Utilisateur:Thomas.Rocq/Brouillon

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Avec l'émergence des solutions cloud, des questions se sont posées quand aux critères de différenciation entre les approches cloud et on premise. Nous cherchons donc à proposer une classification de ces différents critères en rubriques cohérentes.

Quelques définitions[modifier | modifier le code]

Pour pouvoir entamer notre classification, nous avons tout d'abord besoin de définir les termes du sujet afin de comprendre sur quels aspects il serait intéressant de comparer nos deux types de solutions.

Solutions on-premise
Une solution On-premise (littéralement "sur site") est un logiciel dont l'architecture est physiquement présente au sein de l'entreprise cliente.Ce type de solution est directement installé sur les serveurs du client.
Solutions cloud
Le Cloud Computing (littéralement "informatique en nuage") ou SaaS est une solution délocalisée à distance. Ce type de solution est installé sur des serveurs n'appartenants pas au client, il faut donc généralement passer par un abonnement auprès de l'hébergeur afin d'en bénéficier.
Cloud privé
Le cloud privé (ou dédié) désigne une infrastructure totalement dédiée à un client (exemple: un openstack mis en place spécialement pour une entreprise). Ce type de cloud peut être administré soit en interne, soit par un prestataire extérieur à l'entreprise.
Cloud public
Le cloud public désigne le fait de se greffer à une infrastructure cloud déjà existante. Les données sont donc hébergées sur des serveurs eux-mêmes accessibles par un nombre défini d'utilisateurs. Le coût d’une telle solution est amoindri car l’infrastructure sur laquelle on viendra se greffer existe déjà.
Cloud hybride
Le cloud hybride est un type de cloud combinant plusieurs environnements cloud ensemble, à savoir une combinaison de cloud privé et de cloud public, voir même combiner une infrastructure cloud avec une infrastructure on-premise. Pour que cela fonctionne, il faut que les environnements soient étroitement liés entre eux. La plupart des infrastructures hybrides comprennent au moins une infrastructure de cloud public. Ce type d'infrastructure permet de tirer le meilleur de chaque type d'infrastructure.

Rubriques de comparaison[modifier | modifier le code]

Voici une liste non exhaustive de critères de comparaisons qui seront utilisés par la suite pour comparer les deux types de solutions:

  • Aspect financier

Le premier aspect traité est celui de l'aspect financier. Il est nécessaire pour une entreprise de s'intéresser au prix de la solution choisie afin de choisir l'offre qui convient le mieux à ce que l'entreprise veut faire. La comparaison sera mesurée en se basant sur les prix des abonnements pour les offres cloud, et celui du stockage pour les offres on-premise.

  • Intégration

Ici l'intégration concerne principalement les solutions cloud. En effet, l'intégration d'une solution on-premise ne dépend que de la manière dont la solution est mise en place au sein de l'entreprise. Ce qui sera traité dans cette partie couvre plutôt les avantages d'une intégration cloud et la manière dont cela est mis en place.

  • Fiabilité

L'aspect fiabilité regroupe à la fois un aspect de sécurité ainsi qu'un aspect de disponibilité. La comparaison sera donc mesurée en se basant sur les soucis de fiabilité rencontrés sur les infrastructures cloud et celles on-premise, ainsi que sur les mesures mises en place pour contrer ces défaillances.

  • Performance

L'aspect performance sera lui mesuré en se basant sur sept critères:

  1. Prise en charge de la migration des VM
  2. Prise en charge des images personnalisées
  3. Bibliothèque d'images
  4. Autoscaling
  5. Connectivité réseau
  6. Options de stockage
  7. Prise en charge régionale

Résultats[modifier | modifier le code]

Aspect financier[modifier | modifier le code]

Solutions cloud[modifier | modifier le code]

La plupart des fournisseurs de cloud propose un financement de l'infrastructure via un abonnement.

