Dignonville

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Dignonville
Dignonville
Vue générale du village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Intercommunalité Communauté d'agglomération d'Épinal
Maire
Mandat
Daniel Micard
2020-2026
Code postal 88000
Code commune 88133
Démographie
Gentilé Dignonvillois, Dignonvilloises
Population
municipale
209 hab. (2021 en augmentation de 11,76 % par rapport à 2015)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 14′ 39″ nord, 6° 30′ 23″ est
Altitude 345 m
Min. 322 m
Max. 400 m
Superficie 5,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Épinal
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Épinal-2
Législatives Première circonscription
Localisation
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Dignonville
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Dignonville
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Dignonville
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Dignonville

Dignonville est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Ses habitants sont appelés les Dignonvillois[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Situation géographique de Dignonville.
Légende.
Légende.

Dignonville est une petite commune rurale située, à vol d'oiseau, à 8,5 kilomètres au nord-est d'Épinal[2].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est de 593 hectares ; l'altitude varie entre 322 et 400 mètres[3].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de St-Adrien et le ruisseau des Bouxis[4],[Carte 1].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Dignonville.

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Vosges »[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 929 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 10,4 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Épinal », sur la commune de Dogneville à 4 km à vol d'oiseau[7], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 907,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,9 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par la route départementale 66 qui vient de Longchamp : il faut noter que cette unique départementale ne traverse pas le village, mais y aboutit, juste en desserte, ce qui en fait un village calme, sans aucun transit. Les autres voies sont communales.

À l'exception de la rue Saint-Vincent (patron de la paroisse), de la ruelle des Seigneurs (ancien chemin des Seigneurs) et de la place Gaston-Litaize (en souvenir de ses passages), les noms de rues ou de voies sont empruntés au cadastre : rue de la Praye, Villancôte, rue de la Côte, rue de Loriquette, rue du Pâquis, Michelvaut, chemin des Cherrières, etc. Jusqu'en 1993, les rues de la commune ne portaient pas de nom, ni les maisons de numéro pour le service des postes...

L'unique service de transport est le bus scolaire.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Dignonville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[12],[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,2 %), forêts (36 %), prairies (17,4 %), zones urbanisées (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

La population se répartit depuis le centre historique près de l'église, à travers un village-rue en fer à cheval, et un lotissement récent qui s'étire le long du Grand Bois, le Pâquis.

Les communes limitrophes sont Sercœur, Villoncourt, Longchamp, Bayecourt et Dogneville.

Logement[modifier | modifier le code]

La maison la plus ancienne date de 1730 (inscription QM 1730 BP), après la ruine de la seule maison XVIIe siècle en 1990. Le groupe des plus anciennes maisons est situé autour de l'église, chemin des Seigneurs.

En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 75, alors qu'il était de 63 en 1999[a 1].

Parmi ces logements, 94,7 % étaient des résidences principales, 1,3 % des résidences secondaires et 4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 92 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 8 % des appartements[a 2].

La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 88,7 %, en hausse par rapport à 1999 (83,1 %).

Projets d'aménagements[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

La toponymie a une origine gauloise car Divos veut dire dieu en gaulois et ialo veut dire le village.[réf. nécessaire]

Le toponymiste Ernest Nègre cite Dinovilla au XIe siècle, Denovelle en 1336, Daigneville en 1393, Degnonville en 1494[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

Durant la Seconde Guerre mondiale, Dignonville est défendue par le lieutenant Martin en 1940. Les canons du fort "de Longchamp" (situé sur la commune de Dignonville) participent à la bataille d'Epinal et de Jeuxey, du 18 au 22 juin 1940. Les défenseurs du fort, dernier de Lorraine a avoir résisté, reçoivent les honneurs des Allemands, le 22 juin 1940[19]. Le , Dignonville est libérée par la 7e armée américaine du général Alexander Patch. À noter que trois impacts de balles sont encore visibles sur la plaque d’entrée du cimetière.

