Alessioporus ichnusanus
Bolet de Sardaigne, Bolet côtelé
Alessioporus ichnusanus, le Bolet de Sardaigne, anciennement Xerocomus ichnusanus, est une espèce rare de champignon (Fungi) basidiomycète du genre Alessioporus dans la famille des Boletaceae. Il est caractérisé par sa chair uniformément bleuissante à la coupe, son pied orné d'un réseau et son habitat méditerranéen. Il pousse souvent en touffes de plusieurs individus.
Taxonomie[modifier | modifier le code]
Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Alessioporus ichnusanus (Alessio, Galli & Littini) Gelardi, Vizzini & Simonini, 2014[1].
L'espèce a été initialement classée dans le genre Xerocomus sous le basionyme Xerocomus ichnusanus Alessio, Galli & Littini, 1984[1].
Synonymes[modifier | modifier le code]
Alessioporus ichnusanus a pour synonymes[1] :
- Boletus ichnusanus (Alessio, Galli & Littini) Oolbekk., 1991
- Xerocomus ichnusanus Alessio, Galli & Littini, 1984
Étymologie[modifier | modifier le code]
L'espèce a été décrite en Sardaigne, dont l'ancien nom est "Ichnusa", du grec signifiant "empreinte", d'après l'empreinte de Zeus.
Description du sporophore[modifier | modifier le code]
Les bolets sont des champignons dont l’hyménophore, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques de Alessioporus ichnusanus, le Bolet de Sardaigne, sont les suivantes :
Son chapeau mesure 3-5 (7) cm, il est d'abord hémisphérique, convexe, puis aplani ou même légèrement déprimé. La cuticule est glabre ou à peine fibrilleuse, parfois un peu craquelée, de couleur fauve puis brunâtre avec des tons violacés[2].
L'hyménophore présente des tubes d'abord jaune citron, puis jaune olivâtre, bleuissant au froissement. Les pores sont anguleux, d'abord jaune citron à l'état jeune, plus tard avec une teinte olivâtre et devenant brun rouille avec l'âge, bleuissant au froissement[2].
Son stipe mesure 3-6(8) x 1,5-2,5 cm, il est fusiforme et parfois un peu renflé au centre, jaune paille au sommet, brunâtre au dessous, s'assombrissant vers la base qui peut être presque noirâtre. Il possède un réseau allongé très net dans les deux tiers supérieurs. Bleuissant faiblement à la manipulation[2].
La chair est blanchâtre dans le chapeau, jaune citron pâle dans le haut du stipe et brun vineux à sa base, bleuissante à l'air[2].
Caractéristiques microscopiques[modifier | modifier le code]
Ses spores mesurent 10-14.5 x 4.5-7 µ[2].
Galerie[modifier | modifier le code]
Habitat et distribution[modifier | modifier le code]
Il s'agit un champignon ectomycorhizien, poussant sous feuillus, surtout sous chênes, sur sol acide, dans les garrigues en zone méditerranéenne[3] ; parfois isolé, mais le plus souvent en touffes de deux exemplaires ou plus[2].
Ce taxon se rencontre dans les pays suivants[4] : Autriche, Bulgarie, Espagne, France, Grèce, Italie, Macédoine du Nord, Portugal.
Comestibilité[modifier | modifier le code]
Comme tous les Xerocomus au sens large, le Bolet de Sardaigne est une espèce d'intérêt culinaire donné comme moyen de par son faible goût et sa petite taille. Elle est comestible après cuisson, de préférence en retirant le pied et en privilégiant les jeunes spécimens dont les tubes ne sont pas très développés. Cependant, sa rareté devrait inciter à ne pas le consommer[5].
Confusions possibles[modifier | modifier le code]
À comparer éventuellement avec Cyanoboletus pulverulentus, qui n'a pas de réseau.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Guillaume Eyssartier & Pierre Roux : Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
- Régis Courtecuisse & Bernard Duhem : Champignons de France et d'Europe, Delachaux, 2013.
- Thomas Læssøe & Jens H. Petersen : Les champignons d’Europe tempérée, volume 1 et 2, Biotope, 2020.
- Jean-Claude Gerber & Nicolas Schwab : Champignons, guide de terrain : 2ᵉ édition revue et augmentée, Rossolis, 2023.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- (en) Référence Catalogue of Life : Alessioporus ichnusanus (Alessio, Galli & Littini) Gelardi, Vizzini & Simonini (consulté le )
- (fr + en) Référence EOL : Alessioporus ichnusanus (Alessio, Galli & Littini) Gelardi, Vizzini & Simonini 2014 (consulté le )
- (en) Référence Index Fungorum : Alessioporus ichnusanus (Alessio, Galli & Littini) Gelardi, Vizzini & Simonini (consulté le )
- (fr + en) Référence GBIF : Alessioporus ichnusanus (Alessio, Galli & Littini) Gelardi, Vizzini & Simonini (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Alessioporus ichnusanus (Alessio, Galli & Littini) Gelardi, Vizzini & Simonini, 2014 (TAXREF) (consulté le )
- (en) Référence MycoBank : Alessioporus ichnusanus (Alessio, Galli & Littini) Gelardi, Vizzini & Simonini (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Alessioporus ichnusanus (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Taxonomicon : Alessioporus ichnusanus (Alessio, Galli & Littini) Gelardi, Vizzini & Simonini (2014) (consulté le )
- (en) Référence UICN : espèce Alessioporus ichnusanus (Alessio, Galli & Littini) Gelardi, Vizzini & Simonini (consulté le )
Notes et références[modifier | modifier le code]
- V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 18 février 2024
- « Description ALESSIOPORUS ICHNUSANUS », sur fungi.fr (consulté le )
- « MycoDB : Fiche de Alessioporus ichnusanus », sur www.mycodb.fr (consulté le )
- UICN, consulté le 18 février 2024
- italien, « GUIDA RAGIONATA ALLA COMMESTIBILITÀ DEI FUNGHI »