Voici une liste (non exhaustive) de fournisseurs cloud ainsi que le détail de certaines de leurs offres:

Fournisseur Offre Prix
Amazon[Ref 1] S3 Standard: stockage à usage général pour n'importe quel type de données. 0,024 USD/Go (0,021€/Go) jusqu'à 50 Go, puis 0,023 USD/Go (0,020€/Go) jusqu'à 500 Go, puis 0,022 USD/Go (0,019€/Go) pour + de 500 Go
S3 Replication: réplication entre régions et réplication au sein d'une même région 0,015 USD/Go
Google Drive[Ref 2] Business Starter: 30 Go par utilisateur 4,68€/utilisateur/mois
Business Standard: 2 To par utilisateur 9,36€/utilisateur/mois
Business Plus: 5 To par utilisateur 15,60€/utilisateur/mois
Enterprise: Autant d'espace de stockage que nécessaire Tarifs disponibles auprès du service commercial
OVHCloud[Ref 3] Block Storage classic: 250 IOPS garantis, 4 To max. 0,04 € HT/mois/Go
Object Storage: Storage replica x3 0,01 € HT/mois/Go
Cloud Archive: Stockage froid sécurisé 0,002 € HT/mois/Go
Microsoft OneDrive[Ref 4] OneDrive Entreprise (plan 1): Partage de fichiers et stockage OneDrive. 1 To/utilisateur, jusqu'à 25 To/utilisateur 4,20 € HT/utilisateur/mois
OneDrive Entreprise (plan 2): Partage de fichiers et espace de stockage en ligne OneDrive avec des fonctionnalités avancées de sécurité et de conformité. 1 To/utilisateur, jusqu'à 25 To/utilisateur 8,40 € HT/utilisateur/mois
Microsoft 365 Business Basic: Microsoft Teams et stockage en ligne. Versions de bureau des logiciels Office non incluses. 4,20 € HT/utilisateur/mois
Microsoft 365 Business Standard: Messagerie professionnelle, logiciels Office et services tels que OneDrive. 10,50 € HT/utilisateur/mois

La question d'acheter ou de louer de l'équipement IT s'est toujours posée[Ref 5], car effectivement, la différence majeure entre une solution on-premise et une solution cloud est que dans l'un, la licence est payée et dans l'autre c'est de la location.

Les coûts sont donc amoindris lorsque l'on parle d'une solution cloud, étant donné qu'ici le service, l'infrastructure etc. sont loués et non achetés.

Il est donc intéressant pour les fournisseurs de cloud de cibler certains types de clients comme les TPE/PME ou le secteur de l'éducation[Ref 6] en avançant tout d'abord l'argument du prix.

Solutions on-premise[modifier | modifier le code]

Pour ce qui est des solutions on-premise, il est question la plupart du temps de l'acquisition d'une licence et d'une installation sur site.

Cela demande donc d'avoir une infrastructure disponible sur laquelle le service sera mis en place. C'est ici qu'on voit souvent apparaître un mélange entre solutions cloud et solutions on-premise, c'est-à-dire que l'entreprise achète une licence pour un logiciel, qu'elle installera ensuite sur une infrastructure qui n'est pas la sienne, et donc fournie par un prestataire extérieur.

Ce type de solution est assez onéreux[Ref 7] (achat de la licence, de l'infrastructure si on ne passe pas du tout par un fournisseur cloud...), le marché cible sera donc les ETI, les grandes entreprises ou les PME ayant les moyens financiers et/ou besoin d'une solution adaptée à leur besoins.

Intégration[modifier | modifier le code]

L'intégration en cloud permet aux entreprises de faciliter les activités d'Informatique décisionnelle (ou business intelligence) en fusionnant les données locales et les données générées par les applications cloud, dont en voici une liste non exhaustive[Ref 8]:

  • Modèles de trafic réseau
  • Comportement des utilisateurs
  • Événements de sécurité (à l'extérieur et dans l'environnement)
  • Informations de conformité
  • Erreurs et anomalies affectant les données des performances
  • Utilisation des ressources

De plus, l'intégration en cloud permet d'améliorer d'autres aspects des opérations conduites par l'entreprise[Ref 8]:

  • Réduction des dépenses: En se basant sur les données de sources différentes au sein d'une architecture cloud, il est possible de déterminer si certaines ressources sont sur-provisionnées ou au contraire sous-provisionnées, permettant à l'entreprise d'agir en conséquence en changeant leur approche vis-à-vis de leur intégration cloud pour que cette dernière soit adaptée aux besoin de l'entreprise.
  • Optimisation du capital humain: Les volumes de données stockées ayant considérablement augmenté, l'automatisation des tâches dans une architecture cloud permet aux employés d'une entreprise de gérer et interpréter efficacement ce volume de données.
  • Évolution automatique: L'évolution automatique permet à l'environnement d'une entreprise de réagir intelligemment, en ajoutant des ressources pendant les période de pointe ou en les désactivant pendant les périodes de creux par exemple/
  • Livraison plus rapide: L'intégration en cloud permet des échanges instantanés, ce qui permet une livraison numérique très rapide.

