1er bataillon parachutiste (Belgique)

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1er bataillon parachutiste
Image illustrative de l’article 1er bataillon parachutiste (Belgique)
Soldats du 1er bataillon parachutiste en action durant l'opération Dragon Rouge.

Création 1er avril 1951
Dissolution 1er juillet 2011[1]
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Allégeance  Armée belge
Branche Composante Terre
Type infanterie
Rôle Troupe aéroportée
Effectif 500
Fait partie de Brigade Paracommando
Garnison Bourg-Léopold (1946-1953)
Diest(1953-2011)
Ancienne dénomination 1er régiment parachutiste (1946-1951)
Couleurs Marron et bleu foncé
Devise Who Dares Wins Qui ose gagne
Never surrender
Marche Marche des parachutistes belges
Commandant historique Major Eddy Blondeel

Le 1er Bataillon Parachutiste, (néerlandais : 1ste Bataljon Parachutisten) était une unité de la composante terre de l'armée belge dépendant de la Brigade Paracommando de 1946 à 2011. Ses traditions régimentaires, dont son insigne et sa devise, étaient fortement inspirées de l'expérience de ses premiers membres dans le 5e régiment de SAS durant la Seconde Guerre mondiale.

Special Air Service[modifier | modifier le code]

De nombreux soldats qui avaient servi dans le 5e régiment de SAS belge durant la Seconde Guerre mondiale choisirent de se réengager dans l'armée après la guerre et notamment le premier commandant de l'unité, Eddy Blondeel, qui combattit en France et dans les Ardennes[2].

Principales opérations[modifier | modifier le code]

Ruanda-Urundi[modifier | modifier le code]

Entre et début 1962, le bataillon effectue des missions de maintien de l'ordre au Ruanda-Urundi durant la période des élections précédant l'indépendance.

Crise au Congo[modifier | modifier le code]

Soldats du 1er bataillon parachutiste dans un C-119 juste avant le saut sur l'aéroport de Simi-Simi durant l'opération Dragon Rouge en novembre 1964.

Durant la période d'instabilité politique dans l'ancienne colonie belge de la République du Congo, les soldats du 1er bataillon de parachutiste (avec une compagnie du 2e bataillon commando) et des éléments du 3e bataillon parachutiste[3] furent déployés dans le but de capturer l'aéroport de Stanleyville. En , 299 parachutistes belges sous les ordres du colonel Charles Laurent sautèrent sur l'aéroport de Simi-Simi[3] d'un C-130 de l'armée de l'air américaine.

Après avoir sécurisé les pistes, les parachutistes firent route vers l'Hôtel Victoria où des centaines de civils (pour la plupart belges) étaient retenus par des rebelles Simbas. 1800 civils européens et américains ainsi que 400 congolais furent évacués durant l'opération tandis que 60 civils perdirent la vie.

Sahel[modifier | modifier le code]

En 1974, le bataillon prend part à une action humanitaire à la suite de la famine causée par la sécheresse dans les pays du Sahel.

Zaïre[modifier | modifier le code]

Le , le bataillon atterrit à Kolwezi dans le cadre de l'opération Red Bean. Ils évacuent un millier de ressortissants européens jusqu'au .

Génocide des Tutsi au Rwanda[modifier | modifier le code]

Durant la période menant au génocide des Tutsi au Rwanda, les soldats du 1er bataillon parachutistes formaient le contingent belge des troupes de l'ONU dans le pays, la MINUAR (Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda), sous le commandement depuis 1993 du Brigadier-général canadien Roméo Dallaire. La MINUAR avait pour tâche de maintenir l'équilibre précaire entre les Hutus soutenus par le gouvernement rwandais et les rebelles Tutsis du Front patriotique rwandais. Comme ancienne puissance coloniale, les forces belges constituèrent la majorité de la MINUAR mais elle incluait également des soldats Ghanéens, Tunisiens, Bangladais et canadiens.

En , le 1er bataillon parachutiste fut remplacé par le 2e bataillon commando. En , 10 commandos furent assassinés par des soldats rwandais à Kigali ce qui mena au retrait controversé de toutes les troupes belges du Rwanda[4].

