Utilisateur:Romainletourneur/brouillon

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Les principaux risques chimiques

HSE
Hygiène Sécurité et Environnement
Romainletourneur/brouillon
L'audit HSE est la première étape dans la recherche d'amélioration de l'entreprise ou de la collectivité : c'est un principe de précaution nécessaire dans l'optique d'une démarche de certification et pour une demande particulière de l'administration concernée.

Cette page fait le point sur les risques liés à la manipulation des produits chimiques, mis à part les problèmes de toxicité. Les risques (asphyxie, risques liés au pH, incendies, explosions, fluides cryogéniques, les rayons ionisants) seront présentés. Pour chacun des risques, une présentation sera réalisée suivie des conséquences sur les biens et les personnes; enfin les moyens de prévention à utiliser seront développés.

Explosion :[modifier | modifier le code]

hexagone de l'explosion


Les risques dus à l’explosion concernent toutes les personnes présentes sur le lieu d'origine de l’explosion et peuvent aussi engendrer des risques pour les personnes à proximité mais pas directement sur le site. L’explosion peut occasionner des blessures moins mortelles, mais aussi toucher les fonctions vitales de l’individu. Ces risques concernent surtout des destructions partielles ou totales des locaux. De plus, une explosion peut projeter des débris sur d'autres réacteurs ou zones à risques, créant ainsi une seconde explosion : c'est l'effet missile ou effet domino.


Incendie :[modifier | modifier le code]

Pictogramme "produit comburant"
Pictogramme "produit comburant"

Le risque incendie est sensiblement présent lorsque trois facteurs sont réunis : la présence d’un combustible, d’un comburant et d’un apport d’énergie. C’est ce que l’on appelle couramment “le triangle du feu”.

Le combustible est le matériau susceptible de s’enflammer. Il peut s’agir de composés solides (bois, papier, tissu, etc…), mais aussi de composés liquides (essence, solvants organiques, etc…). Il est possible d’identifier de tels composés grâce au pictogramme “inflammable” présent dans les laboratoires.

Le comburant, quant à lui, est dans la plupart des cas le dioxygène apporté par l’air ambiant. Il existe néanmoins divers composés chimiques capables de jouer ce rôle (peroxydes, peracides, etc…). Enfin l’apport d’énergie peut être réalisé par la présence d’une source chaude, d’une flamme ou bien même d’une étincelle.

Le déclenchement d’un incendie entraîne des dommages matériaux irréversibles mais aussi des dommages aux personnes exposées.

Il faut distinguer plusieurs classes d’incendie : les feux de classe A (matériaux solides), les feux de classe B (liquides ou solides liquéfiables), les feux de classe C (gaz) et les feux de classe D (les métaux). Selon le type d’incendie, la réaction à adopter est différente. Il existe alors plusieurs types d’extincteurs (portatif, mobile ou fixe) et plusieurs agents extincteurs (eau pour feux de classe A, mousse pour feux de classe B, poudre de type BC, ABC ou D correspondant au cas traité, dioxyde de carbone).


Risques liés au pH :[modifier | modifier le code]

Pictogramme "produit corrosif"

Les risques liés au pH sont nombreux. Ils peuvent intervenir notamment lors d’un mélange de deux produits qui peut provoquer une variation importante de pH. Cela peut entraîner une augmentation de température (voire l’explosion du récipient), un dégagement de gaz inflammables ou toxiques, la corrosion du récipient ou l’irritation de la peau.

Un pH très acide ou très basique provoque de graves brûlures. Les acides réagissent avec l’eau présente dans la peau de manière très exothermique et c’est ce dégagement de chaleur qui brûle la peau. Les bases, elles, attaquent les protéines de la peau et défont ces protéines. La peau part en lambeaux et c'est à ce moment-là qu'on ressent ces brûlures. C'est pourquoi on ne manipule jamais un acide ou une base sans des lunettes de protection, une blouse et des gants. Un déversement d’acide ou de base peut entraîner la corrosion du matériel (sol, paillasses, vêtements, récipients de stockage…) si celui-ci est en métal ou en céramique.

Pour éviter les risques liés au pH, il ne faut jamais verser de l’eau dans l’acide, toujours connaître le contenu des solutions et des réactions possibles avant de les mélanger. Mais aussi ajouter doucement une solution au milieu réactionnel si celle-ci provoquera un changement de pH qui peut entraîner une importante augmentation de température.

Asphyxie :[modifier | modifier le code]

Pictogramme du risque d'asphyxie

L’asphyxie résulte de la respiration d’un air appauvri en dioxygène. Cet appauvrissement peut provenir du remplacement de cet air par un autre gaz que ce soit volontairement (inertage) ou involontairement (fermentation ou décomposition dégageant du CO2, de l’H2S, …). L’asphyxie est une condition dans laquelle les cellules du corps ne reçoivent pas un approvisionnement suffisant en oxygène et entraîne la mort.