Il existe de nombreux outils permettant la migration vers le cloud[Ref 9] .

Fiabilité[modifier | modifier le code]

Fiabilité des solutions cloud[modifier | modifier le code]

Le cloud computing permet de mettre en place rapidement des applications et systèmes complexes, et permet de les intégrer en continu[Ref 10].

Cette mise en place pose cependant des risques concernant la fiabilité. Par exemple le 24 décembre 2012, Netflix a subi une panne de 18 heures affectant la majorité de ses clients[Ref 10]. Cela résultait d'une défaillance régionale du service AWS où toutes les opérations cloud de Netflix était stockées à cette époque. Suite à cela, une amélioration du plan, de l'architecture ELB et du processus de gestion de configuration de AWS ont été apportées[Ref 10] ainsi que la mise en place, du côté de Netflix, d'un load balancing répartissant le traffic client sur trois régions cloud.

La fiabilité des infrastructures cloud a donc été améliorée au fil du temps, et c'est notamment les pannes rencontrées qui ont poussé et pousse encore à l'amélioration de la fiabilité des infrastructures cloud.

Fiabilité des solutions on-premise[modifier | modifier le code]

Avant la démocratisation des solutions cloud pour les entreprises, les soucis de sécurité et de disponibilité étaient à la charge des entreprises, étant donné que les solutions étaient directement hébergées chez les entreprises et non par un prestataire extérieur[Ref 11] .

Performance[modifier | modifier le code]

Solution on-premise[modifier | modifier le code]

Pour une solution on-premise, la latence dépendra du matériel utilisé par l'entreprise, de l'endroit où sont situés les serveurs (s'ils ne sont pas au sein de l'entreprise, une connexion internet sera nécessaire et prise en compte dans le temps de latence entre la demande et la réception des données).

Solutions cloud[modifier | modifier le code]

Prise en charge de la migration des VM[modifier | modifier le code]

AWS est parmi les principaux fournisseurs de cloud celui qui offre le chemin de migration des VM le plus transparent. En effet, AWS fournit une interface graphique permettant aux administrateurs de gérer leurs ressources AWS facilement. Cette interface permet également de migrer les VM VMWare vers le cloud public.[Ref 12]

Prise en charge des images personnalisées[modifier | modifier le code]

Un des avantages des fournisseurs de cloud est qu'ils permettent généralement de créer des VM à partir d'images prédéfinies. Mais pour répondre aux besoins de toutes les entreprises, il est nécessaire d'offrir la possibilité de créer et utiliser des images personnalisées, afin de ne pas se baser uniquement sur les images génériques.

AWS fournit des APIs permettant l'import d'images de VM dans le cloud Amazon.

Microsoft offre la possibilité de créer facilement une image personnalisée, notamment en créant un fichier de disque dur virtuel pour ensuite l'importer dans Azure.

Rackspace (en) propose également la création d'images personnalisées qui peuvent être à la fois importées et exportées dans son environnement cloud. Une API a également été mise en place pour partager des images personnalisées.[Ref 12]

Bibliothèque d'images[modifier | modifier le code]

La plupart des environnements cloud sont assez hétérogènes concernant les systèmes d'exploitation serveurs qu'ils utilisent. La plupart des fournisseurs cloud proposent donc un choix très variés de systèmes d'exploitation afin de satisfaire au maximum la clientèle.[Ref 12]

Autoscaling[modifier | modifier le code]

Dans les entreprises, la demande de charges de travail varie, il y a donc le besoin pour les entreprise que les fournisseurs cloud permettent un scaling automatique des ressources en fonction de la demande.

