Abbaye Notre-Dame de Bois-Grolland

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Abbaye de Bois-Grolland
image de l'abbaye
Vue générale de l'édifice
Diocèse Diocèse de Luçon
Patronage Notre-Dame
Numéro d'ordre (selon Janauschek) DXXXIV (534)[1]
Fondation 1201
Dissolution 1790
Abbaye-mère Abbaye de Moreilles
Lignée de Abbaye de Clairvaux
Abbayes-filles Aucune
Congrégation Ordre cistercien
Coordonnées 46° 31′ 29″ N, 1° 32′ 52″ O[2]
Pays Drapeau de la France France
Province Poitou
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Commune Poiroux
Géolocalisation sur la carte : Vendée
(Voir situation sur carte : Vendée)
Abbaye de Bois-Grolland
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
(Voir situation sur carte : Pays de la Loire)
Abbaye de Bois-Grolland
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye de Bois-Grolland

L’abbaye de Notre-Dame de Bois-Grolland est une ancienne abbaye cistercienne, fondée par les moines de l'abbaye de Moreilles, et qui était située sur le territoire de la commune de Poiroux, en Vendée.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

L'abbaye fut fondée par des moines bénédictins. En 1203, elle choisit d'opter plutôt pour l'ordre cistercien et de s'affilier à l'abbaye de Moreilles voisine[3].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Comme de nombreuses autres abbayes proches du littoral vendéen ou charentais, celle de Bois-Grolland est assez active dans l'aménagement et le drainage des étangs[4],[5]. Comme d'autres abbayes de la région, elle tirait une partie de ses revenus des marais salants qu'elle avait créés en bord de mer, notamment à Jard-sur-Mer[6]. Le restant était principalement dû à l'élevage sur les prés qui avaient été gagnés sur les marécages[7].

En 1333, un document recensant les moyens financiers de toutes les abbayes cisterciennes du royaume de France, en vertu de leur participation à la décime, révèle que Bois-Grolland, sur près de deux cents abbayes masculines de l'ordre, est la plus pauvre, sa contribution à l'impôt s'élevant tout juste à cinq sous annuels[8].

Renaissance[modifier | modifier le code]

En 1538, l'abbaye est en conflit avec le seigneur voisin de la Guignardière ; le prétexte officiel en est une question de terrains de chasse, mais il se pourrait que ce soit en réalité un prétexte cachant une querelle liée aux guerres de Religion[9]. Plus tard, les mêmes guerres de Religion sont sources d'importantes destructions pour l'abbaye[10].

Sous la Révolution et l'Empire[modifier | modifier le code]

À la Révolution, l'abbaye est fermée. De 1807 à 1813, les Ursulines l'occupent, réunies, là, de différents monastères fermés par les révolutionnaires, sous l'autorité de la sœur Sainte-Angèle (Mlle de Lézardière).

Depuis la fermeture l'abbaye a été rachetée par un homme prénommé Constant Verger. L'abbaye appartient aujourd'hui à la famille Magnier de Maisonneuve héritier direct de Constant Verger.

Les armoiries sont ''12 bande azur et or au cerf naturel passant''

Architecture et description[modifier | modifier le code]

Filiation et dépendances[modifier | modifier le code]

Notre-Dame de Bois-Grolland est fille de l'abbaye de Claivaux

Liste des abbés[11][modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, Vindobonae, , 491 p. (OCLC 58560831, lire en ligne), p. 299-300.
  2. « Bois-Grolland », sur cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
  3. Louis Brochet, « Historique de l'abbaye de Moreilles », sur abbaye-notredame-moreilles.org, Abbaye de Moreilles, (consulté le ).
  4. Jean-Loup Abbé, À la conquête des étangs : l'aménagement de l'espace dans le Languedoc méditerranéen (XIIe – XVe siècle), Toulouse, Presses universitaires du Mirail, , 331 p. (ISBN 978-2-85816-829-3, lire en ligne), p. 48.
  5. Inès d'Aubert, Victor Tessier, Anne-Sophie Vrignon & Marie Bocquier, « Les abbayes au service de la rechristianisation », sur jacquadi2.free.fr, Collège Saint-Jacques de Moutiers-les-Mauxfaits (consulté le ).
  6. Jean-Luc Sarrazin, « Le littoral poitevin (XIe – XIIIe siècle) : conquête et aménagement », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 99, no 2,‎ , p. 117-130 (ISSN 0399-0826, lire en ligne).
  7. Y. L. Q., « Les origines »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur lesrouches.ouvaton.org, Association Les Rouches, (consulté le ).
  8. Jules Viard, « État des abbayes cisterciennes au commencement du XIVe siècle », Revue d'histoire de l'Église de France, Persée, vol. 1, no 2,‎ , p. 211-221 (DOI 10.3406/rhef.1910.1918, lire en ligne).
  9. « La paix de l'abbaye de Bois Grolland troublée par le voisin sieur de la Guignardière en 1538 », sur talmontvendee.com, Talmont en Vendée (consulté le ).
  10. « Bois-Grolland », sur histoiredevendee.com, Histoire de la Vendée, du Bas Poitou en France (consulté le ).
  11. Elle est publiée par Constant Verger, « L'abbaye de Bois-Grolland en Poitou (suite) », Revue historique de l'Ouest, 1890, p. 58-68. Numérisé.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Constant Verger 1890] Constant Verger, L'abbaye de Bois-Grolland en Poitou, E. Lafolye, , 132 p. Tiré à part de plusieurs articles publiés dans la Revue historique de l'Ouest: 1890, p. 58-75 (numérisé.)