Basilique Saint-Vincent-Martyr de Cordoue

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Basilique Saint-Vincent-Martyr
Image illustrative de l’article Basilique Saint-Vincent-Martyr de Cordoue
Restes de l'ancienne basilique dans la cathédrale de Cordoue.
Présentation
Nom local Basílica de San Vicente Mártir
Culte Catholicisme romain
Type Basilique
Début de la construction VIe siècle
Style dominant Style Wisigoth
Date de démolition 768
Géographie
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Région Drapeau de l'Andalousie Andalousie
Département Cordoue
Coordonnées 37° 52′ 44″ nord, 4° 46′ 46″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Andalousie
(Voir situation sur carte : Andalousie)
Basilique Saint-Vincent-Martyr
Géolocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Basilique Saint-Vincent-Martyr

La basilique Saint-Vincent-Martyr est une basilique catholique construite en mémoire de Vincent de Saragosse au VIe siècle, au lieu qu'occupe l'actuelle cathédrale de Cordoue.

Description[modifier | modifier le code]

Par sa situation, elle acquit peu à peu de l'importance et devient le siège épiscopal.

Après l'invasion islamique de la péninsule Ibérique, en l'an 714, Musa ibn Nusair partagea la basilique dans le pacte de capitulation, en partie dédié au culte islamique, en partie au culte chrétien, tant que les tributs exigés sont payés (statut de Dhimmi). En 748, entre les conflits entre yéménites et muladi, les autorités musulmanes employèrent la partie chrétienne pour le jugement et la condamnation des chefs yéménites.

Elle fut démolie en 768.

En l'an 786, les musulmans construisirent une mosquée sur les ruines de la cathédrale wisigothique Saint-Vincent-Martyr, principale église de la cité, en réutilisant une partie des matériaux de celle-ci, notamment l'ensemble des colonnes intérieures que l'ont voit aujourd'hui.

Entre 1931 et 1936 l'architecte Félix Hernández Giménez, conservateur de la cathédrale, réalisa une série d'excavations archéologiques dans la partie la plus ancienne de la salle de prière, grâce à laquelle furent récupérés des mosaïques, colonnes et piliers. Certains de ces restes sont exposés au musée de San Clemente attenant à l'actuelle cathédrale. Au sein même de la cathédrale certains vestiges sont visibles au travers d'un sol transparent.

Localisation[modifier | modifier le code]

Il existe des doutes autour de cette basilique wisigothe[1],[2].

Pour l'archéologue Raimundo Ortiz, si les restes retrouvés sous la mosquée sont d'origine chrétienne[3] mais ne correspondent pas à une basilique ou à un complexe épiscopal[4]. Les fondations du complexe épiscopal furent retrouvées en 2021 sous le patio des orangers[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « La Iglesia sigue divulgando el mito de la basílica bajo la Mezquita de Córdoba pese al informe contrario de... », Público,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) « ¿Hubo un precedente cristiano en el origen de la mezquita de Córdoba? », sur Al-Andalus y la Historia, (consulté le ).
  3. (es) Juan Velasco, « Un arqueólogo del Cabildo dice que no ha hallado San Vicente bajo la Mezquita, pero sí restos cristianos », sur cordopolis.es, Cordópolis, (consulté le ).
  4. (es) A. Moreno, « Los arqueólogos de la Iglesia no localizan la basílica cristiana bajo la Mezquita de Córdoba », Público,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) Rafael Ruiz, « Excavaciones en el Patio de los Naranjos arrojan el gran edificio cristiano previo a la Mezquita de Córdoba », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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