Villa Le Typhonium

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Villa Le Typhonium
Présentation
Type
Style
Architecte
Commanditaire
Patrimonialité
Localisation
Adresse
Le Typhonium et rue du Calvaire-des-MarinsVoir et modifier les données sur Wikidata
Wissant, Pas-de-Calais
 France
Coordonnées
Carte

Le Typhonium est une villa de style néo-égyptien ptolémaïque située sur la commune de Wissant, située dans le département du Pas-de-Calais, en région Hauts-de-France.

Descriptif[modifier | modifier le code]

La maison est isolée dans les dunes du plateau des Croquets[1], au lieu-dit le Typhonium[2], rue du Calvaire-des-Marins[3]. Elle tient son nom de petits temples égyptiens trouvés à Denderah et à Edfou lors de la campagne d'Égypte[1].

De style néo-égyptien ptolémaïque[4], elle est construite en pierre marbrière des carrières de Marquise[réf. nécessaire] et en briques autour des ouvertures. L'ensemble de l'appareil est recouvert de ciment. Une terrasse en béton recouvre le tout[2].

Dans l'extension de 1911, Virginie Demont-Breton représente sur un bas-relief sa famille en costumes égyptiens. Adrien Demont, y est figuré devant son chevalet, porte les attributs d'un pharaon tels que la couronne khépresh et la croix de vie. L'uræus, disque solaire ailé entouré de cobras, des représentations de lotus et de papyrus complètent l'ensemble[5]. On y voit une évocation de l'aéroplane piloté par Louis Blériot, sous la forme de Horus en oiseau[1].

Les paratonnerres ont aussi à leur sommet la fleur de papyrus[5].

Historique[modifier | modifier le code]

La villa est construite en 1890[3] ou 1891[2] par l'architecte Edmond De Vigne pour Adrien Demont et Virginie Demont-Breton[2], parente de l’architecte[4],[Note 1]. Les propriétaires sont passionnés par l'Égypte antique. N'y étant jamais allés, ils s'inspirent de la Description de l'Égypte pour bâtir leur villa[1].

Elle est agrandie en 1910[3] ou 1911[2] pour y adjoindre une porte monumentale (haut pylône[1]) rappelant la grande porte de Dendérah en Égypte[2]. Virginie Breton y place dans le ciment frais la sculpture en bas-relief représentant sa famille[2].

Durant la Seconde Guerre mondiale, un incendie détruit les boiseries néo-flamandes constituant le décor intérieur de la villa[2].

Ses façades et ses terrasses sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du [2].

En 2016, la villa sert de décor pour des scènes extérieures du film Ma Loute de Bruno Dumont[4].

Ses propriétaires sont des cousins descendants des propriétaires d'origine[4].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Jacques Mandelbaum mentionne Félix de Vigne comme étant l'architecte de la villa. Félix est peintre et le beau-père du peintre Jules Breton, père de Virginie Demont-Breton. Les sources du Ministère de la Culture attribuent la villa à son fils, Edmond De Vigne, architecte.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Égyptomanie puissance 2… | Les Amis du Louxor », sur www.lesamisdulouxor.fr (consulté le )
  2. a b c d e f g h et i Notice no PA00108453, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. a b et c Notice no IA62000533, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. a b c et d Jacques Mandelbaum, « Les carnets de route de « Ma Loute » : un château en Espagne pour les Van Peteghem (5/6) », sur Le Monde.fr (consulté le )
  5. a et b Annete Bourrut Lacouture, « Égyptomanie fin de siècle. Le Typhonium, demeure des peintres Adrien Demont et Virginie Demont-Breton », Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, 1989, pages 277-296.


Voir également[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Annette Bourrut-Lacouture, « Égyptomanie fin de siècle. Le Typhonium, demeure des peintres Adrien Demont et Virginie Demont-Breton », dans Bulletin de la Société de l’Histoire de l’Art français, 1990, p. 277-296.
  • Yann Gobert-Sergent, « Virginie Demont-Breton, peintre de la mer et adepte de la démesure architecturale », La Gazette du Patrimoine, page 57, .
  • Luc Tartar, Clémence, Editions Infimes, 2021, 276 p. (ISBN 979-10-92109-40-5). Une partie de ce roman historique consacré à Clémence de Pibrac a pour cadre le Typhonium et évoque les Demont-Breton.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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