Wulphy

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Wulphy
Image illustrative de l’article Wulphy
Saint
Naissance fin VIe siècle
Ponthieu)
Décès 643 
Bois de Chelle à Regnière-Ecluse
Vénéré à Rue et le Ponthieu (Diocèse d’Amiens)
Vénéré par Église catholique

Wulphy (fin du VIe siècle - 630 ou 643), né à Rue dans la Somme, est un clerc. Prêtre fondateur de l'église de Rue, il finit sa vie en ermite. Il vit et meurt dans le Ponthieu.

Biographie[modifier | modifier le code]

Wulphy, clerc sous la direction de Riquier de Centule est ordonné prêtre, bien que marié et père de trois filles, après avoir fait vœu de chasteté, par Berchond évêque d'Amiens. Il devient le premier prêtre de Rue et aurait fondé une église sous le vocable du Saint-Esprit[1],[Note 1]. Ayant repris la vie commune avec son épouse, il reconnait sa faute et part expier en pèlerinage en Terre sainte. Après son séjour en Palestine, il passe par Rome et reçoit l'absolution du pape.

De retour à Rue, il se retire dans un ermitage au Bois de Chelle près de Regnière-Ecluse, où il meurt, probablement en 643, après avoir reçu la visite de Riquier de Centule, Valery de Leuconay et saint Josse et accompli des miracles[Note 2]. Il est inhumé deux ans près de son ermitage puis son corps est transféré à l'abbaye de Forest-Montiers proche de Rue[Note 3],[2].

Postérité[modifier | modifier le code]

  • Ses reliques sont captées au IXe siècle et transférées à l'abbaye Saint-Saulve de Montreuil sous le prétexte de les mettre à l'abri des Raids vikings[Note 4]. En 1635, un partage des reliques entre Montreuil, Rue et la cathédrale Notre-Dame d'Amiens tourne à l'émeute, les montreuillois défendant leur trésor. Ces émeutes entraînent l'interdiction religieuse de la ville pendant un an, des condamnations et amendes pour les émeutiers et un arbitrage du pape[3]. Les reliques restées à Montreuil y sont toujours.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Claire Labrecque et Roland Sanfaçon (directeur de thèse), La chapelle du Saint-Esprit de Rue, Picardie : étude historique, architecturale et iconographique d'un monument de la fin du Moyen Âge, t. 1 : Corpus doc.2573_1 (thèse de doctorat), Laval, Université Laval, , 348 p. (lire en ligne [PDF]), p. 70-82.
  • Auguste Braquehay, Le culte de saint Wulphy à Montreuil-sur-mer, Montreuil-sur-mer, Notre-Dame-des-Prés, (lire en ligne).
  • Paul Guérin, Les petits Bollandistes : vies des saints, t. 6, Bar-le-Duc, Bertrand, (lire en ligne), p. 510-514.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'étymologie de la toponymie de Rue peut renvoyer à deux origines suivant Claire Labrecque : Rua signifie en hébreu esprit et en celte ruisseau
  2. La toponymie de bois de Chelle évoque la cella soit l'ermitage du clerc (voir Auguste Braquehay)
  3. Cette translation permet aux moines de l'Abbaye de Centule de récupérer en échange le corps de leur saint fondateur Riquier de Centule
  4. Le vol de reliques est courant au Moyen Âge en raison de la renommée et de l'enjeu économique des pèlerinages qu'elles suscitent.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Père Joseph-Ignace, L' histoire ecclésiastique de la ville d' Abbeville et de l'archidiaconé de Ponthieu au diocèse d' Amiens, Paris, François Pélican, , p. 9.
  2. Labrecque et Sanfaçon 2008.
  3. Auguste Braquehay 1876.