Vieux château de Fontenay-le-Comte

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Vieux château de Fontenay-le-Comte
Image illustrative de l’article Vieux château de Fontenay-le-Comte
Type château fort, en ruine
Début construction XIe siècle
Destination initiale Lieu d'habitat du seigneur
Propriétaire actuel Commune
Destination actuelle Parc public
Pays Drapeau de la France France
Région historique Bas-Poitou
Localité Fontenay-le-Comte

Le vieux château de Fontenay-le-Comte est un ensemble de ruines ayant constitué un important château fort à l'époque médiévale à Fontenay-le-Comte en Vendée.

Historique[modifier | modifier le code]

Une forteresse est construite dès le XIe siècle, probablement une motte castrale avec constructions de bois. Au fil des siècles, le château fort a été maintes fois agrandi, détruit, reconstruit car il fut le théâtre de conflits durant la guerre de Cent Ans[1].

Le premier seigneur connu est Thiverçay, qui se fait construire une villa fortifiée, instaure un droit de péage, bat sa propre monnaie et possède les mines de Melle. Saint Louis fait de Fontenay-le-Comte la capitale du Bas-Poitou, c'est de son règne que datent les remparts de la ville fortifiée. C'est au XIe siècle, avec l'arrivée des comtes de Poitou, que fut construite la motte féodale, premier château fortifié à Fontenay. Aliénor d'Aquitaine, née à Nieul-sur-l'Autize, renonce à ses possessions, qui retombent dans les mains de son fils Richard Cœur de Lion, Fontenay doit alors se soumettre à l'Angleterre. Au XIIIe siècle, les Lusignan sont les nouveaux seigneurs de Fontenay. La forteresse en pierres est construite à partir du XIIe siècle et elle sera améliorée les siècles suivants, jusqu'à la construction du château de Terre-Neuve au XVIe siècle. Le château a également servi de prison au cardinal Charles 1er de Bourbon qui, après l'assassinat d'Henri III, fut proclamé roi par la Ligue sous le nom de Charles X. Quelques mois auparavant, il avait été arrêté et cloîtré au château de Chinon. Le futur roi, Henri IV le fera acheminer à Fontenay-le-Comte en septembre 1589 où il mourra le 9 mai 1590 dans une maison de la rue des Loges[2].

Le château sera détruit durant la Révolution. Nonobstant, ses ruines seront transformés en carrières de pierre qui serviront en outre, à la construction du Pont Neuf, à la caserne Belliard, mais aussi au pavage de certaines routes. A la fin du XVIIIe siècle, la ville achète ce qui restait encore, mais cependant en 1813, l'Etat se sert de son droit de reprise et s'empare de la propriété, afin de la revendre six ans plus tard à Jean Baron. Ses héritiers vendent à leur tour le domaine à la ville en 1944 qui en redevient le propriétaire. Jean Baron, ayant du mal à se loger dans les ruines du château, fait bâtir, en 1841, à l'intérieur du parc, une demeure qui se repose en partie sur la muraille du XIIIe siècle[2]. En 1946, afin de construire des tranchées pour le service d'eau, des pierre taillées du Moyen Âge furent mises à jour. Ces dernières ont permis à l'origine, la construction du château féodal[2].

En 1952, la ville vend la maison de Jean Baron à l'Éducation Nationale ; elle la rachètera le 31 décembre 1979 ; le dépôt départemental de fouilles archéologiques, inauguré le 6 novembre 1982 l'occupa également[2].

Description[modifier | modifier le code]

La ville de Fontenay-le-Comte était très importante au Moyen Âge, car la ville était enfermée derrière des remparts flanqués de dix tours et cinq portes fortifiées (châtelets d'entrée). Un château fortifié dominait le site. La ville fortifiée se situait au sud de la forteresse, et autour de la ville, au niveau de l'entrée des portes, se trouvaient des agglomérations non protégées, appelées faubourgs, au nombre de quatre[3] : les faubourgs des Loges, du Marchoux, du Bédouard et du Puits-Saint-Martin. Depuis chacun de ces faubourgs, on entrait dans la ville fortifiée par des portes fortifiées (ou châtelets d'entrée) qui portaient les noms des faubourgs attenants (porte des Loges, porte du Bédouard...). L'enceinte fortifiée de la ville avait un plan plutôt régulier, presque rectangulaire, les murailles nord étant communes avec l'enceinte du château fort. Un réseau de douves protégeait le pied des remparts, complété par la Vendée qui longe le site à l'est.

L'église Notre-Dame était située dans l'enceinte de la ville fortifiée. Deux autres églises étaient situées dans le faubourg des Loges.

Le château fort était construit à la place de l'ancienne motte castrale. Il avait une forme presque rectangulaire. Flanquée de cinq tours, l'enceinte enfermait une grande cour dont l'accès était protégé par un appareillage assez complexe de bâtiments à l'entrée, à savoir un portique fortifié, un passage en chicane bordé de plusieurs bâtiments. Le donjon primitif, de forme triangulaire (tour des Découvertes) fut remplacé par un nouveau donjon carré bordant l'entrée. La tour de la Boulaye était éperonnée, et équipée plus tard de canons. La tour de la Chapelle, en forme de fer à cheval, comme son nom l'indique abritait un lieu de culte[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Fontenay d'un lieu à l'autre », sur Fontenay-le-Comte Vendée, (consulté le )
  2. a b c et d Robert Aujard, Fontenay-le-Comte : capitale du Bas-Poitou, ville millénaire, R. Aujard, (OCLC 462955351, lire en ligne).
  3. « Fontenay d'un lieu à l'autre. », sur Fontenay-le-Comte Vendée., (consulté le )
  4. « Fontenay-le-Comte, le château féodal. », sur archives de la Vendée