Balkans[modifier | modifier le code]

En , le gouvernement belge décida de participer activement à la FORPRONU. Les premières troupes belges (appelées BELBAT 1), comprenant 97 parachutistes, arrivèrent en Croatie en [5].

Un bataillon belge, appelé BELKOS, servit également dans une mission de la KFOR[6].

Entre 1999 et 2000, 87 soldats du 1er bataillon parachutistes participèrent à la mission de maintien de la paix en Bosnie-Herzégovine[7].

Albanie[modifier | modifier le code]

En 1999, 98 para-commandos sont envoyés en Albanie. Leur mission est de veiller à la sécurité des réfugiés kosovars dans le cadre des opérations AFOR I et AFOR II.

Kosovo[modifier | modifier le code]

En 2002, le bataillon est intégré au battle group de la mission BELUROKOS 9 dans le cadre de la KFOR.

Afghanistan[modifier | modifier le code]

Depuis 2007, les troupes belges défendent l'Aéroport international de Kaboul. Mission à laquelle le bataillon fut activement impliqué[8].

Maintien de la paix[modifier | modifier le code]

Somalie[modifier | modifier le code]

Soldats belges en Somalie fouillant un véhicule

En , le bataillon fut déployé en Somalie dans le cadre de l'Opération Restore Hope menée par l'armée américaine sous l'égide des Nations unies. Une partie de leur rôle consistait à protéger la distribution d'aide alimentaire des Nations unies, ainsi que la recherche des militants. En , trois soldats belges furent tués et deux autres blessés dans l'attaque de leur jeep.

Liban[modifier | modifier le code]

En 2007, les soldats du 1er bataillon de parachutistes furent déployés au Liban au sein de la FINUL. Le détachement belge, nommé BELUBAT (car il comprenait également des Luxembourgeois) était formé de soldats des 1er et 3e bataillon de parachutistes.

Organisation[modifier | modifier le code]

  • Une compagnie d'état-major
  • Trois compagnies d'infanterie comprenant chacune 2 pelotons d'infanterie répartie en 2 sections d'infanterie et une escouade anti-char équipée de missiles MILAN

Brevet de qualification Parachutiste

Étendard[modifier | modifier le code]

Le , à Bruxelles, le Prince Charles remet au lieutenant-colonel Blondeel l’étendard du Régiment Parachutiste. Il porte les inscriptions suivantes :

  • Normandie
  • Belgique
  • Ardennes
  • Emden
  • Oldenburg

L'étendard porte également la fourragère de l’ordre de Léopold et de la croix de guerre française. À la suite de la dissolution de l'unité, il a été transféré au Special Forces Group.

Accident[modifier | modifier le code]

Le , lors d'un vol d'exercice, un C-119 est touché par un obus de mortier britannique en survolant le champ de tir de Sennelager en Allemagne de l'Ouest. L'avion s'écrase à Detmold. 29 parachutistes, 3 dispatchers du centre d'entraînement de Schaffen, un adjudant congolais et 5 membres du 15e wing périssent dans l'accident. 9 parachutistes ayant pu sauter avant le crash survivront[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Le Premier Bataillon de Parachutistes sera dissous le 1 juillet 2011 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), www.mil.be (consulté le ).
  2. « Het 1ste Bataljon Parachutisten » (consulté le ).
  3. a et b « Congo Crisis: Operation Dragon Rouge », www.historynet.com (consulté le ).
  4. Alexandre Goffin, « 10 commandos vont mourir », sur budef.mil.be, .
  5. « Yugoslavia, powder keg of the Balkans »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), www.belgian-wings.be (consulté le ).
  6. « BELKOS », www.1para.be (consulté le ).
  7. « Andere missies van 1 para », www.1para.be (consulté le ).
  8. « ISAF - Guarding Kabul International Airport » (consulté le ).
  9. « Accident du C119 Detmold 38 Paras tués »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur paracommandobelge (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]