Après la guerre, dans le cadre du nettoyage des zones de combat (désobusage), les Américains réalisent un dépôt de matériel non explosé dans une carrière située au Champ Cailloux. En 1946, un habitant de Dogneville fait sauter accidentellement le dépôt, provoquant sa destruction totale ainsi que celle des vitraux de l’église. On ne retrouva de lui qu’un bras.

L'école communale a compris de la fin du XIXe siècle jusqu’au début des années 1980 une classe unique mixte. L’instituteur savait chercher les enfants aux champs, et prolonger la classe après l’heure si nécessaire. Les élèves obtenant le certificat d’études avant 14 ans profitaient de leur présence en classe pour apprendre à lire aux plus petits. Après un temps de fermeture complète de l’école, elle fut rouverte pour une classe de maternelle, dans le cadre du regroupement pédagogique.[réf. nécessaire]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

La mairie-école.

Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 11[20].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Au retour de la moisson.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1840 1845 François Etienne    
1845 1846 Jean-Joseph Prévot    
1846 1848 Nicolas Valet    
1848 1849 Jean-Joseph Guery    
1849 1851 Jean-Joseph Prévot    
1851 1852 Jean-Nicolas Bled    
1852 1853 Jean-Joseph Guery    
1853 1863 François Etienne    
1863 1864 Joseph Bergist    
1864 1867 Charles Cousin    
1867 1871 Jean-Joseph Prévot    
1871 1881 Jean-Baptiste Rivot    
1881 1884 Jean-Baptiste Huguenin    
1884 1887 Victor Collignon    
1887 après 1904 Jean-Baptiste Rivot    
  en 1929 Adolphe Huguenin    
  vers 1945 Auguste Prévot   Agriculteur
vers 1945 mars 1965 Henri Ruer   Agriculteur
mars 1965 juin 1995 Maurice Huguenin   Agriculteur
juin 1995 avril 2014 Bernard Rivot DVD  
avril 2014 En cours Daniel Micard   Chargé d'affaires GDF

Instances judiciaires et administratives[modifier | modifier le code]

Dignonville relève du tribunal d'instance d’Épinal, du tribunal de grande instance d’Épinal, de la cour d'appel de Nancy, du tribunal pour enfants d’Épinal, du conseil de prud'hommes d’Épinal, du tribunal de commerce d’Épinal, du tribunal administratif de Nancy et de la cour administrative d'appel de Nancy[21].

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Au , Dignonville n'est jumelée avec aucune commune[22].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

En 2021, la commune comptait 209 habitants[Note 4], en augmentation de 11,76 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
202209216205208220234270244
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
236256271246250208182182183
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
171135133132140149143123120
1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019
113174179171187188184188199
2021 - - - - - - - -
209--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Entre 1806 et 1821 il semble que la population ait diminué à cause des guerres napoléoniennes. Pendant la Première Guerre mondiale, six morts au front sont recensés (environ 3,5 % de la population), mais la baisse de la population, très notable, semble se confirmer par la suite. La période qui va de 1945 au début des années 1980 est fortement marquée par l'exode rural, avant une arrivée de population citadine "résidentielle".

Enseignement[modifier | modifier le code]

Dignonville est située dans l'académie de Nancy-Metz.

Elle administre une école maternelle (21) élèves en 2012-2013[27].

Santé[modifier | modifier le code]

Le centre de santé le plus proche est situé à Épinal.

Sports[modifier | modifier le code]

Il n'y a aucun club sportif répertorié dans la commune.

Cultes[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune dépend de la paroisse catholique Sainte-Thérèse du Durbion qui, au sein du diocèse de Saint-Dié, regroupe les habitants des communes d'Aydoilles, Badménil, Dignonville, Dompierre, Fontenay, Girecourt-sur-Durbion, Gugnécourt, Longchamp, Méménil, Padoux, Sercœur, Vaudéville, Villoncourt et Viménil[28]. Le culte est célébré un mois sur deux dans l'église paroissiale Saint-Vincent[29].

Économie[modifier | modifier le code]

Emploi[modifier | modifier le code]

En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 123 personnes, parmi lesquelles on comptait 74,0 % d'actifs dont 71,5 % ayant un emploi et 2,4 % de chômeurs[a 3].

