Utilisateur:Oobmak/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Station d'altitude de Bokor
Oobmak/Brouillon
Bokor Palace Hotel (2007)
Administration
Pays Drapeau du Cambodge Cambodge
Démographie
Population 4 000 hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 10° 37′ 49,47″ nord, 104° 01′ 02,6″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Cambodge
Voir sur la carte administrative du Cambodge
Station d'altitude de Bokor

Station d'altitude de Bokor (en khmer : កស្ថានីយភ្នំបូកគោ Kosthany Phnom Bokor) est une ville fantôme française dans le Parc National Preah Monivong National Park, au sud du Cambodge. Sa construction a débuté en 1921 sur la chaîne de l'Elephant (Phnôm Damrey Roméal), à environ 42 km à vol d'oiseau à l'ouest de Kampot. Le site a servi de cadre à la scène finale du film City of Ghosts (2002) ainsi qu'à la majeure partie de l'action du film sud-coréen de 2004 R-Point. Au nord-ouest, se trouvent les chutes de Popokvil.

Histoire[modifier | modifier le code]

La station climatique a été conçue comme un lieu de détente pour les colons français afin de leur offrir un refuge contre la chaleur et l'insalubrité générale de Phnom Penh.[1] Neuf cents forçats perdirent la vie pendant la construction de la route et des bâtiments de la station dans cette région de montagne isolée. [2]

La pièce maîtresse de la station était le Bokor Palace, inauguré le 14 février 1925, complété par un bureau de poste, une usine électrique, une église et la villa du roi. C'est un site culturel important, montrant comment les coloniaux utilisaient leur loisirs.

La station du Bokor fut abandonnée une première fois à la fin des années 1940 pendant la guerre d'Indochine à cause d'une insurrection locale menée par les Khmer Issarak. Ouverte à nouveau en janvier 1962, elle est abandonnée une seconde fois en 1972 lorsque les Khmers Rouges prirent le contrôle de cet emplacement stratégique. Lors de l'invasion vietnamienne de 1979, les Khmers Rouges se retranchèrent sur le site et tinrent leur position pendant plusieurs mois. Au début des années 1990, le Mont Bokor était un des derniers bastions khmer rouge.

Transports[modifier | modifier le code]

Le meilleur moyen de se rendre au Bokor est de louer un deux-roues motorisé dans la ville voisine de Kampot et de conduire soi même. Se diriger vers l'ouest depuis Kampot sur la National Highway 3. A environ 8 km, trouver le panneau indiquant le Bokor sur la droite. S'enregistrer au poste de contrôle et suivre la route jusqu'au sommet. Une ferme d'autruches est installée à gauche après le poste de contrôle.

Parcourir les 32 kilomètres jusqu'au sommet du Bokor à 1080 mètres d'altitude sur l'ancienne route prenait 1 heure 30. Depuis 2012, la voie a été entièrement refaite et élargie. Un système de fascines et d'écoulement des eaux a été mis en place afin d'éviter les glissements de terrain. En 2013 s'ouvrait un nouvel établissement de plusieurs centaines de chambres comprenant… un casino. La construction de plusieurs centaines de villas était également en cours. Le site est très populaire auprès des Cambodgiens et des touristes étrangers.

De nos jours[modifier | modifier le code]

L'intérieur du Bokor Palace

La plupart des bâtiments historiques sont toujours debout, à l'exception du bureau de poste, détruit en 2012. Le seul édifice historique encore en activité reste est la pagode des Cinq Jonques. L'importance stratégique du lieu est souligné par le fait que les autorités cambodgiennes maintiennent une station de rangers sur le site. La cascade de Popokvil, souvent à sec en saison sèche, est la seconde attraction touristique du Bokor. Au kilomètre 22, se trouve le Palais Noir (Veang Khmao), ancienne résidence d'été de Norodom Sihanouk, abandonnée il y a plusieurs décennies.

Vue sur le Golfe de Thaïlande depuis le Bokor.

Le site appartient au gouvernement cambodgien mais il a été concédé pour 99 ans au groupe Sokimex qui a entrepris la rénovation de la route et de certains bâtiments historiques (le palace et la mairie) ainsi que la construction de nouveau édifices (hôtel, hôpital, restaurant, golf…). Le projet a été lancé le 19 janvier 2008 pour une durée de 30 mois avec un coût de 21 millions de dollars US. Le Thansur Bokor Highland Resort a ouvert en 2012.[3] Le projet de développement est estimé à 1 milliards de dollars US pour les 15 prochaines années avec une expansion possible afin de créer une ville nouvelle dont les plans sont jusqu'alors inconnus.[4]

Source de la traduction[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. (en) Eric T. Jennings, Curing the Colonizers: Hydrotherapy, Climatology, and French Colonial Spas, Duke University Press, (ISBN 978-0-8223-3822-2)
  2. Michael Vickery, Cambodia 1975-1982, cité par David Chandler, The Assassination of Resident Bardez
  3. « Thansur Bokor Highland Resort> »
  4. Interview de M. Sok Kong publiée dans The Cambodia Daily

References[modifier | modifier le code]

  • Luc Mogenet, « La création de la station climatique du Bokor (Cambodge), présentation commentée de sources d’archives inédites », Péninsule, Paris, Association péninsule, vol. 38, no 55,‎ , p. 179–209 (ISSN 0249-3047)
  • Luc Mogenet, Kampot miroir du Cambodge, promenade historique, touristique et littéraire, Paris, Librairie You-Feng, (ISBN 2-84279-137-1)

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :