Darnieulles
Darnieulles | |
L'église Saint-Maurice. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération d'Épinal |
Maire Mandat |
Philippe Retournard 2020-2026 |
Code postal | 88390 |
Code commune | 88126 |
Démographie | |
Gentilé | Darnieulliens |
Population municipale |
1 370 hab. (2021 ) |
Densité | 136 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 11′ 59″ nord, 6° 21′ 11″ est |
Altitude | 341 m Min. 339 m Max. 396 m |
Superficie | 10,1 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Uxegney (banlieue) |
Aire d'attraction | Épinal (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Golbey |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Darnieulles est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Ses habitants sont appelés les Darnieulliens.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
La commune s'est développée le long de la route menant d'Épinal à Dompaire, à 10 km de chacune des deux localités. La construction d'une déviation par le nord a entièrement changé la physionomie du lieu.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Avière, le ruisseau des Rayeux, le ruisseau de Devant la Souche et le ruisseau des Roseaux[1],[Carte 1].
L'Avière, d'une longueur totale de 28 km, prend sa source dans la commune de Renauvoid et se jette dans la Moselle à Châtel-sur-Moselle, après avoir traversé dix communes[2].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat[modifier | modifier le code]
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 007 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 10,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dommartin-aux-Bois_sapc », sur la commune de Dommartin-aux-Bois à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 908,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Darnieulles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Uxegney, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[13] et 3 701 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,2 %), prairies (26,1 %), forêts (21,8 %), zones urbanisées (8 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
Chef-lieu d’une baronnie, Darnieulles appartenait au bailliage de Darney. Son église dédiée à saint Maurice était du diocèse de Saint-Dié, doyenné de Jorxey. La cure, régulière, était à la collation des religieuses de Chaumousey.
De 1790 à l’an IX, Darnieulles a fait partie du canton de Girancourt, dans le district d'Épinal.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2021, la commune comptait 1 370 habitants[Note 4], en diminution de 8,42 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Maurice du début du XVIIIe siècle, et son orgue de 1863 d'Antoine Filipowicz[23].
- Château des seigneurs de Darnieulles XIIe siècle - XIVe siècle, dont subsistent le donjon et quelques murailles[24].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean Pillelipille, bâtard de Lorraine, seigneur de Darnieulles. Il était le fils naturel du duc de Charles II de Lorraine et de sa maîtresse Alison Dumay. Il reçut de son père un héritage qui lui permit d'acquérir la seigneurie de Darnieulles dont il prit le nom et dont descendent les seigneurs du lieu jusqu'à la Révolution[25].
- Nicolas Bellot, peintre, né dans le village vers 1580 et mort à Épinal en 1640.
- Joseph Benoît Charles de Darnieulles de Gellenoncourt, né en 1739 à Darnieulles, mort en 1825 au château de Bauzemont, officier dans l'armée lorraine puis française, fit la campagne d'Amérique à bord du vaisseau Le Majestueux avant de rejoindre l'armée de Condé. Blessé à plusieurs reprises, il termina sa carrière avec le grade de colonel[26].
Héraldique[modifier | modifier le code]
Blasonnement :
Tranché : au premier d’or au léopard de gueules, au second d’or aux trois fasces de sinople accompagnées en pointe d’une étoile de six rais du même ; à la bande de gueules chargée de trois alérions d’or brochant sur la partition.
Commentaires : Le blason choisi par la commune reprend les armes des trois familles qui se sont succédé à Darnieulles. La première famille, au XIe siècle, portait trois fasces et une étoile en pointe. La seconde, des XVe et XVIe siècles, issue d’un bâtard du duc Charles II, portait une barre chargée de trois alérions, mais d’argent et non d'or. Enfin la troisième famille, du XVIIe au XIXe siècle, est la famille de Gellenoncourt qui porte un léopard de gueules.
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Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Geneviève Rodrique, Archives communales de Darnieulles (1673-1977), Archives départementales des Vosges, Épinal, 2005, 11 p. [lire en ligne]
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France au Moyen Âge, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991, 1287 p. (ISBN 2-86535-070-3)Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. Page 409 : Darnieulles
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- INSEE, « Darnieulles : chiffres clés publiés par l'Institut national de la statistique et des études économiques. Dossier complet », sur Insee.fr (consulté le ).
- IGN, « Darnieulles sur le site de l'Institut géographique national »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur IGN (consulté le ).
- INPN, « Inventaire du patrimoine naturel de la commune », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
- Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine, « Le patrimoine architectural et mobilier de la commune (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc) », sur site officiel du Ministère français de la Culture (consulté le ).
- Cédric Moulis, « Tour seigneuriale de Darnieulles (Vosges) : de nouvelles observations », Hypothèses, 9 mars 2015.
- Cédric Moulis, « Premiers résultats sur la tour d'habitation de Darnieulles », Hypothèses, 22 février 2013.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes et cartes[modifier | modifier le code]
- Notes
- Les records sont établis sur la période du au .
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Darnieulles » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- « Fiche communale de Darnieulles », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « l'Aviere »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Darnieulles et Dommartin-aux-Bois », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Dommartin-aux-Bois_sapc », sur la commune de Dommartin-aux-Bois - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Dommartin-aux-Bois_sapc », sur la commune de Dommartin-aux-Bois - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Uxegney », sur insee.fr (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Épinal », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 228 à 230.
- Compte-rendu des fouilles récentes sur le site Internet ARVLA 2012, 2013.
- La maison ducale de Lorraine, Presses universitaires de Nancy, Georges Poull, 1991.
- Dossier d'officier de Joseph Benoit Charles de Darnieulles de Gellenoncourt aux archives militaires de Vincennes.