Wikipédia:Lumière sur/La Ville-aux-Dames

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ce « Lumière sur » a été ou sera publié sur la page d'accueil de l'encyclopédie le mardi 24 mai 2016.


Mairie de La Ville-aux-Dames.
Mairie de La Ville-aux-Dames.

La Ville-aux-Dames (prononcé /la vilo dam/) est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire. Peuplée par 5 061 habitants en 2013 et située entre la Loire et le Cher, La Ville-aux-Dames appartient aujourd'hui à l'agglomération tourangelle.

Probablement occupée depuis le Bronze final, La Ville-aux-Dames apparaît pour la première fois dans les sources au Xe siècle, sous le nom de Villa Dominarum. À cette époque, elle forme un fief dépendant d'Hildegarde, supérieure de l'abbaye de Saint-Loup, située sur le territoire de l'actuelle Saint-Pierre-des-Corps. Au XIe siècle, les habitants de la commune se dotent d'une chapelle de style roman, transformée au XVe siècle en église paroissiale. À la Renaissance, La Ville-aux-Dames est le théâtre de combats qui opposent catholiques et huguenots, avant d'accueillir, entre 1631 et 1684, un temple protestant, finalement détruit sur l'intervention du chanoine tourangeau Joseph Sain. À la Révolution, le curé de la commune, Jean Cartier, est élu député du clergé aux États généraux. Peu de temps après, La Ville-aux-Dames est rebaptisée temporairement Les Sables par les autorités révolutionnaires.

Au XIXe siècle, la commune est transformée en profondeur par l'arrivée du chemin de fer (1845) et par une série de crues (1846, 1856 et 1866), qui inondent son territoire et y déposent de grandes quantité d'alluvions. L'agriculture est alors profondément bouleversée et doit se réorienter. L'élevage bovin se développe et les habitants de la commune reçoivent le sobriquet de « Caillons », du nom du fromage qu'ils fabriquent et vendent à Tours. Le début du XXe siècle voit La Ville-aux-Dames se développer : en 1906, elle se dote du téléphone et, en 1924 de l'électricité. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la commune se situe en zone occupée et, à partir de 1943, l'abbé Jérôme Besnard y organise un réseau de résistance. Après-guerre, La Ville-aux-Dames connaît une forte croissance démographique et perd peu à peu son caractère rural. À partir de 1947, plusieurs clubs de sport voient le jour dans la commune. Surtout, dans les années 1970 et 1980, de grandes infrastructures s'y développent : centre commercial (1973), piscine municipale (1974), école maternelle (1975), bibliothèque municipale (1986) puis centre socio-culturel (1989).

Au fil des années, l'agriculture décline et l'élevage disparaît tandis que l'emploi se diversifie avec l'arrivée d'usines (Faiveley Transport) et d'enseignes de la grande distribution (E.Leclerc, Bricomarché, etc.). Parallèlement, le tourisme se développe grâce à l'aménagement de l'île de la Métairie, de la mise en place de La Loire à vélo et de l'inscription du Val de Loire au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2000. Pourtant, La Ville-aux-Dames est aussi soumise à de nombreux risques naturels (inondations, etc.) et technologiques (sites Seveso, transport de matières dangereuses, etc.) qui compliquent sa croissance.