Église Saint-Martin de Baar

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Église Saint-Martin de Baar
Image illustrative de l’article Église Saint-Martin de Baar
La façade sud au niveau du chœur et de la sacristie
Présentation
Nom local St. Martin
Culte Catholique
Dédicataire Saint Martin
Type Église paroissiale
Rattachement Diocèse de Bâle
Style dominant Gothique, baroque
Protection Bien culturel d'importance régionale (no 7239)[1]
Géographie
Pays Suisse
Canton Canton de Zoug
Commune Baar
Coordonnées 47° 11′ 35,6″ nord, 8° 31′ 21,2″ est
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Église Saint-Martin de Baar
Géolocalisation sur la carte : canton de Zoug
(Voir situation sur carte : canton de Zoug)
Église Saint-Martin de Baar

L'église Saint-Martin de Baar (allemand : St. Martinskirche) est une église catholique située dans la commune suisse de Baar, dans le canton de Zoug. Elle est protégée comme bien culturel d'importance régionale[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Environ cinq églises se sont succédé à cet emplacement[2]. Un premier édifice est construit à cet endroit à l'époque mérovingienne au début du VIIIe siècle. La tour-clocher des XIe et XIIe siècles a probablement été construite par Edeln de Barro[2]. L'église est transformée en édifice gothique entre 1361 et 1557, puis elle est remaniée en baroque tardif de 1769 à 1797[3]. La charpente autoportée a été construite en 1557[4], tandis que le toit a été rénové par le charpentier Kunst en 1645[2]. Le chœur a été réaménagé en 2004[5].

L'église est dédiée à Martin de Tours[6]. La paroisse Saint-Martin est une des plus anciennes du pays de Zoug aux côtés des paroisses Saint-Jacob de Cham, Saint-Michel de Zoug et de Saints-Pierre et Paul d'Oberägeri[4].

Architecture[modifier | modifier le code]

Extérieur[modifier | modifier le code]

L'église est accolée au mur du vieux cimetière. Au côté sud se trouvait autrefois l'ossuaire Sainte-Anne, visible à travers une fenêtre[2]. La longue nef d'une largeur exceptionnelle[2] mène au chœur surélevé. L'abside a été ajoutée au XVIIIe siècle, tandis que la sacristie située côté sud a été élargie en 1962. Côté nord, la tour-clocher large et peu élevée repose sur un plan carré et est portée par des murs épais. Les trois horloges de la tour, réalisées en 1526 par Liechti de Winterthour, sonnent tous les quarts d'heure depuis 1604[2]. Elles acquièrent chacun une deuxième aiguille en 1961[2].

Intérieur[modifier | modifier le code]

Les murs et les plafonds proviennent en grande partie de la fin du Moyen Âge, tandis que l'impression de l'espace témoigne du style rococo tardif. Entre les quatre autels latéraux se trouve un avant-chœur légèrement surélevé, relié par des marches au chœur principal. D'autres marches mènent au maître-autel.

Depuis les travaux de 1645, aucun pilier ne supporte le plafond de l'église[2] Les statues de Jean le Baptiste, sainte Catherine, sainte Barbe et saint Sébastien ont été réalisées en 1622 par Michael Wickart. La peinture du plafond du chœur, qui remplace plusieurs peintures précédentes, a été réalisée par Jost Troxler au XIXe siècle et représente les quatre évangélistes. Au-dessus de l'orgue est représenté Jésus-Christ emmenant saint Martin au Ciel. Les cartouches représentent l'Eucharistie et la Rédemption.

Le maître-autel construit en 1777 est fait de stuc marbre. Il comporte un tabernacle et une représentation des Apôtres assistant au Couronnement de la Vierge[3]. Parmi les quatre autels latéraux, on peut en citer trois, du nord au sud :

La chaire, commandée à 1771 et attribuée à Johann Baptist Babel, est volumineuse et assortie au style et au matériau des autels latéraux.

Les peintures murales de la fin du Moyen Âge ont été en partie recouvrées en 1855 avant d'être restaurées de 1961 à 1964. Elles montrent des parties du cercle des Apôtres.

Dans la sacristie, la peinture « Triomphe de l'Eucharistie » (Triumph der Eucharistie) est une copie de la tapisserie Ecclesiae triumphus de Pierre Paul Rubens (fin XVIIe siècle)[3].

Chapelle Sainte-Anne[modifier | modifier le code]

La chapelle Sainte-Anne vue du sud-ouest.

La chapelle Sainte-Anne est consacrée en 1507. Elle possède un plafond en bois sculpté datant de 1508. Le triptyque de style gothique tardif montre Sainte Anne trinitaire et des saints auxiliateurs. La couronne de style baroque représente l'archange saint Michel en peseur d'âmes. La statue en bois du Christ portant sa croix date de vers l'an 1400. Sur le mur nord, on peut voir des inscriptions de pèlerins et des armoiries savoyardes. Le reste des stalles de l'église gothique datent de la seconde moitié du XIVe siècle[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (de) « B-Objekte ZG 2018 » [PDF], sur Inventaire des biens culturels du canton de Zoug (consulté le ).
  2. a b c d e f g et h (de) « Sehenswürdigkeit: St. Martinskirche », sur guidle.de (consulté le ).
  3. a b et c Grünfelder 1999.
  4. a et b (de) « Kirche St. Martin Baar », sur Kulturpunkte Zug (consulté le ).
  5. (de) « Kath. Kirche St. Martin Baar ZG », sur mundynussbaumer (consulté le ).
  6. Langenegger et Société d'histoire de l'art en Suisse 1974.
  7. Hahnloser, Schmied et Société d'histoire de l'art en Suisse 1971.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (de) Leo Langenegger, Kirche St. Martin Baar, Heimatbuchkommission Baar, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (de) Josef Grünenfelder et Société d'histoire de l'art en Suisse (éd.), Die Kunstdenkmäler des Kantons Zug, Bâle, Wiese Verlag, (ISBN 3-909164-69-2), p. 27-56. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (de) H. R. Hahnloser, Alfred A. Schmid (éd.) et Société d'histoire de l'art en Suisse (éd.), Kunstführer durch die Schweiz, vol. 1, Bücher Verlag, , p. 736-737. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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