Canon de 100 mm modèle 1891

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Canon de 100 mm modèle 1891
Image illustrative de l'article Canon de 100 mm modèle 1891
Canon de 100 mm sur une canonnière bulgare.
Caractéristiques de service
Type Artillerie navale
Artillerie côtière
Service 1891-1945
Utilisateurs Drapeau de la France France
Conflits Première Guerre mondiale
Production
Année de conception 1891
Caractéristiques générales
Poids du canon et de l'affût 1 700 kg[1]
Longueur du canon seul 4 497 mm
Longueur en calibre 45
Longueur du canon et de l'affût 4 646,5 mm
Calibre 100 mm
Vitesse initiale 710 à 740 mètres par seconde
Munitions Obus de 14 à 16 kg CI, APC
Mécanisme Arme à chargement par la culasse

Le canon de 100 mm modèle 1891 était un canon de marine français développé dans les années 1890, qui arma divers navires de guerre avant la Première Guerre mondiale et pendant la Seconde Guerre mondiale.

Conception[modifier | modifier le code]

Le canon de 100 mm modèle 1891 était un canon de marine conçu par Gustave Canet et produit par Schneider et Cie au Creusot en 1889. Il tirait des munitions à charges séparées, au début, puis fut modifié pour tirer des obus à douille[2]. Cependant, les dimensions des armes et leur performance restèrent sensiblement les mêmes[3].

Le modèle 1891 était constitué d'un tube sur lequel était vissée une culasse Canet à vis. Il y avait aussi une chemise et trois couches d'anneaux de renforcement également vissés à la culasse.

L'arme était capable de tirer des obus perforants et explosifs, pesant de 14 à 16 kg[1].

Utilisation[modifier | modifier le code]

Artillerie navale[modifier | modifier le code]

Le canon de 100 mm modèle 1891 arma de nombreux types de navires de la Marine française, mais aussi de la Marine portugaise sous la désignation SC(tr.) 10/45[4], et haïtienne.

Navires de défense côtière
  • Classe Bouvines - Les deux navires de cette classe avaient un armement secondaire composé de huit canons de 100 mm. Quatre étaient montés dans les différentes casemates. Les quatre autres étaient montés sur pivot directement au-dessus des casemates aux extrémités de la superstructure[5].
Cuirassés
  • Bouvet - Ce navire avait un armement secondaire composé de huit canons de 100 mm sur pivot, au milieu du navire[6].
  • Masséna - Ce navire avait un armement secondaire composé de huit canons de 100 mm au milieu du navire[7].
Canonnières
  • Crête-à-Pierrot - Ce navire avait un armement secondaire de quatre canons de 100 mm sur pivot[8].
  • Classe Surprise - Les trois navires de cette classe avaient un armement composé de deux canons de 100 mm sur pivot protégés par des boucliers, à l'avant et à l'arrière[9]
  • Classe Friponne - Les 8 navires de cette classe avaient un armement composé de deux canons de 100 mm sur pivot protégés par des boucliers, à l'avant et à l'arrière.
Dragueurs de mines
  • Classe Chamois - Les cinq navires de cette classe commandée avant la Seconde Guerre Mondiale disposaient d'un canon de 100 mm sous bouclier à l'avant, en raison de l'indisponibilité des canons de 100/45 M1933 initialement prévus.
Croiseurs protégés
Transport d'hydravions
  • Foudre - Ce navire avait un armement composé de huit canons de 100 mm sur pivot[10].

Artillerie côtière[modifier | modifier le code]

La Pologne utilisa deux canons modèle 1891 comme artillerie côtière sous l'appellation Canet 100 mm wz. 1891[11],[12]. Les canons polonais, avaient été achetés en , avec un prêt français pour le réarmement de l'Armée polonaise. Ils étaient destinés à deux ex canonnières russes de la classe Filin[13] achetées à la Finlande : l'ORP General Haller (en) et l'ORP Komendant Pilsudski (en). Cependant, ces canons étaient trop lourds pour les navires et deux canons russes Canet de 75 mm modèle 1892 (en) furent montés à la place[14].

En 1932, les deux canons constituèrent la 13e batterie d'artillerie de côte créée à Oksywie pour défendre les approches du Port de Gdynia. En septembre 1939, le capitaine de la batterie était le Capitaine de l'Art. Antoni Ratajczyk et son adjoint Mar. Stanislaw Brychcy. Un des canons fut mis hors de combat le premier jour des combats, tandis que le second tira plus d'une centaine de coups avant d'être capturé[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Friedman 2011, p. 225.
  2. DiGiulian 2012.
  3. Campbell 1985, p. 306.
  4. Friedman 2011, p. 315.
  5. « Bouvines coast defence battleships (1894 - 1896) », sur www.navypedia.org (consulté le )
  6. a et b Friedman 2011, p. 226.
  7. « MASSÉNA battleship (1898) - French Navy (France) », sur www.navypedia.org (consulté le )
  8. « CRÈTE-À-PIERROT gunvessel (1895) », sur www.navypedia.org (consulté le )
  9. « Surprise gunboats (1896 - 1900) », sur www.navypedia.org (consulté le )
  10. « FOUDRE torpedo depot ship (1897) », sur www.navypedia.org (consulté le )
  11. (pl) « Kilka ciężkich dni baterii Canet », sur trojmiasto.pl (consulté le )
  12. (en) « Gdynia », sur bartelski.pl
  13. « General Haller gunboats (1921) - Polish Navy (Poland) », sur www.navypedia.org (consulté le )
  14. « Bateria nadbrzeżna 100mm wz. 1891 "Canet" - Kampania Wrześniowa 1939.pl », sur www.1939.pl (consulté le )
  15. Waldemar Sadaj [Scypion], « Armata Canet 100 mm », sur www.dws-xip.pl (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One : Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations, Seaforth Publishing, [détail de l’édition]
  • (en) John Campbell, Naval Weapons of World War Two, Conway Maritime Press, [détail de l’édition]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]