Utilisateur:Michel Abada/Article en cours de modification/Pierre (apôtre)

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pierre
Image illustrative de l’article Michel Abada/Article en cours de modification/Pierre (apôtre)
Saint Pierre avec les clefs du salut des âmes et du Paradis, par Pierre-Étienne Monnot, archibasilique Saint-Jean-de-Latran de Rome
Biographie

Blason

Simon, barjona ou fils de Jonas, aussi appelé Kephas (« le roc », « la pierre » en araméen), ou Simon-Pierre, est un disciple de Jésus de Nazareth. Il est né au début de l'ère chrétienne en Galilée, ou dans la ville toute proche de Bethsaide en Batanée et mort selon la tradition vers 64-70 à Rome. Il est un des douze Apôtres, parmi lesquels il semble avoir tenu une position privilégiée. Il est considéré comme saint par les Églises catholiques et orthodoxes, sous le nom de saint Pierre.

Dans la tradition du catholicisme et de l'orthodoxie, il est le premier évêque de Rome et fonde ainsi dans la tradition du catholicisme la primauté pontificale dont l'actuel pape est le successeur[1]. Son personnage a suscité un grand nombre d'œuvres artistiques, en particulier dans l'Occident latin.

Sépulture[modifier | modifier le code]

Le Depositio martyrum suggère que cet intérêt pour recenser et vénérer les martyrs locaux de Rome est étroitement associé avec le développement de la papauté au début du IVe siècle. Les arrangements liturgiques sont particulièrement apparent dans la célèbre entrée du 29 juin relative aux SS Pierre et Paul. Bien que dans sa forme actuelle, il est à peine compréhensible, il semble décrire une commémoration commune pour les deux apôtres, établie durant le consulat de Tuscus et Bassus, c'est-à-dire en 258.

La tradition du martyre à Rome[modifier | modifier le code]

Le Crucifiement de saint Pierre par le Caravage
La Croix de saint Pierre

Pour la tradition catholique, le séjour de Pierre à Rome semble attesté par la Première épître de Pierre : « L’Église des élus qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon fils » (1P 5,13), sous réserve d'admettre que le mot Babylone désignerait de façon péjorative Rome en tant que ville corrompue et idolâtre. Une image familière aux lecteurs de la Bible. Toutefois, pour les traditions orientales comme les nestoriens, Simon-Pierre se trouve bien à Babylone lorsqu'il envoie son épître[2].

La ville de Babylone, cependant, existait toujours à l'époque et, bien qu'elle eût perdu sa splendeur passée[3], elle restait un centre important du judaïsme[4]. On pourrait donc envisager que Pierre ait séjourné dans cette ville de Chaldée, où il aurait édifié la nombreuse communauté juive, descendante de l'exil du VIe siècle av. J.-C.[réf. souhaitée]. C'est la thèse soutenue par certains auteurs protestants et par des historiens[réf. souhaitée]. Ils ajoutent que Paul, lui, lorsqu'il écrit de Rome, nomme cette ville par son nom et ne parle pas de « Babylone ».

En sens contraire, Babylone désignait traditionnellement, dans le langage biblique, la tête de l'empire du mal. Il est tout naturel que Pierre ait employé ce mot pour désigner la ville de Rome, qui était alors la capitale de l'idolâtrie. L'apôtre Jean emploiera la même image, dans son Apocalypse. Babylone, chevauchant la bête aux 7 têtes (Ap 17,9) est traditionnellement considérée comme le symbole de Rome, la ville assise sur 7 collines.

Par ailleurs, Marc, que Pierre cite dans ce verset, est l'auteur du deuxième évangile. Il a été l'interprète fidèle de Pierre, d'après Jean le Presbytre cité par Eusèbe de Césarée[5], et, selon le même auteur, a rédigé son Évangile à Rome[6]. Ce qui confirmerait le séjour de saint Pierre en cette ville.

