Wikipédia:Sélection/Haute-Normandie

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Tramway d'Eu-Le Tréport-Mers

Le tramway d'Eu-Le Tréport-Mers fut mis en service en 1902 aux confins des départements de la Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime) et de la Somme et assura le transport des riverains et des touristes entre les trois villes pendant plus de trente ans. Avant la Première Guerre mondiale, moyen de transport populaire, le tramway, à voie métrique, véhiculait près de 500 000 voyageurs par an et des projets d'extension en direction des stations touristiques voisines de la côte d'Albâtre étaient envisagés.

Le conflit, le manque de modernisation, la concurrence des automobiles et des autobus conduisirent à un lent déclin du trafic durant les années 1920 et au début des années 1930. Le tramway dut arrêter son exploitation à la fin de l'année 1934 non sans avoir marqué durablement la mémoire locale.

Abbaye Notre-Dame du Bec

Abbaye Notre-Dame du Bec
Abbaye Notre-Dame du Bec

L’abbaye Notre-Dame du Bec est une abbaye catholique bénédictine faisant aujourd’hui partie de la congrégation de Sainte-Marie de Mont-Olivet et située au Bec-Hellouin, près de Brionne, dans le département de l’Eure. Elle a été fondée en 1034 par Herluin, chevalier du comte Gilbert de Brionne.

Avec l’arrivée de l’italien Lanfranc de Pavie, prieur et maître de l’école monastique, puis d’Anselme de Cantorbéry, le Bec devient l’un des principaux foyers de la vie intellectuelle du XIe siècle : le futur pape Alexandre II y étudie vers 1050 ainsi que nombre de futurs légats et évêques.

Depuis près de 1 000 ans, l’abbaye du Bec est liée par l’histoire à la cathédrale de Cantorbéry, à qui elle a donné trois archevêques…

Bresle

La Bresle est un fleuve côtier du nord-ouest de la France se jetant dans la Manche au Tréport sur la Côte d’Albâtre, au terme d’un cours, long de 68 à 72 kilomètres selon les sources, qui lui fait traverser les départements de l’Oise, de la Somme et de la Seine-Maritime. Longtemps, elle servit de frontière naturelle entre des entités politiques puissantes et antagonistes.

Aujourd’hui, sa vallée verdoyante, moitié normande, moitié picarde, piquetée d’étangs, conserve une tradition verrière, remontant au Moyen Âge, qui en fait le premier pôle mondial du flaconnage de luxe. La présence de nombreuses entreprises implantées dans les petites villes ou villages qui s’égrènent le long de ses rives n’a pas compromis un environnement riche d’espèces animales et végétales. Les eaux poissonneuses de la Bresle, classée cours d’eau de première catégorie dans son intégralité, voient remonter saumons atlantiques et truites de mer en grand nombre.

Abbaye de Saint-Wandrille de Fontenelle

Détail architectural de l'abbaye de Saint-Wandrille de Fontenelle, décembre 2004
Détail architectural de l'abbaye de Saint-Wandrille de Fontenelle, décembre 2004

L’abbaye Saint-Wandrille, anciennement abbaye de Fontenelle, est une abbaye bénédictine de la congrégation de Solesmes située sur l'ancienne commune de Saint-Wandrille-Rançon au sein de la commune nouvelle de Rives-en-Seine, dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie. Fondée en 649, l'abbaye a connu une longue histoire marquée par trois grandes périodes de saccages et de destructions : celles liées aux incursions des Vikings, puis celles engendrées par les guerres de Religion, et enfin celles consécutives à la Révolution française. C'est encore aujourd'hui une abbaye de moines bénédictins.

L'abbaye fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862 et par arrêtés des et .

Tramway de Saint-Romain-de-Colbosc

Localisation et plan du Tramway de Saint-Romain-de-Colbosc
Localisation et plan du Tramway de Saint-Romain-de-Colbosc

Le tramway de Saint-Romain-de-Colbosc est une voie ferrée d'intérêt local à écartement métrique sise en Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime) qui relia, entre 1896 et 1929, la commune de Saint-Romain-de-Colbosc à la gare d'Étainhus - Saint-Romain située sur la Ligne Paris - Le Havre.