On comptait 21 emplois dans la zone d'emploi, contre 18 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 88, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 5] est de 23,7 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre seulement un emploi pour quatre habitants actifs[a 4].

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Au , Dignonville comptait 16 établissements : trois dans l’agriculture-sylviculture-pêche, un dans l'industrie, six dans la construction, quatre dans le commerce-transports-services divers et deux étaient relatifs au secteur administratif[a 5].

En 2011, une entreprise a été créée à Dignonville[a 6].

Une distillerie d’alcool a existé jusque vers la fin des années 1990.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Parmi les édifices de la commune, aucun n'est recensé aux monuments historiques ou à l'inventaire général du patrimoine culturel[30], mais trois objets sont classés monuments historiques et deux objets à l'inventaire général du patrimoine culturel :

  • une cloche de 1749, « classée en tant qu'objet » depuis le [31] ;
  • une sculpture (retable, trois bas-reliefs : la Crucifixion et les douze apôtres) en pierre du XVe siècle, « classée en tant qu'objet » depuis le [32] ;
  • une sculpture (sainte Barbe) en pierre du XVe siècle, « classée en tant qu'objet » depuis le [33] ;
  • un dessin (projet de vitrail) de 1973, du peintre-verrier Jacques Bony à l'inventaire général du patrimoine culturel depuis le [34] ;
  • un vitrail de 1973, du peintre-verrier Jacques Bony à l'inventaire général du patrimoine culturel également depuis le [35].

L’église[modifier | modifier le code]

Le Centre : mairie-école et église.

La partie la plus ancienne de l’église Saint-Vincent est son clocher-tour carré de style roman du XVIe siècle. La clef de voûte de l’entrée porte ainsi la date de M544 (1544). Le reste du bâtiment a été reconstruit au début du XIXe siècle, comme l’atteste l’inscription située au fond de l’église, sur une pierre située à un mètre de hauteur : « Cette pierre a été posée par François ETIENNE, maire, et en l’honneur de saint Vincent, patron de la paroisse. Les travaux ont été dirigés par M. ADAM, architecte à Epinal, et exécutés par MM. GENAY ET AUBERY, entrepreneurs à Jeuxey, en l’an de grâce 1860 ». Toutefois cette reconstruction n’a due être que partielle, car une pierre extérieure, partiellement coupée, indique : « N – V – 9 […] 1760 – J – D – 3 – »…

L’église renferme plusieurs « statues anciennes digne d’intérêt »[36] :

  • un retable des douze apôtres avec la crucifixion en pierre, du XVe siècle. Ce retable était autrefois hors de l’église sur un monument situé dans l’ancien cimetière (vers la porte actuelle extérieure de la sacristie) situé autour de l’église. Il a été maladroitement scindé en trois morceaux lors de sa remise en place dans l’église en 1955, les douze apôtres étant placés sous l’autel, alors que le Christ était accroché à un mur ;
Le retable des douze apôtres.
  • une statue de sainte Barbe en pierre du XVe siècle ;
  • un crucifix en bois polychrome du XVIIe siècle ;
  • une statue de la Sainte Vierge en bois doré du XVIIIe siècle ;
  • une statue de saint Nicolas en bois doré du XVIIIe siècle ;
  • une statue de saint Vincent en bois doré du XVIIIe siècle (cette statue « tourne » chez les paroissiens. Autrefois, elle se louait par une offrande à l’église ; celui qui « prenait le saint Vincent » allait manger chez celui qui l’avait eu auparavant. De nos jours, elle change de mains chaque année.)
Consécration de l'autel par Mgr Brault, en 1955.

