Droits LGBT au Pérou

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Droits LGBT au Pérou
Image illustrative de l'article Droits LGBT au Pérou
Marche des fiertés en 2011 à Lima
Dépénalisation de l'homosexualité  depuis 1924
Interdiction des thérapies de conversion  Non
Identité de genre  après chirurgie
Service militaire  depuis 2004
Protection contre les discriminations  Oui
Mariage  Non
Partenariat  Non
Adoption  Non


L'homosexualité est légale au Pérou mais elle reste toujours taboue. Les individus LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) font donc l'objet de discriminations régulières.

Textes de loi[modifier | modifier le code]

Depuis 2004, la discrimination en fonction de l'orientation sexuelle est passible de poursuite[réf. nécessaire]. Cette revendication est portée par le Front pour le droit à la différence (en espagnol : Frente por el Derecho a Ser Diferente, abrégé en FREDIF), réunissant des organisations de défense des droits des personnes LGBT.

Homosexualité dans l'armée[modifier | modifier le code]

En 2004, la Cour constitutionnelle du Pérou promulgue une loi interdisant aux homosexuels des forces armées péruviennes d'avoir des relations intimes entre personnes du même sexe. Le ministre de la Défense, Roberto Chiabra, défend cette loi en la présentant comme une preuve de respect vis-à-vis des institutions[réf. nécessaire].

Homosexualité dans la police[modifier | modifier le code]

En , une loi interdit aux personnes homosexuelles de rentrer dans la police. Le texte considère que leurs « actes sont sujets à scandale et dévalorisent l'image de l'institution »[1],[2].

Classement de la transidentité et de l'intersexuation comme maladie mentale[modifier | modifier le code]

Le , un décret du ministère de la Santé péruvien ajoute la transidentité, le travestissement et les désordres d'identités de genre comme des maladies mentales[3],[4]. Les associations de défenses des droits LGBT du pays dénoncent le décret et demandent son retrait, tandis que le ministère justifie le changement pour permettre la prise en charge complète des personnes trans dans le cadre du PEAS (es), qui détermine ce qui est couvert par l'assurance santé du pays[4],[3]. Robert Garcia, député des États-Unis, dénonce le décret et annonce qu'il va travailler avec le département d'État des États-Unis pour le faire changer par voie diplomatique[5]. Peu de temps après l'annonce du décret, des manifestations sont organisés devant le ministère de la Santé à Lima et devant l'ambassade du Pérou à Quito[6].

Violences, intimidations ou discriminations à l'égard des homosexuels[modifier | modifier le code]

En 2003, Beatriz Merino est désignée présidente du Conseil des ministres péruvien. Elle est la première femme à occuper ce poste mais est démise de ses fonctions six mois plus tard, à la suite de rumeurs portant sur son orientation sexuelle[réf. nécessaire].

En 2005, des militants LGBT du Pérou se rencontrent officiellement pour la première fois au sein de la Primer Encuentro Nacional de Movimientos y Activistas TLGB, et rédigent un manifeste dans lequel ils dénoncent le « climat de haine » que doivent affronter les personnes LGBT de leur pays.

Une gay pride existe depuis 1997, mais elle rassemble peu de manifestants (500 personnes, en général). De nombreux cas d'agressions, d'intimidations ou d'humiliations — parfois soutenues par la police[réf. nécessaire] — sont régulièrement dénoncés par des organismes internationaux.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Une loi interdit aux homosexuels de rentrer dans la police », France 24,‎ (lire en ligne).
  2. Le Monde avec AFP, « Où en sont les droits des homosexuels en Amérique latine ? », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  3. a et b (en) Amelia Hansford, « Peru classifies trans people as ‘mentally ill’ after government decree », Pink News,‎ (lire en ligne)
  4. a et b (es) « El Gobierno de Dina Boluarte clasifica a las personas trans como enfermos mentales », El Pais,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Christopher Wiggins, « Rep. Robert Garcia calls out Peru for classifying trans, intersex & nonbinary people as mentally ill », The Advocate,‎ (lire en ligne)
  6. (en) « Protesters rally in Peru against decree classifying seven gender identities as “mental illness” », Associated Press,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]