Elsa Brändström

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Elsa Brändström
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 59 ans)
CambridgeVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Surnom
Sibiriens ängelVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Edvard Brändström (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Anna Vilhelmina Brändström (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Erik Brändström (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Robert Ulich (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Personne liée
Distinctions
Prononciation
Vue de la sépulture.

Elsa Brändström née à Saint-Pétersbourg, le et morte à Cambridge (Massachusetts), le ,, est une infirmière et philanthrope suédoise. Son dévouement auprès des soldats et prisonniers de guerre en Sibérie durant la Première Guerre mondiale lui valurent le surnom d' «Ange de Sibérie».

Biographie[modifier | modifier le code]

Elsa Brändström est née à Saint-Pétersbourg, au sein de l'Empire Russe. Elle est la fille de l'attaché militaire à l'ambassade de Suède, Edvard Brändström (1850-1921) et de son épouse Anna Wilhelmina Eschelsson (1855-1913). Elsa a passe son enfance à Linköping en Suède. De 1906 à 1908, elle étudie à l'Anna Sandström Teachers Training College (Anna Sandströms högre lärarinneseminarium) à Stockholm mais retourne à Saint-Pétersbourg en 1908.

Première Guerre Mondiale[modifier | modifier le code]

En 1914, elle s'engage auprès de la Croix-Rouge comme infirmière et travaille en Russie auprès des prisonniers de la Première Guerre mondiale. Par son dévouement dans les hôpitaux de Sibérie elle gagne le surnom d'« Ange de Sibérie ». En 1916 elle est rejointe en Russie par son amie suédoise Elsa Björkman-Goldschmidt[1].

Elle écrit un récit de ses cinq années à s'occuper des prisonniers en Russie dans Unter Kriegsgefangenen in Russland und Sibirien (traduit en français sous le titre « Parmi les prisonniers de guerre en Sibérie et en Russie »)[2],[3].

Son amie Elsa Björkman-Goldschmidt lui consacrera un livre : Elsa Brändström : l'ange de Sibérie paru en 1932 [4].

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Elsa Brandström en tenue d'infirmière, 1929.

Dans les années 1920, elle fonda en Allemagne une maison de repos et de réinsertion pour les prisonniers de retour au pays, puis une maison d’accueil pour les orphelins de guerre.

En 1923, elle entreprit une tournée de six mois aux États-Unis, donnant des conférences pour collecter des fonds pour les enfants de prisonniers de guerre allemands et autrichiens décédés. Lors de son voyage, elle reussit a collecté 100 000 dollars américains et se rendant dans 65 villes. Lors d'un arrêt au Gustavus Adolphus College (en) de St. Peter, Minnesota , Brändström en vêtements de la Croix-Rouge suédoise donne une conférence pour relater « ses expériences passionnantes en Russie et en Sibérie pendant et après la guerre »[5].

Elle s’exila ensuite aux États-Unis en 1934 pour fuir l’Allemagne du Troisième Reich[4].

Seconde Guerre Mondiale[modifier | modifier le code]

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Brändström participe activement via CARE International (Co-operative for American Relief in Europe) à des collectes des fonds pour venir en aide à la population allemande, notamment les femmes et les enfants dans le besoin et les sans-abris [6].

Mort[modifier | modifier le code]

Elsa Brändström meurt en 1948 d'un cancer des os à Cambridge, Massachusetts à l'âge de 59 ans.

Hommages[modifier | modifier le code]

En raison de son engagement envers les prisonniers de guerre, Elsa Brändström est devenue célèbre en tant que « sainte patronne » des soldats. En Allemagne et en Autriche, de nombreuses rues, écoles et institutions portent son nom.

Parmi les nombreuses médailles, récompenses et distinctions, reçu par Brändström on compte : l'insigne d'argent de l'Empire allemand (en allemand : Silberplakette des Deutschen Reiches) et l'ordre des Séraphins (en suédois : Serafimermedaljen). Elsa Brändström a également été nommée cinq fois pour le prix Nobel de la paix : en 1922, deux fois en 1923, 1928 et 1929[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Björkman-Goldschmidt, Elsa, 1888-1982., Elsa Brändström : l'ange de Sibérie : biographie, Turquoise, dl 2019 (ISBN 978-2-918823-20-9 et 2-918823-20-1, OCLC 1144402151, lire en ligne)
  2. Florent Georgesco, Zoé Courtois et Nicky Depasse, « Frédéric Angleviel, Nina Bouraoui, Pascale Roze, Stefan Hertmans… Les brèves critiques de la rentrée littéraire d’hiver du « Monde des livres » », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  3. Brändström, Elsa., Parmi les prisonniers de guerre en Russie et en Sibérie, 1914-1920 (ISBN 978-2-918823-19-3 et 2-918823-19-8, OCLC 1126302033, lire en ligne)
  4. a et b Librairie Les Saisons, Elsa Elsa Brändström : l'ange de Sibérie, Biogr... - Elsa Björkman-Goldschmidt - TURQUOISE (lire en ligne)
  5. (en) « IN MEMORY OF ELSA BRANDSTROM », International Review of the Red Cross,‎ (lire en ligne Accès libre [PDF])
  6. « Vestkusten 25 April 1985 — California Digital Newspaper Collection », sur cdnc.ucr.edu (consulté le )
  7. (en-US) « Heroines of peace – the nine Nobel women, 1901-1992 », sur NobelPrize.org (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Elsa Brändström, Parmi les prisonniers de guerre en Russie et en Sibérie : 1914-1920 [« Bland krigsfångar i Ryssland och Sibirien »], TURQUOISE, coll. « LE TEMPS DES FE », (1re éd. 1921), 250 p. (ISBN 978-2-918823-19-3, EAN 9782918823193)
  • Jost Meyen: Elsa Brändström und die Kriegsgefangenen. Die sibirische Tragödie 1914 - 1921. Neuenburg 2021
  • Elsa Björkman-Goldschmidt, Elsa Brändström : l'ange de Sibérie [« Elsa Brändström »], TURQUOISE, coll. « Le Temps Des Fe », (1re éd. 1932), 264 p. (ISBN 978-2-918823-20-9, EAN 9782918823209)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]