Charles Sabouret

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Charles Sabouret
Image illustrative de l’article Charles Sabouret
Biographie
Nom Joseph Marie Charles Sabouret
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance
Lieu Périgueux
Décès (à 82 ans)
Lieu Nice
Parcours
Partenaire Yvonne Lacroix (1908)
Anita Nahmias (1909)
Mlle H. Lüling (1910)
Nina Aysaguer (1910-1911)
Simone Roussel (1912-1924)
Marguette Bouvier (1929-1930)
Lucienne Bonne (1931)
Thérèse Blum (1936-1939)

Charles Sabouret, né le à Périgueux[1] et mort le à Nice, est un patineur artistique français, un des pionniers du patinage en France avant la Première Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière sportive[modifier | modifier le code]

Né en 1884, Charles Sabouret est le fils de l'ingénieur des routes et ponts Victor Sabouret et d'Aména Fraisseix de Veyvialle. Il grandit à Paris avec ses frères Henri, Antoine, Étienne et Bernard. Dans sa jeunesse, il étudie l'anatomie avant de fréquenter l'École des Beaux-Arts. C'est pendant cette période qu'il fréquente le Palais de Glace pour patiner.

Charles Sabouret fait partie des pionniers de l'école française de patinage artistique, du début du XXe siècle, avec Louis Magnus, Francis Pigueron ou Lucien Trugard. Il est principalement un patineur artistique de la catégorie des couples, même s'il a participé à des compétitions en individuel mais seulement au niveau national.

Pendant sa carrière, il a la particularité de changer souvent de partenaires[2]. Il patine successivement avec Yvonne Lacroix (1908), Anita Nahmias (1909), Mlle H. Lüling (1910), Nina Aysaguer (1910-1911), Simone Roussel (1912-1924), Marguette Bouvier (1929-1930), Lucienne Bonne (1931) et Thérèse Blum (1936-1939).

Il a été deux fois champion de France de patinage en couple en 1911 avec Nina Aysaguer (lors des premiers championnats de France des couples artistiques) et en 1921 avec son épouse Simone Roussel.

Il n'a jamais participé aux Championnats du monde ; par contre il a participé à deux olympiades : les Jeux olympiques d'été de 1920 à Anvers et les premiers Jeux olympiques d'hiver de 1924 à Chamonix.

Tout au long des années trente, Charles Sabouret est extrêmement actif en tant que juge international, officiant pour la France à plusieurs championnats d'Europe et du monde. Il ne juge plus internationalement après la Seconde Guerre mondiale[3].

Carrière artistique[modifier | modifier le code]

Peu de sources documentent la carrière de sculpteur de Charles Sabouret. La lecture de la presse sportive du début du siècle, et la consultation des sites internet des maison de ventes, permettent néanmoins d'objectiver cette activité qu'il semble avoir pratiqué au moins en partie en même temps que sa carrière sportive.

Par exemple, dans le numéro du 29 octobre 1935 de "Match l'intran" (N°485) figure en dernière page une photo d'une sculpture représentant une patineuse célèbre, Sonja Henie, dont il est dit qu'elle est "recréée par un autre champion du patin, sculpteur de talent, Charles Sabouret". Il est précisé que cette sculpture sera présentée au Concours olympique de sculpture. En pratique, ce concours, qui a priori devait être celui ayant eu lieu pendant les jeux de Berlin en 1936, a été boycotté par de nombreux artistes et pays, dont la France, raison possible pour laquelle Sabouret n'apparait pas parmi les artistes exposants.

De façon assez logique, Charles Sabouret, se consacre, peut être exclusivement, à la représentation en sculpture des sports d'hiver avec des sujets comme le patineur, un skieur de fond, un sauteur à ski, un skieur en descente, ou des hockeyeurs.

Le bronzes, de belle facture, sont réalisés par la méthode de la cire perdue par la renommée Fonderie Susse. Dans la presse ces sculptures sont parfois signalées comme trophées pour des épreuves sportives.

L'étendue de sa période d'activité artistique n'est pas bien connue; les sites de vente la précisent comme "circa 1920-1935", cette dernière date correspondant de fait à la sculpture de Sonja Henie.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Avant guerre[modifier | modifier le code]

Compétitions en individuel 1908 1909 1910 1911 1912 1913 1914 1915 1916 1917 1918
Jeux olympiques X JA
Championnats du monde CA CA CA CA
Championnats de France 3e 3e 3e CA CA CA CA
Compétitions en couple 1908 1909 1910 1911 1912 1913 1914 1915 1916 1917 1918
Jeux olympiques X JA
Championnats du monde CA CA CA CA
Championnats de France 1er 2e 2e CA CA CA CA
Légende : X = Pas de patinage artistique aux Jeux olympiques d'été de 1912 ; JA = Jeux olympiques d'été annulés ; CA = Championnats annulés

Entre deux guerres[modifier | modifier le code]

Compétitions en individuel 1919 1920 1921 1922 1923 1924 1925 1926 1927 1928 1929 1930 1931 1932 1933 1934 1935 1936 1937 1938 1939
Jeux olympiques
Championnats du monde CA CA CA
Championnats de France CA 3e
Compétitions en couple 1919 1920 1921 1922 1923 1924 1925 1926 1927 1928 1929 1930 1931 1932 1933 1934 1935 1936 1937 1938 1939
Jeux olympiques 7e 9e
Championnats du monde CA CA CA
Championnats de France CA CA 1er 2e 3e 3e 3e 2e 2e
Légende : CA = Championnats annulés


Ouvrage[modifier | modifier le code]

  • Charles Sabouret, Patiner, éditions Grasset, Paris, 1932 (Préface de Paul Richer, membre de l'Institut)


Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales de la Dordogne, commune de Périgueux, année 1884, acte de naissance no 331
  2. Raymonde du Bief, Le Patinage, éditions Vigot frères, 1948, pages 61-62.
  3. « Oublié: 6.0 Forgotten French Figure Skating Pioneers », sur Skate Guard Blog, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]