Les principaux gaz asphyxiants sont le monoxyde de carbone, le méthane, l’éthane, l’azote, le sulfure d’hydrogène et le dioxyde de carbone. Le danger vient du fait qu’ils sont incolores et inodores, d’où la nécessité d’un système de prévention et d’alerte efficace.

L’air respirable contient environ 21% d’O2 et en deçà d’une teneur d’environ 17% le risque de perte de connaissance brutale, sans signe précurseur, est à craindre. La mort en souvent entraînée car le secours doit être immédiat. Cette diminution du taux d’O2 peut être liée à différents éléments. Lors du travail dans un espace confiné, deux types de mécanisme sont en cause :

  • la consommation de l’O2, souvent provoquée par combustion, qu’elle soit vive (chauffage avec flamme, soudage…) ou lente (fermentation, rouille, chauffage catalytique…) ou fixation sur un support quelconque (charbon actif humide par exemple)
  • Un apport de gaz inerte, même non toxique

Lors de la conception d'un espace de travail ou de repos pour les personnels, il faudra veiller à ne pas créer une atmosphère confinée, lieu le plus probable de cas d'asphyxie.

Fluides cryogéniques :[modifier | modifier le code]

Un fluide cryogénique est un gaz ou un liquide dont la température d’ébullition est inférieur à -150°C.

Ils peuvent provoquer différents risques : sur la santé (asphyxie, brulures et gelures, effet du froid), par explosion avec rupture du réservoir, dus à la modification des propriétés des matériaux.

Du fait des différents risques qu’entrainent les fluides cryogéniques, il est nécessaire d’utiliser du matériel adapté, résistant à l'action du gaz et aux basses températures.

On recense deux conséquences graves pour la santé, l’asphyxie et les brulures / engelures. L’asphyxie résulte du fait qu’à température ambiante tous les fluides cryogéniques s’évaporent. Or 1L d’azote liquide représente 693L de gaz, donc dans les pièces mal ventilés le taux de dioxygène peut se retrouver en dessous des 21% initialement présent.

Les brulures résultent d’un contact direct ou indirect avec le fluide. Un contact direct avec la peau et / ou les yeux peut provoquer des lésions irréversibles. Un contact indirect, par exemple en touchant un métal qui a été en contact avec un fluide peut aussi provoquer des brulures graves, ou par exemple en respirant de manière plus ou moins prolongée le nuage de gaz au dessus du fluide cryogénique peut entrainer une brulure des poumons.

La première des préventions est la formation du personnel aux risques et à l’utilisation de fluides cryogéniques. Cette formation doit porter sur les propriétés du fluide cryogénique utilisé tant à l'état liquide qu'à l'état gazeux, sur les instructions et la maintenance des équipements utilisés et les matériaux compatibles, sur les dispositifs de sécurité ainsi que les EPI, et sur les premiers soins et intervention d’urgence.

Les rayons ionisants :[modifier | modifier le code]

Les rayons ionisants sont des rayons très énergétiques. Ils peuvent ioniser la matière qu’ils traversent. Certains sont naturels (rayonnement cosmique (du soleil), rayonnement tellurique (de l’uranium et du thorium) etc…) et d’autres artificiels (Radiographie médicale (rayons X), médecine nucléaire (rayons gamma), radiothérapie (rayons X et électrons) etc…).

L’importance des effets des rayonnements ionisants sur la santé est très variable. Au-delà d’un certain seuil, les rayonnements ionisants peuvent provoquer des effets à court terme (stérilité temporaire ou définitive, nausées… voire la mort). À plus long terme, les rayonnements peuvent favoriser la survenue de cancers ou provoquer des anomalies génétiques. Aucun seuil n’a été identifié pour ces effets dits aléatoires. Ainsi, toute dose, aussi faible soit-elle, peut entraîner un risque accru de cancer. Les rayonnements ionisants perturbent les différents processus biologiques qui ont lieu dans les cellules des tissus ou des organes exposés. Les conséquences sont de 2 types :

  • Modification des propriétés chimiques des constituants de la cellule (ionisation) : ces constituants ne peuvent plus alors jouer leur rôle.
  • Altération du matériel génétique (l’ADN), ce qui provoque des mutations ou la mort de cellules.

Le confinement des émetteurs de rayons ionisants, l’assainissement et le traitement de l'atmosphère des locaux de travail sont des mesures indispensables pour limiter les risques.

Il faut également utiliser des protections individuelles adaptées (masques respiratoires, gants, surbottes, lunettes, etc... voire tablier de plomb si cela est nécessaire).

Une surveillance médicale des personnes potentiellement exposées est indispensable.