Vetusta Monumenta

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Vetusta Monumenta
Titre original
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Format
Date de création
Mosaïques de Wellow, près de Bath, Somerset (double page dans le volume 1, dans une réédition 1826)

Vetusta Monumenta est le titre d'une série d'articles illustrés sur les bâtiments, les sites et les objets antiques, principalement ceux de Grande-Bretagne, publiés à intervalles irréguliers entre 1718 et 1906 par la Société des antiquaires de Londres. Le titre complet est « Vetusta monumenta quae ad Rerum Britanicarum memoriam conservandam Societas Antiquariorum Londini sumptu suo edenda curavit », (en français : « Les monuments antiques que la Société des antiquaires de Londres fit publier pour la conservation de la mémoire de l'Angleterre, avaient soin d'être publiés à ses frais »). Les articles de la taille d'un folio, rédigés par des membres de la société, étaient initialement publiés individuellement, puis avec le temps classés en 7 volumes [1].

Publications[modifier | modifier le code]

Selon la base de données HOLLIS à Harvard, les 7 volumes sont datés de 1747, 1789, 1796, 1815, 1835, 1883 et 1906. Ils ont été publiés de cette manière :

  • volume 1 entre 1718 et 1747;
  • volume 2 entre 1748 et 1789 ;
  • volume 3 entre 1790 et 1796 ;
  • volume 4 entre 1799 et 1815 ;
  • volume 5 entre 1816 et 1835 ;
  • volume 6 entre 1821 et 1885 ;
  • volume 7 entre 1893 et 1906[2].

La série a commencé la même année de l’existence de la Société, avec une première réunion le à la Mitre Tavern sur Fleet Street (Londres). Le journal principal de la société, nommé Archaeologia, n'a commencé à être publié qu'en 1770. Les membres de la société en recevaient un exemplaire gratuit à chaque publication[3].

Contenu[modifier | modifier le code]

Mosaïque de la villa romaine Pit Mead.Illustrations de Catherine Downes, gravées par James Basire et présentées à la Société des Antiquaires par Daines Barrington.

L'accent a été mis sur les illustrations grandes et détaillées, initialement des gravures de haute qualité, qui transmettaient des informations sur le sujet de manière accessible et économique[4]. Chaque numéro était développé à partir d'articles et de recherches de la société, donnant une description textuelle accompagnée de détails illustrés qu'elle avait commandés.

L’apport scientifique de ces ouvrages est impressionnant de vulgarisation permettant à tout à chacun de s’approprier le savoir. Ces documents ont donc eu une grande popularité contemporaine. Outre une analyse textuelle fine, ils sont accompagnés d’un grand nombre d’illustrations de tous types. L'assemblage de cartes, de plans et d'autres détails était une nouveauté dont la population a rapidement vu un attrait. Les illustrations étaient accompagnées de silhouettes humaines donnant une idée de l’échelle du sujet dessiné, offrant au lecteur une réelle perspective. Ceux-ci accompagnaient les descriptions des sites, et fournissaient des informations supplémentaires avec des niveaux de détail élevés et des points de vue multiples ou idéalisés pour simuler une visite complète. De nombreuses planches comprennent des incrustations de vues éclatées, de coupes transversales et d'autres détails architecturaux ou d'objets trouvés sur le site. D'autres figures étaient entrecoupées du texte ou occupaient plusieurs pages entières. La critique de l’époque a pris en compte ces illustrations comme pure idéal et non réalisme et ainsi une source précieuse d'informations. Le livre a utilisé les détails multiples et séparés pour synthétiser des enquêtes encyclopédiques qui ont caractérisé l'approche des historiens de la nature et des antiquaires, ce que Barbara Maria Stafford a décrit comme « des morceaux matériels de références croisées de réalité lointaine »[5].

Un article de 1803 sur la pierre de Rosette figurait parmi les premières recherches publiées[6]. Le premier compte rendu détaillé de la Coupe de sainte Agnès au British Museum a été publié dans l'un des derniers papiers, de 1904, par Sir Charles Hercules Read[7].

Contributeurs[modifier | modifier le code]

Ce qui suit est une liste incomplète des contributeurs notés et de leurs articles :

Des notices sur les illustrations mentionnent les graveurs suivants :

  • George Vertue, graveur à la Société. A produit un dessin de la porte Holbein en 1724. Sa gravure de 1727 apparaît dans le volume 1 datant de 1747 [9]. D'autres travaux incluent le portrait de Richard II à Westminster, le sanctuaire d'Edouard le Confesseur et une vue de Waltham Cross ; presque tout le cuivre jusqu'en 1756 a été gravé par Vertue.
  • James Basire (1730-1802), l'un des successeurs de Vertue, qui a produit un dessin sur cuivre. Ses descendants du même nom, le fils James Basire (1769-1822) et son petit-fils (1796-1869), ont également été nommés graveur de la Société. Son travail pour les volumes – après sa nomination dans les années 1760 – est décrit comme l'un de ses meilleurs ; cependant, on pense que William Blake, l'apprenti de Basire est en partie, sinon en grande partie, responsable de la plupart des conceptions [10].
  • Charles Alfred Stothard, fac-similé en couleurs de la Tapisserie de Bayeux en 1818
  • Jacob Schnebbelie, dessinateur de la société. A exécuté plusieurs des vues architecturales des deuxième et troisième volumes [11].
  • Samuel Jérôme Grimm

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maria Grazia Lolla, Producing the Past: aspects of antiquarian culture and practice, 1700–1850, Aldershot, Ashgate, , 15–34 p. (ISBN 9781840142754), « Ceci n'est pas un monument: Vetusta Monumenta and antiquarian aesthetics »

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Greg Harris, « Antiquaries in Britain, 1707–2007: Recording and illustrating », sur Making History, Royal Academy of Arts (consulté le )
  2. HOLLIS database at Harvard (dynamic link - enter title)
  3. Founding the Society of Antiquaries « https://web.archive.org/web/20120306034954/http://www.royalacademy.org.uk/exhibitions/makinghistory/founding-the-society-of-antiquaries,449,AR.html »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), and Recording and illustrating, as above.
  4. « The Embarkation of Henry VIII at Dover 1520 » [archive du ]
  5. The metropolis and its image: constructing identities for London, c. 1750-1950, Wiley-Blackwell, , 14–16 p. (ISBN 978-0-631-21667-4, lire en ligne), « Atheticizing the Ancestral City »
  6. 1803: "Has tabulas inscriptionem ... ad formam et modulum exemplaris inter spolia ex bello Aegyptiaco nuper reportati et in Museo Britannico asservati suo sumptu incidendas curavit Soc. Antiquar. Londin. A.D. MDCCCIII" in Vetusta Monumenta vol. 4 plates 5–7
  7. Read, Sir Charles Hercules. The Royal Gold Cup of the Kings of France and England, now preserved in the British Museum. Vetusta Monumenta Volume 7, part 3, 1904
  8. The General biographical dictionary: containing an historical and critical account of the lives and writings of the most eminent persons in every nation: particularly the British and Irish; from the earliest accounts to the present time, vol. 32, Printed for J. Nichols, , 143–4 p. (lire en ligne), « Willis, Browne »
  9. 'The Holbein Gate and the Tiltyard Gallery', Survey of London: volume 14: St Margaret, Westminster, part III: Whitehall II (1931), pp. 10-22. Date accessed: 24 November 2010.
  10. Life of William Blake, Kessinger Publishing, (ISBN 978-0-7661-2852-1, lire en ligne), p. 4
  11. The year book of daily recreation and information, , 219–20 p. (lire en ligne)