablement décapées et nettoyées, les autres étant "épargnées" par recouvrement d'un vernis isolant.
2° Mise en œuvre du procédé tel que spécifié en 1°, caractérisé par les points suivant pris ensemble ou séparément :
a. Les parties destinées à recevoir le nouveau décor sont décapées à l'"eau seconde", à 10% d'acide sulfurique ;
b. Les parties décapées sont attaquées au moyen d'une solution de nitrate d'argent, puis soigneusement nettoyées au tampon et rincées.

Jean Aslanidès[3] »

Réalisation de son art[modifier | modifier le code]

Jean Aslanidès choisi d'exercer la dinanderie d'art par passion et par expérimentations artistique grâce aux procédés qu'il invente. Il frappe au marteau des plaques de cuivre de 12/10 ou de 15/10 pour obtenir la forme souhaitée. Chaque pièce qu’il réalise est unique et issue de son imagination. Dans les thèmes et le style, on retrouve une influence grecque antique, mythologique, qui est une expression de l’histoire de l’artiste né d’un père hellène. C'est un artiste très fier de ses origines grecques dans la mesure où la Grèce est le berceau d'une des plus grande civilisation qui s'est illustrée en production artistique. Néanmoins, il connait la Grèce qu'à travers un enseignement français, il ne parle pas grec et ne quittera jamais la France.

"Souple comme un athénien. Volonté tenace comme un spartiate" Jean Aslanidès

Son style tire vers l’antique tout en étant moderne. Il réalise des coupes, des vases, des plateaux, des lampes et des tableaux souvent décorés. Ces décors sont obtenus grâce à des procédés personnels qu’il a fait brevetés. Il utilise par exemple des patines au feu, des incrustations de métal, d’argent et d’or, il arrive à faire des verts antiques grâce à ses recherches en réactions chimiques.

« Vous avez des audaces qu’un professionnel n’aurait pas, parce que vous n’avez pas appris d’une façon professionnelle, vous êtes vous-même » Henri Jacob, Orfèvre.

Jean Aslanidès pratique cet artisanat d'art par passion profonde, il fournit un travail acharné poussé par une force créatrice au-dessus de toute autre chose. Il s'illustre dans la décoration du cuivre par le feu, par la fusion, par le traitement galvanique et par le traitement chimique de ses pièces.

Expositions[modifier | modifier le code]

Jean Aslanidès expose ses œuvres lors de plusieurs expositions sur Lyon, Rennes, Paris et à l’international, à Florence, Munich, Cologne et Athènes. La première exposition de Jean Aslanidès à lieu en 1950, organisée par les Beaux-Arts de Lyon au Quai de Bondy[4]. La seconde est organisée par le Musée des Beaux-Arts de Rouen au Grand Palais à Paris. En 1963, il expose des œuvres à la Foire Internationale de Munich avec la Chambre des Métiers du Rhône puis à Florence en Italie. En 1965, Il expose à Cologne avec la Chambre des Métiers du Rhône ainsi qu’à la Société lyonnaise des inventeurs et artistes industriels[5]. Le 3 Mars 1972, il propose à Lyon une exposition "Dinanderie" il invite Louis Pradel, maire de la ville, et Le Consul de Grèce qui lui offrira une exposition à Athènes. Le premier mai 1977, il expose au Grand Palais de Paris avec la Chambre des Métiers d'Art du Rhône.

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Depuis 1951, Jean Aslanidès est membre sociétaire des artistes français. En 1952 Jean Aslanidès est récompensé de la Médaille d’Or Hors Concours du Meilleur Ouvrier de France sur le plan départemental du Rhône pour son beau travail. Il reçoit la même année la Médaille d'or des Inventeurs Lyonnais ainsi que la Médaille d'argent du concours Lépine. Il obtient la Médaille de bronze des artistes français en 1953. Il est diplômé mention honorable de la Société Lyonnaise des Beaux-arts ainsi que diplômé d'honneur de tourisme et travail de la Société des artistes français en 1955. Il est diplômé d'honneur aux exposition nationales artisanales de Rennes, de Lyon, de Paris, de Florence, de Munich et de Cologne. En Mars 1981, il est diplômé de la médaille vermeil n°21.921 de la Commission Supérieure des Récompenses de la Société Académique "Arts-Sciences-Lettres". Jean Aslanidès est aussi adhérant au syndicat des Industries des Revêtements Électrolytiques et des Protections et Décorations des Métaux.

Il porte de nombreux titres tels que :

  • Membre de l'Association Culturelle Atlantis
  • Chevalier de l'Ordre Belgo-Hispanique
  • Chevalier Médaille vermeil des Arts, Sciences et Lettres
  • Officier de l'Ordre Saint-Jean-Baptiste d'Amérique
  • Chevalier Magistral de l'Ordre Pro Patria
  • Croix de Guerre du Combattant du Prisonnier
  • Membre et Diplômé aux Artistes Français
  • Diplômé des Beaux-Arts
  • Médaille d'Argent au Concours Lépine
  • Médaille d'Or aux Inventeurs Lyonnais
  • Médaille d'Or Hors Concours aux Meilleurs Ouvriers de France

Œuvre au Musée des Beaux-arts de Lyon[modifier | modifier le code]

Don de l’artiste[modifier | modifier le code]

Le 3 Mars 1972, Jean Aslanidès convie au vernissage de son Exposition de Dinanderie, Louis Pradel alors maire de la ville de Lyon. Celui-ci ne peut pas y assister et c’est l’adjoint délégué aux Beaux-Arts Monsieur Proton de la Chapelle qui le représente. Devant l’intérêt de la mairie, Jean Aslanidès retient deux œuvres pour le Musée des arts de Lyon. Il s'agit d'un plateau représentant "L'Homme au coq" et un vase original "vase décoré d'or sur fond noir". Monsieur Proton de la Chapelle choisit celui qui a sa préférence et correspond le mieux aux collections d'objets d'art du musée et Jean Aslanidès fait don du vase pour le Musée Saint-Pierre actuellement Musée des Beaux-Arts de Lyon.