L’autel a été édifié vers 1955 par l’abbé Althofer (curé de Sercœur, dont dépendait Dignonville), qui a entièrement refait la décoration de l’église à cette époque. Des peintures murales éphémères, aujourd’hui disparues, ont ainsi représenté les sept péchés capitaux (entre les arches des vitraux), ainsi que des scènes de l’Apocalypse (au fond du chœur). Elles ont été réalisées par M. Maillard de Rambervillers, qui a utilisé des habitants pour les visages des saints et des prophètes… De cette époque date aussi l’aménagement du baptistère. Les vitraux datent des environs de 1950 (ateliers Loire), en remplacement de ceux qui ont été détruits par la guerre, à l’exception de celui du fond (croix éclatée par la lumière), réalisé en 1973 par Jacques Bony, en art non figuratif. En 1969, la décoration et l’aménagement actuel de l’église ont été entièrement revus par Jean Olin : peinture, etc. La mosaïque qui forme l’allée centrale a été réalisée juste après la Seconde Guerre mondiale.

L’orgue a été construit par Gonzalez[37] en 1970-76, avec quelques jeux anciens (tierce en étain martelé du XVIe siècle ; bourdon, flûte et nasard en plomb du XVIIe siècle et XVIIIe siècle, ainsi que "la Basse" en chêne du Bourdon) qui viennent du grand-orgue de la cathédrale de Beauvais.

La sonnerie automatique permet d’apprécier le son de trois cloches : Saint-Vincent (1749 – classée MH), Sainte-Thérèse et Sainte-Jeanne d’Arc (baptisées en 1929).

La chapelle[modifier | modifier le code]

La chapelle et son calvaire.

Ainsi que l’indique le calvaire situé à quelques pas, cette chapelle a été érigée à la suite d'un vœu, en remerciement d’une grâce reçue. L’intérieur de cette chapelle, très simple, contient un autel portant une statue de Notre-Dame de Lourdes et de sainte Bernadette. En mauvais état, elle a été restaurée en 1991 (et bien entretenue depuis) ; à cette occasion, une procession depuis l’église paroissiale a eu lieu le , sous la présidence de l’abbé Armand Ory, curé, afin de réinstaller dignement la statue.

Les calvaires[modifier | modifier le code]

Dignonville compte quatre croix ou calvaires :

Un des calvaires.
  • Le plus ancien ne comporte pas de date ; il est en grès rose, situé à mi-côte de Villancôte, non loin du château d’eau.
  • Non loin de là, près de la chapelle votive, au sommet de la côte qui précède le village en venant de Longchamp, se dresse un calvaire datant de 1862. Il porte la mention latine « O crux ave, spes unica » (Trad : Je vous salue, O Croix, [notre] unique espérance). En dessous de cette mention, une inscription nous renseigne sur son origine : « Ex voto - Amélie Genay, fille de Vincent Genay et de Marguerite Bled –  ».
  • Le calvaire situé en haut de la rue de la Côte a été établi par Marie Prévot (née Houot) en 1935. Il porte également l’inscription « O crux ave, spes unica », mais elle est complétée sur la plaque du dessous (aujourd’hui cassée) : « Dieu veut notre salut. Ayez pitié de nous. Donnez à tous l’espérance et la paix. 1935 ».
  • Le calvaire situé actuellement juste devant l’église paroissiale date de 1826. Il était autrefois à côté du préau et du lavoir (détruits) sur la place principale du village (aujourd’hui place Gaston-Litaize), sous un grand tilleul.

Le cimetière[modifier | modifier le code]

Le cimetière, autrefois situé autour de l’église, a été déplacé à l’entrée principale du village au XIXe siècle comme presque partout en France. La plaque à l’entrée en témoigne : « Cette pierre a été pose en l’honneur de saint Vincent, patron de la paroisse en l’an de grâce 1872 ». Cette plaque porte les traces de plusieurs balles, probablement reçues lors de la Seconde Guerre mondiale et des violents combats dans les environs.

