After All (chanson)

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After All

Chanson de David Bowie
extrait de l'album The Man Who Sold the World
Sortie (États-Unis)
(Royaume-Uni)
Enregistré
Londres (studios Trident et Advision)
Durée 3:52
Genre Rock psychédélique, folk psychédélique
Auteur David Bowie
Producteur Tony Visconti
Label Mercury

Pistes de The Man Who Sold the World

After All est une chanson écrite par David Bowie en 1970 pour l'album The Man Who Sold the World, sorti en aux États-Unis et en au Royaume-Uni. Comme dans plusieurs de ces compositions de l'époque, s'y reflètent les influences du bouddhisme, de Friedrich Nietzsche et d'Aleister Crowley. Les biographes de Bowie l'ont qualifiée de « joyau caché de l'album » (David Buckley[1]) et de « [l']un de ses enregistrements les plus sous-estimés » (Nicholas Pegg[2]).

Description[modifier | modifier le code]

Sur un tempo de valse — notamment sur le long pont, à l'orgue[3] —, accompagné d'une guitare aux vibrations de mandoline[3], ce morceau doux qui contraste avec les sonorités hard rock du reste de l'album[2] évoque la « mélancolie mesurée, légèrement sinistre » de chansons dont le souvenir remonte à l'enfance de Bowie, comme Inchworm de Danny Kaye[1]. Des musicologues y ont vu une sorte d'adieu au courant hippie qui imprègne les premiers albums du chanteur[4],[2], ou encore un hommage au Being for the Benefit of Mr. Kite! des Beatles[2].

Elle fait écho à une des premières compositions de Bowie, There Is a Happy Land (1967, album David Bowie) en ce qu'elle s'attarde aussi sur le monde de l'enfance, mais en en tirant cette fois les conclusions cauchemardesques[2],[5], au point que Nicholas Pegg la considère comme « l'une des plus effrayantes de son répertoire »[2]. Les thématiques chères à l'auteur dans cette partie de sa carrière sont présentes : l'isolement, la paranoïa, l'inadaptation[2].

Comme une grande partie de l'album, le texte est teinté de bouddhisme (« impermanence », « rebirth »)[2] et imprégné de la philosophie nietzschéenne du Surhomme (« Man is an obstacle, sad as the clown », « L'homme est un obstacle, triste comme le clown ») et d'allusions à la pensée de l'occultiste Aleister Crowley (« Live til your rebirth and do what you will », « Vis jusqu'à ta renaissance, et fais ce que tu veux »)[1],[2].

Selon le producteur Tony Visconti, la base de la chanson et le vers « Oh by jingo » sont des idées de Bowie, la paternité du reste revenant à Mick Ronson et lui[2].

Interprètes[modifier | modifier le code]

Reprises[modifier | modifier le code]

Des groupes comme Siouxsie and the Banshees, The Cure et Bauhaus citent l'atmosphère gothique de After All parmi leurs influences significatives[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d David Buckley (1999). Strange Fascination – David Bowie: The Definitive Story: pp.99–102
  2. a b c d e f g h i et j (en) Nicholas Pegg, The Complete David Bowie: New Edition: Expanded and Updated, Titan Books, (ISBN 978-1-78565-533-3, lire en ligne)
  3. a et b Matthieu Thibault, David Bowie, l'avant-garde pop, Le Mot et le reste, (ISBN 978-2-36054-260-4, lire en ligne)
  4. Jérôme Soligny, David Bowie - Rainbowman, 1967-1980, Gallimard, (ISBN 978-2-07-269642-8), p. 123.
  5. Roy Carr & Charles Shaar Murray (1981). Bowie: An Illustrated Record: p.38

Liens externes[modifier | modifier le code]