Longue de plus de quatre kilomètres, la ligne fut d'abord exploitée par des automotrices à vapeur Serpollet, puis après la défaillance de ces dernières, par des convois ferroviaires tractés par des petites locomotives à vapeur. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, l'itinéraire transportait près de 100 000 voyageurs par an même si l'équilibre financier était fragile et les projets d'extension du tramway repoussés par les autorités départementales. Le conflit perturba l'exploitation de la ligne, les difficultés financières qui s'ensuivirent dans les années 1920 conduisirent le tramway à une fermeture précoce en février 1929.

Le Havre

Port de plaisance, sur la Manche.
Port de plaisance, sur la Manche.

Le Havre est une ville du nord-ouest de la France située sur la rive droite de l’estuaire de la Seine. Administrativement, c’est une commune située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie. Ses habitants sont les Havrais et les Havraises. C’est la commune la plus peuplée de la région et la plus grande sous-préfecture française. Le Havre est siège d’évêché.

Le mot Havre a ici le sens premier de « port ». La ville s’est d'abord appelée Franciscopolis en hommage à François Ier qui prit l’initiative de sa construction, puis Le Havre (ou Le Hable) de Grâce, ce dernier terme venant de la Chapelle Notre-Dame-de-Grâce qui existait sur le site avant la fondation de la ville.

Elle est surnommée la Porte Océane. Architecturalement parlant, cette image a été reprise par la « porte » que forme le bâti au bout de l’avenue Foch qui débouche sur la mer. Elle figure en deuxième position dans le classement des ports français, en première position dans le classement des villes normandes, et en deuxième position dans le classement des agglomérations de Haute-Normandie.

La ville a été décorée de la Légion d'honneur le 18 juillet 1949.

L’UNESCO a inscrit le centre-ville du Havre le 15 juillet 2005 au patrimoine mondial de l’humanité en saluant « l’exploitation novatrice du potentiel du béton ». L’espace de 133 hectares représentant selon l’UNESCO « un exemple exceptionnel de l’architecture et de l’urbanisme de l’après-guerre » est un des rares sites contemporains inscrits en Europe.

Tramway d'Elbeuf

Plan du tramway d'Elbeuf
Plan du tramway d'Elbeuf

Le tramway d'Elbeuf fut mis en service en 1898 dans le sud du département de la Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime) pour faciliter les déplacements des habitants de la cité textile et de ses banlieues ouvrières. Avec ses quatre lignes à écartement standard longues de neuf kilomètres et divergeant de la place du Calvaire, le réseau transporta jusqu'à 1,5 millions de personnes, en 1899, au début de l'exploitation.

Une gestion financière hasardeuse et une exploitation calamiteuse de la compagnie concessionnaire furent à l'origine de difficultés dès avant la Première Guerre mondiale. Le conflit qui perturba le réseau et la concurrence des autres modes de transport au début des années 1920 aggravèrent la crise de ce tramway qui connut une fermeture précoce en 1926.

Ancien tramway du Havre

Le réseau havrais dans sa plus grande extension
Le réseau havrais dans sa plus grande extension

Comme de nombreuses villes, grandes ou petites, Le Havre chercha, à la fin du XIXe siècle, à s'équiper d'un mode de transport urbain moderne, capable de multiplier les possibilités de déplacement de ses habitants. L' ancien tramway du Havre, inauguré en 1874, d'abord à traction hippomobile, puis électrique, remplit ses fonctions jusqu'à la Première Guerre mondiale. Concurrencé par les modes routiers à partir des années 1920, rapidement considéré comme d'un autre âge, l' ancien tramway du Havre fut progressivement délaissé et disparut peu de temps après le Second conflit mondial (en 1951), particulièrement destructeur pour la ville. Après une délibération favorable de la communauté d'agglomération, au début de l'année 2007, sur la construction d'un réseau de transport public en site propre, le tramway circulera de nouveau dans les rues du Havre en 2012.

Cathédrale Notre-Dame du Havre

Vue générale de l’édifice.
Vue générale de l’édifice.

La cathédrale Notre-Dame du Havre ou cathédrale Notre-Dame-de-Grâce du Havre (anciennement : église Notre-Dame du Havre de Grâce, avant d’être élevée au rang de cathédrale en 1974) est un bâtiment gothique et de style renaissance construit aux XVIe et XVIIe siècles, avec une façade baroque achevée au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle. C’est le plus ancien édifice du centre-ville du Havre (classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO) et l’un des seuls rescapés des destructions de la Seconde Guerre mondiale — après restauration et reconstruction partielle —, qui témoigne de l’histoire de la ville et des guerres qui l'ont touchée.

