Voyennes

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Voyennes
Voyennes
La mairie-école.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité Communauté de communes de l'Est de la Somme
Maire
Mandat
Jean-Pierre Lemaître
2020-2026
Code postal 80400
Code commune 80811
Démographie
Gentilé Voyennois
Population
municipale
589 hab. (2021 en diminution de 4,85 % par rapport à 2015)
Densité 66 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 46′ 21″ nord, 2° 59′ 03″ est
Altitude Min. 52 m
Max. 77 m
Superficie 8,87 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Ham
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Voyennes
Liens
Site web http://www.commune-voyennes.fr

Voyennes est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France. Elle fait partie de la communauté de communes de l'Est de la Somme.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune est un bourg picard rural, situé entre Nesle et Ham.

La ligne d'Amiens à Laon traverse le sud du territoire communal. La gare de Voyennes-Hombleux a été fermée en 1973 à cause d'un nombre insuffisant de voyageurs aux yeux de la SNCF.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par l' fleuve côtier la Somme ainsi que par le canal de la Somme.

En raison d'un envasement croissant, le canal de la Somme n'est plus navigable de Saint-Simon à Offoy, depuis 2000 pour la navigation de commerce et 2004 pour tout bateau[1].

Voyennes se situe au confluent avec ce canal de la Somme et du canal du Nord à gabarit supérieur permettant le passage de péniches de 900 tonnes ouvert en 1965.

Un tronçon de 20 km de Voyennes à Péronne a été élargi au gabarit du canal du Nord.

La liaison avec le canal du Nord devient alors le seul débouché pour les péniches. Dans les années 1960, 300 000 tonnes de marchandises transitaient encore par le canal de la Somme : betteraves acheminées vers les sucreries, céréales, engrais, charbon, etc. Depuis, le trafic marchand n’a cessé de décroître, laissant place aux bateaux des plaisanciers.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 690 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Estrées-Mons à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Voyennes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,8 %), zones urbanisées (8,4 %), forêts (8,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), eaux continentales[Note 2] (4,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 52, Nesle - Hombleux - Ham)[14].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Vienna (1055) ; Voiana (1140-1151) ; Voienna (1179) ; Voienne (1226-1241) ; Voiane (1230) ; Voyane (1248) ; Voniane (1230) ; Voenne (1254) ; Voissena (1230) ; Voyenne (1343) ; Voyennes (1512) ; Voyen (1579) ; Voyene (1733)[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Époque gallo-romaine[modifier | modifier le code]

Quelques ossements et armures de l'époque gallo-romaine ainsi que des documents ont été mis au jour dans le village[réf. nécessaire].

Un cimetière gallo-romain a été signalé sur le territoire de Voyennes[réf. nécessaire]. Le lieu exact de son implantation n'a pas été découvert.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

En 1415, le roi Henry V d’Angleterre passe la Somme à Voyennes, avant la funeste journée d’Azincourt.

Les Templiers[modifier | modifier le code]

Plusieurs sources[Lesquelles ?] confirment la présence d’un fort templier sur le territoire de Voyennes : « En 1182, le chapitre de Noyon avait acensé à Nivelon de Montdidier, maître du Temple dans le diocèse de Noyon (il n'y avait pas encore de baillie de Vermandois), ses moulin, chaussée et pêcheries de Voyennes, moyennant dix muids de froment et 40 sols de monnaie de Vermandois. Les frères du Temple s'engageaient à payer le cens convenu, à Noyon, le transport du grain étant à leur charge, et à souffrir le libre passage sur la chaussée des chevaux, des voitures à deux et quatre chevaux et autres véhicules du chapitre. Quant aux chanoines, ils devaient veiller à ce que leurs hommes allassent au moulin des Templiers et non à un autre[16] ».

Aujourd'hui, les Templiers laissent leur nom à une impasse, à un chemin pédestre et une association dans la commune fait découvrir leur mode de vie.

Temps modernes et contemporains[modifier | modifier le code]

La cité d'eau

Voyennes est une cité d’eau, le canal de la Somme, la rivière Somme, les étangs et marais sont représentatifs de ce village.

