European Payments Initiative

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L'European Payments Initiative (« initiative européenne pour les paiements », ou EPI), anciennement Pan-European Payments System Initiative (« initiative pour un système de paiement paneuropéen », ou PEPSI), est une initiative d'intégration des paiements de la Banque centrale européenne visant à créer un système de paiement et réseau interbancaire paneuropéen censé concurrencer Mastercard et Visa et , finalement, remplacer les systèmes nationaux comme le groupement des cartes bancaires CB et le Girocard (de) Allemand[1].

Le projet est soutenu par la Commission européenne et compte, en 2021, 31 banques européennes majeures, y compris les principales banques françaises, Deutsche Bank et Commerzbank en Allemagne, Santander Bank en Espagne et Intesa Sanpaolo en Italie[2].

Le système de paiement utilisera l'espace unique de paiement en euros (SEPA) instant credit transfer (SCT scheme) de manière à exploiter les infrastructures sophistiquées déjà existantes comme le système de transferts express automatisés transeuropéens à règlement brut en temps réel (TARGET) Instant Payment Settlement (TIPS) de l'Eurosystème.

Un changement majeur au projet est annoncé en , abandonnant l'ambition principale de créer un schéma de paiement européen[3].

Origines[modifier | modifier le code]

Projet Monnet[modifier | modifier le code]

L'Europe a tenté de se doter de son propre réseau de cartes et de paiements interbancaires par le passé. Initié en 2008 par une vingtaine de banques européennes, le Projet Monnet est discuté à Madrid le . Cette première initiative a été abandonnée en 2011.

Pression américaine[modifier | modifier le code]

L'EPI trouve son origine lors du retrait américain de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien de 2018. L'Europe est restée dans l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien, mais a été menacée par le gouvernement de Donald Trump de blocage sur les transactions financières qui aurait pu contraindre Mastercard et Visa (deux sociétés américaines) à couper l'accès à leurs réseaux aux banques européennes qui continuent de commercer avec l'Iran[4]. Cette menace politique sur Mastercard et Visa, qui n'a toutefois pas été mise à exécution, conduit néanmoins l'Europe à lancer cette seconde initiative.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Martin Arnold, « ECB explores development of a digital currency », Financial Times,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  2. Éric Benhamou, « Paiements : vingt banques européennes lancent leur propre système », Les Échos,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  3. Gabriel Nédélec, « Paiement : les Européens renoncent à s'attaquer au duopole de Visa et MasterCard » Accès limité, Les Échos, (consulté le )
  4. (en)Iran, Facebook, and Alipay: Why Europe is building another payments network even though it doesn’t need one

Lien externe[modifier | modifier le code]