David Rees (mathématicien)

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David Rees
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Biographie
Naissance
Décès
(à 95 ans)
ExeterVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
King Henry VIII School Abergavenny (en) (jusqu'en )
Sidney Sussex College (-)
Université de Cambridge ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Enfants
Mary Rees
Sarah Rees (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Conflit
Directeurs de thèse
Distinction
Œuvres principales
Lemme d'Artin-Rees, Rees matrix semigroup (d), Rees factor semigroup (d), Rees algebra (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

David Rees, né le , et mort le est un mathématicien, professeur émérite de mathématiques pures à l'université d'Exeter. Membre de Institute of Mathematics and its Applications, membre de la section de mathématiques de la Royal Society, il est pendant de longues années à la tête du département de mathématiques et des sciences mathématiques de l'université d'Exeter[1].

David Rees a acquis une reconnaissance scientifique dans trois domaines bien différents. Il est l'un des pionniers de la théorie des demi-groupes, dont le nom est attaché au demi-groupe de matrices de Rees, au théorème de Rees dans les demi-groupes, et au quotient de Rees. Dans le monde mathématique plus large, il est surtout connu comme l'une des figures de proue du développement d'après-guerre de l'algèbre commutative en Angleterre; et enfin, pour le grand public[2], c'est son travail comme un code-breaker à Bletchley Park pendant la Seconde Guerre mondiale qui a attiré le plus d'attention[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Rees participe activement à la recherche sur la machine Enigma, dans le bâtiment 6 (en) du manoir de Bletchley Park. Rees est titulaire d'un docteur ès sciences (ScD) de l'université de Cambridge, qu'il a obtenu sur présentation d'articles publiés. Il n'a de fait pas eu de directeur de thèse, ceci étant dû à l'interruption de ses études pendant la guerre.

Il commence ses recherches en théorie des demi-groupes. Le quotient de Rees est un concept qui porte son nom. Il donne aussi une caractérisation des demi-groupes complètement simples et complètement 0-simples, connue maintenant sous le nom de théorème de Rees. Les demi-groupes à base de matrices utilisés dans cette caractérisation sont appelés les demi-groupes de matrices de Rees[3],[4]. Ces concepts et théorèmes font maintenant de la théorie classique des demi-groupes (voir par exemple les traités de Howie[5] ou de Grillet[6].

Séduit par une série d'exposés de séminaire de l'algébriste Douglas Northcott, David Rees change de domaine de recherche et s'oriente vers l'algèbre commutative[7]. En 1954, dans un article écrit avec Northcott, Rees introduit la théorie de Northcott-Rees de réduction et de clôtures intégrales qui a eu une certaine influence en algèbre commutative.

En 1993, le prix Pólya de la London Mathematical Society lui est décerné. En août 1998 a lieu à Exeter une conférence sur l'algèbre commutative, en l'honneur de David Rees, à l'occasion de son 80e anniversaire.

David Rees est membre d'honneur du Downing College de l'université de Cambridge[8].

D'après Craig Steven Wright, David Reese est le troisième membre de l'équipe Satoshi qui a conçu Bitcoin[9].

Famille[modifier | modifier le code]

En 1952, David Rees épouse Joan S. Cushen, qui devient maître de conférences (senior lecturer) en mathématiques. Parmi leurs enfants, Susan Mary Rees est professeur de mathématiques à l’université de Liverpool et Sarah E. Rees est professeur de mathématiques pures à l’université de Newcastle.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Mark V. Lawson, Liam O'Carrol et Sarah Rees, « David Rees 1918–2013 », Semigroup Forum, vol. 88, no 3,‎ , p. 513-522 (ISSN 1432-2137, DOI 10.1007/s00233-014-9595-y).
  2. Des nécrologies on paru dans The Times, The Guardian et The Daily Telegraph.
  3. (en) L. N. Shevrin, « Rees semi-group of matrix type », dans Michiel Hazewinkel, Encyclopædia of Mathematics, Springer, (ISBN 978-1556080104, lire en ligne)
  4. (en) Attila Nagy, Special classes of semigroups, Dordrecht, Springer, , 269 p. (ISBN 978-0-7923-6890-8, lire en ligne), p. 14–15
  5. (en) John M. Howie, Fundamentals of semigroup theory, Oxford, Oxford University Press, coll. « London Mathematical Society Monographs. New Series » (no 12), , 351 p. (ISBN 0-19-851194-9, MR 1455373)
  6. (en) Pierre Antoine Grillet, Semigroups : An introduction to the structure theory, New York, Marcel Dekker, coll. « Monographs and Textbooks in Pure and Applied Mathematics » (no 193), , 398 p. (ISBN 0-8247-9662-4, MR 2000g:20001))
  7. Nécrologie de Douglas Northcott, par Rees et Sharp, dans les Biographical memoirs of fellows of the Royal Society: DOI 10.1098/rsbm.2007.0010.
  8. Downing College.
  9. (en-US) James Edwards, « Dr. Craig Wright explains the origins of Bitcoin – Full interview | finder.com », sur finder US, (consulté le )
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « David Rees » (voir la liste des auteurs).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]