Port de marchandises de Voyennes, avec le tortillard sur les quais.

Les nombreux maraîchers en activité au début du siècle précédent ont marqué de leur présence l’activité économique du village.

Les hardines (nom donné aux jardins de marais à l’est de la Somme) ont fait vivre de longues années les familles de maraîchers de la région.

La plupart des productions des marais étaient vouées à l'exportation via le canal (transport par bateau à cheval) ou par le tortillard en gare de Voyennes, situé de l'autre côté du pont du canal.

Concernant la construction du canal de la Somme, les travaux commencent en 1786 mais doivent être interrompus dès 1793 devant les difficultés techniques (impossibilité de fonder les écluses dans le lit d'alluvions). Les travaux ne reprennent que sur ordre de Bonaparte en 1802, qui envisage de faire de Saint-Valery-sur-Somme un port de guerre ; ils se poursuivent en 1810 avec emploi de prisonniers de guerre espagnols aux travaux de terrassement[17]. Sous la Restauration, la concession est attribuée en 1822 par décret au banquier Pierre-Urbain Sartoris († 1833), qui envisage le doublement de la rivière par un canal maritime jusqu'à Saint-Valery-sur-Somme[18].

En 1827, Charles X inaugure lui-même le canal de la Somme qui sera achevé, tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Le Tortillard

Voyennes est également, au début du siècle précédent, un nœud de transport important. Le canal et le tortillard sont largement utilisés pour le transport de marchandises et de personnes. Le réseau était équipé d'une voie unique à écartement métrique, les croisements de trains se faisant dans les gares. La voie du réseau départemental était armée en rails Vignole de 15 et 20 kg/m, comme cela se pratiquait sur les divers réseaux gérés par la Société générale des chemins de fer économiques. Vu le faible nombre de trains en circulation sur la ligne, il n'y avait pas de signalisation, si ce n'est aux bifurcations et à l'embranchement de la ligne d'Offoy à Ercheu.

Le célèbre tortillard est très actif, c’est le moyen de transport en commun idéal pour le déplacement des populations rurales, aller au marché vaut à notre époque, les courses à l’Hyper Marché. Le tortillard comptait deux voies et trois gares sur la commune, la plus célèbre est la Rusticana en direction d'Offoy, qui servait de gare de marchandises (produits agricoles). Une autre gare est encore visible au sein du village, rue de la Gare, à l'architecture en brique typique du début du XXe siècle.

Le tortillard est détruit par les Allemands lors de leur retraite pendant l'automne 1944.

Le tortillard est fermé en 1954 à la suite de l'évolution exponentielle du nombre d'automobiles. Le nombre de passagers est alors insuffisant pour continuer de faire fonctionner ce mode de transport dans les meilleures conditions économiques. Ce fut le cas pour la plupart des petites lignes de la région.

Première Guerre mondiale

La Première Guerre mondiale a amené l’occupant à manifester une forte présence à Voyennes. Plusieurs cartes postales éditées par les Allemands illustrent cette période de l’histoire du village.

Au cours de cette même période, le village a payé un lourd tribut à cette guerre ; les cimetières militaires provisoires et les ruines de l’époque en témoignent.

Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[19].

Il a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [20].

Seconde Guerre mondiale

Voyennes, occupée une fois de plus pendant la Seconde Guerre mondiale, fut libérée par les alliés le .

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la cinquième circonscription de la Somme.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Nesle[21]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Ham, dont elle est désormais membre.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune faisait partie de la communauté de communes du Pays Neslois (CCPN), créée fin 2001, et qui succédait au district de Nesle, créé par arrêté préfectoral du .

La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[22], le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) arrêté par le préfet de la Somme le prévoit notamment la fusion des communautés de communes du Pays Hamois et celle du Pays Neslois, afin de constituer une intercommunalité de 42 communes groupant 20 822 habitants, et précise qu'il « s'agit d'un bassin de vie cohérent dans lequel existent déjà des migrations pendulaires entre Ham et Nesle. Ainsi Ham offre des équipements culturels, scolaires et sportifs (médiathèque et auditorium de musique de grande capacité, lycée professionnel, complexe nautique), tandis que Nesle est la commune d'accueil de grandes entreprises de l'agroalimentaire ainsi que de leurs sous-traitants »[23].