Le fort[modifier | modifier le code]

Le fort improprement dit « de Longchamp » appartient en réalité à la commune de Dignonville : son appellation usuelle « de Longchamp » vient d’une nécessité militaire de le distinguer de celui, voisin, « de Dogneville », à la phonétique proche ; ce qui aurait pu entraîner des confusions… Il surplombe la ville d'Épinal. Le fort de Longchamp est le plus important des deux, il a été construit entre 1876-1878 sur le modèle des fortifications du système Séré de Rivières. Il servit lors des deux guerres mondiales (Première Guerre mondiale et Seconde Guerre mondiale). Il est aujourd’hui condamné et sert de refuge naturel pour les chauves-souris, dont certaines espèces rares et menacées de disparition[38].

Le monument aux morts[modifier | modifier le code]

Ne disposant pas de monument aux morts pendant des longues années, la municipalité a décidé de l’érection d'un monument à Ses enfants, morts pour la France dans les années 2000. Il porte les six noms de Victor Stouvenel (1915), Joseph Huguenin (1915), Alexandre Ruer (1915), Paul Stouvenel (1918), Charles Vuillaume (1918) et Joseph Ruer (1919). Il ne semble pas y avoir eu de morts lors de la Seconde Guerre mondiale et l'unique mort de la guerre d'Indochine, Michel Prévot (1948), n'y figure pas.

Monuments disparus[modifier | modifier le code]

L'unique fontaine subsistante.

Dignonville a compté trois fontaines et deux lavoirs. L’unique fontaine subsistante (remise en eau après des années de « bac à fleur » est située au carrefour de la rue de la Praye et de la rue du Pâquis ; juste à côté, l’ancien lavoir a été transformé en un congélateur collectif de 24 cases en , l’un des premiers du canton, avant de disparaître le dernier, en 2005. Le bâtiment demeure propriété de la commune et renferme le matériel de lutte contre les incendies.

Une fontaine (et l’autre lavoir couvert) se trouvaient sur la place du village ; trois autres lavoirs non-couverts semblent avoir existé vers le milieu de l’actuelle rue Saint-Vincent, ainsi qu’un autre rue du Pâquis, ce dernier alimenté par une source, aujourd’hui disparue.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Les villageois assistent à la messe à l'église, en 1955.
  • Saint Vincent est le patron de la paroisse. La fête patronale, autrefois le dimanche le plus proche du a été déplacée au 2e dimanche de mai.
  • Gaston Litaize est souvent venu jouer de l’orgue à l’église de Dignonville. La place du village porte son nom depuis le milieu des années 1990.
  • Liste des curés : abbé Bédon, curé de Sercœur (avant la guerre) ; abbé Althofer curé de Sercœur (pendant la guerre, jusqu’en 1962) ; abbé Armand Ory (1962-2002) ; abbé Jean Didot (2002- 2014) rattaché à la paroisse de Sercœur, puis de Longchamp, puis aujourd’hui « Sainte-Thérèse du Durbion », Dignonville ne semble jamais avoir été une paroisse indépendante, même avant la Révolution.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason à dessiner Blason
Coupé: au 1er d'or à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent et accompagnée à senestre d'un corbeau de sable et à dextre d'une branche de chêne au naturel, au 2e de sinople à la grappe de raisin tigée et feuillée d'argent[39].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Charles Prévot, L’évolution du monde rural, conférence relative à l’histoire locale, .

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Dignonville » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Insee[modifier | modifier le code]

  1. LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
  2. LOG T2 - Catégories et types de logements.
  3. EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
  4. EMP T5 - Emploi et activité.
  5. CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.
  6. DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.

Autres références[modifier | modifier le code]

  1. « Dignonville », sur le site habitants.fr de David Malescourt (consulté le ).
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  31. « cloche », notice no PM88000231, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  32. « sculpture (retable, trois bas-reliefs : la Crucifixion et les douze apôtres) », notice no PM88000230, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  33. « sculpture (Sainte-Barbe) », notice no PM88000229, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  34. « dessin (projet de vitrail) », notice no IM88003771, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  35. « 0vitrail », notice no IM88003770, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  36. Art Sacré – Inventaire du 1er septembre 1977 – Doyenné du Durbion – Délégué Armand Ory, curé de Longchamp.
  37. Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 234 à 235.
  38. Page web dédiée au Fort de Longchamp.
  39. https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=20492