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Extrait de l'acte de décès de Regula Engel-Egli (25 juin 1853)
Regula Engel-Egli
La rue Regula Engel, à Zurich

Regula Engel-Egli[modifier | modifier le code]

Regula Engel-Egli

(*5 mars 1761 à Fluntern; † 25 Juin 1853 à Zurich) est une Suissesse qui a accompagné son mari officier dans la plupart des expéditions napoléoniennes et a elle-même participé à différentes batailles majeures. Dans le même temps, elle a donné naissance à 21 enfants. Elle a raconté sa vie hors du commun dans des mémoires publiées en 1821. 

Biographie:[modifier | modifier le code]

Regula Egli est née en 1761 à Fluntern, une commune qui fait aujourd'hui partie de la ville de Zurich. Elle est la fille d'un ancien officier de l'armée prusienne et passe la grande partie de son enfance dans un orphelinat. En 1778, à 17 ans, elle épouse Florian Engel, un Suisse qui sert dans un régiment suisse du roi de France.

La révolution française éclate et le couple suisse suit les corps d'expédition de Napoléon presque partout: en Egypte, en Autriche (bataille d'Austerlitz), dans les campagnes contre Naples, la Prusse, l'Espagne et le Portugal. Pendant ce temps, Regula donne naissance à 21 enfants, dont 3 auront Napoléon comme parrain: "J'accouchai entre deux canons. Dès le jour suivant, à quatre heures du matin, je devais reprendre la route"[1]. Partisans fidèles de l'empereur, les deux époux l'accompagnent dans son exil sur l'île d'Elbe. Ils le suivront jusqu'à la bataille de Waterloo où Florian Engel décède ainsi que deux de leurs fils, dont Joseph âgé de 10 ans. Lors de cette bataille qui marque la fin du règne de Napoléon, Regula Engel-Egli participe elle-même aux combats sous l'uniforme français [2] et est sérieusement blessée.

Elle voyage ensuite dans différents pays à la recherche de ses enfants - aux Etats-Unis notamment - mais sans succès. La veuve retourne alors à Zurich où elle vit modestement et attend vainement une retraite de l'armée française. En 1827, elle écrit ses mémoires: "Lebensbeschreibung der Wittwe des Obrist Florian Engel" - Mémoires de la veuve du Colonel Florian Engel. Son manuscrit la transforme un moment en célébrité locale mais ne suffit pas à financer ses vieux jours.

Regula Engli meurt à l'âge de 92 ans, dans l'hospice des pauvres de l'église zurichoise Predigerkirche. L'écrivain autrichien Stefan Zweig a écrit en 1918 un article sur la vie de Regula Engel, dans lequel il souligne son destin tragique: "En 1853, elle meurt dans un asile de pauvres, totalement inconnue, sans enfants et sans petits-enfants qui jettent une poignée de terre sur sa tombe" [3].

A Zurich, une rue porte aujourd'hui le nom de "Engel-Strasse" (rue Engel) en souvenir de Regula Engel-Egli.

Oeuvre :[modifier | modifier le code]

Mémoires : "Lebensbeschreibung der Wittwe des Obrist Florian Engel" - Mémoires de la veuve du Colonel Florian Engel. Publiées en 1821 et plusieurs fois rééditées. Une traduction en français a été faite en 1985 par Jean-Jacques Fiechter, aux éditions Olivier Orban, Paris sous le titre : "L'Amazone de Napoléon. Mémoires de Regula Engel"

Bibliographie[modifier | modifier le code]

. Barbara Duden, Geschichte in Geschichten: ein historisches Lesebuch, en allemand, Editions Campus, 2003, 368 pages

. Daniele Muscioni, Starke Schweizer Frauen, 24 Porträts, en allemand, Editions Limmat, septembre 2011, 170 pages

Références    [modifier | modifier le code]

  1. Verena Parzer Epp, « Regula Engel-Egli: l'Amazone de Napoléon », Le Temps,‎
  2. (de) Eckard Klessmann, « Die Frau Oberst », die Zeit,‎
  3. (de) Stefan Zweig, « Die Lebensfahrt der Regula Engel », Neue Freie Presse,‎