Plusieurs textes antiques font allusion au martyre de Pierre, ainsi qu'à celui de Paul, qui se seraient produits lors des persécutions ordonnées par Néron, notamment dans l'enceinte du Circus Vaticanus construit par l’empereur Caligula, situé sur la colline Vaticane, à l'emplacement approximatif de l'actuelle Basilique Saint-Pierre[7], les suppliciés une fois morts pouvant être remis à leur famille pour être inhumés ou crématisés mais le plus souvent jetés dans le Tibre[8]. Ainsi, une tradition immémoriale place même ce martyre : inter duas metas - entre les deux bornes - de la spina (pour l'explication des termes « metas » et « spina », voir l'article : Cirque romain). Le plus ancien de ces textes, la Lettre aux Corinthiens de Clément de Rome datée de 96, ne cite pas explicitement de lieu, même s'il y a diverses raisons pour penser qu'il s'agit de Rome[9]. Sixte V fait transférer en 1586 l'obélisque ornant cette spina sur la place Saint-Pierre.

Une vingtaine d'années plus tard, une lettre d'Ignace d'Antioche aux chrétiens de Rome comporte ces mots : « Je ne vous donne pas des ordres comme Pierre et Paul »[10].

Un passage, de la fin du IIe siècle, cité par Eusèbe de Césarée, indique qu'à un certain Proclus, qui se vantait que sa patrie possédait la tombe de l'apôtre Philippe, le Romain Gaïus a répondu : « Mais moi, je puis te montrer les trophées des saints apôtres. En effet, si tu veux te rendre au Vatican ou sur la voie d'Ostie, tu trouveras les trophées de ceux qui ont fondé cette Église. »[11] ; le mot « trophée », du grec τροπαιον, monument de victoire, dans le contexte, désignerait ici les tombes de Pierre et Paul. C'est en tout cas sur ces sites que seront édifiées au IVe siècle les basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul-hors-les-murs qui leur sont dédiées.

Eusèbe rapporte aussi les témoignages de Denys de Corinthe[12] et de Zéphyrin de Rome[13].

Clément de Rome affirme que son martyre serait dû à une « injuste jalousie » et à la dissension entre les membres de la communauté chrétienne[14] : il y eut vraisemblablement dénonciation. Selon un apocryphe, les Actes de Pierre, il aurait été crucifié la tête vers le sol[15]. Selon la tradition, l'apôtre demande ce type de supplice par humilité, ne se jugeant pas digne de mourir comme le Christ, selon une autre version, il peut s'agir d'une cruauté supplémentaire de Néron[16].

Un des éléments en faveur de la « tradition romaine » de la présence de la tombe de Pierre est l'absence de toute autre revendication de sa tombe par une autre cité antique.

Le tombeau de saint Pierre au Vatican : les fouilles archéologiques[modifier | modifier le code]

Basilique Saint-Pierre de Rome construite autour de l'emplacement du tombeau de Saint Pierre
Relique de Pierre dans la Basilique Saint-Pierre de Rome
Tombeau de Saint Pierre, Basilique Saint-Pierre de Rome

La tradition localise le tombeau de saint Pierre sur l'emplacement d'une nécropole située au nord du Circus Vaticanus, dont elle était séparée par une route secondaire : la via Cornelia[8].

L'empereur Constantin Ier y fit édifier une première basilique (occupant le site de l'édifice actuel) et dont l'abside fut construite autour de l'emplacement de la tombe, cela malgré les difficultés considérables du terrain, à flanc de colline, obligeant à d’énormes travaux de terrassement, et bien qu'il ait fallu modifier un cimetière.

Les fouilles de la nécropole du Vatican ordonnées dès 1940 par Pie XII dans les Grottes du Vatican à l'occasion de la mise en place du sarcophage de Pie XI, ont mis en évidence un cimetière païen et chrétien contenant de nombreuses tombes et, au-dessous de l'autel et à la verticale exacte du sommet de la coupole, un monument culturel au-dessus d’une de ces tombes, trouvée vide, du premier siècle (tombe thêta)[17]. Ce mémorial, qui serait le « trophée de Gaïus », est par la suite inclus dans un monument de marbre et de porphyre d'époque constantinienne puis recouvert par des autels construits sous Calixte II (1123), Clément VIII (1594) et enfin par le baldaquin de Saint-Pierre construit de 1624 à 1633[8],[18].