Vase[modifier | modifier le code]

Peu de ses œuvres sont connues, l'une d'entre elle est conservée dans les réserves du Département des Objets d'arts du Musée des Beaux-Arts de Lyon. Il s'agit d'une pièce de dinanderie : un vase ovoïde martelé en cuivre d'une hauteur de 23,5cm et d'un diamètre intérieur de 10cm. Une incrustation de fer doré permet l'apparition du motif floral sur la patine noire du vase. D’inspiration hellène, trois fleurs sont représentées, séparées par des Arabesques. Représentatif de l’idéologie créatrice de l’artiste, ce vase est réalisé uniquement au marteau, les coups de celui-ci sont apparents sur la surface. La signature de l’artiste est inscrite dans le fond du vase où sont apparentes les quatre premières lettres de son nom : ASLA.

Autres œuvres à Lyon[modifier | modifier le code]

Un artiste poète sur son art[modifier | modifier le code]

Jean Aslanidès aimait écrire pour raconter son parcours et son activité de dinandier.

« Ballade

C’est le bruit familier qui nous vient d’un autre âge,
C’est le son du marteau vibrant dans le lointain,
Un tâcheron caché tout au fond du village
Qui rétreint le métal du revers de la main.

Vous le verrez soucieux poursuivant sa besogne,
Frappant son matériau par des coups mesurés,
Reprenant patiemment mais aussi sans vergogne,
L’haleine suspendue : son ouvrage ébauché.

Accueillant, fier de lui et le sourire aux lèvres,
Il vous dira sa joie d’œuvrer pour l’évasion,
Qu’un reflet de son âme illumine et sans trêve,
Ayant perçu au loin l’esprit de sa raison.

Ne découragez pas l’ami d’un autre monde,
Communiez à son rêve, évadez-vous un brin,
Quand vous aurez compris sa sortie de la ronde,
Vous aimerez son but et suivrez son chemin.
Jean Aslanidès »


« En Martelant

J’ai rêvé de créer et de ma surpasser
Par un travail ardent dont j’entends la musique
Lui m’étreint chaque jour, ceci sans se lasser.
Je m’évade alentour en un jeu fantastique.

Sous les coups répétés, habilement conduits :
Le marteau sans répit frappe encore et façonne
Le métal qui gémit, plie, résiste et résonne,
Le cuivre alors se tord car la Forme est en lui.

Et l’œuvre apparaîtra découvrant ses promesses
Malgré les aléas, les recommencements,
Quand seront incrustés : alliages ou l’or, l’argent
Sur l’objet terminé arborant ses finesses.

Les Muses assurément m’ont doté d’amalgames,
Voici les verts antiques et les patines au feu
Rehaussant la beauté pour le plaisir des yeux.
On sent que l’Oeuvrier a laissé de son âme !
Jean Aslanidès »

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Jean Aslanidès, Notes de l’artiste, Lyon, Collection privée

Musée des Beaux-Arts de Lyon, Dossier d’œuvre Jean Aslanidès, Lyon, Centre de Documentation du Musée des Beaux-Arts de Lyon

Dictionnaire international des peintres 1964-1965, Monaco, Christian Hals, 1970-71, P.17-18

Gaston Janet, La revue moderne,

Le Livre d'Or de la Sculpture, Monaco, Christian Hals, , p.18 - 19

Annuaire National des Beaux-Arts, Dany Thibaud, 1972-73, P.57-58

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. La Presse de Lyon et du Rhône, Un métallo des Usines Berliet mène après son travail une sérieuse vie d’artiste, Semaine du 12 au 18 Octobre 1954
  2. Jean Aslanidès, Mon curieux acheminement vers la Dinanderie, 31 Mars 1986
  3. Ministère de l'industrie et de l'énergie, Brevet d'invention n°1.036.884 de Mr Jean Aslanidès pour ses procédés de décoration d'objet métalliques patinés, 9 Mai 1951, Lyon
  4. La Revue Moderne, Art Décoratif, 1er Juin 1951
  5. L’Echo La Liberté, A la Société lyonnaise des inventeurs et artistes industriels le dinandier Jean Aslanidès expose ses œuvres, 13 Juin 1965

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Musée des Beaux-Arts de Lyon www.mba-lyon.fr


[[Catégorie:Naissance à Annecy]] [[Catégorie:Naissance en juin 1918]] [[Catégorie:Décès à Lyon]] [[Catégorie:Décès en avril 2015]] [[Catégorie:Décès à 96 ans]] [[Catégorie:Sculpteur français du XXe siècle]] [[Catégorie:Orfèvre français]] [[Catégorie:Dinanderie]]