La fusion intervient le et la nouvelle structure, dont la commune fait désormais partie, prend le nom de communauté de communes de l'Est de la Somme[24],[25].

Politique locale[modifier | modifier le code]

La municipalité a décidé en 2017 de doter la commune d’installations de vidéosurveillance[26].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[27]
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1959 1965 M. Demay   Agriculteur
1965 1975 Roger Froissart   Artisan peintre. Démission
juillet 1975[28] 2008 Pierre Sauveaux   Retraité
2008[29] avril 2014 Jean-Denis Faucquenoy UMP Chef d'entreprise
avril 2014[30] En cours
(au 8 mars 2021)
Jean-Pierre Lemaître SE puis
bonapartiste[31]
Retraité EDF
Réélu pour le mandat 2020-2026[32],[33]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[35].

En 2021, la commune comptait 589 habitants[Note 3], en diminution de 4,85 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
78637675717709784867846821
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
816845862848825812806785814
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
818813802639683630604518568
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
586551562636619592592592618
2017 2021 - - - - - - -
603589-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Les enfants de la commune sont scolarisés par un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) qui rassemble en 2018 les écoles de Voyennes (maternelle et CM1-CM2), de Matigny (CE2 et CM1) et Sancourt (CP-CE1). Toutefois, le syndicat intercommunal qui gère cette structure construit à Monchy-Lagache les locaux d'un regroupement pédagogique concentré (RPC) qui rassemblera l'ensemble des enfants à la rentrée 2019.

La municipalité critique ce choix, estimant que le transport des enfants à Monchy-Lagache coûtera cher, et le maire souhaite que les enfants soient scolarisés à Nesle, la commune quittant alors le syndicat intercommunal scolaire des 9 clochers (SISCO), qui regroupe en 2018 Croix-Moligneaux, Douilly, Matigny, Offoy, Quivières, Sancourt, Ugny-l'Équipée, Voyennes et Y[37].

L'école de Voyennes, désaffectée à la rentrée de 2019, servira à étendre les locaux de la mairie, le surplus étant transformé en logement communal[38].

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Plusieurs associations dans le village développent une offre culturelle diversifiée ainsi que diverses manifestations (une vingtaine) tout au long de l'année. La culture est au centre des préoccupations communales et de l'intercommunalité[réf. nécessaire].

  • Le salon des collectionneurs qui a pour but de favoriser les échanges entre collectionneurs, la vente et l'achat de biens de collections. Ce salon se déroule tous les ans le 3e dimanche de février.
  • Prémices d'été, salon des peintres annuel, le 3e week-end de juin. Il a pour but d'apporter la culture dans le monde rural et se veut être un tremplin pour les peintres régionaux afin qu'ils acquièrent de la notoriété. Plusieurs peintres cotés sont invités chaque année.
  • La fête communale existe depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle a lieu tous les ans, le dernier week-end du mois d'août. La fête veut rassembler l'ensemble des habitants, des associations et collectivités locales afin de profiter d'un moment de convivialité. La manifestation s'est développée au fur et à mesure des années pour maintenant se tenir sur quatre jours (du vendredi au lundi).
  • Le salon du modélisme organisé le premier week-end d'octobre rassemble les amoureux du modélisme et du modèle réduit.
  • Des salons d'ateliers créatifs sont organisés deux fois par an, à la suite de la demande des clubs et associations locales.
  • À Voyennes, les géants sont présents et animent la fête communale tous les ans[39].
  • Une importante association de pêche, la Perche, siège à Voyennes[40]. Des rempoissonnements sont effectués dans l'étang communal et les trois étangs de la société « La Perche » : gardons, sandres, black-bass, carassins, brochets, tanches et perches sont déversés à la saison d'automne[41].

