Vincent Allègre

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Vincent Allègre
Illustration.
Fonctions
Député du Var
, (élection invalidée), (réélu en 1897) – (démissionnaire), , (décès)
Gouvernement IIIe République
Groupe politique gauche démocratique
Sénateur de la Martinique
Sénateur de la Martinique (élu)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Six-Fours (Var)
Date de décès (à 63 ans)
Lieu de décès Mèze (Hérault)

Vincent Allègre né à Six-Fours (Var) le et mort à Mèze (Hérault) le ), est un avocat et parlementaire français. Entre 1881 et 1888, il est Gouverneur de la Martinique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vincent Gaëtan Allègre fait des études de droit aux termes desquelles il devient avocat et est inscrit au barreau de Toulon. Nommé maire (républicain) de Toulon par Adolphe Thiers en , il est révoqué par Albert de Broglie au lendemain des élections du [1]. Vincent Allègre est élu député du Var, le . Membre du groupe de l'Union républicaine, il est l'un des signataires du Manifeste des 363, en . Réélu en , il est nommé Gouverneur de la Martinique, le , ce qui le contraint à démissionner de son poste de député.

Alors qu'il est Gouverneur de la Martinique, il se faire élire, en 1882, également sénateur de la Martinique mais son élection est invalidée le [2].

Dans ses fonctions de Gouverneur, il écrit à son Ministre de tutelle, l'amiral Cloué, cette phrase extraordinaire pour l'époque : "J'ai de plus en plus la ferme résolution d'administrer la Martinique selon les principes républicains ; je ne me préoccupe nullement de la couleur des gens et sans distinction j'accueille avec faveur les blancs, les mulâtres et les noirs, pourvu qu'ils soient républicains (...)"[3]. Il deviendra la cible des Békés.

Il quitte son poste en 1887 et est remplacé par Louis Albert Grodet.

Vincent Allègre est élu - à nouveau, sénateur de la Martinique, le , est réélu le [4].

Il siège jusqu'à sa mort, survenue à Mèze (Hérault), le .

Son éloge funèbre est prononcée par Armand Fallières, futur président de la République Française[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique.... T. 17 Suppl. 2, Paris, Administration du grand Dictionnaire universel, 1866-1877, p. 165
  2. Selon le « Dictionnaire des Parlementaires français » de Jean Jolly (1960-1977). En revanche, Armand Nicolas, dans son ouvrage "Histoire de la Martinique, de 1848 à 1939" (Tome 2) L'Harmattan - 1996 (ISBN 2-7384-4860-7) indique "qu'il refusa [le poste] à cause de sa fonction [de Gouverneur]", cf page 139.
  3. cité par Armand Nicolas, ibid - page 139.
  4. Le poste devenu vacant, c'est Amédée Knight qui lui succède.
  5. voir site du Sénat.

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]