Wikipédia:Lumière sur/Élisabeth Dmitrieff

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Élisabeth Dmitrieff photographiée par Alphonse Liébert en 1871.
Élisabeth Dmitrieff photographiée par Alphonse Liébert en 1871.

Élisabeth Dmitrieff, de son vrai nom Elizaveta Tomanovskaïa (en russe : Елизавета Томановская), née Elizaveta Loukinitchna Koucheleva (en russe : Елизавета Лукинична Кушелева), le ou le à Volok, village de l'ouïezd de Toropets (gouvernement de Pskov, Empire russe), et morte entre et , suivant les sources, est une révolutionnaire et militante féministe russe.

Elle naît dans une famille aristocratique russe, ce qui lui donne accès à une éducation privilégiée, mais son statut de fille, et d'enfant née hors mariage, ainsi que la nationalité allemande de sa mère la marginalisent au sein de l'aristocratie russe, provoquant son intérêt pour la philosophie du marxisme et les idées radicales de Nikolaï Tchernychevski. Elle se marie pour échapper à sa famille et pouvoir aller étudier à Genève, où elle codirige La Cause du peuple et participe à la fondation de la section russe de l'Association internationale des travailleurs.

Envoyée par Karl Marx à Paris pour suivre les évènements après la proclamation de la Commune de Paris le , elle devient l'une des femmes les plus actives dans la Commune de Paris. Elle fonde l'Union des femmes, la première association à promouvoir les droits des femmes, et spécifiquement leur droit à des conditions de travail décentes en France. Elle participe à la défense de Paris pendant la Semaine sanglante puis s'enfuit à Genève, retourne enfin en Russie. Elle se marie en 1877 avec Ivan Davidovski, le chef d'une bande de malfrats appelés les Valets de Cœur, afin de pouvoir le suivre dans son exil en Sibérie lorsqu'il est condamné pour escroqueries et meurtre. Obligée de cacher son identité car recherchée par les polices française, suisse et russe, elle ne peut révéler son passé de communarde et passe les dernières années de sa vie dans l'oubli. La date de son décès est incertaine.

Une place porte son nom à Paris et un musée lui est dédié dans son village natal à Volok. Un temps tombée dans l'oubli et éclipsée par Louise Michel, sa participation à la Commune de Paris et l'histoire de sa vie ont inspiré nombre de biographes.