Sur l'un des murs de soutien (mur rouge) a été incisé un graffito dont subsistent les quatre caractères grecs ΠΕΤR, c’est-à-dire les quatre premières lettres du nom de Pierre, et au-dessous EN(I), ce qui serait, selon Margherita Guarducci, la forme abréviative de εν εστι, mot à mot « dedans est ». Jérôme Carcopino, qui défendait l'hypothèse d'un transfert temporaire des reliques lors de la persécution de Valérien, lisait au contraire EN(Δ), ενδει « il manque »[16].

Une cachette aménagée sur un mur perpendiculaire (mur G) contenait les ossements d'un individu de sexe masculin âgé de soixante à soixante-dix ans, de robuste constitution. Une expertise menée par Margarita Guarducci avec l'anthropologue Correnti permet de penser qu'il s'agit bien des ossements qui figuraient dans la tombe, car la terre à laquelle sont mêlés les ossements est du même type que celle qui se trouve devant le trophée de Gaïus[8]. Mais s'agit-il de Pierre ? Trois détails vont dans ce sens, sans cependant imposer une conclusion incontestable :

— les ossements ont été conservés dans un tissu précieux de couleur pourpre, et brodé de fil d'or : un tel tissu ne peut avoir servi qu'à envelopper les restes d'un personnage illustre[19] ;

— aucun os des pieds n'a été retrouvé : cela pourrait indiquer qu'on a coupé ceux du défunt (ce qui était commun aux suppliciés qui mouraient la tête en bas)[20] ;

— les rotules étaient abîmées comme peuvent l'être celles de pêcheurs qui poussent leur bateau à la mer [21].

Le pape Paul VI annonce, en 1968, après avoir pris connaissance des études scientifiques réalisées, qu'il s'agit selon toute probabilité des restes du corps de saint Pierre[22].

Le sépulcre a depuis été aménagé de façon à ce que chaque visiteur puisse voir les reliques de saint Pierre et le « trophée de Gaïus »[16].

Le 24 novembre 2013, pour clôturer l'Année de la foi 2012-2013, les reliques de Saint Pierre dans un reliquaire de bronze sont exposées, sur la place Saint-Pierre, en présence du pape François. Il s'agit de la première ostension publique de ces reliques dans l'histoire[23]. Sur le reliquaire est gravé en latin « Ex ossibus quae in Arcibasilicae Vaticanae hypogeo inventa Beati Petri Apostoli esse putantur » (« Des os retrouvés dans l'hypogée de la basilique vaticane, qui sont considérés comme ceux du bienheureux apôtre Pierre »)[24].

Rome « Siège de Pierre »[modifier | modifier le code]

La statue de saint Pierre tenant les clefs du paradis sur la place saint Pierre à Rome

Dans les Évangiles, aucun exégète ne conteste l'importance de Pierre par rapport aux autres disciples de Jésus ; il en est de même au début des Actes des Apôtres, bien que ceux-ci, ensuite, s'attachent plutôt à suivre Paul qui fait ainsi figure de tête spirituelle de la naissante église pagano-chrétienne.

Le séjour de Pierre et son martyre à Rome sont « quasi certains » comme disait l'exégète protestant Oscar Cullmann[25]. Ainsi, l'importance de Pierre est reconnue par tous les chrétiens. Les difficultés entre les confessions chrétiennes, et en particulier entre catholiques et orthodoxes, sont dues à la définition exacte de la primauté de Pierre (distinction entre importance et prééminence) : pour les catholiques, il s'agit d'une primauté de juridiction, alors que pour les orthodoxes — rejoints ensuite par les anglicans –, il ne s'agit que d'une primauté d'honneur. Les protestants aussi, ne reconnaissent que cette "importance" de Pierre, sans vouloir lui reconnaître une autorité prééminente. La problématique principale est que la notion de prééminence semble s'être développée dans l'Église aux IIIe et IVe siècles ; elle n'apparaît pas nettement dans les écritures, ni dans les documents des deux premiers siècles. Pierre est clairement le principal porte-parole de la première communauté chrétienne. Il a eu l'honneur de démarrer et guider les premiers pas de la communauté, mais par la suite il n'y a pas d'évidence d'un rôle de chef administratif ou spirituel. Jacques le mineur devient le premier évêque de l'église primitive et Paul le théologien l'artisan de la théologie ecclésiastique. Selon les traditions syriaques du premier et deuxième siècle, Pierre aurait été attaché géographiquement à l'église d'Antioche à 30 km au nord de Jérusalem où Barnabas était l'évêque fondateur (Actes, 11, 19-26).