La dédicace de la cathédrale Notre-Dame du Havre a lieu le 7 décembre (si le 7 décembre tombe un dimanche, alors la fête est avancée au 6 décembre, comme le prévoit le missel), la veille de l’Immaculée conception, bien qu’en général, elle soit fêtée le lendemain, pendant la messe de l’Immaculée conception, en présence de l’évêque du Havre (le , les 35 ans du diocèse et le 35e anniversaire de la consécration de Notre-Dame du Havre en cathédrale ont été fêtés).

Ligne Montérolier-Buchy - Saint-Saëns

Localisation et tracé de la ligne.
Localisation et tracé de la ligne.

La ligne Montérolier-Buchy - Saint-Saëns est une voie ferrée d'intérêt local à écartement standard sise en Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime) qui relia, de 1900 à 1953, la petite ville de Saint-Saëns à la gare de Montérolier-Buchy, située sur la ligne Amiens - Rouen exploitée, pour le compte du département, par la Compagnie des chemins de fer du Nord.

Cette courte antenne d'une longueur de 10 kilomètres fut la voie d'intérêt local la plus rentable du département grâce à ses 40 000 voyageurs annuels et à un important trafic marchandises lié à l'exploitation de la forêt d'Eawy, et joua un rôle important durant les deux guerres mondiales. Ce fut le dernier chemin de fer départemental de Seine-Inférieure à être fermé au début des années 1950 après avoir durablement marqué la mémoire des populations locales.

Charles II de Navarre

Charles de Navarre, assis sur une estrade au Pré-aux-Clercs, haranguant les Parisiens, illustration issue des Grandes Chroniques de France.
Charles de Navarre, assis sur une estrade au Pré-aux-Clercs, haranguant les Parisiens, illustration issue des Grandes Chroniques de France.

Charles II de Navarre, dit Charles le Mauvais - † 1er janvier 1387) est roi de Navarre de 1349 à 1387 et comte d'Évreux de 1343 à 1378. Il est le fils de Philippe III de Navarre, et de Jeanne II, fille du roi de France et de Navarre, Louis X le Hutin.

Sa mère, seule descendante directe du roi Louis X, est écartée et se voit évincée de la succession de Brie et de Champagne, au profit de ses oncles Philippe V et Charles IV grâce à l'introduction d'une clause de masculinité dans la succession à la couronne de France. Charles de Navarre ne naît qu'en 1332 et Jeanne de Navarre ne peut donc toujours pas revendiquer la couronne qui est attribuée en 1328 à Philippe VI de Valois, descendant le plus direct par les mâles, mais qui n'est que cousin de Louis X. Mais les premiers Valois sont confrontés à la crise économique, sociale et politique qui conduit à la guerre de Cent Ans, pendant laquelle la supériorité tactique anglaise est telle qu'ils enchaînent des désastres dans l'armée du roi de France. Le discrédit des Valois permet à Charles de Navarre, fils de Jeanne II, de contester leur légitimité et de réclamer le trône de France. Il n'a de cesse d'essayer de satisfaire son ambition et de profiter de la déstabilisation du royaume pour jouer sa carte. Pour parvenir à ses fins, il change plusieurs fois d'alliance, s'accordant avec le dauphin Charles (le futur Charles V) puis avec les Anglais et Étienne Marcel, pour ensuite se retourner contre les Jacques quand la révolte parisienne tourne court.

En 1361, il échoue à obtenir la succession du duché de Bourgogne, confié à Philippe le Hardi, le jeune fils de Jean le Bon. En représailles, il saisit l'occasion de la mort de Jean le Bon pour lever, en 1364, une puissante armée et tenter d'empêcher le sacre de Charles V, mais il est vaincu à Cocherel et doit retourner aux affaires espagnoles. Il tente un retour sur la scène française en complotant avec les Anglais en 1378, mais il est découvert. Déconsidéré, il s'isole diplomatiquement et finit vaincu et neutralisé par Charles V.