Économie[modifier | modifier le code]

Avec ses quatre fermes en activité[Quand ?], ses maraîchers et ses commerces, Voyennes est aujourd’hui un village dynamique qui a su exploiter au mieux la richesse de sa nature.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'ancienne église romane de Voyennes, avant sa destruction pendant la Première Guerre mondiale.
Bas-relief, dernier vestige de l'église romane.
Salle des fêtes de Voyennes.
  • L'église moderne Saint-Étienne
Avant la guerre 1914-1918, l’église, vocable Saint-Étienne, était un précieux monument d’époque romane, riche de moulures dentelées autour des fenêtres et d’un magnifique bas-relief en pierre bleue sur le pignon du portail[42],[43],[44]. Il reste de l’ancienne église, un bas-relief en pierre, témoin de la splendeur de ce monument.
L'église de Voyennes, qui avait subi des dégâts pendant la guerre franco-allemande de 1870, a servi d'infirmerie dès 1914 aux troupes allemandes, avant d’être détruite lors des épisodes de la bataille de la Somme.
Elle fut reconstruite en 1928, dans un style assez proche de l'original, les dommages de guerre permirent une reconstruction plutôt satisfaisante. La bénédiction des cloches eut lieu le . Un document d'époque nous donne leurs noms ainsi que leurs caractéristiques (Jeanne d'Arc, 450 kg ; Etiennette, 320 kg ; Victoire, 230 kg).
L'église a été de nouveau détruite en 1940 par un bombardement aérien. L’église actuelle a été rebâtie en 1955 sur le même emplacement, à côté du monument aux morts.
  • La grotte à la Vierge
En 1961, un Voyennois entreprit, avec quelques amis, la construction d'une grotte dédiée à Marie à proximité de l'église.
  • Le monument aux morts
Le projet de monument fut accepté par le maire de Voyennes le , le dessin est le fruit d'un architecte d'Amiens.
Le eut lieu l’inauguration du monument élevé à la mémoire des enfants de la commune morts pour la France ; cet évènement est largement représenté par des cartes postales de l’époque. À l'occasion de cette inauguration, une messe fut donnée par Mgr l'évêque, dans l'église détruite.
Le monument aux morts de Voyennes fut le premier monument inauguré de la région. Ce monument porte la Croix de guerre comme beaucoup d’entre eux dans le département de la Somme.
  • Les hardines
En allant vers le hameau de Buny, autrefois indépendant, on peut apercevoir les hardines, cultures de marais qui subsistent encore de ce côté de la Somme. Certaines hardines (jardins de marais) sont encore visibles aujourd’hui le long des étangs communaux gérés par la Société de pêche (450 membres pour 600 habitants).
  • La Ronde des Templiers, circuit pédestre de 3,5 km dans la vallée de la Somme, à la rencontre de la fée des marais, statue de cinq mètres de haut[45].
  • La Somme
  • Les étangs et canaux. Des parts de pêche sont louées au profit de la commune dans l'étang dont les berges sont consolidées par des planches pour la sécurité[46].
  • Élevage d'escargots.
  • Calvaires des routes de Nesle, Ham et d'Hombleux.
Monuments détruits par les guerres

Beaucoup de monuments, de sites et d'entreprises n'ont pas résisté aux assauts des guerres successives qui se sont déroulées à Voyennes. On peut lister aujourd'hui la disparition de :