Les protestants et les orthodoxes ne considèrent pas qu'il y aurait une prééminence juridique ou spirituelle ni besoin d'un successeur.

L’exécution de Pierre[modifier | modifier le code]

Vers 96, Clément de Rome affirmait que l'arrestation de Simon-Pierre avait pour origine une « injuste jalousie »[26]. En réalité le texte de la lettre dit que victime de cette « injuste jalousie » « il a subit non pas une ou deux, mais de nombreuses épreuves et après avoir ainsi rendu son témoignage »...

Les soldats l'emmenèrent jusqu'à un endroit appelé naumachie située sur une colline près de l'obélisque de Néron.

La naumachie, tableau d'Ulpiano Checa (1894), 125,6 cm × 200,5 cm

La naumachie ([nomaʃi], en latin naumachia, en grec ancien ναυμαχία / naumachía, littéralement « combat naval »[27]) désigne dans le monde romain un spectacle représentant une bataille navale, ou le bassin, ou plus largement l'édifice, dans lequel un tel spectacle se tenait.« Sous Néron, cette naumachie était un amphithéâtre destiné à des spectacles représentants des batailles de navires. Il était construit sur le Champ de Mars, un lieu de loisir pour les Romains[28]. »

La naumachie : l'édifice[modifier | modifier le code]

Naumachie de César[modifier | modifier le code]

La naumachie de César[A 1],[29] en un lieu que Suétone nomme Codeta Minor et dont la localisation exacte sur le Champ de Mars est encore aujourd'hui un objet d'hypothèses[30], fut sans doute une simple fosse creusée dans la berge du Tibre. C'était un aménagement non pérenne, selon les usages romains de la République, qui n'admettaient que des constructions provisoires pour les représentations occasionnées par les cérémonies publiques (le premier édifice de spectacle en dur n'apparaît que quelques années avant avec le théâtre de Pompée)[31]. César projetait d'ailleurs d'en combler l'emplacement[A 2], ce que le Sénat décida de faire en 43 av. J.-C.[A 3].

Naumachie d'Auguste[modifier | modifier le code]

En revanche, la naumachie d'Auguste est mieux connue[32],[33] : dans les Res Gestæ[A 4], Auguste lui-même indique que le bassin mesurait 1 800 pieds romain sur 1 200 (soit environ 533 × 355 m). On sait par Pline[A 5] qu'au centre de ce bassin, très probablement de forme rectangulaire, se trouvait une île reliée à la berge par un pont : c'est peut-être là que prenaient place les spectateurs privilégiés.

Compte tenu de la taille de ce bassin et des dimensions d'une trirème (35 × 4,90 m environ), la trentaine de navires utilisés ne dut guère être en mesure de manœuvrer sur le plan d'eau. En outre, sachant que l'effectif d'une trirème romaine était d'environ 170 rameurs et 50 à 60 soldats embarqués, un rapide calcul permet de conclure que pour atteindre un chiffre de 3 000 hommes, les navires de la naumachie d'Auguste durent porter nettement plus de combattants qu'une vraie flotte. Le spectacle reposa donc moins sur les évolutions des navires que sur leur présence même dans le vaste bassin artificiel et sur le combat au corps à corps qui s'y déroulait.

Selon Frontin[A 6], l'alimentation en eau de la naumachie d'Auguste et des jardins voisins du quartier Trans Tiberim fut la principale raison de la construction de l'Aqua Alsietina : une large conduite découverte sur les pentes du Janicule au-dessus du monastère S. Cosimato constitue ainsi le principal témoignage archéologique sur la localisation de la naumachie, de l'aqueduc ainsi que du bois des Césars[34]. Plusieurs hypothèses concurrentes existent sur la localisation exacte du monument : Filippo Coarelli la situe à proximité du temple de Fors Fortuna, déesse de la Chance, associée dans la mystique césarienne aux succès providentiels de César, et aussi déesse des eaux fécondantes, d'où son rapport avec le bassin d'Auguste[35] ; la dernière hypothèse en date le situe entre la Via Aurelia au nord et l'église S. Francesco a Ripa au sud-est, dans la boucle du Tibre. Le viaduc républicain mis au jour dans la Via Aurelia près de S. Crisogono pourrait alors avoir servi de canal de décharge pour le bassin.