Ligne du Sud-Ouest

La Ligne du Sud-Ouest fit souvent la une des journaux locaux, ici celle d'un supplément du journal du Travailleur Normand, 27 mai 1900
La Ligne du Sud-Ouest fit souvent la une des journaux locaux, ici celle d'un supplément du journal du Travailleur Normand, 27 mai 1900

La ligne du Sud-Ouest désigne le chemin de fer qui devait relier, au tournant des XIXe et XXe siècles, le port du Havre à la rive gauche de la Seine, et, au-delà, à l'ouest et au sud-ouest de la France, grâce au franchissement du fleuve près de l'estuaire.

Durant une soixantaine d'années, ce projet ferroviaire a mobilisé les énergies régionales, en particulier havraises, mais il a été aussi une pomme de discorde entre les principales villes haut-normandes (Rouen et Le Havre). L'opposition systématique des Rouennais à un ouvrage d'art lancé en aval de leur cité, obstacle potentiel à la navigation des bâtiments de haute mer remontant la Seine jusqu'à leur port, fit, en grande partie, échouer la réalisation de la ligne et menaça jusqu'à l'unité du département de Seine-Inférieure.

Ancien tramway de Rouen

Plan du tramway de Rouen
Plan du tramway de Rouen

L'ancien tramway de Rouen fut construit après la guerre de 1870-1871 et mis en service en 1877. À cette époque de croissance industrielle et démographique, les anciens modes hippomobiles de transport, fiacres et omnibus, mis en place depuis la fin du XVIIIe siècle et progressivement renforcés, ne suffisaient plus à assurer les dessertes urbaines.

Les édiles locaux décidèrent donc d’adopter ce nouveau moyen de communication, inventé aux États-Unis en 1832. D’abord à traction animale et à vapeur, le tramway fut électrifié en 1896. Son réseau s’étendit bientôt sur les différents quartiers du centre de la ville sur la rive droite de la Seine, atteignit les municipalités du plateau nord, les hauteurs de Bonsecours à l’est, irrigua la vallée textile du Cailly à l’ouest, franchit le fleuve et desservit, au sud, les faubourgs et banlieues industrielles de la rive gauche. Le tramway de Rouen couvrit alors l’agglomération de 70 kilomètres de lignes, le plus long réseau électrique de France à la Belle Époque, contribuant aux succès des événements marquant l’histoire de la ville : exposition coloniale de 1896, fêtes du millénaire normand de 1911.

Même si les années 1920 virent encore une légère croissance du trafic, le développement du réseau était terminé, la concurrence des nouveaux modes routiers de déplacement urbain mettait un terme à son monopole. La montée en puissance des autobus et trolleybus, la crise des années 1930, et surtout la Seconde Guerre mondiale qui ravagea la cité normande, condamnèrent le tramway à la disparition. Les dernières motrices cessèrent de circuler en 1953, après 76 ans de service. Depuis 1994, un nouveau tramway a été remis en exploitation dans la capitale normande.

Pays de Caux

Le Pays de Caux est une région naturelle de Normandie appartenant au Bassin parisien. Il s’agit d’un plateau crayeux sis en Haute-Normandie, délimité au sud par la Seine, à l’ouest et au nord par les falaises de la Côte d’Albâtre et à l’est par les hauteurs dominant les vallées de la Varenne et de l’Austreberthe. Son territoire occupe toute la partie occidentale du département de la Seine-Maritime.

Le nom du Pays de Caux provient d’une tribu celte, les Calètes, qui occupe le territoire avant la présence romaine. Il est conquis en 56 av. J.-C. par les légions de Jules César avant d’être intégré à la Lyonnaise par l’empereur Auguste. À la chute de Rome au Ve siècle, les peuplades franques qui s’y installent encouragent le développement du monachismeabbaye de Saint-Wandrille (649), de Jumièges, de Fécamp (709) – et substituent le pagus à la civitas, avant son intégration à l’Empire carolingien. À partir de la fin du VIIIe siècle, des pillards vikings dévastent la région, puis s’y implantent, en fondant le duché de Normandie, en 911. Intégré en même temps que le duché au royaume de France en 1204, le pays de Caux est particulièrement frappé par les effets de la Guerre de Cent Ans et des guerres de religion, les Cauchois comme les autres Normands s’étant convertis au protestantisme en grand nombre. Au XXe siècle, après le débarquement allié en Normandie, un bombardement massif ravage la ville du Havre en .