Rackspace (en) propose par exemple une fonctionnalité d'autoscaling permettant d'augmenter ou de réduire la taille du cloud suivant des règles définies par l'utilisateur, comme un calendrier par exemple.

L'interface Azure de Microsoft propose également une page Scale que les entreprises peuvent utiliser pour dimensionner manuellement une application par exemple, ou encore définir les paramètres à utiliser pour le dimensionnement automatique de la charge de travail.[Ref 12]

Connectivité réseau[modifier | modifier le code]

Les fournisseurs cloud proposent également plusieurs options de connectivité afin de connecter le réseau de l'entreprise cliente à celui dans le cloud.

AWS propose une fonction appelée Enhanced Networking, disponible pour les VM Windows et Linux et offrant une connectivité réseau plus performante que celle proposée en standard, offrant notamment une faible latence.[Ref 12]

Options de stockage[modifier | modifier le code]

La plupart des fournisseurs cloud proposent également plusieurs options de stockage, afin de satisfaire au mieux les besoins clients, notamment en fonction des charges de travail de ces derniers.[Ref 12]

OVHCloud propose par exemple différentes options de stockage, comme l'Object Storage qui se base sur AWS et propose une protection des données par triple réplication[Ref 13] , le Cloud Archive pour du stockage à froid à long terme[Ref 14], ou encore le Block Storage[Ref 15] .

Prise en charge régionale[modifier | modifier le code]

Les entreprises ont parfois également besoin que leurs ressources soient hébergées dans une région géographique spécifique.

Par exemple AWS donne la possibilité d'héberger des VM dans des régions spécifiques, en donnant également la liste des zones disponibles dans ces régions[Ref 12].

Un peu d'histoire[modifier | modifier le code]

Les infrastructures du cloud connaissent plusieurs etapes en partant de leur origine à leur mise en place contemporaine[Ref 16].

1960s[modifier | modifier le code]

L'histoire du cloud débute dans les années 60. Le professeur John McCarthy suggère en 1961 que l'informatique serait un jour vendu comme utilitaire. En 1967, IBM a virtualisé les systèmes d'exploitation, ce qui a permis à plusieurs utilisateur de partager la même ressource. En 1969, ARPANET (Advanced Research Projects Agency Network), un réseau reposant sur le protocole TCP/IP est lancé par le Département américain de la Défense et devient le précurseur d'Internet.

1970s/80s[modifier | modifier le code]

En 1976, la reine Elizabeth II envoie un courrier électronique, montrant les progrès de la mise en réseau. Quelques années plus tard, la Maison Blanche a installé ses premiers ordinateurs. Au début des années 80, les systèmes d'exploitation réseau ont été lancés pour permettre aux ordinateurs de communiquer entre eux. En 1985, des bandes de stockage pouvant stocker jusqu'à 200 Mo de données étaient disponibles. À cette époque, environ 100 000 ordinateurs étaient connectés à Internet.

1990s[modifier | modifier le code]

En 1991, le World Wide Web est lancé alors que des millions de machines sont connectées à Internet. Cela a notamment permis l'émergence de nombreux sites de e-commerce. La mention la plus ancienne du Cloud Computing remonte à 1996 dans un document interne de Compaq. Avant que le terme "cloud" ne devienne connu, c'est nom de grid computing qui est devenu populaire. Les grilles mettaient en réseau les ressources de calcul des organisations à travers les continents, mais elles n'étaient toujours pas accessibles aux non-spécialistes.

2000s[modifier | modifier le code]

Le cloud moderne est né avec Amazon Web Services (AWS) qui fut lancé en 2002. Il n'y avait aucun concurrent à Amazon à ce moment, mais les cas d'utilisation réels à ce moment n'étaient pas encore suffisant pour convaincre les potentiels utilisateurs, et ce malgré les avantages que cette nouvelle technologie proposait.

OpenNebula est un projet Open source lancé en 2005 et avait pour but de rendre facile l'utilisation du cloud.

En 2008 fut créé Dropbox, un service de stockage cloud qui démocratisa pour le consommateur lambda le fait de stocker ses données de manière délocalisée.

De la même manière que pour OpenNebula, Openstack a été créé en 2010, et est aussi un projet Open source.

Références[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]