La durée de vie du bassin augustéen fut relativement courte : il fut entouré et peut-être en partie remplacé dès le règne d'Auguste[A 7] par le nemus Cæsarum (Bois sacré des Césars), plus tard rebaptisé « Bois de Gaius et Lucius »[A 8]. Cette vaste zone fut probablement envahie de constructions dès la fin du Ier siècle.

Stagnum Neronis[modifier | modifier le code]

Après l'incendie de Rome, Néron fit construire un étang au sein même de sa Domus aurea, emplacement sur lequel a été construit le Colysée à partir de 72. À l'occasion de la censure commune de Vespasien et Titus dit Pline le Jeune. Ce que relate Martial (De Spect. 2, 5-6)[36]. Il y aurait donné des naumachies[37].


Naumachie de Trajan[modifier | modifier le code]

Trajan, parmi ses constructions fastueuses, inaugure le dernier bassin spécialement dédié aux naumachies, identifié à la Naumachia Vaticana répertoriée dans les documents du Bas-Empire.

Seul le calendrier des Fastes d'Ostie nous apprend que Trajan inaugura en 109 une naumachie, donc un bassin destiné à des combats navals qui durèrent du 19 au 24 novembre 109[38]. Cet édifice a été retrouvé au XVIIIe siècle dans la plaine du Vatican, au nord du château Saint-Ange entre les via Alberico et via Cola di Rienzo. Des fouilles ultérieures ont permis d'en repérer le plan, en forme de rectangle orienté nord-sud, arrondi aux angles, large de 120 mètres et long pour ce qui est repéré d'au moins 300 mètres[39]. Il était muni de gradins et sa surface, si on admet une proportion raisonnable entre sa largeur et sa longueur, devait représenter environ 1/6e de celle de la naumachie d'Auguste. En l'absence de textes, on pourrait croire qu'il ne fut utilisé que sous Trajan.

Cependant, si on en croit certaines sources du Bas-Empire[A 9] et la persistance au Moyen Âge, dans la zone du monument, du toponyme naumachie ou dalmachia, cette naumachie était encore debout au Ve siècle. Par ailleurs, la présence de gradins sur son pourtour suppose la présentation de spectacles réguliers. Dans la mesure où selon les Fastes d'Ostie, le spectacle qui marqua l'inauguration de l'édifice mit aux prises 127 paires de gladiateurs[40], on peut penser que comme à l'amphithéâtre, le caractère plus réduit de l'espace disponible sur le bassin de Trajan amena à simplifier le décor naval tout en insistant sur la qualité des combats singuliers, livrés désormais par de vrais gladiateurs et non par une masse de prisonniers sans entraînement. Sous cette forme, et disposant désormais d'un site spécifique, la naumachie put subsister plusieurs siècles sans que nos sources sur les spectacles, d'ailleurs moins nombreuses à partir de l'époque antonine, les jugent digne de mention : elles avaient perdu leur caractère exceptionnel et impressionnant.

Voir

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sources antiques[modifier | modifier le code]

  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Sue
  2. Suétone, César, 44
  3. Dion Cassius, livre XLV, 17
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Aug
  5. Pline l'Ancien, Histoire naturelle, 16, 200
  6. Frontin, De aquis urbis Romæ, 11, 1-2 : opus naumachiæ.
  7. Suétone, Auguste, 43, 1
  8. Dion Cassius, 66, 25, 3
  9. Curiosum urbis Romae regionum XIIII de 357; ; Notitia urbis Romae de 354

Références[modifier | modifier le code]

