Émile Raguet

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Émile Raguet
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Émile Raguet (né à Braine-le-Comte, le  ; mort à Ōmori (Tokyo), le ) est un prêtre et linguiste belge, membre des Missions étrangères de Paris et missionnaire au Japon[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Après avoir terminé ses études secondaires au petit séminaire de Bonne-Espérance à Vellereille-les-Brayeux, Raguet entre au grand séminaire de Tournai où il est ordonné sous-diacre le [2]. En septembre de la même année, il est admis au Missions Étrangères de Paris. Progressivement, Émile Raguet continue ses études. Il est ordonné diacre le et puis ordonné prêtre le [1].

Le , la Société des Missions étrangères de Paris l’envoie au Japon, plus précisément dans la baie de Nagasaki. Il est ensuite chargé de missions apostoliques et d'exploration à Fukuoka, Ōita, Miyazaki et, enfin, Kagoshima, où il se fixe en 1896[2].

À côté de son activité de prêtre, il commence à rédiger, avec l'aide d'un lettré japonais, Tōta Ono, un des premiers dictionnaires français-japonais. Raguet réside à Tokyo de 1901 à 1904 pour superviser l'impression de ce dictionnaire et rentre ensuite à Kagoshima, où il fait édifier une église dédiée à saint François Xavier[2]. Il traduit ensuite plusieurs ouvrages religieux en japonais littéraire, dont une version du Nouveau Testament publiée en 1910[1].

Cathédrale d'Urakami aujourd'hui. Elle remplace celle bâtie en partie par Émile Raguet et qui fut détruite par la bombe atomique le 9 août 1945.

La même année, Émile Raguet est nommé à la tête de l'importante paroisse d'Urakami[2]. Là-bas, il entreprend de terminer l'église commencée depuis une vingtaine d'années. la bénédiction solennelle de cet édifice a lieu le mais elle ne sera véritablement terminée qu'en 1925. À la fin de sa vie, il continue la révision de ses ouvrages et se retire finalement chez les religieuses japonaises dans la banlieue de Tokyo où il finit ses jours le . Émile Raguet est inhumé dans le cimetière chrétien de Tama-gawa[2].

Émile Raguet a fait l'objet de décorations et distinctions : chevalier de l'ordre de la Couronne par le roi Albert Ier, l'ordre du Soleil Levant 5e classe en 1926 par l'empereur du Japon[réf. souhaitée].

Publications[modifier | modifier le code]

  • (fr + ja) Émile Raguet, Abrégé de grammaire japonaise au point de vue de la traduction du français, suivi d’un recueil de phrases usuelles et de proverbes japonais, Tokyo, Sansaisha, , 1re éd., 175 p.
  • (fr + ja) Émile Raguet et Tōta Ono, Dictionnaire français-japonais précédé d'un abrégé de grammaire japonaise, Tokyo/Bruxelles, Sansaisha/Société belge de librairie, , 1re éd., 1084 p.
  • (fr + ja) Émile Raguet, Petit dictionnaire français-japonais pour la conversation, Tokyo/Bruxelles, Sansaisha/Société belge de librairie, , 1136 p.
  • (fr + ja) Émile Raguet et Jean-Marie Martin, Dictionnaire français-japonais : 2e édition entièrement refondue et considérablement augmentée par J. M. Martin, Tokyo, Hakusuisha, , 1465 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Van Hecken 1966, col. 727.
  2. a b c d et e Notice biographique de l'IRFA.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pascal Auvertus, « Cendre et poussière...Émile Raguet, prêtre brainois, missionnaire au Japon (1854-1929) », Annales du Cercle royal d'histoire et d'archéologie du canton de Soignies, t. XLII,‎ , p. 205-227 .
  • (nl) Joseph Van Hecken, « Emiel Raguet », dans Nationaal Biografisch Woordenboek, vol. 2, Bruxelles, Koninklijke Vlaamse Academie van België voor Wetenschappen en Kunsten, (lire en ligne), col. 727-729.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]