  • la sucrerie ;
  • la briqueterie ;
  • le château de Voyennes ; situé à Buny, il est complètement détruit au cours de la Première Guerre mondiale[47] ;
  • le port du canal ;
  • les bâtiments ferroviaires.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Aude Collina, « La faune du canal est malicieuse », Le Courrier picard, édition Région d'Amiens,‎ .
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Voyennes et Estrées-Mons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Estrees-mons-inra » (commune d'Estrées-Mons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Estrees-mons-inra » (commune d'Estrées-Mons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
  15. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 407 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
  16. « Domaine du Temple de Voyennes (Somme) », Commanderies par département, sur http://www.templiers.net.
  17. Cf. coll., « Grand-Laviers et ses deux mille ans d'histoire » (décembre 2000), éd. F. Paillart, Abbeville
  18. Cf. Joseph Marie Quérard, La France littéraire: ou Dictionnaire bibliographique des savants, vol. VIII, Firmin Didot, , p. 461.
  19. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  20. Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16878.
  21. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
  23. Projet de SDCI du 13 octobre 2015, p. 20.
  24. V.F.; C.La., « Les fusions ne vont pas toutes se faire en douceur », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne) « Imposée par l’État, la fusion des communautés de communes se fait parfois naturellement. Mais elle engendre aussi des difficultés, comme entre celles de Ham et Nesle ».
  25. « Dernière réunion pour les élus du pays hamois », Le Journal de Ham, no 50,‎ , p. 5 « Éric Legrand peut conclure : « Dans quelques jours, le Pays Hamois cédera définitivement la place à la communauté de communes de l’Est de la Somme : une nouvelle appellation pour un territoire nouveau mais aussi, et surtout, pour une ambition nouvelle ».
  26. « Voyennes va se doter de caméras de surveillance », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. « Les maires de Voyennes », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
  28. « Deux élus mis à l'honneur », Courrier picard,‎ , p. 16 A
  29. [xls] « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
  30. « Toutes les écharpes ont trouvé preneur », Le Journal de Ham, nos 15/2014,‎ , p. 2 (ISSN 0755-1398).
  31. « Le maire de Voyennes s’engage dans le parti bonapartiste : Jean-Pierre Lemaître, passionné de Napoléon, a décidé de franchir le pas en politique », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « C’est un parti de droite dure, où règne la discipline militaire et qui, en cas de prise de grandes décisions, fera appel au peuple comme le faisait avant le Général de Gaulle  », déclare l’édile de Voyennes, qui en est l’un des premiers adhérents ».
  32. « Le maire de Voyennes dans la course aux Municipales 2020 », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Après deux mandats de conseiller municipal et un autre en tant que premier magistrat de Voyennes (640 habitants), Jean-Pierre Lemaitre compte bien se représenter aux Municipales 2020. ».
  33. Vincent Fouquet, « Jean-Pierre Lemaître décroche un deuxième mandat de maire à Voyennes », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  34. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  35. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  36. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  37. « Syndicat intercommunal scolaire des 9 clochers (N° SIREN : 200039402) », Fiche BANATIC, Ministère de l'intérieur - DGCL, (consulté le ).
  38. Justine Esteve, « Les élèves bientôt à l’école de Nesle ? : Membre du SISCO, la commune de Voyennes souhaite en sortir pour que les élèves puissent aller à l’école de Nesle à partir de septembre 2019 », Le Journal de Ham, no 62,‎ , p. 13.
  39. Vincent Fouquet, « Dans les entrailles de Jaques, Dudule et Armandine à Voyennes : L'association « T'chout Jaques » a ouvert ses portes samedi 27 mai pour découvrir les secrets ses géants », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  40. « La Perche de Voyennes réunit moins d'adhérents : Les adhérents à La Perche ont été moins nombreux en 2016. La société de pêche doit aussi s'adapter aux projets de la fédération », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  41. « Un rempoissonnement dans l'étang communal », Courrier picard,‎ , p. 16 C.
  42. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église de Voyennes, d'après nature, 17 octobre 1876 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
  43. Oswald Macqueron, « Aquarelles : A) Sculptures romanes sur les murs de l'église de Voyennes, d'après nature, 17 octobre 1876. B) Fonts baptismaux de l'église de Pargny, d'après nature, 28 septembre 1877. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
  44. Section photographique de l'armée, « Carte postale ancienne éditée par la librairie Juniet-Rasse à Ham, no 14, série Environs de Ham : Église de Voyennes », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 15, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (consulté le ).
  45. « La Ronde des Templiers », Courrier picard,‎ , p. 10.
  46. « Une partie des berges est consolidée », Courrier picard,‎ , p. 15.
  47. « Un château oublié sous les champs : Ce château ayant appartenu à la famille De Blottefière a été complètement détruit en 1917 mais des vestiges doivent subsister. », Courrier picard,‎ , p. 18-B.