Famille Légasse

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Blason de la famille Légasse.

La famille Légasse est une famille française originaire du Pays basque, et l'une des plus importantes familles du début XXe siècle à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Histoire[modifier | modifier le code]

La famille Légasse est originaire de Sare, puis de Bassussarry, dans les Pyrénées-Atlantiques[1]. Dès le XVIIe siècle, des Légasse sont présents à Terre-Neuve pour des campagnes de pêche[2].

En 1905, lors des débats concernant la loi de séparation des Églises et de l'État à Saint-Pierre-et-Miquelon, la famille Légasse publie La Vigie, qu’elle édite depuis peu, et y diffuse ses prises de position conservatrice et opposée à la laïcité[3].

La famille était autrefois propriétaire du château Légasse, une maison de maître construite en 1900 à Saint-Pierre[4]. Si le château Légasse n’existe plus, la rue du château à Saint-Pierre lui doit toujours son nom[4].

Musée des Légasse dans la Villa mauresque.

Filiation[modifier | modifier le code]

      • Pierre Légasse (1827 à Bassussarry (Pyrénées-Atlantiques) - 1873 disparu en mer au large de Saint-Pierre-et-Miquelon), armateur au Canada et à Saint-Pierre-et-Miquelon[2],[5], dont :
        • Saint-Martin Légasse (1855- ), négociant, armateur, conseiller général des îles Saint-Pierre et Miquelon (circonscription de Miquelon)[6] ;
        • Christophe-Louis Légasse (1859-1931), évêque de Périgueux[4] ;
        • Arnaud Légasse (1867-1956), armateur, fondateur de la banque de Saint-Pierre-et-Miquelon et cofondateur de la Morue française, officier de la Légion d’honneur ;
        • Louis Légasse (1870-1939), armateur, dont :
          • Ferdinand Légasse (1912-2000), armateur, fondateur de la Compagnie Générale de Pêche[2] ;
          • Marc Légasse (1918-1997), armateur, écrivain, militant politique basque, dont :
  • Martin Légasse, directeur général de la société La Morue française[7] (non rattaché).
  • Jean Légasse (-1937), responsable de la société La Morue française à Saint-Pierre-et-Miquelon[8]. Plusieurs personnalités du sud-ouest de la France sont présentes à ses obsèques, dont Joseph Urtasun et René Delzangles[9]. Il est maire de Bidart durant 21 ans[10] (non rattaché).
  • Joseph Légasse, armateur et maire de Bidart (non rattaché).

Personnalités[modifier | modifier le code]

Bateaux[modifier | modifier le code]

La famille Légasse a possédé plusieurs bateaux. Parmi eux :

  • Le « Zazpiak bat », dernier de la flottille, sombre à Marseille dans un incendie survenue en 1945[2].
  • Le « Croizine », perdu en mer près des Sables-d’Olonne en 1900[12].
  • Le « Cousins-Réunis », goélette perdue en mer au large de Terre-Neuve le . Selon L’Humanité, 200 personnes étaient à bord. Le croiseur Troude est envoyé sur place à la recherche du bateau, sans succès[13].
  • Le « Mulhouse », piraté à proximité des côtes canadiennes en [7].
  • Le « Saint Martin Légasse », chalutier morutier à moteur diesel[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b [vidéo] Martine Briand et Mehdi Elghazouani, « La famille Légasse, pilier de la culture basque à Saint-Pierre et Miquelon », sur la1ere.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  2. a b c et d Mikel Epalza, « St Pierre et Miquelon, la huitième province basque », sur history.lafibre64.fr, (consulté le ).
  3. a et b [vidéo] Marie Daoudal, « Laïcité : la bataille des journaux de Saint-Pierre et Miquelon sur la loi de séparation de l'Église et de l'État », sur la1ere.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  4. a b c d et e [vidéo] Chloé Borotra, « Le château Légasse, une impressionnante demeure qui appartient à l'Histoire », sur la1ere.francetvinfo.fr, .
  5. Ferdinand Légasse, Évolution économique des îles Saint-Pierre et Miquelon, Paris, 182 p. (BNF 32395981).
  6. Conseil général de Saint-Pierre et Miquelon, Déliberations du Conseil Général, Saint-Pierre, , 22 cm (OCLC 31632483).
  7. a et b (en) « Phaff is exonerated by Mulhouse men » [« Phaff est disculpé par les hommes de Mulhouse »], The New York Times, New York, vol. LXXIV, no 24382,‎ , p. 29 (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  8. Gilbert de Bournat, Le coup de St-Pierre, , 206 p., 23 cm (BNF 34600577).
  9. « Les obsèques de M. Légasse », La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, Biarritz, vol. 46, no 8778,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Dans l’armement », L'Ouest-Éclair, Rennes, vol. 39, no 14712,‎ , p. 8 (lire en ligne, consulté le ).
  11. Marie-Paule Vidal, « Sur les fichés S, les propos de Périco Légasse choquent les élus de Saint-Pierre et Miquelon », sur la1ere.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  12. « Perte du brick « Croizine » », La République nouvelle, Bordeaux, vol. 1, no 77,‎ , p. 3 (ISSN 2136-5792, lire en ligne).
  13. « Naufrage d’une goëlette française », L’Humanité,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  14. Amaia Ereñaga, Marc Légasse : Un rebelde burlón, chap. 2 (« Bacalao y contrabando (1918-1939) »), p. 20.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]