Alice Silverberg

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Alice Silverberg, née le , est une mathématicienne et cryptologue américaine, spécialiste de théorie des nombres et de géométrie algébrique. Elle est actuellement professeur à l'université de Californie à Irvine[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Silverberg commence ses études supérieures à Harvard, où elle obtient son A.B. de mathématiques summa cum laude en 1979. Elle reçoit en 1980 sa maîtrise de mathématiques à Cambridge[Note 1]. Elle rejoint alors Princeton où elle obtient successivement son M.A. en mathématiques (en 1981) puis son doctorat (en 1984), avec la thèse « Groupes de Mordell-Weil des variétés abéliennes polarisées génériques[Note 2] » sous la direction de Gorō Shimura.

Après sa thèse elle rejoint l'université d'État de l'Ohio, où elle a enseigné (assistant professor dès 1984, associate professor dès 1990, professeur dès 1996). En 2004 elle devient professeur à l'université de Californie à Irvine.

Elle a été professeur invité dans de nombreuses universités et centres de recherche industriels, parmi lesquels Xerox PARC, université Stanford, Laboratoires Bell, université d'Erlangen-Nuremberg, MSRI, université de Californie à Berkeley, université Chuo, université Harvard, Institut Henri-Poincaré (centre Émile-Borel), Institut des hautes études scientifiques, Institute for Advanced Study, Institut Max-Planck, université Macquarie et IBM (centre Thomas J. Watson à Yorktown Heights).

En 2012, elle est nommée fellow de l'American Mathematical Society[2].

Travaux[modifier | modifier le code]

Silverberg est connue pour ses contributions en cryptographie à clé publique, notamment sur les variétés abéliennes. À ce titre elle a introduit avec Karl Rubin le premier cryptosystème à base de tores algébriques, baptisé CEILIDH[3],[4]. Avec Dan Boneh, elle a défini en 2003 les applications multilinéaires cryptographiques, une généralisation conjecturale de la cryptographie à base de couplages dont elle montre le potentiel et exclut un certain nombre de constructions basées sur la géométrie algébrique des variétés[5]. La question de construire de telles applications est restée ouverte pendant 10 ans, le premier candidat étant dû à Sanjam Garg, Craig Gentry et Shai Halevi en 2013[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'intitulé du diplôme en 1980 était Certificate of Advanced Study in Mathematics. Il a été rétroactivement requalifié en 2011 en Master of Advanced Studies (MASt), l'équivalent d'une maîtrise d'études avancées.
  2. En anglais : Mordell-Weil Groups of Generic Polarized Abelian Varieties.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Université de Californie à Irvine, « Groupe de théorie des nombres », sur www.math.uci.edu (consulté le )
  2. (en) American Mathematical Society, « List of Fellows », sur www.ams.org (consulté le )
  3. (en) Karl Rubin et Alice Silverberg, « Torus-Based Cryptography », dans Advances in Cryptology - CRYPTO 2003, Springer Berlin Heidelberg, (ISBN 9783540406747, DOI 10.1007/978-3-540-45146-4_21, lire en ligne), p. 349–365
  4. (en) Elisa Gorla, « Torus-Based Cryptography », dans Encyclopedia of Cryptography and Security, Springer US, (ISBN 9781441959058, DOI 10.1007/978-1-4419-5906-5_481, lire en ligne), p. 1306–1308
  5. (en) Dan Boneh et Alice Silverberg, « Applications of Multilinear Forms to Cryptography », sur eprint.iacr.org (consulté le )
  6. (en) Sanjam Garg, Craig Gentry et Shai Halevi, « Candidate Multilinear Maps from Ideal Lattices », dans Advances in Cryptology – EUROCRYPT 2013, Springer Berlin Heidelberg, (ISBN 9783642383472, DOI 10.1007/978-3-642-38348-9_1, lire en ligne), p. 1–17

Liens externes[modifier | modifier le code]