Elisabeth Blunschy

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Elisabeth Blunschy
Illustration.
En 1977, à la présidence du Conseil national.
Fonctions
Conseillère nationale
Président elle-même, du au
Législature 39e à 42e
Groupe politique démocrate-chrétien (C)
Biographie
Nom de naissance Elisabeth Steiner
Date de naissance
Lieu de naissance Schwytz
Date de décès (à 92 ans)
Lieu de décès Schwytz
Nationalité suisse
Parti politique Parti démocrate-chrétien
Père Hans Steiner
Conjoint Alfred Blunschy
Famille Dominik Blunschy (petit-fils)
Diplômée de Université de Fribourg
Profession Avocate

Elisabeth Blunschy-Steiner, née le à Schwytz (originaire de Niederrohrdorf, Oberrohrdorf et Ingenbohl) et morte le dans la même ville, est une avocate et femme politique suisse, membre du Parti démocrate-chrétien (PDC).

En 1971, elle est élue au Conseil national pour le canton de Schwyz, alors que les femmes n'obienne pas le droit de vote aux élections cantonales qu'un an plus tard en 1972.

Le , elle devient la première femme à présider le Conseil national[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Elisabeth Blunschy naît Elisabeth Steiner le à Schwytz. Elle est originaire d'Ingenbohl, dans le même canton, et de deux communes du canton d'Argovie, Niederrohrdorf et Oberrohrdorf[2]. Elle est la cadette d'une fratrie de quatre sœurs[réf. souhaitée].

Son père, Hans Steiner[2], est conseiller national conservateur-catholique et juge puis président du Tribunal fédéral ; sa mère, Dora Schuler, est la fille d'un banquier[3]. Lorsque son père devient le premier juge fédéral venant du canton de Schwytz en 1924, la famille déménage à Lausanne[réf. souhaitée].

Elle épouse Alfred Blunschy, rencontré lors de ses études[réf. souhaitée], en 1947[2]. Ils ont trois enfants et trois petits-enfants. L'un d'eux, Dominik Blunschy est également un conseiller national démocrate-chrétien[4].

Études[modifier | modifier le code]

Après avoir obtenu son diplôme de fin d'études secondaires, Elisabeth Blunschy étudie le droit à l'université de Fribourg. En 1947, elle est l'une des deux premières femmes à passer son examen du barreau à Schwyz[réf. souhaitée].

Parcours professionnel et politique[modifier | modifier le code]

Après ses études, elle dirige avec son mari un cabinet d'avocats à Schwyz. L'un de ses premiers engagements politiques a été le présidium de l'Association suisse des femmes catholiques. À ce titre, elle s'est battue pour l'introduction du suffrage féminin[réf. souhaitée].

À la fin des années 1960, elle devient membre de la commission d'experts pour la révision du droit de la famille, in domaine qui continue de faire partie d'un axe central de son travail politique dans les années 1970 et 1980[réf. souhaitée]. Elle s'intéresse également aux questions d'asile, de l'aide au développement, de l'environnement et de la santé. De plus, elle est considérée comme faisant partie de l'aile « chrétienne-sociale » du PDC[5].

En 1971, Elisabeth Blunschy-Steiner et onze autres femmes sont élues premières conseillères nationales de l'histoire de la Suisse. Le , elle est désignée première présidente du Conseil national en remplacement du démocrate-chrétien valaisan Hans Wyer[5]. Une fois en poste, elle doit faire face à une crise politique. L'opinion remet en cause les grands partis traditionnels et refuse la politique fiscale du gouvernement fédéral[6].

Après seize ans et trois réélections, elle démissionne en 1987 de son poste de conseillère nationale et quitte la vie politique[5]. En plus de ses fonctions politiques, elle a également présidé l'association Caritas Suisse de 1977 à 1987.

Mort[modifier | modifier le code]

Elle meurt le à Schwytz[7].

Distinction[modifier | modifier le code]

Hommage posthume[modifier | modifier le code]

À la demande de Marina Carobbio Guscetti, présidente du Conseil national de 2018 à 2019, les noms de douze premières femmes élues au conseil ont été gravés sur plaque et vissées sur leur ancien pupitre. Celui d'Elisabeth Blunschy-Steiner est visible sur le no 79[8]. Installée le , la veille de la journée internationale des droits des femmes[9], les plaques ont pour but « d'honorer la place des femmes au sein du Palais »[8]. Dans le contexte des élections fédérales, Marina Carobbio Guscetti voulait « [inciter] les femmes à s'engager en politique »[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) « Protokoll der Wahl zur Nationalratspräsidentin », Amtliches Bulletin N II 464, .
  2. a b et c Franz Auf der Maur (de) (trad. Pierre Vaney), « Elisabeth Blunschy » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. Franz Auf der Maur (de) (trad. Elena Vuille-Mondada), « Hans Steiner » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  4. (de-CH) « #Blunschy2019 - Dominik Blunschy aus Ibach (SZ) », sur #Blunschy2019 (consulté le )
  5. a b et c « La première femme à avoir présidé le National est décédée », Tribune de Genève,‎ (ISSN 1010-2248, lire en ligne, consulté le ).
  6. « Archive Larousse : Journal de l'année Édition 1977 - dossier - Europe, Tchécoslovaquie », sur www.larousse.fr (consulté le )
  7. (de) « Erste Nationalratspräsidentin Elisabeth Blunschy gestorben », Aargauer Zeitung, .
  8. a et b Chams Iaz, « Modeste et spectaculaire: le double jeu du Palais fédéral », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
  9. a et b « Journée des femmes: les noms des douze premières politiciennes sous la Coupole gravés au Parlement », sur lenouvelliste.ch (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Elisabeth Blunschy-Steiner, Heidy Gasser : Une vie pour plus de justice sociale. Fondation Albert Koechlin AKS, Lucerne 2010, (ISBN 978-3-905446-09-8).
  • Inge Sprenger Viol: Trois voies d'accès au palais fédéral - Elisabeth Blunschy, Josi J. Meier, Judith Stamm . Comenius-Verlag, Lucerne 2003, (ISBN 3-906286-11-8) (corrigé) (Comenius-Verlag, Lucerne). (ISBN 3-9522033-6-X) (Maihof-Verlag, Lucerne).
  • Blunschy-Steiner, Elisabeth., La Condition féminine : évolution et perspectives = Die Frau : Entwicklungen und Zukunftsperspektiven, Editions universitaires, (ISBN 2-8271-0209-9 et 978-2-8271-0209-9, OCLC 9110398, lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]