Collégiale Saint-Victor devant Mayence

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Mayence en 1604 : Saint-Victor (détruit depuis 1552 ?) est marqué d'un 1 à l'extrême gauche

La collégiale Saint-Victor devant Mayence a été fondée à la fin du Xe siècle, au sud-est de Weisenau près de Mayence ; elle fut détruite au XVIe siècle, mais les chanoines subsistèrent jusqu'au XIXe siècle[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

La nouvelle église est inaugurée en présence d'Otton III par l'archevêque Willigis en 994 ou 995.

Traces du chapitre au XVe siècle[modifier | modifier le code]

Au chapitre de Saint-Victor se rattachent des confréries sur les listes desquelles on trouve le nom de Gutenberg[2].

Le chapitre fait plusieurs recours au bureau des suppliques du Pape, et on trouve dans les archives romaines (1423-1460) la mention de nombreuses requêtes de chanoines de Saint-Victor[3], entre autres :

Destruction de la collégiale et subsistance du chapitre[modifier | modifier le code]

Le 28 août 1552 la collégiale est pillée et détruite par le margrave Albert II Alcibiade de Brandebourg-Kulmbach pendant la Seconde guerre des Margraves : la collégiale ne sera jamais reconstruite, mais le chapitre est déplacé le 21 octobre 1552 à la collégiale Saint-Jean à l'intérieur des murs de Mayence.

À partir de la mi-décembre 1792, le culte ne fut plus possible dans l'église Saint-Jean, utilisée comme entrepôt à grain. Pendant l'occupation française, les chanoines ont quitté la ville pour une courte période. Plus tard, ils assureront leur service religieux dans la chapelle et dans le chœur des Sœurs blanches de Sainte-Madeleine (de).

Le 9 juin 1802, le chapitre de Saint-Victor est aboli par Napoléon. Dans une vente aux enchères des biens nationaux en 1804, sont énoncés deux bâtiments des propriétés du chapitre de Saint-Victor. Quant aux propriétés terriennes, elles sont réparties entre les habitants de la Hesse-Darmstadt et du Nassau.

Vestiges[modifier | modifier le code]

En mémoire du chapitre, une rue de Weisenau s'appelle Am Viktorstift.

Références[modifier | modifier le code]

Source de la traduction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Marie-Pierre Terrien, La christianisation de la région rhénane du IVe siècle au milieu du VIIIe siècle, vol. 1, Besançon, Presses Univ. Franche-Comté, , 220 p. (ISBN 978-2-84867-199-4, présentation en ligne) page 141
  2. Dans la liste des frères et sœurs laïcs vivants, et dans celle des défunts, cf Bruderschaftsbusch St. Viktor, Hessisches Staatsarchiv, Darmstadt Abt. C1 D, Nr. 35, fol. 7’, fol. 12’, cité dans (de) Karin Emmrich, « St. Viktor bei Mainz, der römische Pfründenmarkt und der frühe Buchdruck – Klerikerkarrieren im Umfeld Johannes Gutenbergs » (consulté le ), note 4. Elle précise également que la signature autographe de Gutemberg a été prélevée pour être gardée dans des archives spécifiques.
  3. a b c d e et f (de) Karin Emmrich, « St. Viktor bei Mainz, der römische Pfründenmarkt und der frühe Buchdruck – Klerikerkarrieren im Umfeld Johannes Gutenbergs » (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Klaus Hansel, Das Stift St. Victor vor Mainz (Diss. phil.), Mayence, manuscrit, .
  • (de) Klaus Hansel, « Die Geschichte des Stiftes St. Victor vor Mainz », Mainzer Zeitschrift, vol. 54,‎ , p. 1–11.

Liens externes[modifier | modifier le code]