Au Planteur

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Au planteur
Vue de l'enseigne en céramique de l'ancien marchand de café.
Présentation
Destination initiale
Marchand de café
Destination actuelle
Magasins
Construction
XIXe siècle
Propriétaire
Propriété privée
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Arrondissement
Coordonnées
Carte

Au planteur est un ancien marchand de café de Paris, en France.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

L'ancien magasin est situé au 10-12, rue des Petits-Carreaux, dans le 2e arrondissement de Paris. Il n'en subsiste plus que quelques éléments de la devanture.

Installé entre les deux fenêtres du premier étage, un panneau en carreaux de céramique dépeint un homme noir, esclave, uniquement vêtu d'une culotte rayée blanc et rouge, debout et servant un café à un homme blanc assis sur des sacs de marchandises, habillé en style colonial[1], probablement le planteur[2] (propriétaire de la plantation). Au-dessus du panneau est affiché le nom de l'établissement : « Au planteur ». Au-dessous, un autre panneau précise : « aucune succursale ».

Le panneau est signé Crommer[2].

Mis à part ce panneau central, les deux premiers niveaux de l'immeuble sont coffrés de bois dans un style néo-classique[3].

Vue d'ensemble de l'immeuble.

Historique[modifier | modifier le code]

L'enseigne actuelle est installée en 1890 par un magasin proposant des produits exotiques, dont du café[4]. Ce magasin a disparu ; en 2012, le rez-de-chaussée de l'immeuble est occupé par deux boutiques sans rapport.

La devanture est inscrite aux monuments historiques en 1984[5].

En 2019, elle fait partie de l'exposition photographique Les statues meurent aussi de Falk Messerschmidt, Jan Mammey, et Fabian Reimann, au palais de la Porte-Dorée, qui documente des lieux de Paris témoignant de l'époque coloniale mais tombés dans l'indifférence[6].

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Enseignes coloniales à Paris : Au Nègre joyeux et Au planteur », sur Archéologie du futur / Archéologie du quotidien, .
  2. a et b Anja Bandau et Rebekka von Mallinckrodt, « Introduction : Entre Bicentenaires, 1989-2004 », dans Anja Bandau (dir.), Marcel Dorigny (dir.) et Rebekka von Mallinckrodt (dir.), Les mondes coloniaux à Paris au XVIIIe siècle : Circulation et enchevêtrement des savoirs, Paris, Karthala, coll. « Hommes et sociétés », , 297 p. (ISBN 978-2-8111-0380-4), p. 11 [lire en ligne]. Une photo de l'enseigne est en couverture de l'ouvrage.
  3. Valérie Chiche, Le 2e arrondissement : Itinéraires d'histoire et d'architecture (catalogue de l'exposition Paris en 80 quartiers, Paris, mairie du 2e arrondissement, 2000), Paris, Action artistique de la ville de Paris, coll. « Paris en 80 quartiers », , 144 p. (ISBN 2-913246-22-2), p. 106.
  4. Julien Badaud, « À Paris, faut-il retirer les fresques du temps des colonies ? », sur Rue89, .
  5. « Ancien marchand de café », notice no PA00086084, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. Raoul Mbog, « “Les statues meurent aussi” : Paris sur les traces oubliées de son passé colonial », Télérama, .