  1. En fait, la communauté chrétienne de Rome releva d'une direction collégiale au moins jusqu'à 217, date du sacerdoce apostolique de Calixte Ier (qui fut le premier souverain individuel de l'Église romaine et le premier à être désigné sous le titre de « pape »).Yves Marie Hilaire, Histoire de la papauté : 2000 ans de missions et de tribulations
  2. Nestorian patriarchs, www.nestorian.org.
  3. Strabon, Géographie XVI, 5. Dion Cassius, Histoire romaine, 68, 30
  4. Flavius Josèphe, Antiquités Judaïques, XV, II, 2.
  5. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique III, 39,15.
  6. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique II,15, 1-2.
  7. Tacite, Annales, Livre XV.44
  8. a b c et d (en) Jocelyn Toynbee, John Bryan Ward-Perkins, The Shrine of St. Peter and the Vatican Excavations, Longmans, Green and Co, , 293 p.
  9. Clément de Rome, Lettre aux Corinthiens, V, 3-5.
  10. « Lettre aux Romains » in Les écrits des pères apostoliques, éditions du Cerf, 2001, p. 185 et s.
  11. Histoire ecclésiastique II, 25, 7
  12. Histoire ecclésiastique II, 25, 8
  13. Histoire Ecclésiastique V, 28, 3
  14. à rapprocher de ce que dit Paul en 1 Phil 1, 15
  15. Ac Pierre 38 (d'où le nom de croix de Saint-Pierre donné à la croix latine inversée). Cette position est justifiée dans le texte par des considérations gnostiques liées à un mythe des origines.
  16. a b et c Saint Pierre
  17. (en)Is it really the Tomb of Saint Peter under Saint Peter’s Basilica?
  18. (en)The Evolution of St Peter's Tomb under Saint Peter's Basilica, Les différentes étapes de la construction de la tombe de Saint Pierre (vidéo)
  19. Voir Margherita Carducci, "Le reliquie di Pietro sotto la Confessione della Basilica Vaticana : una messa a punto" dans "Rivista di Archeologia classica" 19, 1967, p. 1-97.
  20. Margherita Carducci, "Le reliquie di Pietro sotto la Confessione della Basilica Vaticana : una messa a punto" dans "Rivista di Archeologia classica" 19, 1967, p. 83.
  21. Margherita Carducci, "Le reliquie di Pietro sotto la Confessione della Basilica Vaticana : una messa a punto" dans "Rivista di Archeologia classica" 19, 1967, p. 85.
  22. (fr) AUDIENCE GÉNÉRALE du mercredi 26 juin 1968 : Identification des reliques de saint Pierre
  23. « Vatican : les reliques de Saint-Pierre exposées », sur Le Figaro,
  24. « Les reliques de Saint-Pierre exposées pour la première fois », sur Tribune de Genève,
  25. « Témoignage protestant » in Daniel-Rops, Histoire de l'Église du Christ, tome II, 1965
  26. Jean-Pol Samain, Des Sumériens à Jésus, p. 410.
  27. Informations lexicographiques et étymologiques de « naumachie » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  28. Jean-Pol Samain, Des Sumériens à Jésus, p. 411.
  29. (Liberati 1966, p. 338)
  30. Platner et Ashby 1929, articles Codeta Minor, Naumachia Caesaris
  31. Pierre Grimal, La civilisation romaine, Flammarion, Paris, 1981, réédité en 1998, (ISBN 2-080-81101-0), p. 247 ; Jérôme Carcopino, La vie quotidienne à Rome à l’apogée de l’Empire, Hachette, 1939, réédition 2002, (ISBN 201279078X), p. 269
  32. (Liberati 1966, p. 337)
  33. Platner et Ashby 1929, article Naumachia Augusti
  34. (Coarelli 1994, p. 244)
  35. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Berlan
  36. Manuel Royo, Urbe media l'expression du centre urbain sous les Flaviens, in Philippe Rodriguez, Pouvoir et territoire I, Antiquité-Moyen Âge: actes du colloque, p. 186.
  37. Lawrence Richardson jr., A New Topographical Dictionary of Ancient Rome, 1992, The Johns Hopkins University Press, Londres et Baltimore, p. 367-368.
  38. (Carcopino 1932, p. 375)
  39. (Coarelli 1994, p. 252)
  40. (Carcopino 1932, p. 376)